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Bouakkaz Sofia

Commentaire de texte : Déclaration de Sait-Germain-en-lave du 26 novembre 1639

« Le mariage est l’union de l’homme et de la femme, et une communauté de toute la vie, la mise en
commun du droit divin et humain » Modestin affirme que le mariage évoque avant tout une union
légitime entre deux personnes de sexe différent basé d’avantage sur la conception d’une nouvelle
famille afin de permettre le développement d’une société. L’aspect charnel représente seulement
qu’un désir venant entre époux.

La déclaration de Saint Germain-en-lave est un édit de Louis XIII, roi de France à partir de 1610.Il a
signé cette déclaration juste avant sa mort à sait Germain-en-lave le 26 novembre 1639, Dans celle-ci
il évoque les formalités du mariage de l’époque moderne.

Avec l’émergence des droits savants durant les temps modernes, la législation du mariage retrouve
une certaine stabilité après avoir connu différents principes tout au long du moyen Age. De ce fait, le
christianisme devient le socle des fondements du mariage et vu désormais comme étant un
sacrement mais aussi une fin première pour toute société qui est la procréation. L’église proclame
alors à travers le concile de Latran de 1215 le principe l’indisponibilité du mariage ayant été la volonté
suprême de l’église.

Par la suite, Le concile de trente, grande assemblé des évêques qui s’est tenu entre 1597et 1563 vient
affirmer d’avantage les principes du droit canonique. Ce concile encadre davantage l’institution du
mariage notamment avec le décret Tametsi qui évoque les nullités du mariage chrétiens n’ayant pas
été auparavant obligatoire et en rappelant ainsi les exigences du mariage ecclésiastiques (bans,
témoins, prêtres)

A partir de la fin du XVème siècle, le mariage va passer du contrôle de l'église à la législation royale
Autrement dit, la famille va devenir un instrument de l’ordre public monarchique. A l’image
du roi présenté comme le père du royaume fait échos à celle du père de famille, maitre et
seigneur de ses enfants et sa femme. Cela est expliquait dans l’ordonnance royale de Blois de
1579 prise par le roi Henri III puis complété par le code Michau , cette ordonnance est
surtout le renforcement des interdictions et contrôle vis-à-vis du mariage.
Les formalités du mariage du XVII expriment un certain encadrement de la part de l’ordre
public monarchique. Dans cet extrait, Le roi Louis XIII a pour finalité de définir les principes
fondamentaux du mariage et cela à travers l’ordonnance de Blois ainsi que d’autres aspects
primordiaux mettant en avant la patria protestats.
Ainsi se pose la question suivante : de quelle manière le roi Louis XIII démontre-il les principe
du mariage à travers la déclaration de Saint Germain-en-lave ?
Cette déclaration rappelle L’essentiel souhait de l’église concernant l’indisponibilité du
mariage ainsi que l’objectif d’une société durable pour l’Etat (I) tout en renforçant un
contrôle parental vis-à-vis de la descendance (II).

I- Le fondement du mariage : source de l’Etat et de l’église


La conception du mariage se fonde avant tout dans l’intérêt de construire une société (A). De
plus l’église joue aussi un rôle important dans la formation des normes juridiques des ces
unions (B)

A- Le mariage : instrument capital de l’Etat

Dès les premières lignes de cet extrait, le roi Louis XIII met en avant le caractère particulier
que la famille a dans la société civile « Comme les mariages sont le séminaire des États, la
source et l’origine de la société civile, et le fondement des familles, qui composent les
républiques, qui servent de principes à former leurs polices ». En effet, dès l’époque
archaïque Rome a travers ses mariages avait pour but de procréer afin de s’assurer du
développement de la société, tel que l’affirme Jean Bodin dans son ouvrage les six livres de la
république ; «la réunion de plusieurs ménages forme l’Etat ».
Ces mariages se manifeste d’abord dans le droit privé par une affaire entre deux famille se
donnant l’accord de marié leur enfants à travers l’échange du consentement.
Plus concrètement, les mariages se contracte dans le but d’avoir une descendance par les
mâles (agnatique) tout au long des générations, cela fait partie du devoir de citoyen.
Les familles romaines été sous l’emprise du paterfamilias. La mère comme ses enfants est
donc soumise à son mari et a seulement une fonction de reproductrice.
De plus, le roi de son surnom Louis Le Juste ajoute « et dans lesquelles la naturelle révérence
des enfants envers leurs parents, est le lien de légitime obéissance des sujets envers leurs
souverains… » cela signifie que le père de famille est vu de l’époque archaïque jusqu’aux
temps moderne comme étant le roi de la famille, le maitre de la domus ayant la pleine
autorité sur eux, il a notamment le droit d’abandonner ou vendre son enfant.
Le mariage est alors considéré comme une institution divine notamment avec l’arrivé du
christianisme à partir du 11ème siècle qui engendre en même temps un Etat dans lequel les
hommes œuvres pour leur salut. Même si les droits du pater finissent par être encadrés avec
l’arrivé de l’ordonnance de trente celui-ci demeure tout de même à la tête de la famille. La
formule « Je te prend comme seigneur et maitre » affirme la soumission de la femme envers
son mari.

