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Journal international de l'innovation numérique dans l'environnement bâti

Volume 10 • Numéro 1 • Janvier-Juin 2021

Systèmes BIM et S&E pour la performance

des projets d'amélioration des bidonvilles
en Afrique subsaharienne
FH Abanda, Université d'Oxford Brookes, Royaume-Uni

C. Weda, Département de suivi et d'évaluation, Africa Nazarene University, Kenya

MB Manjia, Département de Génie Civil, Ecole Nationale Supérieure d'Ingénieurs, Yaoundé, Cameroun https://
orcid.org/0000-0002-1536-9068

C. Pettang, Département de Génie Civil, Ecole Nationale Supérieure d'Ingénieurs, Yaoundé, Cameroun

ABSTRAIT

Des recherches récentes révèlent une augmentation du nombre de bidonvilles en Afrique subsaharienne sans
aucun signe de ralentissement. Ainsi, la réhabilitation des bidonvilles pour améliorer les conditions de vie de
ceux qui vivent dans de tels environnements est impérative. Cependant, la performance des projets passés
d'amélioration des bidonvilles a été assez controversée, nombre d'entre eux n'ayant pas atteint leurs objectifs
prédéfinis. Cette étude examine l'influence du BIM intégré et du S&E sur la performance des projets
d'amélioration des bidonvilles en Afrique subsaharienne. Un questionnaire a été utilisé pour recueillir des
données auprès de 88 experts en S&E et BIM. Il est apparu qu'en moyenne 68,6 % étaient "d'accord et tout à fait
d'accord" sur le fait que l'intégration à la fois du S&E et du BIM peut améliorer considérablement les
performances des projets d'amélioration des bidonvilles par rapport à chacun lorsqu'ils sont appliqués
isolément. Par conséquent,

Mots clés
BIM, Construction, Intégration, Logframe, S&E, Performance, Amélioration des bidonvilles, Afrique subsaharienne

Introduction

Arrière plan
L'Afrique subsaharienne abrite certains des plus grands bidonvilles du monde, avec une estimation de plus de 55 % de la
population urbaine vivant dans des zones classées comme bidonvilles et établissements informels (Adegun, 2018). Les
bidonvilles se caractérisent par de très mauvaises conditions de vie telles que le manque de services, une vulnérabilité
facile aux risques sanitaires et une pauvreté chronique. Ainsi, de nombreux gouvernements et organisations
internationales mettent désormais en œuvre des stratégies pour améliorer les communautés des bidonvilles (Danso-
Wiredu et Midheme, 2017). Le succès à long terme de tels projets nécessite une prise de décision efficace éclairée par un
suivi et une évaluation (S&E) efficaces.

DOI : 10.4018/IJDIBE.2021010101

Copyright © 2021, IGI Global. La copie ou la distribution sous forme imprimée ou électronique sans l'autorisation écrite d'IGI Global est interdite.

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bâti Volume 10 • Numéro 1 • Janvier-Juin 2021

