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Famille liée à la vie et à la mort : l’homme naît dans une famille, en fonde une autre qui constituera de nouvelles alors qu’autrefois il mourrait dans sa famille, la
boucle était bouclée
I – LA FAMILLE EN GENERAL
A. Famille en soi
Familles de toutes sortes aux # modes de vie (unies, déchirées, d’amour, de haine, épanouies, opprimées) sauf solitude : fait (cohabitation), situation juridique
(Mariage, Filiation, Alliance), situation sociale, volontaire (adoption)
£ du Code Napoléon : passage de la famille groupe, corporation, ordre au triomphe des droits subjectifs, individuels (vie familiale €)
Fonctions diverses : religieuse (pater familias = prêtre, petite église à Rome), économique
Famille et enfant : 1) reproduction et survie du groupe, reproducteur du corps social 2°) Socialisation et intégration dans la société (art. 8 DDHC)
Bonheur et sentiment : lieu idéal, lieu rêvé de l’amour, de la vie, de la mort « le seul remède à la mort » (Taine)
Domus, gens : gens > domus (ménage du droit romain, famille nucléaire de l’antiquité)
« Loi du rétrécissement continu de la famille »(Durkheim) et pluralité des types de famille : passage du clan totémique (relation mystique et mythique ) au
clan conjugal avec 3 types de famille : patriarcale, conjugale, alimentaire
Diversités des familles :
- Familles en mariage, hors mariage : modèle légitime dominant concurrencé par d’autres mode de vue en couple plus ou moins éphémères enserrée par le droit
fiscal, social (Civil Partnership GB, partenariat enregistré PBAS, alliance All, cohabitation légale Belg, PACS Fce) + encadrement de l’AP identique pour
enfant né en/hors M.
- Familles unies, désunies : démariage (I. Théry) monnaie courante, attachement aux liens parentaux en Fce
- Familles recomposées, monoparentales, unilinéaires : les demi-, les quasi-,
- Homosexualité : réprobation sociale, répression pénale en déclin, liberté et égalité sexuelle, statut légal d’abord puis mariage homosexuelle donnant naissance
à « l’homoparentalité » et « l’homoparenté »
- « L’enfant fait famille » ?: famille suppose présence d’enfant ? couple devient famille à la naissance ou prise en charge d’un enfant ? Distinction ente couples
(mariés, non mariés, homo, hétéro) et les familles (couples avec enfant) : tendance actuelle en Occident avec un renversement, « la famille ne fait plus
l’enfant » mais c’est le c/.
- Mariage et famille : Acte fondateur de la famille car enfants qui en naîtront seront automatiquement rattachés à la mère et au mari par le jeu de la présomption
de paternité, alliance entre deux familles (c/ concubinage). En mariage, la célébration fait famille, hors mariage, l’enfant fait famille
- Famille homosexuelle ?: vie familiale encore que la CEDH leur refuse la notion !
Famille et « vie familiale » : Concept flou, dilution et dilatation : voir page 13 + cour A.G.,
B. Phénomène de civilisation
Polémiques : cohabitation communauté de vie ; pension alimentaire prestation compensatoire ; puissance paternelle autorité parentale ; concubine
(petite)amie, personne à charge
Théorie du gender : masculinité / féminité déterminée non par l’identité sexuelle mais par la culture, or° sex. « on ne naît pas femme, on le devient » S. de
Beauvoire
Droit de la famille = « constitution civile » d’une société (J. Carbonnier)
Anthropologie : la société n’influencerait pas la famille mais les structures familiales conditionnent l’idéologie pol.
II – LA FAMILLE ET LE DROIT
Miroir d’une société : droit original nourrit de données humaines, scientifiques, d’idéologies…
A. Sources du droit FR de la famille
Renouvellement des sources : longtemps matière de droit civil par excellence complété aujourd’hui par des règles sociales, fiscales, administratives. Profondes
différences des droits de la famille de par le monde (droits musulmans / occidentaux, famille chinoise / fr) mais convergence d’un modèle familial mondial fut-il
réduit à quelques principes (convergence par les mœurs). Egalité homme femme ?
Sources internes :
- Traditionnelles : C. Civ. (203, 371), coutume, Jp
- Nouvelles : Dt social (réalité des situations et des besoins, ouvert aux nouvelles formes de familles, reconnaissance de situations de fait par le prélude à la
reconnaissance du droit civil (concubinage, pacs) ; droit fiscal (avantages /, exonérations ; Dt Admin. ; Dt Constit (Art. 10 DDHC)
Sources internationales :
- Internationalisation :DUDH (art. 8), PIDCP (art. 6, 17, 23, 24), CIDE
- € : art. 8 et 12 CEDH, Charte Sociale Européenne,Art. 5 Prot Add n°7, art. 2 Prot Add. N°1, art. 1 P 1
- Existe-til- un modèle familial européen : H. Fulchiron, Def. 2005 1461 s.
- Influence CEDH sur Dt interne : CEDH = « instrument vivant » qui s’interprète « à la lumière des conceptions prévalant de nos jours dans les Etats
démocratiques » (F.Sudre)
- Sources communautaires : libre espace judiciaire européen, libre circulation des biens et des personnes
- Nouveau phare, Charte de Nice : art. 9 droit de se marier unisexe
B. Evolution du droit de la famille
Hier :
- Droit de la famille dans l’ancienne France : famille patriarcale sous l’autorité du chef de famille, construite sur les liens du sang
- Révolution de la famille : Siècle des Lumières, individualisme et recherche du bonheur. Liberté = mariage plus un sacrement mais un contrat civil, laïcisé,
plus indissoluble, enfant libéré de l’« odieuse puissance paternelle » + Egalité (abolition du droit d’aînesse, privilège de masculinité, entre enfants).
- Famille du code Napoléon : retour à l’ordre concilié avec les principes acquis pendant la Révolution Française
- Du Code Napoléon aux lendemains de la 2°GM : famille évolue mais droit reste stable. Débats houleux : divorce, crises sociales
Aujourd’hui :
- Un homme, des lois : Courant de réformes J. Carbonnier guidé par une méthode( lois « sociologiques », attention portées aux réalités sociales et
démographiques, souci d’équilibre, art législatif et perfection formelle) et des principes directeurs (liberté – AP et Amaritale – Egalité L 1985, art. 213
(ensemble la direction), art. 215)
- Pluralisme : diversité politique, religieuse, philosophique de la société française : « à chacun sa famille, à chacun son droit » (Essais sur les lois, 2° éd.)
- Temps des perfectionnements : Loi d’équilibre en 60/70 … adoucissement en 1985 et 2001
- Nouveaux problèmes, Nouvelles lois : exercice conjoint de l’AP (Loi 22 juillet 1987), Loi 8 janv 1993, premières lois bioéthiques (1994). Mais trop de lois
(trop nombreuses, partielles, thème de « législation publicitaire », « lois gadget » )
- Bouleversements : nouveaux chantiers (Loi 4 mars 2002 retouchée par la loi du 18 juin 2003), Loi 26 mai 2004, ORD 4 juill 205, Loi 23 juin 2006 avec
mêmes principes (liberté, égalité, pluralisme)
- La famille Lego : liberté = abandon des contraintes liées à un statut + pluralisme des statuts au nom des choix individuels, de la vie privée. Famille LEGO =
chacun construit selon ses convenances, hasards de la vie…
- Refus de discriminations : différence de traitement dans l’exercice ou dans la jouissance d’un droit reconnu entre deux situations démocratique respectant un rapport raisonnable de
proportionnalité entre les moyens employé et le but visé ».
- Crise de la famille ? anomie dangereuse pour l’individu. Tabous demeurent (enfant). Que tous les possibles lui soient ouverts est un bel hommage à la dignité
de l’homme mais la liberté peut se révéler utopique…
PARTIE 1 : MENAGE ET COUPLE
Ephémère et durée : amour homme/femme, du « copinage » au flirt jusqu’au mariage dissout par divorce, familles recomposées (après dissolutions des 1°
familles), familles hors mariage (unions libres, pacs)
Famille monoparentale : 1+ enfants et un parent célibataire, veuf ou divorcé ou séparé, le non-couple
LIVRE 1er : MARIAGE
CHAPITRE PRELIMINAIRE : PREMIERES VUES SUR LE MARIAGE
I – MARIAGE EN GÉNÉRAL : acte le + important de la vie, universel dans l’espace, constant dans l’histoire
II – MARIAGE FRANÇAIS
A. Mariage d’hier
Droit canonique : Droit romain (consentement perpétuellement renouvelé), Droit canonique (donné une fois pur toute), Droit contemporain (presque
perpétuellement renouvelé)
- Acte libre: Liberté absolue du mariage (pas d’entrave en raison de la condition sociale, d’âge ou de sexe : égalité ho/fe), preuve et mariage présumé disparu
lors du Concile de Trente ;
- Acte charnel, copula carnalis : relations conjugales (matrimonium ratum et non consummatum qui peut être dissout # ratum ac consummatum)
- Indissolubilité : « Quiconque répudie sa femme sauf pour cause d’adultère et en épouse une autre, commet un adultère » (Mathieu), sacrement
Code Napoléon : laïc, antériorité du mariage civil sur religieux, art. 433-21 CP
B. Mariage d’aujourd’hui
Crise : Perte de sérieux depuis 1972 (Egalité des filiations, art. 310), Loi d 1975 sur divorce
Avenir ?: Mariage, accord de volontés, statut légal choisi et à géométrie variable épousant les volontés des époux ; remise en cause du monopole du mariage
(concubinage, pacs), vers un « mariage à la carte » ; revendication homosexuelle et homoparentalité
Marche nuptiale : Préliminaires utiles car permettent de se connaître entre le célibat et le mariage mais pas de pression sur la volonté conjugale, l’intentio
matrimonialis
I – COURTAGE MATRIMONIAL
Opération par laquelle un intermédiaire, moyennant rémunération, met en relation deux personnes en vue de la conclusion d’un contrat.
Courage nul : client déjà marié, pression de l’intermédiaire sur la volonté
Contrat non contrat : non contrat pour Jp car 0 liberté de mariage MAIS controverse Josserand analogie avec le contrat de traval
Conséquences : restitution des cadeaux sauf présents d’usage eut égard train de vie, fortune du donateur
Voir page 80 s.
I – CONDITIONS PHYSIOLOGIQUES
II – VOLONTE CONJUGALE
Nuptias non concubitus sed consensus facit : volonté de se prendre pour mari et femme est l’élément majeur de la formation du mariage
A. Consentement conscient, libre et éclairé
Altération du consentement, Mariage du fou :
- Législation : jamais de mariage de l’aliéné même aux instants de lucidité CAR pas d’incitation pour des raisons de santé publique à la procréation, incapable
de remplir ses devoirs d’époux. MAIS refus d’adopter cette position par le droit FR CAR refus de politiques eugéniques attentatoires aux libertés
fondamentale ; aucune incapacité de jouissance en matière de mariage, droit de la personnalité ; résultat d’ incitation au concubinage uniquement !
