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Fiscalité de

l’environnement
Sous la Direction de: Dr DIAGNE
Membres du Groupe

 NTSIENGORY ZEH Jory Dylan

 NGNINGONE ONDO Valina Ludwine

 ILAMA NGUEMBI Rodrissia Faskel

 ISSANGA DE BOUKOU Grace Chancelia

 Loïce MOUYOKA MOUITY

 NDONG EBE THOMAS


Définition

 La fiscalité de l’environnement est l’ensemble des taxes, impôts et


redevances dont l’assiette est constituée soit par un polluant, par un produit
ou par un service qui détériore l’environnement ou qui prélève les ressources
naturelles.
Les caractères

La fiscalité de l’environnement dispose de deux caractères à savoir :


 le caractère dissuasif : c’est l’ensemble des mesures qui englobent toutes les
taxes portant sur des produits ou actifs ayant des effets nuisibles sur
l’environnement. En principe, ces taxes visent à intégrer dans le prix des
biens et services le coût des dommages que leur production a causé à
l’environnement. Les taxes environnementales engendrent donc
l’augmentation du prix des biens et services qui génèrent des dommages
causés.
 le caractère incitatif : c’est l’ensemble des mesures qui s’appuient sur sur
les dépenses fiscales qui avantages les produits ou comportement favorisant
le développement durable. Elles visent à modifier les comportements des
agents économiques en augmentant les prix des produits dont la
consommation est considérée comme non souhaitable et /ou en réduisant le
prix des produits dont la consommation est jugée préférable
Le champ d’application

 La fiscalité environnementale est applicable aux ménages et aux entreprises


pollueurs. Le prélèvement est annuel, prélevées par l’administration fiscale
et reversées au Ministère de l’environnement suite à cela elles sont reversées
au niveau du trésor public dans une caisse spéciale qui seront par la suite
redistribuées à des organismes de protections de l’environnement.
Les taxes et Redevances

Taxes: elle est un prélèvement à caractère fiscal, destiné à alimenter la trésorerie de


l'État, d'une collectivité locale ou d'un établissement public administratif en
contrepartie d'un service rendu aux administrés.
Redevance: elle est une prestation pécuniaire reversée en contrepartie d’un droit
d’utilisation sur un service public.
Les taxes

• La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM)


loi N°72-52 du 12 juin 1972

Elle porte sur toutes les propriétés assujetties à la contribution foncière des propriétés
bâties
(CFPB) ou temporairement exemptées de cette contribution, à l’exception des usines
et des propriétés bâties situées dans les communes ou les parties de communes où
ne fonctionne pas le service d’enlèvement des ordures ménagères.
Sont également imposables, les bâtiments ou constructions appartenant à l’Etat et
aux établissements publics situés dans les communes ou les parties de commune où
fonctionne le service d’enlèvement des ordures ménagères, à l’exception des
immeubles bâtis à usage militaire, médical, culturel et d’enseignement.
taux d’imposition est déterminé en fonction de la commune de
résidence. Aux termes de l’article 6 de la même loi, le taux maximum de la taxe est
fixé à :
- 6% pour les communes de Dakar
- 5% pour les autres communes du Sénégal

Le montant maximum de la taxe frappant les personnes non imposées à un impôt sur
le revenu est fixé à 300 francs.

La taxe est due pour l’année entière, à raison des faits existants au premier janvier
de l’année de l’imposition. Toutefois, en cas de vacance d’une durée supérieure à 6
mois consécutifs, il peut être accordé remise ou modération de taxe sur réclamation
présentée dans les conditions prévues en pareil cas en matière de contribution
foncière (article 5).
• Taxe municipal: la taxe de balayage

En dépit des ordures produites par les ménages, d’autres ordures peuvent pulluler dans
les rues et incommoder les individus. Pour leur élimination, il peut être réclamée par les
communes, en sus de la TEOM, une taxe de balayage telle que prévue par l’article 195-
6.f) de loi N°2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités
locales.
Taxe liée aux eaux usées

Les déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects d’eaux ou de


matières, ou plus généralement tout fait susceptible d’altérer la qualité de l’eau
superficielle ou souterraine sont soumis à la réglementation et à une autorisation
préalable. Cette autorisation, lorsqu’elle est donnée, donne obligatoirement lieu à la
perception de redevances destinées à leur traitement ultérieure conformément à
l’article 61 du Code de l’eau.

