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INTRODUCTION

Selon une définition commune aux différents instituts de statistiques ou d’étude,


français et européens (CGDD, Eurostat, OCDE), la fiscalité environnementale recouvre d’une
part toutes les taxes portant sur des produits ou des actifs ayant des effets nuisant à la qualité
de l’environnement, comme les taxes liées à la consommation d’énergie, les taxes sur les
véhicules, la taxation des pollutions et des déchets, la taxation de la consommation d’eau ; et
d’autre part les dépenses fiscales favorisant le développement durable (dispositions
législatives ou réglementaires dont la mise en œuvre entraîne pour l’État une perte de recettes
par rapport à ce qui serait résulté de l’application des principes généraux du droit fiscal
français) comme les exonérations ou crédits d’impôt. Le dispositif de bonus-malus mis en
place pour l’immatriculation des véhicules automobiles neufs est une combinaison de taxe-
subvention qui fait partie de cet ensemble. La fiscalité environnementale est donc
fondamentalement définie par son assiette et non par le mode d’utilisation de ses recettes, ni
par l’intention ayant présidé à sa mise en place.

I. CADRE THÉORIQUE
1. RÉSUMÉ :

La taxe représente en quelque sorte le prix à payer pour l'utilisation de


l'environnement, et plus elle est élevée, plus les pollueurs seront incités à dépolluer pour ne
pas avoir à la payer. L'utilisation de l'environnement comme récepteur de la pollution est alors
inversement proportionnelle au montant de la taxe. Il est également possible de subventionner
l'agent pour toute unité de pollution qu'il cesse d'émettre. Les subventions consistent à verser
à une entreprise polluante un montant égal à la taxe afin qu'elle traite ses effluents ou déchets.

2. APPROFONDISSEMENT

Dans le cadre d’une économie de marché, la fiscalité environnementale dispose de


plusieurs leviers :

 Action incitative, visant à modifier certains comportements (taxes


diminuées pour les comportements écologiquement et énergétiquement vertueux
visant une généralisation de la performance environnementale (dont énergétique) ;
 Action pénalisant (ex : écotaxe) les comportements, investissements,
actions ou services générateurs de nuisances par exemple selon le principe pollueur-
payeur;
 Action équilibrante et compensatrice ; Des études sur les impacts
macro-économiques d’écotaxes ont montré l’apparition d’un « double dividende »
plus marqué (à la fois pour la croissance et pour l’environnement) quand le produit de
la taxe sert à corriger les taxes préexistantes les plus distorsives ; Cet impact ne semble
cependant « fort » qu’à certaines conditions relevant du marché du travail, des
comportements individuels et collectifs (de consommation d’énergie par exemple…),
d’effets de substitution dans l’appareil productif et d’effets d’éviction entre
investissements de réduction des émissions et autres investissements (ex : Une écotaxe
favorisant le solaire perd une partie de son intérêt si le marché du solaire n’est pas prêt
à répondre à la demande dans un délai suffisant).

La fiscalité environnementale va donc affecter positivement ou négativement des


produits ou services ayant un effet (positif ou négatif) sur l’environnement.

On distingue parfois trois grandes approches[1] :

L’intention déclarée (mesure fiscale présentée par le législateur comme visant à


améliorer l’environnement ; but par ailleurs ces écotaxes, sont proposées, qui notamment si
elles contribuent à « internaliser les coûts externes » devraient à la fois permettre de freiner
les comportements directement ou indirectement destructeurs d'environnement, et financer les
comportements vertueux et/ou la réparation de l’environnement

II. CAS PRATIQUE

En juin 1992, lors du sommet de Rio, Des écotaxes, sont proposées, qui - notamment
si elles contribuent à « internaliser les coûts externes » - devraient à la fois permettre de
freiner les comportements directement ou indirectement destructeurs d'environnement, et
financer les comportements vertueux et/ou la réparation de l'environnement.

CONCLUSION
la fiscalité environnementale est un instrument de transformation des comportements
et a donc une visée de transformation de l’économie. De ce fait, elle affecte les équilibres
préexistants. En ce qui concerne la logique de rendement budgétaire, la fiscalité
environnementale apporte un accroissement des recettes, même si celles-ci peuvent avoir
vocation à décroître au fur et à mesure des transformations comportementales.

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