- Droit positif : SJ libre mariage, CT : exceptionnel, avis du médecin traitant, autorisation par CDF ou les deux parents (non tuteur) (art. 506), appel du JDT
(art. 1122 NCPC) ; C : autorisation JDT + curateur suffisent.
Vices du consentement :
- Dol : (non) « en mariage, trompe qui peut »
- Violence : physique (rare sauf Corce note 39) et morale (non crainte révérentuielle 1114), art. 180 al. 1er fille musulmane
- Erreur : difficiles à apprécier, erreurs sur les qualités essentielles du futur conjoint
o Droit canon : erreur de droit exclue, erreur de fait largement reconnue
o Droit civil : « erreur dans la personne » (Pothier) erreur sur la personne physique de son conjoint
Qualité psychologique / Identité de la personne (page 98-99) / Qualités essentielles (75)
Restriction à la liberté matrimoniale :
- Clauses de célibat, de viduité (remariage interdit après décès du conjoint), maintien de l’indissolubilité :
- Acte à titre gratuit + licite MAIS acte à titre onéreux … RNE / nullité
B. Consentement abstrait et inconditionnel
Mariage in extremis : mariage contracté par un moribond à la veille de sa mort, admis mais nul d’effet (sauf voir Civ. Juillet 2007)
Mariages simulés :volonté non matrimoniale mais d’obtenir les effets puis dissolution ensuite (mariage « légitimant » / « calcul » / « régularisant »)
- Effet légal :mariage légitimant un enfant. Qt ne se pose plus aujourd’hui
- Résultat étranger au mariage : instrumentalisation, détournement d’institution du mariage pour obtenir un avantage auquel le mariage est lié.
- Mariage naturalisant : Qt de nationalité et d’immigration
Art. 22-1 : acquisition de la nationalité française par un étranger qui épouse un français MAIS fraude depuis 1945 (fuite de persécutions, misère du Tiers
monde)… Marché noirs des mariages blancs
+ Obtention d’un titre de séjour (L313-11 4° Code Etrangers), carte de résidents, reconduite à la frontière, expulsion (L 521-2 2°)
MAIS mariage gris (oui pour un, non pour l’autre) avec naissance parfois d’enfat
ET mariages à vendre, Loi Pasquai 23 aout et 30 déc. 1993 + Sarko 26 nov 2003 + 24 juill. 2006.
- Mesures de prévention : censure partielle par CC
o Loi Pasqua et Sarkozy : lutte contre les mariages blancs = ôter tout intérêt et accroître les conditions de l’obtention de l’avantage recherché.
Partiellement censurée par DCC 13 aout 1993 et 20 aout 2003
Système élaboré en 3 temps (soupçons de l’OEC / contrôle MP / décision juge)
1°) soupçons de l’OEC : information des autorités judiciaires DC audition des futurs époux avant la célébration du mariage (Loi 26 nov 2003), art. 63
C. Civ. Si indices sérieux art. 175-1 : nullité prononcée par le juge, saisine Procureur par OEC
: ressortissant étranger ne justifiant pas la régularité du séjour = indice sérieux selon loi 2003 DC reconnaissance à OEC un pouvoir d’investigation
ET régularité = condition du mariage ALORS censure par CC CAR fraude au nom de la liberté matrimoniale + information « immédiate » du préfet et
procureur
2°) contrôle MP = 175-2 (sursis à célébration pdt 15 jrs max 1 mois en tout cas sur décision motivée DONC Parquet prend partie
3°) Décision du juge : opposition TGI tranche
o Mariage célébré à l’étranger : présence obligatoire, art. 63 C. Civ.
o Délais pour acquisition de la nationalité FR : art. 21-2 : 6 moi loi 7 mai 1984, 1 an loi Chevènement, 2 ans loi Sarko voire 3 ans si le conjoint n’a pas
résidé en France pendant au moins un an depuis le mariage. Connaissance de la langue française (21-2 al. 3)
« à lui seul, le mariage ne fait plus le Français »
- Mesures de répression :
o Anéantissement (nullité) : art. 146, défaut de consentement, proposition de remise en cause du mariage pour abus de droit, simulation, vice du
consentement, absence de cause, fausse cause, note Hauser.
Absence d’affectio matrimonii = absence totale de vie commune (Paris, 10 oct. 2002), séparation rapide après obtention de l’avantage recherché
o Refus d’accorder l’avantage recherché (page 113 114) + pénal (Délinquance en robe blanche)
Empêchements :
- Prohibitifs : empêchements de célébration et notification d’une opposition
- Dirimants : nullité du mariage
o Doctrine de l’exégèse : « pas de nullité sans texte » mais en droit commun nullités virtuelles admises si but poursuivi par le législateur
o Critique moderne : Théorie de l’inexistence sans intérêt SAUF mariage putatif et filiation des enfants ne survivent pas à un mariage nul. Inexistence =
FNR à divorce… solution pour mariages homosexuels. Bègles, étranger en France ?
Nullité relative / absolue :
- Nullité relative :
o Vices du consentement = action au seul conjoint dont le consentement a été blessé donc exclusion des tiers et autres conjoint. Prescription du délai de
l’art. 1304, 5 ans
Disparition de l’action si cohabitation pdt 6 mois suivants la disparition du vice CAR vie commune supportable / conformation tacite du consentement
MAIS code muet si absence de cohabitation DONC suppression de cette faculté pour lutter contre les mariages blancs.
Non-transmission de l’action : caractère personnel et extrapatrimonial, non transmissible aux héritiers (# nullité du contrat de mariage)
o Incapacité du mineur : action attribuée au conjoint mineur, ascendant et descendant et disparaît
en cas de prescription (1 an 5 ans) ou confirmation (1 an après majorité mais action non
empêchée de l’ascendant)
- Nullité absolue :
o Causes : art. 184 : impuberté, absence totale de consentement, bigamie, inceste, clandestinité, incompétence (art. 191)
o Attribution de l’action : tout intéressé si intérêt , époux et ascendant sans intérêt, collatéraux et créanciers avec intérêt patrimonial ou pécuniaire, MP
si OP
o Disparition de l’action : page 144
- Fraude : art. 190-1 C. Civ. Abrogé par loi Sarko car risque de paralysie de l’art. 146 C. Civ.
B. Conséquences
Rétroactivité : retour au statu quo ante : conjoints d’un mariage nul = concubins, pas de régime matrimonial mais une communauté d’intérêts avec liquidation
comme une Société de Fait ; enfants naturels et non légitimes
Entre époux, mariage putatif
- Rétroactivité écarté lorsque les époux ont cru en la validité du mariage, dissolution pour l’avenir mais maintien pour le passé (page 145 pour approche de droit
comparé). Production des mêmes effets que le divorce
- Conditions :
o Subjectives : bonne foi (art. 201) présumée
o Objectives : union irrégulière avec un minimum de signification matrimoniale (page 149)
- Effets : 1 / 2
A l’égard des enfants : sans intérêt auj. égalité des filiations
LIVRE 2ème : UNIONS HORS MARIAGE
2,4 millions de couples hors mariage dont 1 million avec enfants, prohibition, ignorance, reconnaissance ?
- Prohibition dans le droit canonique, Ancien Droit FR : sanctions de relations sexuelles hors mariage
- Code napoléon : « les concubins se désintéressent du droit, le droit se désintéresse des concubins »
- Réalité de l’union hors mariage reconnue en droit fiscal, social, droit civil aussi création d’un statut
Concubinage hors la loi : vie commune et différence de sexe supposés ? MAIS art. 515-8 Loi 15 nov. 99
Définition
- Union de fait : ce n’est pas un acte juridique comme le mariage
- Caractérisé par une vie commune : communauté de toit, de lit, de vies. Dimension surtout matérielle mais aussi sexuelle car les concubinages blancs ne
peuvent exister (mais preuve délicate)
- Stabilité et continuité :caractère non passager, secret ni illicite mais permanence, publique.
- 2 personnes de même sexe ou de sexe différent : page 159
- vie en couple : notion de couple, notoriété
- boire, manger, coucher ensemble : pas de solennité pour pacs ou concubinage c/ mariage
II – EFFETS
Transposition parcellaire du statut du mariage au concubinage : pas de véritable statut car trop divers donc statuts (pluriel) en droit fiscal, social, droit du crédit
etc…
Pendant la vie commune :
- % personnels : 0 obligation de communauté de vie, de fidélité ni d’assistance sauf 1382 C. Civ.
- % pécuniaires : 0 obligation donc recours à des contrats (GB) parfois « tacites » (USA)
o Acquisition, chacun pour soi : chacun conserve la propriété SAUF impossibilité de déterminer le propriété ALORS présomption d’indivision. Biens
communs = réputés indivis sauf stipulation contraire. Clause de tontine (concubin propriétaire en cas de décès) MAIS droit de mutation
o Charges du ménage : Refus d’étendre l’art. 220 C. Civ.. Voir droit du crédit (art. 220 C. Civ.)
o Dettes du concubin : engagement personnel uniquement
o Logement : pas d’art. 215 ni 1751 MAIS art. 14 et 15 Loi 6 juillet 1989 (continuation du bail en cas d’abandon et droit de reprise)
Après la séparation
- Rupture de l’union libre : toujours et sans contrôle, accord de volontés ou volonté unilatérale. Pas de droit à la concubine abandonnée, rupture non faute en soi
mais seulement fautes dans les circonstances constitue une faute. (Marguerte à son rouet). Faute plus facilement admise que par le passé MAIS réparation du
préjudice + équité + souhait de ne pas laisser la concubine délaissée dans une situation tro différente de la femme mariée ?
- Liquidation des intérêts communs :
o Biens acquis par les concubins : preuve de propriété personnelle par tous moyens SINON bien réputé indivis (note 49)
o Société créée de fait : société nulle, liquidée, chacun pour moitié. Conditions de l’art. 1832
o Enrichissement sans cause : concubin qui a participé à la profession de l’autre sans rémunération, travaux dans l’immeuble du « quasi-conjoint » peut
demander une indemnité à la plus faible des deux sommes représentant l’enrichissement ou l’appauvrissement.
- Logement du couple : droit à continuation du bail si vie depuis au moins un an (art. 14 L 6 juill. 1989)
- Indemnisation en cas d’accident mortel : art. 1382 C. Civ. (Jp page 171)
- Transmission des biens dans le couple : Libéralités valables cause morale ou immorale (Affaire Galopin, 25 oct. 2004 ), donations irrévocables.
