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navires en service
Les émissions de gaz d’échappement
d’un moteur à cycle diesel marin
brûlant du fuel lourd ou du gazole
contiennent différents gaz et particules
solides dans des proportions variables
(dépendant de la qualité du carburant
et du cycle en 2temps ou 4temps ainsi
que des paramètres
thermodynamiques d’environnement et
de combustion)
moteur diesel MAN 2 Temps
Splitting up vessel performance
avec :
CF : facteur de conversion sans dimension entre consommation
de carburant (en g) et émission de CO2 (en g). Les indices ME et
AE renvoient respectivement vers les moteurs principaux et
auxiliaires. Des valeurs de ce coefficient sont définies pour
différents types de carburants.
Vref : vitesse du navire, mesurée en noeuds, en eau profonde,
calme et sans vent, correspondant à PME définie ci-après et au
chargement de conception maximum du navire.
Capacity : tpl pour les vraquiers, pétroliers, gasiers, rouliers et
autres navires de charge ; 65% du tpl pour les porte-conteneurs :
tjb pour les navires à passagers (et ro-ro à passagers).
P : puissance des moteurs principaux et auxiliaires, en kW. La sommation
sur i est pour tous les moteurs (au nombre de nME).
PME(i) vaut 75% de la puissance installée maximale continue (MCR) de
chaque moteur i, déduction faite de la puissance de sortie des
éventuels alternateurs attelés.
PPTI(i) : 75% de la puissance consommée par chaque alternateur attelé
divisée par la moyenne pondérée du rendement du/des alternateur(s).
Peff(i) : 75% de la réduction de puissance demandée au moteur principal
du fait de l’utilisation de « technologies innovantes efficaces
énergétiquement ».
PAEeff(i) : réduction de la puissance des auxiliaires du fait des
technologies innovantes de récupération d’énergie électrique, mesurée
à PME(i).
PAE : est la puissance demandée au moteur auxiliaire en condition de
navigation normale, couvrant notamment la puissance nécessaire
pour le système de propulsion et pour les personnes, par exemple les
pompes des circuits de fluides du moteur principal, les systèmes de
navigation, la vie à bord mais excluant la puissance non nécessaire à la
propulsion, par exemple pour les propulseurs d’étrave, les systèmes
liés à la cargaison, les pompes de ballast. Cette puissance est mesurée
le navire navigant à la vitesse Vref et dans la condition de chargement
correspondant à « Capacity ». Des règles sont définies afin de calculer
PAE à partir de la puissance des moteurs principaux ou à partir de la
puissance électrique consommée.
SFC : consommation spécifique certifiée de carburant, en g/kWh, des moteurs. SFCAE
est la moyenne pondérée des SFCAE(i).
fj : facteurs de correction prenant en compte des caractéristiques spécifiques du
navire, notamment pour ceux possédant une marque « glace ». Ses valeurs ont été
tabulées lors du MEPC59. fj vaut 1 pour les navires qui n’ont pas de marque « glace ».
fw : coefficient adimensionnel traduisant la réduction de vitesse dans des conditions
océano-météorologiques représentatives. La valeur 1 doit être prise tant que des
recommandations sur ce paramètre ne sont pas développées par l’OMI.
feff (i): est un facteur traduisant la présence de chaque système innovant
énergétiquement efficace i. Ce facteur vaut 1 pour chaque système de récupération
d’énergie.
• Les lignes de références doivent être définies pour chaque type de navire
défini pour l’EEDI.
• Ces lignes doivent être exprimées sous la forme d’une fonction
exponentielle de la capacité définie précédemment pour l’EEDI.
• Elles doivent être établies en s’appuyant sur des données de navires
construits dans les dix dernières années.
Ces lignes servent de valeurs limites d’EEDI à ne pas
dépasser sous peine de ne pas recevoir le certificat
IEEC. Le calcul de la valeur de l’EEDI est vérifié en
deux temps, tout d’abord lors du design et des
essais éventuels de bassin, puis lors des essais mer.