Le calcul des redevances, il est organisé par l’arrêté interministériel N°555


du 15 Mars 2002 fixant les conditions d’application de la norme NS-05-61 sur le rejet
des eaux usées. Aux termes de l’article 9 dudit arrêté, une redevance annuelle est
exigible pour toute installation rejetant des effluents dans un milieu naturel pourvu ou
non de station d’épuration. Elle est fixée à 180 F CFA par kg de charge polluante.
Cette redevance est calculée suivant la formule indiquée à l’annexe 1 du même
arrêté.
En plus de cette redevance, il peut être dû une taxe communale supplémentaire.
C’est du moins le sens de l’article 195.f) du Code général des Collectivités Locales
qui souligne que figure parmi les recettes de fonctionnement de la commune, une
taxe de déversement à l’égout.
La taxe sur les produits pétroliers
Elle frappe le super carburant, l’essence ordinaire, l’essence pirogue et le
gasoil. (Article 443 du CGI)

Elle est due sans aucune exclusion, restriction ou dérogation. Donc, nul ne peut se
voir accorder le droit de ne pas payer cette taxe sur les produits pétroliers.

Les tarifs applicables à ces produits pétroliers Article 444

21.665 FCFA par hectolitre pour le super carburant


19.847 FCFA par hectolitre pour l’essence ordinaire
3.856 FCFA par hectolitre pour l’essence pirogue
10.395 FCFA par hectolitre pour le gasoil

Le montant de la taxe due suivant le tarif ci-dessus est diminué :


À l’exclusion de l’essence pirogue, de 1 000 francs par hectolitre représentatif de la taxe
annuelle sur les véhicules et engins à moteur ; du montant de toute taxe parafiscale d’usage
de la route assise sur les mêmes produits pétroliers, lorsque celle-ci est due.

La vente aussi de produits pétroliers est assujettie au paiement de


taxes environnementales. le Code général des Collectivités Locales en son article 185-1.d)
prévoit des taxes sur les distributions d’essence, de gasoil ou de tous autres
carburants.
La contribution Spéciale sur les Produits des Mines et Carrières (CSMC)

Cette contribution s'applique aux livraisons sur le marché intérieur, aux importations et aux
exportations de substances minérales et fossiles visées à l'article 4 du Code minier et au ciment.

Sont exonérés de la CSMC :


– les produits des mines et carrières lorsqu'ils sont utilisés dans la production de biens soumis à cette
même contribution;
– les exportations de ciment.
La base imposable est déterminée :
– à la vente, par le prix de cession des produits livrés tout frais et taxes compris, à l'exclusion de la
taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de la CSMC elle-même;
– à l'importation, par la valeur en douane augmentée de tous les droits et taxes liquidés par la
Douane, à l'exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de la CSMC elle-même;
– dans tous les autres cas, par la valeur normale des produits tout frais et taxes compris, à l'exclusion
de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de la CSMC elle-même.
Le fait générateur de la CSMC est constitué :
– pour les substances extraites ou produites au Sénégal, par la première cession effectuée à titre
onéreux ou à titre gratuit ou par la livraison à soi- même pour la consommation personnelle;
– pour les substances importées, par la mise à la consommation matérielle ou juridique sur le
territoire du Sénégal.
La taxe sur les sachets en plastiques

taxe sur les sachets en plastique a été instituée pour mieux lutter contre la pollution par les
matières plastiques.
Cette taxe est venue dissuader l’utilisation des matières plastiques en prévoyant des taux
d’imposition assez élevés.

Ainsi, conformément à l’article 31 de la loi 2018-10 du 30 mars 2018 modifiant


certaines dispositions du CGI, il est inséré dans le chapitre XI du titre II du Livre II du
Code susvisé les articles 444 bis et 444 ter.

L’article 444 bis prévoit qu’il est institué au profit du budget de l'Etat une taxe sur les
sachets en plastique perçue sur les sachets en plastique de toutes natures, produits ou
importés au Sénégal.