Preuve
- fait juridique, preuve par tous moyens
- déclaration sur l’honneur (mairies ), certificat de cocubinage,
« Plaisir d’amour ne dure qu’un moment » « pour vivre heureux vivons cachés… »
CHAPITRE 2 : LE PACS
Fin années 80 : mouvements de reconnaissance légale des homosexuels, SIDA, droits de l’homme
PACS 1ère génération : contrat mais appartient à l’état des personnes, pas de statistiques car hantise « de ficher des homosexuels », présomption d’indivision mal
maîtrisées, fonctionnement lacunaire, publicité tronquée, liquidation aléatoire (page 179), peu de contentieux
PACS version 2006 : mariage light ? véritable partenariat enregistré (modèle Scandivanie), 3° mode de conjugalité, le statut (personnel) l’emporte sur le contrat,
volontés individuelles, matrimonialisatin du pacs dans sa nature et effets civils sociaux et fiscaux, publicité, dissolution… vie commune non simple cohabitation.
Art. 515-1 s.
I – FORMATION
Conditions de fond :
- Capacité : 2 PPHYS majeures, impossible SI tutelle (506), pas de transposition de l’art. 514 du mariage mais sans doute oubli législatif. ?
- Consentement : droit des contrats, art. 1109, consentement exempt d’erreur (transsexuel), dol (en pacs, ne trompe qui peut !) ou violence (parcs-corse ?)
- Empêchements : inceste (art. 515-2) et polygamie (pacs sur mariage ne vaut, polypacsie ) mais mariage passe pacs
- Objet et cause :licite, conforme à l’OP et aux bonnes mœurs ;
Conditions de forme : rédaction d’un écrit (515-3), déclaration au greffe, enregistrement et publicité p.189
II – MODIFICATION ET PREUVE
Libre modification par les parties : 515-3 al. 4 mention en marge de l’acte de naissance de chacun
Preuve : |e| partenaires (acte de naissance) / tiers (copie de l’acte de naissance) ; conservation au greffe.
III – EFFETS
Effets personnels : 0 lien familial de nature juridique mais lien personnel entre partenaire, « mode alternatif de conjugalité » avec renforcement par Loi 2006 sur
l’état des personnes (515-4) ; vie commune non réduite à une simple cohabitation. Pas d’exécution forcée + pas de dissolution pour faute donc 1382 !; aide
matérielle et une assistance réciprique (nouveau 515-4) ; respect mutuel dont juges st garants (équité ?)
Effets patrimoniaux : de l’indivision à la séparation de biens
- Solidarité, prise en charge des besoins de la vie courante :
o Aide mutuelle et assistance à 515-4, écho de l’art. 214 bien que plus flou, établies par convention à défaut à proportion de leurs facultés respectives.
Manquement à ses obligation d’un créancier = 515-7
o Solidarité pour les dettes de la vie courante :515-4, 515-5, 220 C. Civ Cf droit du crédit ; p. 197
- Indépendance, séparation des patrimoines :
o 1999, présomption d’indivision : indivision volontaire présumé incohérent car s’il offre un statut juridique, il n’est pas cependant pas adapté. Art. 515-
5, présomptions concernant =
meubles meublants à titre onéreux conclusion indivis par moitié (présomption irréfragable) sauf disposition c/ dans la convention + autres
biens : immeubles et autres meubles corporels ou incorporels. Voir débat page 200
Fonctionnement : 815-3 : unanimité, régime plus lourd que 221 et 223 du couple marié
o 2006, Séparation des patrimoines : abandon de l’indivision au profit du régime séparatiste CAR + facile à comprendre, + simple à faire fonctionner +
conforme aux attentes des partenaires.
Séparation de biens :
… actif : propriété personnelle du bien au jour de la déclaration, preuve par tous moyens sinon indivision par moitié, charge incombe à celui
qui l’invoque
… passif : responsabilité personnelle des dettes antérieures, saisine par les créanciers dzs biens personnels du partenaire mais pour indivision
815-17 al. 2 : preuve du caractère personnel créanciers peuvent provoquer le partage par l’action oblique au nom du débiteur OR indivision
conventionnelle = provisoire par nature DONC partage par ½
… gestion : 515-5 / 1536 / 1428 (n°411), présomptions de pouvoirs (221+222) Dt Crédit !
Indivision conventionnelle par exception : ensemble des biens acquis par les partenaires ensemble ou séparément apd enregistrement (515-5-1),
exclusion de 515-5-2 (écho 1404).
IV – DISSOLUTION
Causes : 515-7 : décès, mariage (mariage passe pacs), consentement mutuel, volonté unilatérale (CDI + que répudiation ; ROP, clauses contraires RNE ; pas de
faute à rompre)
Conséquences :
- Liquidation des intérêts communs : liquidation par les partenaires, preuve à chaque de celui qui l’invoque de sa propriété à défaut partage par moitié
(indivision). Pas de contrôle DONC risque de lésion (convention attaquable + art. 889 ) et créanciers (action paulienne, 1167 et 882)
SINON intervention du juge (TI ou TGI et non JAF) ; recours à un arbitre possible (2060)
- Créances entre partenaires : application de 1469 (art. 515-7) ; compensation et équité (515-7 al 10)
- Maintien dans l’indivision : poursuite possible (515-5-1) règle de 1873-1 C. Civ.
- Responsabilité civile :ROP clause c/ RNE
- Droit du partenaire survivant : art. 831-3(attribution préférentielle de la propriété du local)
- Partenaire non héritier ! « vivons pacés, mourons mariés »
Après avoir envisagé les divorces consensualistes (I), à la lumière de la volonté législative de favoriser l’accord entre époux et des époux au cœur du divorce,
notamment par la loi du 26 mai 2004, une attention particulière sera portée sur les divorces « sanction » (II) auxquels les mœurs, les couples demeurent attachés.
Divorces nommés « constat d’échec », c’est ici la consécration par le législateur, déjà à l’époque Napoléonienne, d’un divorce dans lequel l’un et l’autre des époux
sont d’accord sur le principe, voire sur les effets, du divorce.
Sous l’égide de la loi du 11 juillet 1975, nommé divorce sur requête conjointe, la loi du 26 mai 2004 entrée en vigueur au 1 er janvier 2005, propose une nouvelle
dénomination à cette forme de divorce : divorce par consentement mutuel.
Les époux sont tous les deux d’accord sur le principe même du divorce et sur ses conséquences.
L’article 230 C. Civ. énonce que les époux sont d’accord sur le principe et les conséquences patrimoniales et extrapatrimoniales du divorce qu’ils présentent dans
une convention. En cas de problème au cours de l’instance, un changement de divorce pourra être effectué (par la volonté de l’un ou de l’autre des époux, par la
volonté du juge également) car la cause est et demeure secrète. En effet, les époux ne doivent en aucun cas lorsqu’il présentent au JAF une convention de divorce
mentionner quelconque motif.
La convention réglant les conséquences une fois rédigée par les époux, est soumise à l’accord du juge. C’est ainsi que le divorce demeure judiciaire et la
contractualisation du divorce semble être marginale en droit français quand bien même la loi du 26 mai 2004 accorde une place considérable au consensualisme,
par souci de simplification, d’apaisement des conflits.
L’accord du Juge aux Affaires Familiales :
Le contrôle du juge, œil de l’ordre public et de la souveraineté nationale, s’impose pour veiller à l’équilibre de la convention proposée par les époux. C’est l’article
232 C. Civ. qui prévoit la mission du juge par son appréciation souveraine : homologuer ou refuser l’homologation de la convention, veiller au respect de la validité
de la convention.
- Comme toute convention, ou tout contrat, (art. 1109 C. Civ.) le juge veille à ce que la convention de soit pas viciée. C’est la théorie des vices du
consentement. Aucun dol, aucune erreur, aucune violence ne doivent transparaître dans le consentement donné par l’un et l’autre des époux.
o Le dol (art. 1116 C. Civ.) est une erreur provoquée, fausse représentation de la réalité. Si ce n’est pas une condition de nullité du mariage car « en
mariage trompe qui peut », en revanche c’est une cause de nullité de la convention de divorce proposé par les époux au juge.
o L’erreur (Art. 1110 C. Civ), erreur spontanée est une fausse représentation de la réalité.
o La violence (Art. 1115 C. civ.) est une contrainte et une pression physique ou morale exercée.
Le Juge peut dès lors homologuer la convention et prononcer le divorce en vérifiant l’intérêt et l’équilibre des enfants et de chaque époux. Il peut également refuser
d’homologuer la convention, les parties alors devront soit proposer une seconde convention, soit changer de type de divorce.
La convention formée par les parties peut être, au nom de la loi des parties, librement modifiées par elles avant l’homologation judiciaire. En revanche, après
homologation de la convention et prononcé du divorce, selon que les actes sont dissociables ou indissociables de la convention, ils pourront respectivement être
modifiés ou non modifiés. Des révisions sont possibles, une annulation est impossible, l’omission d’un bien dans le partage est admise.
Divorce sur demande acceptée (demandé par l’un, accepté par l’autre) ou sur double aveu avant la loi du 26 mai 2004, le divorce pour acceptation du principe de la
rupture est prévu aux articles 233 C. Civ. et suivants.
Les époux sont d’accord sur le principe du divorce, mais ne sont pas d’accord sur ses conséquences. Dès lors, le JAF va régler les conséquences du divorce.
La cause n’est pas mentionnée et le JAF vérifie uniquement que les deux époux acceptent le principe du divorce, la rétractation postérieure étant impossible aux
termes de l’alinéa 2.
La question du divorce a connu un mouvement d’objectivation, traduite par une certaine indifférence à l’identification du responsable (« peu importe l’époux
responsable ! ») et d’adaptation aux situations de fait. La libéralisation du divorce, sans constituer pour autant une incitation au divorce, a notamment pour finalité la
reconnaissance en droit d’une situation de fait difficile. Le divorce, suffisamment difficile sur le plan moral, le droit ne peut qu’adoucir une période de balbutiements
du couple, de crises voire de séparation violentes.
C’est l’apparition dès 1975, et a fortiori par la loi de 2004, d’une évolution d’une divorce sanction à un divorce remède.
Pour autant, la survie de la faute au sein du divorce semble nécessaire par tradition de refus de répudiation depuis 1804, mais cette répudiation est consommée avec le
divorce pour altération définitive du lien conjugal. L’existence d’une faute rappelle en outre indéniablement les devoirs et obligations du mariage, le caractère
contraignant de l’union matrimoniale. S’ajoute un rôle purement psychologique, autosatisfaction, besoin de trouver une cause à la déroute et à l’échec du mariage.
Aux frontières du divorce constat d’échec, du divorce sanction, figurent l’institutionnel divorce pour faute et celui pour altération définitive du lien conjugale.
