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Bouakkaz Sofia

Commentaire de texte
Document 13 Séance 5
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« La révolution a commencé par la déclaration des droits de l’homme : elle ne
finira que par la déclaration des droits de dieu » Louis de Bonald est un homme
politique français et un contre révolutionnaire du XIX siècle, par cette citation il
exprime que l’église est à la tête du pouvoir politique, il prône une société
construite à travers le droit divin dont dieu est le seul souverain.
Ce texte est un extrait d’un discours prononcé par le député du Loir-et-Cher,
Auguste Josse-Beauvoir concernant la loi du 8 mai 1816 qui met en place
l’abrogation du divorce, cette loi est portée par le vicomte Louis de Bonald.
Auguste Josse-Beauvoir évoque aussi les idées qu’il porte sur la place du
catholicisme dans la société.
A la fin de l’ancien régime, l’influence du jusnaturalisme s’impose et de nouvelles
conceptions vont tendres à réinventer la famille prenant pour principe directeur
la liberté aux yeux des époux. Cette volonté s’observe à travers la transformation
du mariage en simple contrat civil au profit du mariage religieux ainsi que sa
dissolution volontaire avec l’intégration du divorce par la loi du 20 septembre
1792.
Malgré cette volonté d’égalité, les mœurs continuent à accroitre la supériorité et
l’autorité du mari sur sa femme et ses enfants ainsi le divorce demeure restreint
notamment avec l’installation du code civil de Napoléon de 1804 qui l’encadre
davantage en faveur du mari justifiant l’incapacité juridique absolu de la femme.
Néanmoins, le travail des révolutionnaires demeure insuffisant car très vite la
restauration réaffirme l’indissolubilité du mariage à travers la loi du 8 mai 1816
« loi Bonald » abolissant le divorce et le restituant en forme de séparation de
corps entre les époux.
Le retour au pouvoir de la royauté voulant rétablir l’idée de l’ancien régime (la
monarchie) et voulant rendre au mariage toute sa dignité dans l’intérêt de la
religion ecclésiastique. Sous le règne de Louis XVIII et Charles X, La restauration
est une période du XIXème siècle qui s’étend de 1814 à 1830 avec l’instauration de
la charte constitutionnelles du 4 juin 1814 organisant les pouvoirs politiques en
France. Par ailleurs, les institutions de la famille et du mariage vont être le socle
des idées de l’ordre monarchique. La suppression du divorce va renforcer la mise
en tutelle de la femme mariée ainsi que sa soumission envers son mari, sa
fonctionnalité se résume davantage aux charges de la maison et l’élévation des
enfants. Pendant la Restauration, les ultra-royalistes sont des partisans
extrémistes d'une monarchie absolue de du droit divin. Il faudra attendre les
années 1880 pour que le principe du divorce soit rétabli dans la législation avec
la loi Naquet le 27 juillet 1884. Cette loi constitue la première manifestation
d’envergure de la volonté des républicains de modifier le droit de la famille issu
du code civil.
A travers ce discours, Josse-Beauvoir à pour but de démontrer que bien que l’Etat
soit à la tête de la société, le christianisme demeure le socle de l’existence d’une
population à travers la conception du mariage étant un contrat divin.
La question s’est posée de savoir de quelle manière Auguste Josse-Beauvoir met-
il en exergue le caractère impérial de l’église durant la restauration ?
La religion chrétienne prône sur l’institution du mariage et son importance en
Europe (I), ainsi la famille est présentée comme étant l’un des principe religieux,
l’abolition du divorce est alors justifiée comme étant contraire au droit divin (II)
I- Le retour aux principes de l’ancien régime, l’importance de la religion
chrétienne
L’implication de religion catholique dans la procédure du mariage (A) permet de
se différencier des autres conception à travers le monde (B)