S’agissant du tarif de la taxe, l’article 444 ter du CGI précise qu’il est fixé à trois
francs par gramme de sachets en plastique.
Taxe sur l’usage des véhicules

Plusieurs taxes ont été consacrées pour grever l’utilisation des


véhicules. Il s’agit de la taxe annuelle sur les véhicules ou engins à moteur, de
la taxe spéciale sur les voitures particulières des personnes morales, et de la taxe
sur les véhicules de tourisme.

Concernant la taxe annuelle sur les véhicules à moteur, elle est consacrée par
l’article 549.I. du CGI.
Le tarif de la taxe s’élève à 1000 francs par hectolitre.
Elle est recouvrée dans les mêmes conditions et garanties que la taxe spécifique sur
les produits pétroliers.

Pour ce qui est de la taxe spéciale sur les voitures particulières des personnes
morales, c’est l’article 550 du CGI.

Les tarifs : ( Article 551)

véhicule d'une puissance fiscale inférieure ou égale à 4 CV : 50.000 FCFA par an


véhicule d'une puissance fiscale comprise entre 5 et 11 CV: 100.000 FCFA par an
véhicule d'une puissance fiscale supérieure à 11 CV: 200.000 FCFA par an.
Cette taxe est due non seulement sur les voitures particulières appartenant aux
personnes morales mais aussi sur les voitures prises en location par celles-ci. Le
montant de la taxe est déterminé en fonction de la durée totale des locations
effectuées par la société ou l'établissement public au cours du trimestre; il est égal au
quart du taux annuel multiplié par le nombre de périodes de 90 jours que comporte la
durée totale des locations, une fraction de périodes étant comptée une période
entière si elle excède 15 jours et n'étant pas comptée dans le cas contraire.

la taxe sur les véhicules de tourisme

Le taux, est fixé à 10% selon les termes de l’article 440 du CGI.
les droits et taxes relatifs aux installations classées

Les installations classées sont divisées en deux classes suivant le danger ou la


gravité des inconvénients que peut présenter leur exploitation. Les installations de
première classe sont soumises à un régime d’autorisation. Ce régime préventif se
justifie en raison des dangers que peuvent créer ce genre d’installations. Concernant
les installations de seconde classe, elles doivent faire l’objet avant leur construction
ou leur mise en service, d’une déclaration adressée au Ministre en charge de
l’environnement.

les installations classées, pour la protection de l’environnement, sont soumises au paiement


de droit de taxes selon les termes de l’article L25 du Code de l’environnement. La seule
différence réside dans le montant à payer.

Le montant des taxes est majoré de 10% lorsque le paiement n’est pas effectué dans
les délais prescrits. Cette majoration de 10% continue mensuellement si le paiement
n’est pas effectué un mois après la première majoration. (Article L26 du code de
l’environnement).
Les redevances

 Les redevances en matière de pêche


Le permis de pêche est réparti en 3 catégories :
• le permis A pour la pêche à pied
• le permis B pour les pirogues de 0 à 13 mètres
• le permis C pour les pirogues de plus de 13 mètres

 Les redevances du permis de pêche artisanale sont fixées à des montants forfaitaires annuels répartis
comme suit :
Catégorie A : 5 000 FCFA pour les pêcheurs à pieds
Catégorie B : 15 000 FCFA pour les pirogues de 0 à 13 m
Catégorie C : 25 000 FCFA pour les pirogues de plus de 13 m
 Pour les ressortissants des pays africains pêchant en dehors de tout accord de leur pays avec le Sénégal.
Les redevances sont fixées ainsi qu’il suit :
Catégorie A : 100 000 FCFA pour les pêcheurs à pieds
Catégorie B : 200 000 FCFA pour les pirogues de 0 à 13 m
Catégorie C : 300 000 FCFA pour les pirogues de plus de 13 m
Les redevances en matière de chasse

Les tarifs des permis de chasses.


-catégorie résident : 15.000 francs
- catégorie touriste : 45.000 francs

Permis de moyenne chasse


-résident 30 .000 francs
-touriste 60 .000 francs

Permis spécial de chasse au gibier d’eau


- touriste une semaine 15000 francs
-résident 30.000 francs

taxe complémentaire d’abattage pour les espèces dont la chasse est autorisée au porteur de permis.