Seul type qui moralise le divorce, le divorce pour faute pendant longtemps (Loi Naquet du 27 juillet 1884) énumérait limitativement des fautes. Depuis la loi du 11
juillet 1975 trois conditions cumulatives doivent être remplies, conditions que la loi du 26 mai 2004 ne change en rien.
Aux termes de l’article 242 C. Civ., « le divorce pour faite peut être demandé par l’un des époux lorsque des faits constitutifs d’une violation grave ou renouvelée des
devoirs et obligations du mariage sont imputables à son conjoint et rendent intolérable le maintien de la vie commune.
Trilogie de la faute :
Preuve de la faute :
La preuve de la faute ne peut être rapportée par les descendants (art. 259 al. 3) qui ne peuvent être entendus. Les correspondances peuvent être produites mais en
l’absence de consentement du destinataire ou de l’expéditeur mais dans la limite des pièces de journaux intimes
Moyens de défense
- La réconciliation, prévue à l’art. 244 C. Civ. peut être invoquée en défense par l’autre époux. Elle doit faire état d’une véritable intention, la manifestation de
la réconciliation étant insuffisante (art. 244 alinéa 3 C. Civ.). La réconciliation efface la première faute mais cette dernière appuie une éventuellement
seconde faute, de facto postérieure à la réconciliation.
- La faute du demandeur (art. 245 al. 1 er ) permet d’éviter tout divorce (la faute de l’un efface celle de l’autre), ou de prononcer un divorce aux torts partagés
(art. 249 al. 2), c’est alors l’hypothèse d’une demande reconventionnelle.
La demande reconventionnelle est la demande en divorce formée par l’autre époux.
« Les fautes qui font le divorce dessinent en creux les devoirs du mariage »
J. Carbonnier
Prévu aux articles 237 et 238 C. Civ., le divorce pour altération définitive du lien conjugal succède depuis la loi du 26 mai 2004 au divorce pour rupture de la vie
commune après 6 ans de séparation de fait aux torts exclusifs du demandeur.
Les conditions est désormais une séparation de fait pendant deux ans, délai courant à compter de la date d’assignation en divorce. Il faut une séparation matérielle et
affective.
L’article 238 alinéa 2 du code civil prévoit un cas particulier : c’est l’hypothèse d’une première demande en divorce pour faute suivie d’une demande
reconventionnelle en divorce pour altération définitive du lien conjugal. Dès lors, s’il n’est pas fait droit à la première requête en divorce pour faute, le divorce pour
altération définitive du lien conjugal formé par une demande reconventionnelle peut être prononcé sans que les conditions de l’article 237 alinéa 1 (séparation de fait
pendant deux années) soient satisfaites.
En tout état de cause, le législateur entend dissocier le divorce, les causes de divorce plus précisément, des effets du divorce. Il s’agît des effets pécuniaires et
personnels entre époux.
Les premiers concernent la liquidation du passé (liquidation du régime matrimonial, donations et avantages matrimoniaux, attribution de dommages-intérêts) et
l’aménagement de l’avenir, c’est-à-dire la prestation compensatoire (art.271 C. Civ.). Les effets seconds concernent avant tout la rupture du lien conjugal, puis, le
nom des époux (art. 264 C. Civ.).
« Le divorce divise un couple, la question du divorce pour diviser une nation »
J. Carbonnier (1908-2003)
Article 229
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 1 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 230
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 2 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
Le divorce peut être demandé conjointement par les époux lorsqu'ils s'entendent sur la rupture du mariage et ses effets en soumettant à l'approbation du juge une
convention réglant les conséquences du divorce.
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 232
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 2 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
Le juge homologue la convention et prononce le divorce s'il a acquis la conviction que la volonté de chacun des époux est réelle et que leur consentement est libre
et éclairé.
Il peut refuser l'homologation et ne pas prononcer le divorce s'il constate que la convention préserve insuffisamment les intérêts des enfants ou de l'un des époux.
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 233
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 3 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
Le divorce peut être demandé par l'un ou l'autre des époux ou par les deux lorsqu'ils acceptent le principe de la rupture du mariage sans considération des faits à
l'origine de celle-ci.
Cette acceptation n'est pas susceptible de rétractation, même par la voie de l'appel.
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 234
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 3 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
S'il a acquis la conviction que chacun des époux a donné librement son accord, le juge prononce le divorce et statue sur ses conséquences.
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 237
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 4 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
Le divorce peut être demandé par l'un des époux lorsque le lien conjugal est définitivement altéré.
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 238
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 4 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
L'altération définitive du lien conjugal résulte de la cessation de la communauté de vie entre les époux, lorsqu'ils vivent séparés depuis deux ans lors de l'assignation
en divorce.
Nonobstant ces dispositions, le divorce est prononcé pour altération définitive du lien conjugal dans le cas prévu au second alinéa de l'article 246, dès lors que la
demande présentée sur ce fondement est formée à titre reconventionnel.
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 242
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 5 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
Le divorce peut être demandé par l'un des époux lorsque des faits constitutifs d'une violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations du mariage sont
imputables à son conjoint et rendent intolérable le maintien de la vie commune.
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 244
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 5 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
La réconciliation des époux intervenue depuis les faits allégués empêche de les invoquer comme cause de divorce.
Le juge déclare alors la demande irrecevable. Une nouvelle demande peut cependant être formée en raison de faits survenus ou découverts depuis la réconciliation,
les faits anciens pouvant alors être rappelés à l'appui de cette nouvelle demande.
Le maintien ou la reprise temporaire de la vie commune ne sont pas considérés comme une réconciliation s'ils ne résultent que de la nécessité ou d'un effort de
conciliation ou des besoins de l'éducation des enfants.
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 245
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 5 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
Les fautes de l'époux qui a pris l'initiative du divorce n'empêchent pas d'examiner sa demande ; elles peuvent, cependant, enlever aux faits qu'il reproche à son
conjoint le caractère de gravité qui en aurait fait une cause de divorce.
Ces fautes peuvent aussi être invoquées par l'autre époux à l'appui d'une demande reconventionnelle en divorce. Si les deux demandes sont accueillies, le divorce
est prononcé aux torts partagés.
Même en l'absence de demande reconventionnelle, le divorce peut être prononcé aux torts partagés des deux époux si les débats font apparaître des torts à la charge
de l'un et de l'autre.
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 245-1
(inséré par Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 5, art. 6, art. 22 III, IV Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
A la demande des conjoints, le juge peut se limiter à constater dans les motifs du jugement qu'il existe des faits constituant une cause de divorce, sans avoir à
énoncer les torts et griefs des parties.
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 246
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 93-22 du 8 janvier 1993 art. 48 III, art. 64 Journal Officiel du 9 janvier 1993 en vigueur le 1er février 1994)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 5 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
Si une demande pour altération définitive du lien conjugal et une demande pour faute sont concurremment présentées, le juge examine en premier lieu la demande
pour faute.
S'il rejette celle-ci, le juge statue sur la demande en divorce pour altération définitive du lien conjugal.
NOTA : La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 247
(Loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 art. 1 Journal Officiel du 12 juillet 1975 en vigueur le 1er janvier 1976)
(Loi nº 93-22 du 8 janvier 1993 art. 47, art. 64 Journal Officiel du 9 janvier 1993 en vigueur le 1er février 1994)
(Loi nº 2000-596 du 30 juin 2000 art. 13 Journal Officiel du 1er juillet 2000)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 6 sous réserve art. 33 II Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
(Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 7 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
Les époux peuvent, à tout moment de la procédure, demander au juge de constater leur accord pour voir prononcer leur divorce par consentement mutuel en lui
présentant une convention réglant les conséquences de celui-ci.
Article 247-1
(inséré par Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 7 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
Les époux peuvent également, à tout moment de la procédure, lorsque le divorce aura été demandé pour altération définitive du lien conjugal ou pour faute,
demander au juge de constater leur accord pour voir prononcer le divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage.
Nota - La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Article 247-2
(inséré par Loi nº 2004-439 du 26 mai 2004 art. 7 Journal Officiel du 27 mai 2004 en vigueur le 1er janvier 2005)
Si, dans le cadre d'une instance introduite pour altération définitive du lien conjugal, le défendeur demande reconventionnellement le divorce pour faute, le
demandeur peut invoquer les fautes de son conjoint pour modifier le fondement de sa demande.
Nota - La loi 2004-439 du 26 mai 2004 entrera en vigueur le 1er janvier 2005 sauf pour les exceptions citées par l'article 33 II.
Imposition de plein droit du foyer fiscal DONC imposition séparée de plein droit est l’exception art. 6-4 CGI
Critère commun : absence de cohabitation : 0 imposition séparée si les époux vivent sous le même toit, indifférence à la séparation de fait /dt
- Séparation consentie par les époux :
o Domiciles distincts et Communauté de vie : art. 208 C. Civ. permet aux époux d’avoir une résidence séparée. L’administration fiscale ne se contente
C – EPOUX DIVORCES OU SEPARES D – PARTENAIRES PACSES
3 déclarations l’année de séparation : 1 conjointe du L’année de conclusion : déclaration séparée jusqu’à la
1er janvier au divorce/séparation et chacune une séparée conclusion puis commune ensuite
jusqu’au 31 déc. L’année de séparation : déclaration commune jusqu’à
Quotient familial : la séparation puis séparée par chacun ensuite
- Période commune : situation au 1er janv. ou charges Situation analogue au Mariage
- Périodes distinctes : situation à leur début ou à la fin si - suppression des droits du conjoint (ou partenaire)
+ favorables survivant par Loi 21 août 2007, TEPA
« Garde des enfants » : - « PACS, un quasi-mariage », J. Hauser
- enfant à charge pour l’un - En 2007 : nombre PACS , nombre de mariages
- déduction de la pension alimentaire pour l’autre
ADDITIF PAGE 4
Provision ad litem : provision allouée à la femme mariée comptée parmi ses revenus imposables, retranchée des revenus du mari.
Art. 212 à 214, des revenus distincts ?
o Hostilité d’une Réponse ministérielle + Administration fiscale = Imposition commune préférée CAR l’épouse de dispose des sommes versées par son
mari qu’en vertu de l’obligation de secours alors qu’il n’y avait aucune rupture de la communauté de vie (CAA Nantes, 24 oct. 1990)
o Imposition séparée admise : Femme mariée qui a cessé toute vie commune et bénéficiait de revenus en tant que gérante de société (CE, 18 avr.