A- La religion chrétienne : Source du mariage en Europe


Auguste Josse-Beauvoir débute son discours en rappelant le pouvoir qu’a la
religion chrétienne à travers le monde « C’est à la force de ses mœurs que
l’Europe doit sa supériorité sur les autres parties du monde et la force de ses
mœurs est due uniquement à la religion chrétienne » il exprime cela à travers sa
supériorité et ses mœurs. En effet, l’Europe a connu dès l’époque romaine
l’installation du droit canonique qui affirme de plus en plus la légalisation du
mariage comme contrat sacré. Néanmoins, Malgré l’affirmation de l’Etat à travers
la validité du mariage, la conception chrétienne demeure un sacrement devant
dieu que nul ne peut changer.
Par ailleurs, le député évoque par la suite « en honorant le mariage, est la source
féconde et constante de la population » il rappelle le principe primordial du
mariage étant avant tout une union entre deux personnes de sexe diffèrent qui
se base davantage sur la conception d’une nouvelle famille afin de permettre le
développement de la société ; le but principal est donc la procréation. Il évoque
encore une fois la supériorité de l’église qui encadre le mariage de sorte que la
société se développe « J’ai avancé que la religion chrétienne, par le respect dont
elle environne le mariage, était la véritable cause de la population ».

B- La Comparaison du mariage en Europe à travers les autres religions


Pour accentuer l’importance de l’église et sa perfection sur le fondement du
mariage, Josse-Beauvoir compare la religion de l’Europe a celle de l’islamisme
« les pays soumis à l’islamisme, qui a pour dogme la fatalité, et qui permet la
polygamie » par « fatalité » il exprime la destinée de chaque personne qui
échappe à toute volonté humaine, et par « polygamie » il exprime l’autorisation
de l’islamisme aux hommes d’avoir plusieurs femmes, Ce qui est différent de la
religion chrétienne. Ainsi il ajoute par la suite « et d’autre part ceux où règne la
religion qui consacre l’indissolubilité du mariage et la confiance dans la
Providence » ici, il décrit le catholicisme à travers « providence » il exprime les
dispositions par lesquelles Dieu conduit avec sagesse et amour toutes créatures
jusqu’à leur fin ultime. Il exprime aussi le fondement primordial du mariage dans
la religion c’est-à-dire son indissolubilité.
De plus, il compare aussi l’Europe à l’Asie « En Asie, l’homme plongé dans la
mollesse, n’ayant pour femmes que des esclaves consacrées à ses plaisirs, vit sans
travail et sans économie » il décrit de façon péjorative le style de vie des hommes
en Asie n’ayant aucun but dans la vie à part leur propres désirs. « Le sort de ses
enfants ne peut l’occuper : que lui importe ? Qu’il fasse ou ne fasse pas, la fatalité
a décidé de leur sort » il rappelle encore une fois la fatalité dont l’homme ne peux
y remédier, la descendance vivra alors le même sort que leur parent et cela sans
aucune éducation adaptée aux valeurs d’une société. Cependant il évoque aussi
l’incapacité de la femme dans l’éducation de ses enfants, car celle-ci est
considérée comme une esclave ayant seulement pour but de satisfaire l’homme
« Introduite par un événement fortuit dans une maison dont elle n’a jamais ouï
parler, étrangère à l’éducation de ses enfants, les entretiendra-elle des vertus de
leurs aïeux, du mérite de leur père ? Leur parlera-t-elle de leur patrie, lorsque,
séquestrée de la société, elle ignore les scènes du monde et quels en furent les
acteurs » la femme est mariée sans son consentement. Les parents qui ne
donnant aucune éducation à leur enfant verrons leur société faible et sans
aucune valeur.

I- Le retour au principe de l’église : l’’importance de la famille et le


caractère indissoluble du mariage
L’appropriation de la forme religieuse du mariage permet l’abolition du divorce à
travers la loi de Bonald (B), ainsi il convient d’abord de voir Les rapports entre
parents et enfants qui sont encore nominé par la figure du père (A)

A- L’affirmation du devoir des époux envers leur enfant et la primauté marital.