- lion ( autorisation du président de la république) 300.000 francs


- hippopotame ou antilope cheval 200.000 francs
- buffle 200.000 francs
- cobe onctueux 100.000 francs
- cobe Buffon 100.000francs
- gazelle front roux 50.000
- céphalophe 40.000francs
Les exonérations et réductions
 LES REDUCTIONS D’IMPOT POUR INVESTISSEMENT DE REVENUS DANS LE
DOMAINE DE L’UTILISATION DE L’ENERGIE SOLAIRE OU EOLIENNE.
Elle s’applique non seulement aux personnes physiques redevables de l’impôt sur le
revenu (IR) à raison de leurs bénéfices industriels et commerciaux (BIC), bénéfices non
commerciaux (BNC), et bénéfices agricoles (BA) mais aussi aux contribuables qui ne
disposent ni de BIC, ni de BNC, ni de BA mais qui sont soumis à l’IR au Sénégal .

 La réduction d’impôt au profit des personnes physiques redevables de l’impôt sur


le revenu à raison de leurs bénéfices
Le montant de la réduction d’impôt à laquelle ils peuvent prétendre est égal à 30%
du montant des sommes réellement payées au titre des investissements admis. ( Voir
article 241, 246 à 248 du CGI)
 La réduction d’impôt pour les contribuables non titulaires de bénéfices mais
soumis à l’impôt sur le revenu au Sénégal
Une personne physique peut ne pas être redevable de l’IR au titre des BIC, BNC,
ou BA mais être passible de l’IR au Sénégal et investir ses revenus dans le domaine
de l’utilisation de l’énergie solaire ou éolienne.
Le montant de la réduction d’impôt sur le revenu à laquelle peuvent prétendre les redevables, est égal
à 30% du montant des sommes réellement payées au titre des investissements admis. ( Voir Article
246, 247 et 248 du CGI)

LA REDUCTION D’IMPOT ET LES EXONERATIONS DESTINEES A LA PROMOTION DES


ENERGIES RENOUVELABLES

il existe également la réduction d’impôt pour promotion des énergies renouvelables et les
exonérations de TVA.

La réduction d’impôt destinée à la promotion des énergies renouvelables

l’article 253 bis du CGI qui prévoit que « Les entreprises fabricant localement et exclusivement des
biens destinés à la production d'énergies renouvelables tels que listés dans l'arrêté prévu au 27) de
l'article 361 du Code ainsi que les entreprises de production de telles énergies sont autorisées à
déduire 30% de leur bénéfice imposable pour le calcul de l'Impôt sur les sociétés dont elles sont
redevables.

Pour bénéficier de la réduction prévue à l'alinéa précédent, les entreprises concernées sont tenues de
justifier que la totalité de leur chiffre d'affaires provient de la production et de la vente de biens
destinés à la production d'énergies renouvelables ou de la production de telles énergies ».
Les exonérations destinées à la promotion des énergies renouvelables

Selon l’article 361 du CGI.

Désormais, les livraisons de matériels destinés à la production d’énergies


renouvelables dont la liste est fixée par arrêté conjoint du Ministre chargé des
Energies renouvelables et du Ministre chargé des Finances ainsi que les livraisons
d’énergies renouvelables par leurs producteurs sont exonérées de TVA.
Exercice d’application

 M pouye est un opérateur économique exerçant dans le domaine de l’immobilier, la


concession automobile et une usine de production de sachets. Sur l’année 2023 M
pouye à perçu un revenu foncier imposable de 45 millions provenant de son activité
immobilière dont 20 millions sur l’immeuble situé à Ouakam et 25 millions issus de ses
immeubles de saint Louis. De plus dans le domaine de concession d’automobiles M.
Pouye est détenteur d’un parc automobile comprenant (6) véhicules dont (2) à son
usage personnel d’une puissance de 13 CV et 6 CV de janvier/ décembre .Les 4 restants
, il les met à disposition par une location à M DEMBA comme suite: 3 véhicules de 15
CV sans chauffeurs de janvier à juin et un véhicule de 9cv avec chauffeur de juillet à
décembre. Enfin, désireux d’accroître sa productivité l’usine de M. Pouye va générer
une quantité de sachets de 3t.
 1. Calculez la TEOM que devra reverser M. Pouye à l’administration fiscale
 2. Déterminez la TSVPM
 3. Calculez le montant de la taxe provenant de la production des sachets plastiques

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