1966) ; Idem pension réversion (CE 12 fév. 1992)
CHAPITRE 2 : FAMILLE ET IMPOT DE SOLIDARITE SUR LA FORTUNE
Seules les PPHYS assujetties à l’ISF DONC PMOR non assujetties MAIS parts sociales des PPHYS imposables
780. 000 € au 1er janv. 2008
Imposition par foyer fiscal / séparée ?:appréciation de la situation de famille au 1er janv = fait générateur de l’impôt
I – MARIAGE – CONJUGALITE
Sens et devenir de l’institution du mariage ? Etat des lieux du « concept de couple. »
Développement du statut du couple non marié retentit sur le mariage : matrimonialisation du partenariat ou
contractualisation du mariage ?
PACS
- 1ère génération : 1999, « simple contrat de vie commune » truffé d’incohérences : présomptions d’indivisions
mal maîtrisées , liquidation aléatoire
- Version 2006 « partenariat enregistré » véritable, « troisième mode de conjugalité » intégrant l’état des
personnes
- Ressemblances partenaires / époux : vers un droit commun du couple ? « La conjugalité ? »
o Politique migratoire
o Mariage homosexuel et reconnaissance
LA SEPARATION
DES COUPLES NON MARIÉS
Unions libres : sujet inexistant il y a 10 ou 15 ans, aujourd’hui traité dans sa formation et ses effets mais
jamais quant à sa dissolution à travers le partenariat enregistré.
Mutations de la famille : différentes formes de couples,réflexion sur le mariages, les rapports individuels, droit
subjectif, famille et société, engagement et solidarité.
PROCEDURES DE SEPARATION DES COUPLES NON MARIES
Union libre : pas de procédure judiciaire de séparation mais des processus
- règles de droit commun : contrat, enrichissement sans cause, Abandon de la fiction des couples non mariés
hors du droit vers, un jour, un renvoie devant la juridiction familiale.
- Société de fait :
A. Règles procédures des couples non statutaires construites par rapport au mariage / divorce conservés et
répulsés
II – Recomposition : métamorphose
Convergence des systèmes : mariage déconnecté de l’alliance, de la filiation, ouvert sur les coupes
homo/hétérosexuels.
Création d’œuvre nouvelle : autre chose, nouvelles institutions familiales, effacement des frontières
Mariage dilué dans la conjugalité : centré sur les individus de parenté et parentalité.
Effets personnels : disparition du nom commun (le droit Allemand autorise le choix d’un nom patronymique
commun), Norvège, Pays Bas
Devoir de secours, fidélité : droit suédois (action de concert dans l’intérêt de la famille)
Droits patrimoniaux : vocation successorale ab intestat sauf pour les partenariats statuts (Danemark, Suède : part
qui revient au partenaire varie en fonction du nombre d’enfants)
II – Liquidation des intérêts patrimoniaux, éventuel droit à pension alimentaire ?
Intérêt patrimoniaux : les partenaires lors de l’enregistrement peuvent choisir un régime patrimonial
Régimes légaux :
- partenariat statut (= régime communautaire)
- partenariat cadre (= régime séparatiste)
Exemples
- Cohabitation légale Belge = principe de séparation des biens SAUF preuve non rapportée de propriété
exclusive (indivision)
- PACS en France = indivision (1999) séparation de biens (2006)
- Partenariat statut et régime communautaire :
o Droit Néerlandais : à défaut de convention, régime de communauté différé lors de la liquidation.
La Grèce ne réglemente pas les unions libres, situation de fait ni interdite ni autorisée.
Les raisons ? quelques chiffres : 1% des couples et 7% des moins de 30 ans
Le bouleversement que connaît aujourd'hui le droit de la famille en Europe et dans l'ensemble du monde conduisent les
chercheurs à s'interroger sur le sens et le devenir d'institutions aussi fondamentales que le mariage.
Le développement de statut du couple non marié (Frédérique GRANET, Professeur à l'Université Robert Schuman : «
La diversité des modes de conjugalité : panorama de droit comparé »), ne peut que retentir sur le mariage. Et chacun
sait que la question des mariages homosexuels renouvelle totalement notre réflexion sur le sujet (Jean-Louis
RENCHON, Professeur à l'Université catholique de Louvain, « Matrimonialisation du partenariat ou
contractualisation du mariage ? »).
En France, malgré le succès rencontré par le pacte civil de solidarité imaginé en 1999, le système juridique qu'il
mettait en place présentait nombre d'incohérences : présomptions d'indivision mal maîtrisées, règles de fonctionnement
lacunaires, publicité tronquée, liquidation aléatoire...
Pourtant, ce ne sont pas les dangers potentiels du Pacs qui ont déclenché l'intervention du législateur, mais la campagne
qui s'est développée en faveur du mariage homosexuel et de l'homoparentalité. La célébration d'un mariage entre deux
personnes de même sexe en 2004 par un officier de l'état civil français, l'invocation des droits fondamentaux,
particulièrement les principes d'égalité et de non-discrimination (Michel LEVINET, Professeur à l'Université de
Montpellier I : « Les discriminations au regard du mariage dans la jurisprudence des organes de la Convention
européenne des droits de l'homme »), et l'ouverture du mariage et parfois de la filiation dans des législations étrangères
(les Pays-Bas, la Belgique, l'Espagne, le Canada, certains Etats des Etats-Unis et l'Afrique du Sud) ont incité l'opinion
publique à prendre parti et le législateur à réagir.
Dans sa « version 2006 », le Pacs est profondément différent de celui de 1999. Il ne peut plus être qualifié de simple
contrat de vie commune. La loi du 23 juin 2006 a créé un véritable « partenariat enregistré » sur le modèle des
partenariats enregistrés européens. Dès lors, il apparaît comme un « troisième mode de conjugalité » intégrant sans
équivoque l'état des personnes. Il est désormais un statut, même si celui-ci est largement ouvert aux volontés
individuelles. Il comporte désormais un engagement de vie commune, et une obligation d'assistance. Il se rapproche
donc un peu plus du mariage, dans sa nature et dans ses effets civils, sociaux et fiscaux (Jean-Jacques
LEMOULAND, Doyen de la Faculté de droit de l'Université de Pau et des pays de l'Adour : « L'émergence d'un statut
commun des couples »).
Les droits et obligations existant entre les partenaires et entre les époux présentent désormais nombre de
ressemblances et la question de l'émergence d'un véritable droit commun des couples se pose (Marie LAMARCHE,
Maître de conférences à l'Université Montesquieu Bordeaux IV, « La conjugalité »). L'émergence d'un droit des
couples, notamment dans le cadre de la politique migratoire communautaire (Alain DEVERS, Maître de conférences à
l'Université Jean Moulin Lyon 3 : « La circulation des statuts de couple dans l'espace international et européen »), de
même que les discussions autour du mariage homosexuel, transforment le sens du droit de la famille (Xavier
LACROIX, Professeur à l'Université catholique de Lyon : « Sur le mariage homosexuel : ambiguïtés d'une demande
de reconnaissance » ; Irène THERY, Directrice d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales : « Couples
de sexe différent et couples de même sexe »).
Cet échange de point de vue interdisciplinaire auquel ont notamment participé le Doyen Hugues FULCHIRON
(Université Jean Moulin Lyon 3), les Professeurs Marie-Claire FOBLETS (Université catholique de Louvain -
Belgique), Rainer FRANK (Université de Fribourg - Allemagne), Jacques FOYER (Université Panthéon-Assas Paris
II), Adeline GOUTTENOIRE (Professeur à l'Université Montesquieu de Bordeaux), Philippe MALAURIE (Université
Panthéon-Assas Paris II), Marie-Thérèse MEULDERS-KLEIN (Université catholique de Louvain - Belgique), Pierre
MURAT (Université Pierre Mendès-France de Grenoble), Emmanuel PUTMAN (Université d'Aix-en-Provence), ainsi
que Madame Christine BIDAUD-GARON (Maître de conférences à l'Université Jean Moulin Lyon 3) et Monsieur
Michel FARGE (Maître de conférences à l'Université Pierre Mendès-France), a permis d'établir un état des lieux du
concept de couple et de réfléchir sur son devenir.
Sans aller jusqu'à affirmer que le couple serait devenu un sujet de droit autonome, relevant des mêmes dispositions,
quelle que soit la forme juridique choisie par ses membres, le colloque a été l'occasion de s'interroger sur la nouvelle
orientation du droit français et de la confronter aux conceptions étrangères.
PARENTE – PARENTALITE
Au regard des travaux de Lewis MORGAN, avocat lors des expropriations aux Etats-Unis suite à la
construction du chemin de fer de l’ouest, il peut être constaté des classifications de parenté différentes entre
Amérique et celles pratiquées en Europe (cousins croisés, parallèles…)
« Les structures élémentaires de la parenté » Levy-Strauss
« Qui fait enfant doit le nourrir » : marque de hiérarchie dans laquelle se trouve en premier lieu le modèle
« procréation + éducation ». L’existence d’un accouchement anonyme (accouchement sous X) est un fait voulu par
notre société.
La remise en cause du modèle sur lequel notre droit s’est construit (1 ère hypothèse) se réalise avec la distinction
procréation / éducation, la dissociation de l’engendrement et du rapport social. Pourquoi un tel modèle (1er ) a-t-il
été choisi ?
II – Outils juridiques
Filiation + parenté : Statut familial Il s’agît d’un statut à vocation définitive et exclusive .Le droit français se
construit sur un principe selon lequel la filiation et la parenté sont difficilement susceptibles d’être remises en
cause. En ce sens, voir le droit de la contestation de la reconnaissance d’un enfant.
Idée d’obligation pour la vie.
Une faveur du législateur tend pour un statut de long terme : quels éléments permettent d’enraciner un tel principe ?
Aussi quelles causalités ?
La parenté n’a aucun statut unique. L’homoparentalité est une revendication d’homoparenté soulignant un
déplacement de la filiation. Dès lors la biologie peut-elle admettre la volonté parentale ?
L’homoparentalité diminue-t-elle le géniteur ? N’est pas un droit à enfant entre parents ne pouvant avoir
d’enfant au nom de la discrimination ?
Autrement dit, sur le seul principe de non discrimination à la procréation, est-il possible et envisageable de
pourvoir des parents – aujourd’hui sinon hier infertiles, demain de part le seule volonté – le droit à avoir un
enfant ?
Des solutions imposées à l’enfant : les couples homosexuels ne sont ni plus ni moins stables que les
hétérosexuels. Quelle sera alors la force du lien que l’on aura créé
Appel à la prudence par la Cour de cassation : pas d’adoption pour la minorité.
DEBAT
Notion d’homoparentalité est incertaine, certes, mais cherche-t-on de l’homoparenté ? Position de l’Association
Gay et Lebiennes contre la doctrine E. Fassin, D. Baurillot ? qui reconnaissent la dimension charnelle.
Répondre aux enfants sur leur engendrement : l’engendrement se ferait alors dans la tête (et plus dans les
gênes).
