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LA JSTICE MAROCAINE AVANT LE PROTECTORAT.

INTRODUCCION.

Aperçu historique :

Le Maroc est gouverné par la dynastie Alaouite de 1664 à nos jours. Disons que à une
époque, surtout celle du Sultan Moulay Hassan 1𝑒𝑒𝑒𝑒 (1873-1894), Le Maroc connaît une
division de «Bled Mekhzen» et de «Bled Siba». La première était soumise à l’autorité du
Sultan et paie l’attribut, l’autre libre se référant à son organisation et ses lois ancestrales
(l’Orf). Dans «Bled Siba», Les tribus appliquaient des lois coutumières qui régissaient
leurs différents, surtout les lois concernant le côté pénal et les accords de paix avec le
voisinage.

Cette division qui a duré en réalité depuis le règne de Moulay Slimane (1792-1822) était
redressée par Moulay Hassan 1𝑒𝑒𝑒𝑒 lui-même au cours 1882 quand il a pris l’initiative de
désigner les Cadis et les Caïds dans Les provinces lointaines du Royaume.

CHAPITRE I: SITUATION POLITIQUE AVANT LE PROTECTORAT.

Après la mort de Moulay Hassan 1𝑒𝑒𝑒𝑒 en 1894 son fils Moulay Abdelaziz (le Benjamin) est
proclamé Roi. Son règne a duré de 1894 à 1908 après la victoire de son frère Moulay
Hafid Wali de Marrakech proclamé par les Oulamas du royaume vu que le jeune n’a pas
su assumer sa responsabilité comme il convient, surtout son attachement aux
Européens, infidèle aux yeux du peuple marocain.

Moulay Hafid est venu au pouvoir remédier à la situation mais en vain surtout quand la
capitale Fez est assiégée par les berbères Cherard et Beni Mtir qui convoitaient et
réclamaient un autre Roi dans la même dynastie.

Le Roi Moulay Hafid n’ayant pas de solution, il fait appel aux troupes françaises qui lui
rendaient son pouvoir dans des conditions, le protectorat survenu plus tard mais n’était
qu’une d’une façon ou d’une autre.
CHAPITRE II. LA JUSTICE AVANT LE PROTECTORAT.

SECTION 1. LA LOI APPLIQUÉE AU MAROC AVANT LE PROTECTORAT.

Une fois que le Sultan Moulay Hassan 1𝑒𝑒𝑒𝑒 unifiait le royaume, la justice et les pouvoirs
du même, sont régis par la loi islamique (la Chariaa) selon le rite dit Maliki qui doit sa
renommée à son fondateur Imam Malik Ben Anas et ses disciples Oulémas (savants de
la théologie) tels que l’Égyptien Khlil et le Grenadier Ibn Assim.

Dans des régions comme souss, Moulay Hassan 1𝑒𝑒𝑒𝑒 , lors de sa visite à cette région, et
aprés conisé aux autocthones d’user de leurs moeurs et leur coutume (l’Orf).

On peut dire que cette loi n’était pas toujours en pratique au devant de l’épée, c’est
pour cela on trouve dans notre jargon marocain, l’épée, c’est la loi.

SECTION 2. QUI APPLIQUE LES LOIS?

Avant le protectorat (mars 1912), le Maroc comme nous venons de le voir était un
Empire dont le Roi détient presque tous les pouvoirs qui ne cessait pas de léguer certains
d’entre eux à ses fils qui étaient à la tête de certaines provinces du royaume. Ses
pouvoirs qui sont rarement contestés.

Nous apportons ici un exemple ou le Wali de la province de Taroudant le prince Moulay


Abdessalam fils du Roi Sidi Mohamed Ben Abdallah (1787-1790) se consacre à régler le
litige et les complaintes des autochtones.

