LE NUCLEAIRE IRANIEN EST-IL UN DANGER 

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INTRODUCTION

Contexte historique, géopolitique :

L’Iran, ou République Islamique d’Iran est un pays du Moyen-Orient. Ce pays est l’héritier de la
civilisation perse. La république Islamique d’Iran fut proclamée le 31 mars 1979. Le pays est aussi
divisé en 31 provinces toutes différentes les unes des autres.

L’Iran est une république théocratique islamique. Comme le prévoit la constitution de 1979
promulguée en 1978 par l'ayatollah Khomeini, le pays est régi par la loi coranique plus
communément appelée charia.

Cependant après la révolution de 1979, le Moyen-Orient subit de nombreux bouleversements tel que
la guerre opposant l’Iran à l’Irak ou encore la Guerre du Golfe. Après ces évènements, les Etats-Unis,
soutient de l’ennemi saoudien Un bras de fer se met alors en place entre orient et occident.

Le programme nucléaire Iranien a été lancé dans les années 50 par le dernier chah d’Iran
Mohammad Reza Pahlavi encouragé par les Etats-Unis. (Atoms for peace)

L’Iran est un des poids lourds du Moyen-Orient il compte près de 90M d’habitants possède bcp de
richesses fossiles et gazières, le pays dispose d’une position géographique stratégique il est bordé par
la mer caspienne le golfe persique et le golfe d’Oman.

PLAN :

I°) 1950 : L’Iran rentre dans la course au nucléaire

1°) Le programme Atoms for peace et la coopération américaine (opération Ajax)

2°) 1979 : Fin de la coopération irano-américaine et la révolution iranienne

3°) Guerre en Irak et reprise du projet nucléaire

II°)

1°)

2°)

3°)

I°) 1950 : L’Iran rentre dans la course au nucléaire

 1°) Le programme Atoms for Peace et la coopération
américaine (opération Ajax)
Le programme nucléaire Iranien a été lancé à la fin des années 50 par le Chah Pahlavi. Le but
était simple, briser la dépendance énergétique pétrolière et gazière de l’Iran. Bien que le
pays dispose de ressources énergétiques immenses, (10% des réserves mondiales de pétrole
et 16% des réserves mondiales de gaz) l’Etat préfère ne pas gaspiller ses ressources et
préfère développer le nucléaire qui permet de connaitre une nette avancée technologique et
surtout de pouvoir augmenter les exportations de pétrole et de gaz dans le monde.

Attention il faut noter que le programme fut lancé uniquement à des fins civiles et non
militaires.

L’acquisition et la maîtrise de la production du nucléaire demande un certain avancement

technologique. Son développement en Iran a été possible grâce à de multiples
collaborations. En effet le programme Atoms for Peace promu par Eisenhower, visait à
promouvoir une utilisation de la technologie nucléaire à des fins pacifiques. Ce programme
fut la base du lancement du programme nucléaire perse.

Cependant le premier ministre de l’époque iranien Mohammad Mossadegh menait une

politique indépendantiste et nationaliste vis-à-vis de l’occident. Celui-ci a notamment
nationalisé l’industrie pétrolière iranienne au grand détriment des britanniques. Ex Anglo
Iranian Oil Company devient BP Ainsi, Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et leurs services
secrets (CIA, MI6) organisent l’opération Ajax qui vise à renverser le premier ministre en
place pour effectuer un coup d’état. Il s’est avéré concluant car le 16 aout 1953, Fazlollah
Zahedi l’homme de paille mis en place par la CIA est nommé premier ministre.

Par la suite des 1957, des accords bilatéraux entre les États-Unis et l’Iran sont signés toujours
dans le cadre du programme Atoms for Peace pour développer un programme nucléaire de
coopération civile.

En 1959, le centre de recherche nucléaire de Téhéran est créé et est opérationnel dès 1967.
Il est est opéré par l’organisation de l’énergie atomique de l’Iran. Ces installations fournies
par Washington fonctionnaient à l’uranium hautement enrichi et étaient utilisés pour de la
recherche.