Intervention d’un avocat (Emmanuel Putman)
- Situation pratique : « Je suis homo, ma femme aussi, nous avons un enfant et je souhaite en récupérer la
garde »
Filiation : pas de problème
Possession d’état : résultat de la volonté des parents. « Mr dit que Mme veut récupérer l’enfant
pour Elles »
Aucune dimension homoparentale : présentez-vous comme le père et invoquez l’autorité
parentale.
Volonté biologique / sociologique mais une vérité « d’hétéroparenté » alors qu’il se cache
qqch
- La cour de cassation a posé le principe selon lequel est indépendante la sexualité des parents, seul joue
l’intérêt de l’enfant…problème alors de conscience ?
* *
*
DEBAT
Parmi les engendrements, certains sont le reflet de l’intention d’engendrer et d’autres n’ont pas
d’intention :
- Pour la femme : aujourd’hui, il existe des moyens de maîtriser l’intention de l’engagement. Exemple :
l’IVG
- Pour l’homme : l’intention ne peut être maîtrisée
Faute de relation sexuelle, lorsqu’il n’y a pas intention de procréer, l’intention incombe à chacun
Contestation de paternité après le décès pose problème : faut-il fonder alors la succession (légale) sur la
vérité biologique ?
3 / UN DROIT A L’ENFANT ?
X. Lacroix
Professeur à l’Université Catholique de Lyon
Notion sous-entendue derrière la question du droit à être parent, du droit de non discrimination
- Discrimination (Cornu) : Traitements différentiels qui refusent des droits reconnus à d’autres par
ailleurs, dans une situation égalitaire
o OR : couples homosexuels # hétérosexuels
o CAR : pas de reproduction ni de procréation possible
o DONC : « nous voulons car nous ne sommes pas » : marque de passage d’une égalité de droit à
un droit à l’égalité (M. Schneider)
- Enfant : non objet de droit mais sujet de droit (Convention des droits de l’enfant). Ainsi, le droit à
l’enfant serait discriminatoire pour l’enfant, synonyme d’instrumentalisation de l’enfant (Cf
questionnaires pour prouver qu’il va bien, identification à ses père et mère)
Couple géniteur / couple parental : Le couple géniteur se caractérise par une différence sexuelle
(homme/femme), par une absence sexuelle pour le couple parental.
- parenté / parentalité : la dissociation est le cœur du problème.
o Coût humain : adoption difficile, accouchements sous X
o Dissociation filiation / procréation. « un enfant peut avoir 4 pères et 3
mères ». Le droit doit-il instituer ces dissociations ou doit-il faire contrepoids ? Toute
dissociation introduit une discontinuité.
En Grande Bretagne, un mari est condamné pour meurtre et rencontre son épouse en prison avec qui il se marie. Ils
demandent l’insémination artificielle car à sa libération elle aura 51 ans.
- la mesure de privation de liberté a des conséquences sur la liberté de concevoir un enfant : sinon pour le
condamné, tout du moins pour l’épouse (non condamnée ou sortie de prison)
- recours à l’insémination artificielle en prison exceptionnelle, selon motifs invoqués parmi lesquels
notamment :
o nature / gravité du crime
o bien être de l’enfant…à naître
o insuffisance des ressources de la mère
o réseau de soutien absent (pas de famille)
- Un couple en GB veut recourir à la FIV mais la femme est atteinte d’un cancer. L’attente est de deux ans
pour l’insémination selon la législation en vigueur. Le couple décide d’attendre, mais se séparer avant
ces deux années. Il y a alors un retrait du consentement, une disparition de l’espoir de la mère
- Aménagements des intérêts concurrents : intérêts privés (Mr, Mme) et les intérêts publics
o Intérêts privés : primauté du consentement. Jugés en l’espèc
inconciliables selon la CEDH. Le législateur ne prévoit pas une telle situation. Il faut donc faire
prévaloir les intérêts publics
o Intérêts publics : idée de dignité humaine, aussi de sécurité juridique.
C’est le bien être de l’enfant sans leur consentement.
- Remarques
o Logique contractualiste
o Poids de la logique contractualiste au critère du consentement
Affaire du 11 sept. 2005, Tremblay en France : une prostituée veut en sortir et argue qu’elle est
obligée de se prostituer pour payer ses prestations. (art. 3 et 4 CEDH)
o et le statut des embryons ?
Aucun sens juridique CAR le droit repose sur une « personne juridique » OR il s’agît dans ces catégories de
« personnalités »
Homoparentalité :
- Au départ, idée d’identité élaborée par la sciencia sexualis au XIX° siècle. « L’homosexuel du XIX°
siècle est une forme de vie ». Se constitue alors une espèce d’individus, liée à la façon dont
l’hétérosexualité a été élaborée (fruit de l’homme et de la femme).
- A côté de véritables hommes et femmes, existent des êtres ni homme ni femme sur l’égide de
« l’orientation sexuelle »
- Etabli dans un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé en 1992, l’homosexualité n’est pas une
pathologie ; mais, un tel raisonnement ne va pas au bout : qu’est ce qui nous pousse à être hétéro / homo
sexuel ou bi sexuel ?
- L’apparition du terme homoparentalité ne correspond pas à une prise de position, mais à un débat
public : l’effet de cette spécification des homosexuels du XIX° siècle. Question forgée pour lutter contre
cette spécification de traitement contre « des êtres à part » ?
o A part ou semblables, jamais identiques : « nous sommes des parents comme les autres » :
marque de volonté de refuser la spécification par la création d’une étiquette « homoparentalité ».
Le choix de vouloir être père écarte de la communauté homosexuelle. Il y a là une rupture avec le mode de vie
homosexuel (ghettos homosexuels) et une volonté d’intégration et d’assimilation aux autres parents.
- Tout enfant est engendré et éduqué pour son entrée dans le monde humain : langage, interlocution… En
principe ce sont les mêmes qui engendrent et éduquent l’enfant. Quid alors de l’homoparentalité quand il
y a plus d’une femme, plus d’un homme ?
Instituées dans une logique assimilationniste dans les années 70. Longtemps, faut-il le rappeler
l’adoption devait rester un « secret de famille ». Pour que l’enfant soit mieux intégré, humanisé,
connaisse un environnement social le plus équivalent à ses « semblables », ses origines lui étaient tues.
L’évolution tend vers une remise en cause d’un tel modèle (droit à connaître ses origines). L’opposition
parenté biologique et sociale prend alors naissance, avec un phénomène valorisant le social tout en
maintenant le biologique.
Ainsi, se créent des situations où des enfants sont censés vivre facilement dans un lieu où
l’engendrement est pourtant essentiel. Cela étant dans un milieu dans lequel ce qui compte n’est pas,
somme toute, l’engendrement mais l’amour.
* *
*
DEBAT
Les liens d’alliance et de parenté sont liés CAR le mariage (matrimonium = devenir mère) a pour objectif de
permettre la procréation. L’automaticité de la mère/père pose alors problème (Cf enfants légitimes et naturels,
divorces…)
Le lien d’alliance à travers le mariage homosexuel : Loin de la notion initiale de « matrimonium », cette
forme de mariage est sanctionnée par la Cour de cassation ne voyant dans le mariage que l’union
nécessairement d’un homme et d’une femme.
Le lien de parenté :
- Dans les familles homosexuelles parents, la question ne se pose pas pour certains, sauf, pour l’exercice
de l’autorité parentale. C’est le cas, comme énoncé par Emmanuel Putman, d’un homme et d’une femme
qui ont un enfant commun, et qui, postérieurement décident d’avoir chacun un partenaire de leur sexe.
Homme + Femme = Bébé Homme ensuite gay / Femme ensuite lesbienne.
- Dans les familles homosexuelle non (encore) parent, la question prend alors tout son sens : doivent être
établies des filiations fictives faute de procréation
o La reconnaissance d’un enfant doit être la présomption de la vérité : l’homme a-t-il engendré
l’enfant ? Par un raisonnement a contrario, il est déduit de la parenté l’engendrement : Il est le père
donc il a engendré l’enfant. Et non pas il a engendré l’enfant donc il est le père
o PMA : filiation fictive par excellence car c’est la filiation d’un couple infertile or c’est la
consécration même d’une fausse vérité, alors même que le droit affirme que la filiation (juridiquement
reconnu) est la vérité (fut-elle sociale ou biologique). Cette technique permet ainsi de faire changer un
enfant de famille.
I – Adoption homosexuelle
A. En France
Par une personne seule : L’adoption par une personne seule homosexuelle est refusée. Ce n’est pas le célibat
qui fonde le refus mais c’est l’agrément qui est refusé. La conception ici sociologique (vue par les travailleurs
sociaux) de la famille est celle d’une homme et d’une femme pour un enfant ;
Pour le Conseil d’Etat, cependant, il faut la preuve de l’homosexualité.
La CEDH a souligné qu’il s’agissait d’une discrimination fondée sur l’intérêt supérieur de l’enfant. Mais alors,
qu’est ce que l’intérêt supérieur de l’enfant ?
Ainsi, le refus de l’agrément incite à tricher, l’intérêt supérieur de l’enfant étant de surcroît une notion
critiquable.
Conjoint du même enfant :
- Les époux :Réservée aux époux (art. 346 C. Civ.), l’adoption conjointe du même enfant est justifiée par
le fait qu’est imposé le mariage, créateur de lien de filiation (ente les époux). En effet, si rien ne lie le
couple, pourquoi créer un lien entre le couple et l’enfant ? Or, le mariage fait le lien entre chaque époux,
il fait le lien du couple, et, si l’un est parent, l’autre aussi.
- Le PACS : Le lien du couple existe mais une réforme de la filiation s’impose : le conjoint est un héritier,
contrairement au pacsé ; autrement dit, le partenaire n’est pas dans le cercle de famille mais seulement
du couple.
B. Etrangers
Réserves
- Enfant dans lien de famille ET uniquement du pays (Pays Bas) peut être adopté
- En Espace, l’adoption est plus ouverte.
Pressions sur l’adoption : Or il y a de moins en moins d’enfants adoptables DONC se développe un trafic
d’enfants.
L’adoption plénière en France, supprime l’acte de naissance de l’adopté, ayant alors pour père et mère la (ou
les) adoptant(s). Donc pour les partenaires, l’adoption simple sera uniquement possible, Or, les pacsés
hétérosexuels veulent ou voudront demain une adoption plénière
II – PMA homosexuelles
A. En France
* *
*
DEBAT
Dans les années 80, apparaît un malaise dans la pensée occidentale (Affaire du Sang Contaminé, SIDA), tournant,
source de compassion à la conquête d’une révolution culturelle avec l’apparition de nouveaux dogmes.
Des sentiments de persécutions surgissent si l’on ne pense pas juste, menace de sanction par la CEDH.