Déroulement :
*Travail documentaire préalable,
* Bilans globaux de consommation sur plusieurs rotations,
* Avis des personnels de conduite et officiers mécaniciens,
* Revue de la machine et des auxiliaires, principaux
producteurs d’énergie du bord,
A l’issue de cette analyse, un
* La production d’électricité, rapport comprenant l’état
*Utilisation des systèmes d’économie d’énergie (alternateurs énergétique du navire avec des pistes
attelés par exemple), d’amélioration est remis à l’armateur.
*La consommation d’électricité, analyse des modes de
fonctionnement de pompes et compresseurs, points de
Il est à noter que selon le type de
fonctionnement sur circuit dans les différentes navire, certains « gros »
configurations, consommateurs seront ciblés. Par
* L’utilisation appropriée des systèmes de récupération exemple, dans le cas d’un ferry, le
d’énergie (chaudière à récupération par exemple),
* Divers. système HVAC peut représenter plus
de 30% de la consommation
électrique totale hors propulsion
(près de 40% dans le cas d’un navire à
passagers).
AMELIORATION DE L’EFFICACITE ENERGETIQUE D’UN
NAVIRE EN OPERATION
Il existe différentes approche dans l’amélioration des performances énergétiques
d’un navire existant. Elles peuvent être classées selon trois domaines principaux :
• opérations optimisées,
• maintenance améliorée,
• modifications des oeuvres vives du navire, de sa machine, de sa propulsion,
installation
de systèmes de récupération d’énergie.
Afin d’obtenir la plus grande amélioration possible de l’efficacité énergétique d’un navire en
opération, ces trois approches devront être combinées.
Améliorations opérationnelles
Entre autres mesures, les plus citées et
appliquées sont l’amélioration du planning,
l’arrivée juste à temps, le routage météo,
l’optimisation de la vitesse afin de minimiser
les montées brusques en allure, le
ralentissement de la vitesse moyenne (« slow
steaming »), l’adoption de l’assiette optimale
en fonction de la vitesse et du chargement.
Améliorations de la maintenance
Entre autres mesures, les plus citées et appliquées
sont : le nettoyage régulier de l’hélice et de la
carène, et le changement de peinture. D’une
manière générale, un navire bien entretenu verra
ses pertes énergétiques minimisées par détection
préventive de pannes et dysfonctionnements.
Dans ce cadre, une maintenance préventive
instrumentée de la propulsion et des générateurs
du bord participe à l’optimisation énergétique.
Amélioration du design
Entre autres mesures, les plus citées sont : l’optimisation du
tarage du moteur de propulsion en fonction de la charge
réellement utilisée par le navire (détarage), by-pass sur le
conduit d’échappement du moteur principal de
propulsion, installation d’un système de récupération
d’énergie au niveau des conduits d’échappement,
installation d’une tuyère en amont de l’hélice afin de
canaliser le flux, ou en aval (pompe hélice) afin de
redresser les vortex générés par le fonctionnement de
l’hélice, ajout d’un casque d’hélice à aubes (« PBCF »)
permettant également de redresser une partie des vortex.
Potentiel d’amélioration des différentes
mesures
La NR 586 du Bureau Veritas propose de classer ces différentes mesures, à titre
indicatif, selon six niveaux de performance (gain d’efficacité énergétique) :
L’amélioration de l’efficacité d’un navire peut
être réalisée grâce à diverses mesures, telle
que l’optimisation de la forme de coque et
l’amélioration du rendement de l’hélice, afin
de diminuer la résistance hydrodynamique. Le
moteur peut être optimisé, sa consommation
spécifique diminuée, avec un régime de
charge plus bas correspondant au cycle
opérationnel réel du navire (slow steaming),
Il est évident que ces améliorations d’efficacité ne peuvent pas
simplement s’ajouter, tant les interactions entre systèmes
sont nombreuses dans un navire. De plus, contrairement à
une installation à terre, un navire est tributaire de ses
conditions de chargement (assiette et tirant d’eau) et de son
environnement (courant, vent, résistance ajoutée par les
vagues).