Directeur de la planification, des statistiques et du suivi-évaluation/ MERF
SEANCE D’IMPREGNATION DES ACTEURS DE LA CHAINE DE PLANIFICATION
BUDGETISATION AU CONCEPT DU CLIMAT Aborder le changement climatique, c’est adopter des outils et des approches d’intégration, plutôt que de traiter le problème comme une préoccupation autonome. Catégories des dépenses liées au CC
Les dépenses liées au climat sont regroupées en deux
grandes catégories : • les dépenses visant à limiter l’ampleur du changement climatique en réduisant les émissions de GES (atténuation) ; et, • les dépenses qui impliquent de s’adapter aux changements climatiques réels ou prévus afin de modérer les dommages causés (adaptation). Catégories des dépenses liées au CC
Étant donné que presque toutes les dépenses
publiques contribuent potentiellement aux émissions de GES ou sont potentiellement vulnérables aux impacts du changement climatique, les objectifs d’atténuation et d’adaptation sont mieux servis en intégrant le changement climatique dans les programmes réguliers de dépenses publiques. Catégories des dépenses liées au CC
Cette option exige des outils et des approches d’intégration,
plutôt que la mise en place d’un secteur ou d’un programme budgétaire « Changement climatique » séparé avec une enveloppe budgétaire distincte. Comment l’adaptation et l’atténuation se rapportent à l’augmentation des dépenses budgétaires???? • très peu de projets ou de programmes budgétaires qui sont entièrement et spécifiquement consacrés au changement climatique. Parmi les exemples figurent : – les systèmes d’information sur le climat, – la recherche sur l’atténuation et l’adaptation, ou – le renforcement ciblé des capacités et la sensibilisation. Comment l’adaptation et l’atténuation se rapportent à l’augmentation des dépenses budgétaires ????
Il est plutôt beaucoup plus courant que l’action climatique
fasse partie intégrante des investissements dans les dépenses publiques courantes.
Tirer des avantages liés au changement climatique de
ces investissements, ne requiert pas forcément d’engager des coûts supplémentaires ou d’apporter des changements à la conception. Cas ne nécessitant pas de dépenses supplémentaires • Un projet de reforestation. Les forêts sont souvent une partie importante de l’effort d’un gouvernement en matière de changement climatique parce qu’elles séquestrent le dioxyde de carbone de l’atmosphère (atténuation) et réduisent les inondations et l’érosion des sols à la suite de l’augmentation des précipitations provoquée par le changement climatique (adaptation). Cas ne nécessitant pas de dépenses supplémentaires Cependant, ce sont souvent d’abord et avant tout, des investissements économiques qui génèrent des revenus tirés de l’exploitation forestière durable, ou des investissements environnementaux qui favorisent la biodiversité. Cas nécessitant des dépenses supplémentaires
Cas de la construction d’une usine de fabrication qui
fonctionne à partir d’énergie renouvelable contrairement aux combustibles fossiles, ou
l’investissement dans des infrastructures résistantes au
changement climatique, comme une route qui est construite pour résister aux cyclones. Cas nécessitant des dépenses supplémentaires
• Un coût supplémentaire peut être nécessaire, par
exemple pour installer l’usine avec des panneaux solaires, ou pour s’assurer que la route peut résister à un cyclone en utilisant différents matériaux ou en choisissant une autre route ;
• Toutefois, ces exemples ne changent rien au fait que les
principaux rendements de ces investissements sont d’ordre économiques. Conclusion partielle
Dans le budget, ces investissements seraient plus
susceptibles de figurer dans les crédits budgétaires pour le ministère des Forêts ou le ministère des Infrastructures, plutôt qu’au ministère du Changement climatique, ce qui souligne la nécessité d’aborder le changement climatique comme un programme gouvernemental, qui est intégré dans tous les secteurs du budget. L’intégration du changement climatique dans les dépenses publiques a le potentiel d’assurer la rentabilité économique, ainsi que l’amélioration des résultats climatiques
La modélisation économique effectuée par la Banque
mondiale a montré que les dépenses préventives consacrées à l’adaptation engendrent des taux de croissance du PIB plus élevés que de ne prendre aucune mesure ou d’attendre que des mesures correctives soient nécessaires. Approches novatrices pour intégrer le changement climatique dans leur cycle budgétaire
• Optimiser les investissements publics dans l’adaptation et
l’atténuation, tout en s’assurant que les dépenses publiques résistent mieux au changement climatique.
• Dans certains cas, ces approches s’appuient directement
sur l’expérience d’autres efforts d’intégration – tels que le genre ou la budgétisation en faveur des pauvres (cas du Rwanda) Quelques points d’entrée du CC dans le cadre du cycle budgétaire générique • Examen des politiques • Planification stratégique • Élaboration (formulation) et approbation du budget • Exécution du budget • Comptabilité et suivi • Audit et évaluation Il existe deux approches principales pour déterminer les coefficients de pondération de la pertinence limatique : Pondération du marquage budgétaire climatique
La plupart des systèmes de marquage du budget lié au
climat font la distinction entre divers degrés de pertinence climatique dans leurs programmes de dépenses ou leurs lignes budgétaires. Certains emploient le système de marqueurs de Rio de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui utilise trois catégories de dépenses liées au changement climatique (valeur 2 = objectif principal, valeur 1 = objectif significatif et valeur 0 = non-ciblé), mais d’autres l’élargissent pour faire la distinction entre la pertinence élevée, moyenne et faible. Quelques points d’entrée du CC dans le cadre du cycle budgétaire générique
L’approche fondée sur les objectifs, dans laquelle les
dépenses ayant une pertinence en matière de changement climatique : • élevée obtiennent entre 75 et 100 pour cent ; • moyenne, obtiennent entre 25 et 75 pour cent ; et, • faible, obtiennent entre 10 et 25 pour cent. L’approche fondée sur les bénéfices, dans laquelle la pertinence du changement climatique se rapporte à la part des avantages associés à l’adaptation ou l’atténuation Conclusion
Conforté par les données probantes existantes, le
changement climatique devient une priorité macrobudgétaire pour les gouvernements africains et faire partie intégrante des ambitions de développement et de réduction de la pauvreté (plutôt que de les concurrencer).
(Source) Budgétisation inclusive et financement de la lutte