- élever un enfant : quelque soit la ou les personnes
- faire volontairement naitre un enfant sans père ni mère : plus difficile a admettre, attentatoire aux droits
fondamentaux
- « Il y a pire qu’une pensée assainie, c’est une pensée impensable »
Marie Thérèse Meulders-Klein
La prise en charge d’un enfant qui n’est pas le sien connaît trois figures, quelques actes concrets de situations
factuelles.
- famille d’accueil : détenteur précaire car l’enfant retournera dans sa famille d’origine
- « bonne voisine » : grand-mère qui va recueillir l’enfant, le parent étant perdu mais n’ayant aucun
pouvoir (aucun pouvoir du tiers)
- le beau-parent : nouveau conjoint du parent
I – La famille d’accueil
L’enfant est au cœur des nouvelles parentalités (Loi 5 mars 2007, Protection de l’enfance).
Aide Sociale à l’Enfance (ASE), doit se charger de la protection des droits de l’enfant après le placement. De
plus, la loi de 2007 dépasse la limite de deux ans pour le placement de l’enfant. Le Juge des Enfants peut
alors ne pas mettre ou dépasser ce délai de deux années. Abandon aujourd’hui de « l’épée de Damoclès sur la
famille » qui tombait tous les deux ans.
Le juge des enfants, dans l’intérêt de l’enfant, peut autoriser l’enfant à accomplir un acte non usuel (voyage
à l’étranger). C’est ici un critère entre parenté et parentalité.
II – La « bonne voisine »
La demande d’autorisation parentale est difficile car le tiers n’a pas l’autorité parentale. De plus, il arrive
fréquemment que le parent veuille récupérer son enfant (demande de droit).
« Possibilités »
- Délégation de l’autorité parentale : Sur une démarche volontaire, si le parent est d’accord, ou
judiciairement prononcé en cas de désaccord manifeste ou encore lorsque le parent est absent. Mais il
faut rapporter des preuves qu’il y a impossibilité d’exercer l’autorité parentale ou désintérêt, or, ces cas
sont rares et isolés.
- Le tiers ne peut pas saisir le JAF
o Pour les grands-parents : contournement par le droit de visite (art. 374-4
C. Civ.)
o Autres tiers : saisine du Ministère Public qui peut alors saisir le JAF
III – Le beau-parent
Tiers distinct des autres en ce qu’il vit avec le parent (et avec l’enfant). Il peut s’agir d’un beau-parent d’addition ou de
substition. D’addition, il est celui qui vient en plus des deux parents ; de substitution, il se substitue au deuxième parent
inexistant (décès, homo)
Beau-parent d’addition, un statut facultatif
- Celui qui vient en plus des deux parents
- Il n’a pas besoin de droits particuliers, l’enfant a déjà deux parents présents. Son rôle est mineur :
accompagnement à l’école, faire les devoirs, bonnes relations
- En cas de séparation, triste situation, certes, mais
o Droit de visite : avec un logiciel pour créer un droit de visite (1er , 2ème ,
3ème , N ème conqûete de Maman) Or l’enfant a souvent oublié
o Maintien des liens entre frère et sœur ou quasi-frère et sœur : le débat
doit se porter ici
MARIAGE HOMOSEXUEL
- Pays Bas : L 21 déc. 2000 1er Etat à permettre le mariage entre deux personnes de même sexe.
2 projets de lois élaborés (mariage homosexuel + adoption conjointe par deux personnes de même sexe ssi
B. ÂGE Variable selon les pays, distinction ho/fe parfois :
- Autriche (16 ans)
- Lux. (18 hô / 16 fe)
- France (18 alignement pour lutter contre les mariages forcés)
C. CERTIFICAT Condition non exigée dans la plupart des Etats
MEDICAL Condition exigée pour une minorité d’Etats : Luxembourg, France
PRENUPTIAL
C. Empêchements de bigamie :
EMPECHEMENTS - tous les pays €
A MARIAGE - mariages successifs permis, délai de viduité de + en + rare
Empêchements par parenté
- En ligne directe : empêchement absolu et définitif ascendant/descendant dans tous pays
- En ligne collatérale :Idem dans tous les pays, mariage interdit entre fr/sœur, oncle/tante
(Belg, France, Port, Suisse, Turquie) SAUF motif grave, Grèce ( 4ème ° sans
dispense)
- Adoption : empêchements dont l’étendue et la force sont variables, plus grande
souplesse en cas de parenté par le sang
Empêchements par alliance
- En ligne directe : aucun empêchement en Autriche, PBas, Allemagne, Espagne MAIS
empêchement dans la plupart des autres Etats. LEG plus sévères depuis CEDH, 13
sept. 2005, Affaire BL c/ RU : condamnation RU pour violation art. 12 en raison de
l’empêchement à mariage que la GB institue entre le beau-père et la belle-fille même
après le divorce entre la belle-fille et le fils de cet homme
- En ligne collatérale : empêchement variable, la plus sévère en Grèce (prohibition du
mariage sans dispense 3° degré.)
II – SUBJECTIVES
A – CONSENTEMENT DES EPOUX B – AUTORISATION D’AUTRUI
Volonté personnelle de chaque futur époux, Mariage d’un mineur : Dispense d’âge accordée par
comparution en personne et simultanément devant le juge souvent après audition des futurs époux et
l’OEC. Le mariage par procuration est interdit SAUF autorisation des parents. Recours du mineur en cas de
exceptionnellement en temps de guerre et si l’un des refus des parents
époux se trouve à l’étranger en Espagne, Italie Mariage des majeurs protégés :
Consentement conscient, sérieux, libre et éclaire - consentement personnel du majeur protégé
SI non sérieux = défaut de consentement, cause de nullité suffisant :Portugal, Allemagne, Belgique, Italie
Mariages de complaisance : comment combiner la - Autorisation des parents : Lux
nécessaire protection de l’OP et le respect art. 12 qui - Du tuteur : Suisse
proclame la liberté du mariage ? mariages blancs… - Du juge : Pays Bas (mariage interdit pour cause
- contrôles : certificat de capacité matrimoniale d’aliénation mentale, autorisé par le juge du
vérifié par l’OEC MAIS d’info facultative sur canton), alcoolisme et prodigalité (accord du
régularité du séjour d’un étranger en France, curateur, recours au juge du canton)
faculté de refuser de célébrer le mariage ou de Mariages de certains fonctionnaires soumis à
surseoir en cas de doute sur la régularité autorisations administratives
- contrôles : nullité du mariage (défaut de volonté - Supprimé majoritairement : militaire,
matrimoniale sérieuse), durcissement des cdt° à fonctionnaire de police, agent diplomatique
remplir pour acquérir la nationalité de l’époux - Exigence pour certains pays
¤ All. : connaissance suffisante de la langue + cohabite + o Espagne : militaires, diplomates
vive en All depuis 3 ans o Turquie : militaires, fonctionnaires de
¤ Belg. : cohabitation + résidence depuis 3 ans polie, diplomates
¤ Espagne : cohabitation + résidence depuis 1 an o Grèce : militaires
¤ Grèce : 10 ans résidence, 12 ans avant la demande, 3 o France : Min de la Défense SI
ans en cas d’enfant commun militaire souhaite épouse un étranger
¤ Hongrie : 3 ans de résidence, mariage valable ou en service à titre étranger MAIS
¤ Italie : 3 ans de mariage, pas de séparation légale, refus d’autorisation SSI motifs de
revenus suffisants, époux non danger pour l’OP l’intérêt de la défense nationale +
¤ Pologne : 3 ans de mariage+permis de séjour recours J.A.
permanent Refus rare en pratique et le CE ne se prive pas d’annuler
¤ Port. : 3 ans de mariage, 0 dissolution, liens effectifs SI le motif non fondé sur l’intérêt de la défense nationale.
¤ RU : 3 ans de résidence, 270 jrs… ¤ Suisse : 5 ans Agents diplomatiques : information MAE
vie…
CONDITIONS DE FORME
Dossier de mariage : constitué par tous les futurs époux en vue d’un contrôle a piori : 0 mariage, âge, sexe…
Publication de bans :
- Formalité préalable obligatoire : France, Lux, Espagne (ville > 25 000 hab., étrangers + 25 000 espagnols)
- Dispense : mariage secret, mariage in extremis, par l’OEC si justes motifs invoqués par les époux : Espagne
- Publication avec dispense : Italie (raisons sérieuses) , Portugal (mariage in extermis)
- Allemagne, Autriche, Turquie, Pays Bas, Suisse, France, Belgique
La célébration
- mariage civil seul admis : compétence exclusive de l’OEC
- mariage religieux : aucune valeur légale si non précédé d’un mariage civil, aucun effet civil
- Validité et les effets d’un mariage religieux admis SSI célébration par autorité religieuse reconnue :
o Espagne, Italie, Grèce, Portugal, Croatie, Pologne, Lituanie…
o Espagne : effets civils d’un mariage célébré selon les rites des confessions des cultes reconnus sur
une liste officielle, Convention Etat Es / St Siège : évangéliques, israélites, islamiques…
o Italie : idem Es
o Portugal , Grèce, Lituanie: idem
o P Bas : réflexion engagée actuellement
Choix d’un nom matrimonial, nom de famille
- Suisse : condamnée par CEDH pour violation de l’art. 8 et 12 CEDH, 22 fév. 1994, Burgat la loi Suisse
prévoyait que la femme acquérait le nom de son mari en principe qu’elle pouvait faire précéder de son nom de
naissance (selon le droit coutumier). Mais quand les futurs époux avaient conjointement demandé le nom de la
femme, le mari ne pouvait conserver son propre nom. D’où une différence de traitement liée au sexe.