B- L’encadrement des règles ecclésiastiques à travers l’ordonnance de Blois


Lors de l’affirmation du pouvoir de l’église ainsi que le pouvoir monarchique de nombreux
nouveaux principes viennent encadrer le mariage « A cet effet ils ont voulu que les mariages
fussent publiquement célébrés en face d’église », ici la déclaration affirme que le contrat du
mariage passe désormais par l’église. À cela s’ajoute « les cérémonies qui ont été prescrites
comme essentielles par les saints conciles ainsi que « …la nécessité du sacrement » cela exprime qu’à
travers les conciles tel que le concile de Latran de 1215 et le concile de Trente de 1563, l’église
contrôle et règlemente désormais l’institution du mariage en se basant donc sur le droit canonique.
Le mariage n’est plus un simple contrat mais un sacrement avec dieu.
L’église se voit renforcer d’avantages ses règles à travers l’ordonnance de Blois, la déclaration
affirme les principaux fondements pour que le mariage soit validé « Nous voulons que
l’article 40 de l'ordonnance de Blois, touchant les mariages clandestins, soit exactement
gardé ; et interprétant celui-ci, ordonnons que la proclamation des bans sera faite par le curé
de chacune des parties contractantes, avec le consentement des pères, mère… » dès lors, les
bans sont les éléments principales du mariages ils doivent être publiés afin d’annoncer les
projets d’unions et permettre à tout éventuel opposant de se manifester avant la célébration
du mariage. De plus s’ajoute à cela « assisteront quatre témoins dignes de foi » ainsi que « le
curé qui recevra le consentement des parties, et les conjoindre en mariage suivant la forme
pratiquée en l'église » Les déclaration rappelle les principes du témoignage afin d’assurer le
caractère public du mariage et Le prêtre qui doit conserver la trace de la cérémonie en
l’enregistrant sur les registres paroissiaux où il mentionne l’identité des mariés ainsi que le
lieu et la date du mariage. Ces principes ont d’abord été annoncés par le Décret Tametsi
promulgué par le Concile de Trente de 1563

II- Le pouvoir du pater familias au XVI siècle.


Avec l’ordonnance de Blois, les mariages clandestins sont condamnés sévèrement par l’église
et la famille (A) c’est pour cette raison que le consentement familial est nécessaire afin de
contracter un mariage (B).

A- La prohibition des mariages clandestins.

Comme l’explique le Roi Louis XIII dans sa déclaration les mariages sont soumis à de certaines
conditions afin d’être contracté. Cependant le non-respect de ces règles cause des sanctions,
l’article 1 de l’ordonnance de Blois confirme cela « défense à tous prêtres, tant séculiers que
réguliers, de célébrer aucun mariage, qu'entre les vrais et ordinaires paroissiens, sans la
permission par écrit des curés des parties, ou de l'évêque diocésain » cela veut dire que les
prêtres n’ont aucun droit de célébrer une union en cachettes et sans consentement des
parents évoquer en 1629 dans le code Micheau. L’ordonnance réprime sévèrement les
personnes favorisant ces mariages. L’interdiction des mariages clandestins a pour but
d’éviter la mixité entre personnes nobles et personnes indignes mais aussi une descendance
non légitime.
De plus il ajoute « nous ordonnons que la peine de rapt demeure encouru, nonobstant les
consentements qui pourraient intervenir puis après de la part des pères, mères, tuteurs et
curateurs, dérogeant expressément aux coutumes qui permettent aux enfants de se marier
après l'âge de 20 ans, sans le consentement des pères » le rapt est un empêchement
diriment qui évoque instantanément l’annulation du mariages, le non consentement des
parents pour un mariage est assimilé au crime de rapt, il est puni non seulement par les
parents mais par le pouvoir de l’Etat monarchique aussi. Les enfants même après avoir
atteint un certain âge leur permettant de se libérer du pouvoir de leur parents, ils demeurent
tout de même soumis à eux. Antoine Loisel développe encore plus cela dans son ouvrages les
institutions Coutumières publié en 1607.

B- Le consentement familial : élément principale d’une union entre un homme et une


femme.

L’exigence du consentement des parents fait partie de l’élément principale de l’ordonnance


de Blois de 1579 « qui auront contracté mariage contre la teneur desdites ordonnances,
privés et déchus par le seul fait, ensemble des enfants qui en naîtront, et leurs hoirs, indignes
et incapables à jamais des successions de leurs pères, mères et aïeux, et de tout autres
directs et collatéraux » la désobéissance des fils ou filles sont menacés d’être déshériter,
d’être privé de toute successions de la famille ou encore révoquer de toutes les donations
qui leur avait été donner avant le mariage. La Déclaration de Marly du 22 novembre 1730
souligne que « Toutes les ordonnances qui ont été faites par les Rois nos prédécesseurs pour prévenir
ou pour punir le rapt de séduction, ont eu principalement en vue d’affermir l’autorité des pères sur
leurs enfants, d’assurer l’honneur et la liberté des mariages, & d’empêcher que des alliances indignes
par la corruption des mœurs »

A partir du 16ème siècle, la puissance du pater protestas est davantage renforcé ainsi sa
Désobéissance engendre de rudes conséquences, c’est donc lui qui s’assure principalement
du consentement du mariage de ses enfants. Il a le droit de correction paternel tel que
l’emprisonnement de ses enfants. Ces enfermements n’ont pas toujours été pris en compte
par de nombreuse personnes tel que Le philosophe Montaigne qui estimait que la violence
n’est pas l’idéal dans l’éducation des enfants.

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