En Europe, grâce au contrat sacré, le mariage à travers les époux garantit une
éducation et une succession à leur enfant, de sorte que leur descendance soit
assuré de la même manière. Les fonctions imprégner au père et à la mère sont
primordiales pour l’éducation de leur enfant, ils ont des fonctions différentes. En
effet, le député exprime dans ce discours d’un côté le caractère du père envers
ses enfants « l’énergie du père s’accroit par le nombre des enfants. Il leur donne
l’exemple du travail et de l’activité, se regardant avec raison comme spécialement
chargé par la Providence de pourvoir à leurs besoins, il embrasse pour eux, le
présent et l’avenir » le père s’assure d’avoir une descendance afin de jouir d’une
succession à son nom et de partager son héritage lors de sa mort. Le père a des
obligations envers ses enfants et cela est apparu bien avant le 19ème siècle. En
effet, il doit subvenir à leur besoin (nourriture ect) mais malgré les limitations de
son pouvoir sur eux, la puissance paternelle est toujours dominante dispose
davantage de droit sur eux)
Concernant les femmes, celle-ci sont par l’ordre naturel soumise à leur mari,
Josse-Beauvoir exprime donc de l’autre côté la fonction de l’épouse « La femme,
chargée de la conduite de la maison et de l’économie domestique, a pour ses
enfants et pour son mari cette tendre sollicitude qui veille à leur bien-être » la
femme veille seulement à mettre de l’ordre dans la maison et s’assure du bien-
être de ses enfants ainsi que de son mari. Par ailleurs, l’épouse n’a pas une
situation très confortable car il faut toujours garder le principe d’inégalité entre
elle est sans mari. Ce qui explique pourquoi elle est incapable juridiquement, son
incapacité tien à la fois au respect de la puissance maritale et son inexpérience.
Ainsi chacun à une fonctionnalité précise dont l’empiétement l’une sur l’autre
serait contraire au principe fondamental du droit divin.
Ce même droit assure l’union de deux personnes à travers un sacrement divin
qui disparait qu’à la mort, c’est pour cette raison qu’il affirme son indisponibilité

B- L’abrogation du divorce : principe de la religion chrétienne


Auguste Josse-Beauvoir rappelle que la loi de l’Etat est la religion catholique
« N’oublions pas que l’article 7 dit que la religion catholique est celle de l’État »
ainsi les principes de la religion doivent être appliqués par l’Etat à la société. De
ce fait, le mariage étant une conception sacrée provenant du droit divin, sa
dissolubilité est donc inenvisageable. En outre, le divorce ne peut donc pas être
permis entre deux personnes liée par le sacrement de dieu, car si le mariage est
dissout alors on va à l’encontre des règles du tout puissant. Ainsi il dit « le divorce
comme loi de l’État est donc aussi absurde que le serait une loi qui permettrait
la polygamie, parce que des musulmans établis en France invoqueraient les
articles de la Charte qui expriment que chacun y professe sa religion avec une
égale liberté, et y obtient pour son culte une égale protection » encore une fois
il fait la comparaison avec l’islamisme en exprimant que les lois autorisant la
polygamie ou le divorce dans un Etat seraient absurdes car au moment ou une
loi est promulgué chaque citoyens est libre de l’utiliser et disposerait d’une
protection de l’Etat. Par conséquent, cette loi serait immorale et jouerait un effet
destructeur entre les époux pouvant être porté à en abuser.
C’est pour cette raison qu’il ajoute juste après « le divorce ne fait pas des heureux
; aucune loi dans l’univers ne l’ordonne, aucun pays ne l’honore. Qu’on ne vienne
donc pas mettre dans notre patrie ce qui serait commode pour quelques
individus avec ce qui est souverainement immoral et dangereux pour tous » ce
qui explique aussi son abolition à travers la loi du 8 mai 1816 en autorisant dans
de rare cas la séparation du corps mais sans la dissolution du mariage. Ce qui a
poussé la suppression du divorce est notamment le divorce de Napoléon avec
Joséphine, car celle-ci ne lui avait pas donnée d’enfant. Ce qui n’était pas autorisé
par son code civil mais grâce à une dérogation il obtient le divorce. Cet
arrangement va être très critiqué et fera preuve de la dissolution de l’institution
du divorce dès la chute de l’empire de 1814.

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