Cependant, en raison de l'ampleur et de la complexité de ces projets, le S&E traditionnel n'a pas
conduit à une amélioration significative de leurs performances. De nombreux projets de modernisation
qui ont échoué sont désormais trop courants, en particulier dans les pays en développement (Tairo,
2013). Une autre faiblesse majeure qui a tourmenté l'industrie de la construction en général et en
particulier les projets de modernisation est le mauvais M&E. Des études récentes de Damoah et al. (2015)
et Damoah et Kumi (2018) ont révélé que, sur les 32 facteurs à l'origine de l'échec des projets, le mauvais
suivi figure parmi les dix premiers. En outre, cela est exacerbé par le fait que la participation à la
conception, au suivi et à l'évaluation des projets d'amélioration des bidonvilles de toutes les parties
prenantes, y compris les résidents ou les habitants des bidonvilles, est souvent limitée. Les rôles des
habitants des bidonvilles se limitent souvent à fournir des informations aux responsables et aux
concepteurs de projets. Essentiellement, il y a un échec de la participation interactive et approfondie des
habitants des bidonvilles dans le processus de prise de décision. Ce n'est pas seulement dû à un manque
de volonté politique. Le fait est que la participation effective des citoyens, en particulier dans les
communautés informelles, est tout un défi. Cela se manifeste de plusieurs manières, notamment des
intérêts différents et parfois conflictuels au sein des communautés, la domination du processus par des
intérêts acquis ou des sections de la communauté, l'absence d'un langage commun (compréhension) et
d'un protocole d'échange d'informations, les frais de déplacement vers l'atelier/ lieux de réunion s'ils sont
en dehors de la communauté et des perceptions culturelles. Par ailleurs,
Selon le CNUEH (2001), une amélioration efficace des bidonvilles nécessite une implication active des
bénéficiaires cibles. La Banque mondiale (2012) a proposé des options numériques au lieu du « papier et stylo » à
l'ancienne pour la collecte de données. Dickinson & Bostoen (2013) ont proposé un cadre conceptuel basé sur les
TIC pour le suivi et l'évaluation des projets d'eau afin d'assurer une meilleure prestation de services. Raftree et
Bamberger (2014) ont exploré comment les TIC émergentes peuvent être utilisées pour accélérer le suivi et
l'évaluation. Les TIC émergentes offrent la possibilité d'impliquer les citoyens dans le suivi et l'évaluation des
projets d'amélioration des bidonvilles. Cependant, étant donné que le S&E est un domaine souvent considéré
dans le domaine de l'aide au développement, les TIC typiques souvent utilisées comprennent les téléphones
portables et les appareils intelligents avec des applications limitées de logiciels spécialisés liés à la construction
tels que les systèmes logiciels de modélisation des informations du bâtiment (BIM). Bien qu'encore émergent, le
BIM a été salué comme une solution pour surmonter les problèmes de performance de longue date dans
l'industrie de la construction, où l'amélioration des bidonvilles convient partiellement. De plus, le BIM peut être
facilement utilisé pour favoriser la participation des habitants, gérer et traiter d'énormes données associées aux
projets d'amélioration des bidonvilles en raison de leur nature complexe. Sans un moyen clair, efficace et plus
intelligent de suivre et d'évaluer les projets d'amélioration, garantir l'accès à un logement durable, abordable et
adéquat et promouvoir l'amélioration des bidonvilles, comme indiqué dans le nouvel agenda urbain (ONU-
Habitat, 2016) et l'objectif de développement durable 11, ne sera guère atteint. Ainsi,

Énoncé du problème
En Afrique subsaharienne, la réalisation de projets d'amélioration des bidonvilles est connue pour être sous-
performante. Les stratégies de S&E et le BIM émergent ont été salués comme des solutions pour améliorer la
performance des projets d'amélioration des bidonvilles. Cependant, le concept de S&E est un domaine largement
développé dans le domaine de l'aide au développement alors que le BIM est encore émergent dans le domaine de la
construction et peu dans les projets ou programmes d'aide au développement. Dans la construction, bien que le suivi
des projets soit courant, il n'est pas considéré à l'échelle du S&E comme une discipline distincte. Le suivi des projets est
considéré comme faisant partie de la gestion de projet et met très peu l'accent sur l'aspect évaluation. Le terme entier
« M&E » est à peine utilisé dans la pratique de la construction, sauf récemment, où quelques chercheurs en construction
ont manifesté leur intérêt. Callistus et Clinton (2016) ont mené une étude visant à enquêter sur les obstacles à la mise en
œuvre du S&E dans l'industrie de la construction au Ghana. Cette étude a été suivie d'une autre sur le rôle du S&E dans
la gestion des projets de construction (Callistus et Clinton 2018). En fait, Callistus et Clinton (2018) ont fait valoir que la
pratique du S&E dans l'industrie de la construction semble être mise de côté bien que

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