Réforme LEG. Suisse : chaque époux peut conserver son nom de naissance, accolé au nom de famille de
l’autre époux choisi comme nom commun
- Allemagne : Loi 16 déc. 1993 au moment de la célébration du mariage, ou dans les 5 années suivantes, les
époux peuvent déclarer choisir un nom conjugal commun : a défaut chacun conserve le sien, double nom
- Autriche : choix d’un nom commun par les époux mari ou femme. Le nom non choisi peut être utilisé par
l’autre époux accolé au nom conjugal. A défaut nom du mari = nom commun des époux
- Belgique, Espagne, Grèce, Luxembourg, France, Pays Bas, Portugal : mariage n’a aucun effet acquisitif du
nom du conjoint
- Italie : mari conserve son nom mais ne peut faire usage du nom de la femme alors qu’elle peut acquérir par
adjonction le sien
- Esspgne : aucun époux ne peut user le nom de l’autre
- Turquie : nom de famille = nom du mari donc la femme prend le nom de son mari dès le mariage. Toutefois,
par déclaration écrite nom de la femme suivi de celui de son mari possible. Si la femme avait un nom double
elle devait abandonner une partie OR CEDH Unal Tekali, 16 nov. 2004 c/ à art. 8 et 12 CEDH
CHAPITRE 2 : SANCTION DU NON RESPECT DES CONDITIONS DE FORMATION
Accouchement sous X
II – FILIATION PATERNELLE : CEDH Droit pour l’enfant de mener une vie familiale normale passe par a possibilité d’établir la filiation paternelle
A – ENFANT NE DE MERE MARIEE B – ENFANT NE HORS MARIAGE
Présomption de paternité : conséquence directe du mariage = mari est Modes d’établissement : à défaut d’établissement volontaire, paternité
présumé être le père de l’enfant conçu ou né pendant le mariage DONC déclarée en justice
enfant conçu dissolution échappe à cette présomption - PE non mode autonome SAUF Italie (PE constatée par une décision
Domaine de la présomption : judiciaire) et France (acte de notoriété ou jugement)
- Réduit (SAUF Grèce ou Pologne où 0 cas d’exclusion n’est prévu) CAR - Reco. Paternelle volontaire admise partout SAUF GB : Dt discrétionnaire
souci de vraisemblance biologique : la loi renonce à appliquer à des enfants la d’un homme à reconnaître un enfant comme étant le sien, reconnaissance |
présomption dont la paternité du mari est très improbable SAUF preuve contraire volonté du père|. 0 contrôle d’opportunité / véracité. Fce, Lux, Suisse
- Pas de présomption aux enfants conçus pendant une période de séparation - Opposition de la mère à la reconnaissance dans le délai d’1 an : Autriche.
légale des époux ou de fait : France, RU, Belgique, Portugal 0 pouvoir d’empêcher la reconnaissance ; riposte du père par preuve de paternité
¤ Belg. + Lux. : présomption écartée SI enfant né +300 jrs disparition du mari - Reco. volonté de la mère et/ou de l’enfant :Es, Gce, All (les 2), Pol
déclaré absent / dissolution du mariage si mère était remariée à la naissance (enfant majeur), It (mère si enft < 16 ans), PBas (idem 12 ans), Belg.>15ans.
¤ Lux. : action en rétablissement des effets de la paternité SI réunion de faits MAIS refus de la mère recours au père OR refus enfant sans recours (Sf PBas)
prouvés rendant vraisemblable la paternité MAIS action réservée |aux parents| - RUni : notion reconnaissance paternelle ignorée CAR enfant hors
¤ Fce+ Lux. : rétablissement de la présomption SI enfant conçu en période de mariage a pour père l’homme dont le nom est inscrit dans l’acte de naissance à
séparation légale a la PE % des deux époux. la demande de la mère et avec son accord OU père prétendu établi de manière
Force de la présomption :perte monopole du mari du désaveu de paternité contentieuse, expertises biologiques au rôle majeur.
- Contestation de paternité du mari dans délai + long d’autrefois : - Belg. : opposition de l’enfant à jugement déclaratif de paternité SI c/ à it^
¤ 6 mois découverte en Pologne ¤ 1 an naissance / découverte Es, Belg. - Pays Scandinaves : solidarité fam. > solidarité nationale OR mère sans
¤ 1 an découverte / circonstances faisant douter… Suisse, Autr, It…2 ans All. ressource DONC mère doit prêter son concours à la procédure même c/ son gré.
- CEDH, Kroon : PBas condamné car ne permettent pas à une mère Contestation
mariée de contester la paternité du mari qui avait le monopole du désaveu et où - Irrévocable MAIS contestable en justice par preuve que l’homme qui a
femme divorcée ne pouvait désavouer la paternité de son ex mari que si le reconnu l’enfant n’est pas le père véritable : contestation pour erreur (sauf
nouveau reconnaissait l’enfant. assouplissement complaisance/mensonge) en Autriche, par MP si violation OP
- Nouveaux titulaires :mère (Fce, All, Bel, Grèce, Dk, Nrvg, PBas, Pol, - Action réservée à certaines personnes : |auteur-mère-enfant| (All), enfant-
Hg), enfant, prétendu père véritable, MP, tout intéressé SI AN non PE asc-desc-prétendu père véritable 2ans découverte (Grèce), enft majorité
- Durée des actions parfois excessive, 0 délai pays scandinaves + RU (Pologne 3 ans, PBas jour où apprend inexactitude)
- Action davantage ouverte :
o Italie : Imprescriptible + par tout intéressé
o Belg. : 30 ans + tout intéressé MAIS FNR si reconnaissance + PE
o Lux. : tout intéressé dans 2 ans de reconnaissance ; prescription 6 ans de l’enfant pour l’auteur de la
reconnaissance OU qd l’auteur de la reconnaissance a conféré à l’enfant une PE constituée pendant 2 ans, mais
contestation par l’enfant sans condition de délai
- Désignation du père génératrice de présomption de filiation au RU :
o Présomption = preuve combattue à l’occasion de toute action qui met en cause le lien de filiation
o Juridiction saisie peut ordonner une expertise sanguine ou génétique M^SI époux ont tjs vécus ensemble avec
l’enfant
o Solution = intérêt de l’enfant et non le résultat de l’expertise !
o Combattue par contestation faite par son auteur / tout intéressé sans délai et devant toute juridiction
Art. 12 CEDH « apd de l'âge nubile, l'homme et la femme ont le droit de se marier et de fonder une famille selon les lois nationales […] =
Reconnaissance à l’ho + femme du droit de se marier et fonder une famille selon lois nationales
Art. 9 CDFUE, Charte de Nice : « Le droit de se marier et le droit de fonder une famille sont garantis selon les lois nationales qui en
régissent l'exercice » = Formulation différente mais inspiration dans CEDH, ouverture du M aux homosexuels (ho/fem)
Art. 5 Protocole n°7 : « Les époux jouissent de l’égalité de droits et de responsabilité civile entre eux et dans leurs
relations avec leurs enfant au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. » = Egalité des époux
- Affaire Benjamin
Père d’un enfant né sous X retrouve l’enfant plus de deux mois après sa naissance. Lorsqu’un enfant est
remis à l’ASE, les parents peuvent rétracter leur décision d’abandon pendant 2 mois. Un placement en vue
d’une adoption fait obstacle à l’établissement d’un lien de filiation. Au-delà de ce délai, la filiation ne peut plus
être établie.
2 mois : trop court
Rapport ONED : Pupille de l’Etat et né sous X alimentent les fonds de l’adoption
Le père n’a pas forcément connaissance de la naissance de l’enfant, pourtant, le délai court pour lui dès celle-ci
L’accouchement sous X a été créé pour la fille-mère abandonnée OR de nombreux cas démontrent que le père
était présent et prêt à assumer sa paternité. La mère le prive de sa paternité.
F : Père veut assumer et fait une reconnaissance prénatale jugée inefficace car non réitérée à la naissance
selon CA. Aucun lien entre reconnaissance prénatale / accouchement sous X ! Les services sociaux ne savaient
pas qu’il y avait une reconnaissance prénatale. Benjamin né d’un couple atteint du VIH et adopté par les
médecins. Les parents biologiques se sont entre temps remis ensemble et battu pour récupérer l’enfant
Cass. 7 avr. 2006 : reconnaissance prénatale du père prend effet dès la naissance, pas d’adoption sans
consentement du père. L’enfant est né en 1999. Visa art. 7-1 CIDE (droit de l’enfant à connaître ses parents et à
être élevé par eux dans la mesure du possible)
Révolution du droit de la famille par visa art. 7-1 CEDH : Père demandeur mais fondement sur un droit de
l’enfant. Examen des droits des parents à l’ombre des droits de l’enfant.
Sanction de la mère de ne pas avoir respecté les droits de l’enfant. Violation des droits de l’enfant par le non
respect des droits du père
CA Rennes, mai 2007, Happy end (J. Hauser) : Adoption simple de Benjamin avec le consentement du père
est prononcé. Solution raisonnable, droit de visite accordé au père (l’enfant a 9 ans !)
- Affaire de Grenoble : Père reconnaît l’enfant accouché sous X 15 jours trop tard. TGI accorde les liens
père/enfant MAIS Pdt TGI arrête l’exécution 24h plus tard. CA déboute Monsieur. Atteinte aux droits du père
disproportionnée
La CEDH pourrait condamner la France, notamment concernant l’affaire de Grenoble. Le père entend former
un pourvoi en Cassation et devant la CEDH
- Même s’il n’y a aucune communauté de vie, tendance au maintien des droits
du parent d’origine même en cas d’adoption par le concubin de la mère
71
« Et la famille […]
Enracinée refleurit d’année en année
Collective immortalité »
A la vie à la mort…
Bien avant déjà le premier cri de bébé, bien plus longtemps
encore après l’ultime soupir du moribond, la famille jalonne la
préexistence, l’existence et la survivance de la vie humaine
comme nulle autre pareille institution. Continuum intemporel
et universel, première œuvre de l’Homme et force centrifuge
intergénérationnelle, mère porteuse de l’Humanité, ce Haut
lieu collectif dans lequel et duquel naît chaque individu
demeure une sphère privée, intime où s’entrecroisent rires,
larmes, bonheurs, malheurs, amours, haines, destins, espoirs et
désespoirs, histoires…
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ventôse an XII, son existence qu’à travers les individus qui la
composent.
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prêteur. Sur conseils de jurisconsultes : « Donner à chacun ce qui lui revient »
o Empire d’Octave Auguste : lois de continuation de la République en apparence
CAR rapidement Senatus Consult PUIS « Oratio Principis » , « discours du
Prince », Edits, Mandats (manus datus), Rescrits (réponses), Décrets de
jugements DONC 2 sources : jus (art de l’équitable et du bon) / leges
(décisions du pouvoir politique)
o Fin de l’Empire : L’Ere des Compilations : Codes, recueils de décisions
impériales, leges, codifications privées (Grégorien, Hermogénien fin III° s.)
puis codifications publiques (code Théodorien, 430 + JC puis Justinien
(Constitutions impériales en 12 Livres avec 2nde éd. en 534 les novels, Digest
(50 £, opinions des grands juristes), Instituts (étudiants)
Procédure civile unifiée : procédure ordinaire extraordinaire en 1 phase
représentant du pouvoir impérial. Appel devant l’empereur, apparition de la notion de
réformation
Double dimension de la famille romaine :
- Famille étendue (gens) :
o Personnes descendants d’un ancêtre commun +/- mythique ayant un culte
commun aux ancêtres. Religion = volonté d’appartenance à un groupe social,
solidarité + que croyance en un dogme.
o Patriciens (monopole et domination pol, éco et rel.) : celui qui connaît son
Pater qui connaît sa généalogie (N. Rouland) # Plèbe : masse inorganisée
- Famille restreinte (Domus) : pater familias (homme sans ancêtre mâle), épouse,
descendants
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