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Licence 3
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2021/2022
2 EME SEMESTRE
MDC 2
Novembre 2021
INTRODUCTION
La principale préoccupation des bâtisseurs concerne la pérennité de leurs
constructions. Cette dernière était rendue possible par l’emploi de matériaux
performants en terme de résistance mécanique et de durabilité. Les aspects de confort
n'étaient traités qu'a posteriori. Le principe de construction reposait sur la juxtaposition
de différents matériaux, chacun ayant une tâche dévolue. Cependant, cette accumulation
de différents matériaux séduit de moins en moins, car ils deviennent coûteux et finissent
par occuper un volume non négligeable. La tendance actuelle dans la construction
individuelle, est donc de favoriser des produits composites capables de remplir
plusieurs usages. Le bâtisseur ne cherche plus seulement la performance mécanique
mais il tente également d’améliorer les qualités thermiques et acoustiques des
matériaux. Ce changement de point de vue explique le développement récent de bétons
allégés, capables de jouer un rôle en tant qu’isolant, tout en conservant des niveaux de
performances suffisants.
Un matériau est plus complexe que sa seule composition chimique
Ses propriétés dépendent de sa microstructure.
La microstructure évolue – pendant le procédé – pendant la vie du
matériau.
1.1 Introduction :
— bétons de faible résistance, 10 à 20 MPa, utilisés pour des ouvrages massifs, des
murs banchés, etc.
Ce n’est que récemment qu’un regain d’intérêt s’est manifesté pour les résistances
élevées, notamment en matière d’ouvrages d’art, de bâtiments de grande hauteur, ou
d’ouvrage en mer (offshore). Plusieurs actions de recherche ont été entreprises, avec
pour objectif l’obtention sur chantier d’une résistance caractéristique de l’ordre de 60
MPa, et cela avec des ciments et granulats normalement disponibles sur le marché,
excluant le recours à des mélanges ou imprégnations de résines ou autres ingrédients
d’un prix prohibitif.
Il s’agit donc d’obtenir, par des méthodes simples et de manière fiable et industrielle, un
béton de haute qualité ; il s’agit en outre de vérifier que les autres caractères de ce béton
sont compatibles avec son emploi dans une construction.
On distingue les bétons à hautes performances (BHP), les bétons à très hautes
performances (BTHP), et les bétons exceptionnels (BE).
BHP BTHP BE
Fc 28 50 – 100 100 - 150 Supérieur à
(MPa) 150
Ouvrages :
- IGH,
De plus en plus
- Poutres de En
Utilisation fréquente en
ponts de laboratoire
bâtiment.
grandes
portées.
E/C moyen 0.35 0.26 -
Les astuces pour réduire l’eau excédentaire dans un béton courant dosé à 350 kg/m3 et
aboutir à un Béton à Hautes Performances sont synthétisées dans le tableau ci-dessous :
Eau/m3
Béton courant à 350 kg/m3 - E/C = 0.5
175 L
Utilisation de super plastifiants -
35 L
Utilisation d'ultra fines -
35 L
BHP à 350 kg/m3 de ciment - E/C = 0.3
105 L/m3
Nota : Eau nécessaire à l'hydratation du ciment : 65
litres.
1.4 Composition :
Ciment : Les classes de résistances sont au nombre de quatre : 32.5, 42.5, 52.5et HP
(Hautes Performances). Pour un béton à haute résistance, seules les deux dernières sont
à considérer, et la classe 52.5 est souvent préférée à la classe HP, trop peu répandue.
En pratique, un dosage de 400 kg de ciment par mètre cube de béton en oeuvre est
courant pour un ouvrage précontraint, et le dosage optimal, déterminé par des essais en
laboratoire, dépasse rarement 450 kg/m3. Il est d’ailleurs toujours préférable, lorsque
c’est possible, d’agir sur la qualité du ciment plutôt que sur sa quantité.
Granulats : Pour les granulats autres que le sable, l’idéal serait un concassé assez dur, de
taille moyenne, de bonne adhérence, avec une forme la plus cubique possible (absence
de plaquettes et d’aiguilles).
Le sable joue un rôle essentiel dans la résistance du ciment, son module de finesse doit
être inférieur à 2,5 ; un ajout de 5 à 10 % de fines de 0,2 à 0,4 mm procure un effet
bénéfique sur la plasticité du béton, sans nuire à la résistance. Enfin, pour un béton de
qualité, l’équivalent de sable doit être supérieur à 75.
Grâce à l’emploi d’un fluidifiant, il est possible d’arriver à des valeurs de E/C
comprises entre 0,30 et 0,35 et d’augmenter ainsi la résistance du béton.
2.1 Introduction :
En laboratoire surtout, mais aussi sur chantier, des résistances encore plus hautes ont été
atteintes, jusqu’à des valeurs dépassant 100 et même 120 MPa, en moyenne, sur
cylindre à 28 jours.
Mais ces bétons ne peuvent être obtenus, en général, que grâce à l’addition de
microsilice (en anglais silica fume) ; il s’agit d’un sous produit de la fabrication de
certains alliages qui provient de la filtration des fumées ; la microsilice est une poudre
impalpable (aérien), formée presque exclusivement de silice, dont les grains ont un
diamètre moyen de quelques dixièmes de micromètre.
La microsilice, plus fine que le ciment, permet de mieux remplir les vides laissés entre
les grains de celui-ci ; elle présente en outre des propriétés pouzzolaniques et son rôle
est donc à la fois chimique et mécanique.
La quantité de microsilice nécessaire pour obtenir une résistance de 90 MPa environ est
de l’ordre de 10 à 15 % du poids de ciment au minimum.
2.5.5 Imperméabilité
Leur faible porosité capillaire confère aux BHP une très faible perméabilité.
2.5.6 Durabilité
On constate une amélioration aux agressions chimiques, qui se traduit par un bon
comportement en milieu marin ou en présence d'eaux agressives.
3. BETON AUTOPLACANT
3.1 Introduction :
L’utilisation des BAP, apparus au Japon dans les années 90, ne s’est pas généralisé
aussi rapidement que l’on pouvait l’espérer malgré l’impact économique, sociétal et
environnemental que cette technologie peut impliquer.
En France, les premières applications des bétons autoplaçants datent de 1995. Après
une phase de recherche et dix années de développement régulier, les BAP ont été
progressivement testés et adoptés par les entreprises et par les usines de préfabrication
pour la réalisation de bâtiments ou de structure de génie civil.
Ces 6 ou 7 composants sont le ciment, l’eau, le sable, les gravillons, un additif (filler
calcaire ou sable correcteur), un superplastifiant et/ou un agent de viscosité.
Le cahier des charges d’un BAP demande de valider les trois essais suivants (alors que
les normes pour le béton « ordinaire » n’en demandent qu’un seul) :