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Pour les 96 échantillons d'eau traités par le chlore, et sur chaque ST (ST1, ST2 et ST3) étudié,
les résultats des échantillons analysés sont représentés par les deux points (P 1 et P2), prélevés
hebdomadairement pour l’étude des principaux déterminants de THMs.
Il faut rappeler que les résultats des THMs pour les trois STs, sont représentés par un seul
échantillon prélevé le 14 mars 2022 sur le P2.
Il est important de noter que les valeurs des résultats des principaux déterminants de
THMs (pH, T˚C, ChRL et MON) de toutes les eaux analysées (eaux avant et après
chloration) obtenus durant notre étude, montrent que ces valeurs respectent la
règlementation (J O RADP N˚ 13., 2014).
Les moyennes mensuelles des résultats des principaux déterminants de THMs, pour les
eaux après chloration des trois STs, sont présentées pour chaque mois de la campagne aux
tableaux 06, 07, 08 et 09 :
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Chapitre II Résultats et discussion
Tableau 6 : Moyennes mensuelles des résultats des principaux déterminants pour le mois
de janvier.
Tableau 07 : Moyennes mensuelles des résultats des principaux déterminants pour le mois
de février.
Principaux déterminants de THMs pH T˚C ChRL MON
˚C mg/l mg/l d’O2
Valeurs limites (J.O. RADP N˚ 13., 2014) 6,5 - 8,5 ≤ 25 0,1 - 5 <5
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Chapitre II Résultats et discussion
Tableau 08 : Moyennes mensuelles des résultats des principaux déterminants pour le mois
de mars.
Valeurs limites (J. O. RADP N˚ 13., 2014) 6,5 - 8,5 ≤ 25 0,1 - 5 <5
Tableau 09 : Moyennes mensuelles des résultats des principaux déterminants pour le mois
d’avril.
Valeurs limites (J.O. RADP N˚ 13., 2014) 6,5 - 8,5 ≤ 25 0,1 - 5 <5
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Chapitre II Résultats et discussion
Le pH des trois eaux analysées varie très peu entre les trois STs, avec des valeurs
moyennes dont la ressemblance est remarquable. La valeur moyenne minimale notée était de 6,97
sur le ST3 au mois de février au P1 (Tableau 07), en revanche la valeur moyenne maximale
marquée était de 7,49 sur le ST2 au mois d’avril sur le P1 (Tableau 09).
Il a été constaté qu’une augmentation minime du pH sur les trois réseaux de distributions
(RDs) est toujours remarquable entre les deux PTs de prélèvements (P1, P2). Cette augmentation
est expliquée par l’ajout de chlore qui fait augmenter le niveau de pH.
Les travaux de (Berrahal., 2019) confirment que la formation de THMs est fortement
affectée par la variation du pH. En effet il y a une relation croissante entre le niveau des THMs et
le pH.
1.2. La Température
La température a été identifiée comme un facteur associé aux variations saisonnières des
concentrations en THMs. (Clark et al., 2001)
Une température plus élevée favorise la vitesse de réaction entre le ChRL et la MON.
(Montgomery., 1993)
Les résultats de mesure de la température démontrent que les valeurs moyennes
enregistrées sur les trois STs, sont presque semblables avec une différence minime dans chaque
mois de la campagne d’échantillonnage (janvier, février, mars et avril) (Tableaux 06, 07, 08 et
09).
Exceptionnellement, les valeurs moyennes enregistrées au mois de février sur le P 2 aux ST3 et ST2
sont respectivement : 16,35˚C et 14,57˚C, dont la différence était de 1,78 ˚C (Tableau 07).
Pour observer la variabilité de la température dans les RDs (P 1, P2) sur les trois STS, nous
avons enregistré une hausse de la température d’un écart de 0,83˚C au mois de février sur le ST 3
(Tableau 07), et une baisse de la température d’un écart de 0,95˚C au mois de mars sur le ST 1
(Tableau 08).
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Chapitre II Résultats et discussion
Cette variabilité entre les deux PTs, peut être expliquée par le court TSER dans les trois RDs :
RD1, RD2 et RD3, soit 02h, 03h et de 01h, respectivement.
Mais significativement différent entre les quatre mois de la campagne, d’où la valeur
moyenne minimale de T˚C observée était de 14,57 ˚C au mois de février sur le ST 2, P2 (Tableau
07). En revanche la valeur moyenne maximale mesurée était de 21,3 ˚C au mois d’avril sur le
même ST, P1 (Tableau 09).
En effet, la différence dans les valeurs des T˚C entre les quatre mois de la campagne, est
liée intimement aux variations saisonnières. Car la période de notre campagne d’échantillonnage
est partagée sur deux saisons hiver et printemps ou le changement dans les températures existe.
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Chapitre II Résultats et discussion
Le carbone de la MON contenu dans l’eau de distribution peut être assimile par les
microorganismes du biofilm.
2. Résultats des THMs
Les quatre espèces de THMs analysées dans la présente étude sont : le chloroforme
(CHCl3), le dichlorobromométhane (CHBrCl2), le dibromochlorométhane (CHBr2Cl) et le
bromoforme (CHBr3).
Les résultats présentés ici concernent donc la concentration par substance individualisée et
le total des quatre THMs.
Pour chaque ST, les THMs sont mesurées en extrémité des RDs (P 2), où les eaux ont subi
un traitement de chloration.
Les résultats des concentrations de THMs sont résumés dans le tableau 10.
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Chapitre II Résultats et discussion
Tableau 10 : Concentration total et par substances individualisées des quatre THMs dans
les trois STs étudiés.