De plus l’Iran signe le TNP (traité de non-prolifération des armes nucléaires) en 1968 et le
ratifie en 1970 sous contrôle de l’AIEA (l’agence internationale de l’énergie atomique). Cette
signature encourage et attire les occidentaux à collaborer avec eux.

S’en suivent la signature de contrats avec la firme allemande Kraftwerk Union ainsi que la
firme française Framatome. Le but est de construire les deux premières centrales nucléaires
du pays dans la région de boucherch.
Jusqu’à la veille de la révolution iranienne, les Etats-Unis, l’occident et l’Iran sont en étroite
collaboration et la construction de plusieurs centrales nucléaires s’avère être un succès.

Jusqu’ici l’Iran n’affiche pas d’ambition pour l’arme atomique et le nucléaire iranien est un
succès.

2°) 2-ANNÉES 80 : LA RUPTURE DE LA RÉVOLUTION

ISLAMIQUE

Une succession d’évènements ont provoqué la révolution islamique de 1979.

En effet, le pays ne se modernise pas, du moins les tentatives échouent. Cet insuccès
fragilise la société iranienne. Ainsi, pour financer ses réformes, dans la seconde moitié du
XIXe siècle, l’empire vend une large partie des terres de la couronne à des locaux, souvent
sans scrupules, tout en accordant des concessions à des compagnies étrangères. La
découverte du pétrole en Iran en 1908 ouvre certes de nouvelles opportunités au pays mais
elles sont surtout exploitées par les Britanniques…

Le chah Mohamed Reza Shah Pahlavi succède à son père et poursuit son œuvre. Fidèle allié
des Occidentaux après la Seconde Guerre mondiale, il entend redonner son prestige à l’Iran.
À partir des années 1960, la rente pétrolière lui assure un large revenu et alimente la forte
croissance économique du pays.

Pourtant, cet argent est mal réinvesti dans l’économie, ne soutient pas l’émergence d’un
secteur industriel exportateur et sert largement à augmenter des dépenses militaires ou
purement somptuaires. Alors que les proches du pouvoir profitent à plein de cette période
de prospérité et que des classes moyennes commencent à émerger dans les grandes villes, la
majorité de la population iranienne vit dans la pauvreté et les tensions sociales s’accentuent.
Le chah lance alors un plan de réforme au début des années 60 nommée révolution blanche.
Elle a pour but d’apaiser les tensions et de relancer l’économie.

le Shah établit un plan de réforme visant à moderniser la société iranienne sous tous ses
aspects : droit de vote des femmes des femmes avec la loi électorale de 1963 notamment,
extension de l’éducation, intéressement des travailleurs aux activités de production… Sur le
plan éducatif, une armée du savoir visant à répandre l’instruction dans les campagnes est
mise en place.
Mais ces réformes sociales heurtent en profondeur les convictions de certains segments de
la société iranienne, en particulier les milieux conservateurs et religieux. Ceux-ci ont pour
leader un chef religieux charismatique et respecté, l’ayatollah Khomeiny.

De plus les groupuscules hostiles au chah critiquent et dénoncent la politique étrangère pro-
occidentale et pro-israelienne menée par pahlavi.

Les réformes économiques sont aussi un échec : contrairement aux coréens ou aux japonais
l’Iran ne parvient pas à devenir une puissance économique.la croissance éco. est trop faible
par rapport au boom démographique ( plus 16 millions de pers en – de 20ans). La
dépendance économique de l’iran aux hydrocarbures encourage toujours plus l’accès à
l’énergie nucléaire.

Après le choc pétrolier de 1973 l’iran est plus confiant que jamais et mène une politique de
répression envers les opposants politiques via son service de renseignement la SAVAK.

Cependant l’Etat reste fort et l’escalade menant à la révolution fut soudaine. C’est en 1978
que tout va basculer. En août et septembre 1978, de larges manifestations se produisent
dans le pays et gagnent Téhéran. Des portraits de l’ancien premier ministre renversé sont
brandis ainsi que des portraits des leaders religieux chiites tels que Khomeini. Les
manifestants venaient de divers milieux politiques, mais ce sont les mollahs, représentants
de traditions culturelles et idéologiques proprement nationales, qui incarnent la lutte contre
le chah autoritaire. Ils séduisent la jeunesse iranienne en tenant un discours de combat
contre les injustices sociales et politiques.