Écoutons le docteur Mongo parc sous le pseudonyme de Lemprière, venant de Gibraltar


à la demande du Roi pour procurer des soins à son fils le Wali de Taroudant en 1789:
«On me conduisit dans une vaste salle dont les murs, découper en forme de niche,
donner asile à un grand nombre de personnes qui attendaient leur tour d’admission à
l’audience du prince».

En réalité le Roi a tous les pouvoirs y compris le pouvoir juridique qui l’ai mis en premier
lieu aux Cadis (juges).

Le cadi peux toujours léguer dans les confins lointains qui font partie de sa province le
droit de contrôle et la signature des actes aux Adoules (notaires). Par exemple on voit
dans les années allant de 1885 à 1900, pour la tribu de Kssima (région d’Agadir) le
fameux Adel de Dcheira Sidi Ali Ben Abdel Malek El Ksimi signait au nom du Cadi de
Taroudant tous les actes dirigés par les Adoules de Kssima après examen et contrôle.

Dans cet état de choses, il y a tout de même un organigramme disons Administratif qui
appliquait aussi la loi disons la «Chariâa». Cet organigramme contenait des Walis, des
Pachas et Caïds, chacun d’eux avec sa spécialité, sans limite en réalité dans le domaine
de gouverner la province, les alentours et groupe de «Douars».

Les Cadis appliquent la «Chariâa» dans le domaine matrimonial et celui de l’immobilier.


Quant aux litiges en dehors de ce qui est de la compétence des juges, ce sont les Wali
des provinces ou pacha et les caïds qui en usent, chacun a sa façon basant sur le droit
qu’il détient du Sultan et son autorité.

Ce genre de travail était confié à des Pachas issus de familles bien connues et qui avaient
un grand prestige dans leur tribu comme c’était le cas du Souss dirigée par ses
gouverneurs venus de Haha depuis le Sultan Moulay Ismail (1672-1727) jusqu’au
protectorat français.

SECTION 3. LES JUGES ET LEUR COMPETENCE TERRITORIALE.

En général les Cadis sont désignés par le Roi par un Dahir.

Ils exerçaient leur travail dans un institut appelé «Dar Acharâa».

La diffusion et la notification du jugement se font dans le jour du souk et sur les terrasses
des mosquées par un homme designé pour acomplir ce travail qu’on appelait le
«Berrah».

Les Cadi sont appelés à trancher sur les affaires matrimoniales et immobilières en
premier lieu, aussi les procurations, annulations de procuration, actes de mariage, actes
de répudiation, actes de reconnaissance de dette, actes de quittance, actes de Rahn
(mettre en gage), actes de rachat de rahn, ventes immobilières, actes de «chefâa»,
renonciation à un droit de « chefâa », échanges immobilières, actes de substitution,
actes d’hérédité, témoignages et conciliations, et tout ce qui déroule comme litige.

Toujours il est de sa compétence de suivre les tutelles datives, accorder l’autorisation à


un tuteur pour aliéner un immeuble appartenant aux mineurs, émancipation d’un
mineur, constat de prestation de rupture de serrement, les jugements concernant tous
les litiges dérivant de ses actes, procès-verbaux d’exécution de jugement et procès-
verbaux de notifications de partage successoral.

CONCLUSION:

La loi islamique a pris le dessu de tout les lois qui commandent le comportement et les
relations de la société marocaine avant le prtectorat depuis l’arrivée de arabes jusqu’au
debut du protectorat français.

Bibliographie:

1- «Les Archives Berbères 1915-1916», Ed. Diffusion Al Kalam Rabat


2- Mongo Park, «Les trois voyages de Mongo Park au Maroc et dans l’interieur de
l’Afrique (1787-1804)» Ed. Maurice Dreyfous, France.
3- Bernard Lugan, «Histoire du Maroc des origines à nos jours»,Ed Perrin 2001
France.
4- Zaher Jamaa, «La tribu de Ksima», Ed. Imp. Kortoba, Agadir, 2021.
5- https://www.mawarid.ma/document-351.html
6- Wikipedia

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