Certains événements achèvent de discréditer le régime en place. Comme le 8 septembre

1978, a lieu le « Vendredi noir », les forces de sécurité tirent sur la foule, tuant plusieurs
centaines de manifestants. C’est au même moment que la Révolution se dote d’un chef, il
s’agit de Khomeiny qui bénéficie d’un fort crédit du fait de son opposition constante au
pouvoir depuis les années 1960. L’ayatollah, dont les messages sont diffusés dans le monde
entier depuis son exil français de Neauphle-le-Château, se montre intransigeant et exige le
départ du souverain.

Le 1er février 1979, l’ayatollah Khomeiny est de retour en Iran plus de quatorze ans après
l’avoir quitté. Le gouvernement tombe le 11 février. le 31 mars, 98,2 % des Iraniens se
prononcent en faveur de l’établissement d’une République islamique. Le 1 er avril Khomeini
proclame la république islamique d’iran. L’une des plus vieilles monarchies de l’histoire est
tombée. Khomeini appelle le monde musulman à la révolution islamique.

Les voisins de l’Iran s’inquiètent de cette révolution car elle exalte les minorités chiites de
leurs pays contre l'hégémonie sunnite, ce qui crée une situation susceptible de mener à une
guerre interconfessionnelle. La montée en puissance de cette théocratie radicale chiite
inquiète les voisins de l’Iran. ce qui nous amène au conflit iran Irak.
la révolution a donc gelée le programme nucléaire iranien. Le contrat de Bouchehr avec
Siemens AG et Kraftwerk Union se termine avec le départ de l'entreprise. Le contrat de
Darkhovin avec Framatome est annulé par le gouvernement provisoire de l'Iran.

3°) Guerre Iran-Irak et reprise du projet nucléaire

Le 22 septembre 1980, l’Irak envahit l’Iran.

L’Irak n’engage pas le conflit pour rien. Dans un premier temps Saddam Hussein a peur que
la révolution islamique se propage dans son pays a majorité chiite et veut intervenir pour
renverser le régime iranien et mater la révolution. Dans un second temps Saddam Hussein
souhaite récupérer le chat al-arab et remet en question la délimitation des frontières entre,
réglées par l’accord d’Alger le 6 mars 1975. Il souhaite aussi faire de l’Irak une grande
puissance du Moyen-Orient pendant ces périodes troubles.

Le 22 septembre 1980 les forces Irakiennes engagent le combat et rentrent sur le territoire
iranien pour l’envahir. Très vite le conflit s’enlise, le conflit est comparable à la première
guerre mondiale (guerre de position). L’Iran refuse les cessés le feu proposé par le conseil de
sécurité des nations unies alors que l’Irak était prêt à le respecter.

L’Iran accepte finalement la résolution 598 de l’ONU : le cessez-le-feu prend effet le 8 août
1988 et les combats cessent le 20 août.

Au terme de 8 années de guerre le bilan est mitigé voire désastreux : on compte plus d’un
million de morts et des frontières presque identiques. La révolution islamique n’a pas été
endiguée mais elle ne s’est pas exportée non plus, les adversaires se sont neutralisés.

Khomeini qui était d’abord contre un programme militaire atomique revient sur sa décision
pendant le conflit. En effet l’arme nucléaire aurait permit une victoire certaine à l’Iran.

L’Iran fait appel à l’Argentine pour se procurer de l’uranium enrichi alors que les Etats-Unis
ne les soutiennent plus depuis la révolution.

L’Iran fait aussi appel à l’Union soviétique qui était la 2nde plus grande puissance nucléaire
derrière les USA pour reprendre la construction de ses centrales nucléaires notamment à
Boucherch.

Et à la fin des années 90, l’Iran se met aussi à collaborer avec la Chine pour se procurer plus
d’Uranium enrichi et pour construire les infrastructures nécessaires à une production assez
enrichie de celui-ci pour se doter de l’arme atomique.

Cet atout serait de taille pour l’Iran qui serait le seul pays du Levant à détenir l’arme
nucléaire avec Israël.