Afin de détecter globalement les concentrations relatives de chaque espèce de THMs, les
valeurs sont données sur l'ensemble des observations pour chaque ST étudié.
Les résultats enregistrés des THMs démontrent qu'il y a des différences marquées entre
certains des trois STs étudiés. En effet, les concentrations des THMs obtenues pour les deux STs
(ST1 et ST3) étudiées respectent les valeurs limites établies dans la règlementation nationale, sur la
qualité de l’eau de consommation humaine (J O N˚ 13., 2014), soit 0 µg/l pour les trois espèces :
chloroforme, dichlorobromométhane, dibromochlorométhane et une concentration de 3,5670 µg/l
en bromoforme est notée sur le ST1 (Tableau 10).
Les résultats observés sur le ST3, révèlent une absence totale des quatre espèces de THMs,
soit 0 µg/l (Tableau 10). En revanche sur le ST2, nous avons obtenu une concentration en
bromoforme supérieure à la réglementation nationale (J O N˚ 13., 2014), soit 118,5880 µg/l
(Tableau 11). Rappelons que la valeur limite pour le bromoforme est de 100 µg/l (J.O N˚13.,
2014).
Sur le même ST2, nous avons noté la présence des trois espèces restantes : chloroforme,
dichlorobromométhane et dibromochlorométhane avec des concentrations de 0,4847 µg/l, 9,8114
µg/l et 46,8103 µg/l, respectivement (Tableau 11).
Les résultats observés sur ces trois espèces de THMs, sont conformes à la réglementation
susmentionnée (J.O N˚13., 2014).
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Chapitre II Résultats et discussion
La comparaison des résultats du ST2, aux valeurs guides de l’OMS, où elle spécifie que la
condition suivante doit être respectée afin de minimiser le risque lié aux THMs :
2.5
1.5
0.5
0 0 0
0
ST1
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Chapitre II Résultats et discussion
100
80
60 46.8103
40
20 9.8114
0.4847
0
ST2
Les résultats démontrent que la distribution des quatre espèces de THMs sur les trois STs,
est différente selon la source d'eau utilisée pour desservir les trois RDs à l’étude (Figures 16, 17
et 18). D'ailleurs, les concentrations de ces espèces varient à l'intérieur d'un même RD.
Effectivement, le bromoforme est le composé prédominant pour tous les STs.
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Chapitre II Résultats et discussion
Il est clair que, la présence de THMs bromées est plus importante dans les eaux du ST2 que
dans les autres STs à l'étude (ST1 et ST3). Cette observation peut être associée aux concentrations
en ions bromures que l'on retrouve dans les eaux de la S 2 (eaux de barrage de Sidi Yakoub à
Ouled Ben Abdelkader). Comparativement à celles retrouvées dans les autres sources
d'approvisionnement étudiées (S1 et S3).
Nos résultats concordent avec ceux de Achour et Guergazi., 2002. Leurs études menée
sur les eaux de la région de Biskra comportent par ailleurs une quantité de bromures beaucoup
plus importante que les autres eaux, ce qui expliquerait la formation des THMs bromés et
notamment de bromoforme après chloration de ces eaux.
Tableau 11 : Demande en chlore et potentiels de formation des THMs dans les eaux de surfaces
(Achour et Guergazi., 2002)
Eaux de surface
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Chapitre II Résultats et discussion
Généralement le chloroforme est le THM le plus fréquemment détecte dans les eaux
chlorées, sa concentration diminuant proportionnellement avec la concentration d’ions bromures
(WHO., 2008).
En effet, les ions bromures sont naturellement présents du fait de la dissolution de
formations géologiques ou de leur introduction en raison d’activités humaines. L’utilisation de
bromure de méthyle dans les cultures, l’épandage de sels sont des sources pouvant provoquer
aussi une augmentation de la concentration en ions bromures dans les eaux de surfaces (Santé
Canada., 2016). Les eaux de barrage, comme le reste des eaux de surfaces sont très vulnérables à
la pollution agricole.
D’une autre part, Il est important de rappeler que la chloration des eaux de barrage de Sidi
Yakoub à Ouled Ben Abdelkader est appliquée en deux étapes, une première chloration au niveau
de la station du barrage, et une deuxième chloration (rechloration) dans les réservoirs de
distribution avant l’approvisionnement en eau sur le RDs. Alors que le ST1 et le ST3 sont limités à
une simple chloration.
Il faut signaler aussi, que le ST2 a marqué les valeurs moyennes les plus élevées en
concentration du ChRL.
Comme il a été mentionné auparavant, il était difficile de lire les mesures d’ions bromures
pendant la période de notre étude, étant donné que la valeur des ions bromures sur l’ionométre ne
stabilise pas. De plus, la concentration déterminée en ions bromures n'est qu'une estimation
approximative pour l'ensemble des observations. De ce fait, il n'est pas possible d'établir une
corrélation juste entre la présence de ces ions et la formation de THMs bromés. Pour cette raison,
les résultats seront principalement axés sur le total des THMs au lieu des THMs individualisées.
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Chapitre II Résultats et discussion
160
140
120
100
80
60
40
20 3.567 0
0
ST1 ST2 ST3
Parmi les trois STs étudiés, les concentrations les plus élevées en TTHMs sont observées
au ST2. C'est le seul ST où les concentrations excèdent 100 µg/l, soit 175.6344 µg/l. Sur le reste
des ST1 et ST3, les concentrations en TTHMs sont 3.567 µg/l et 0 µg/l, respectivement (Figure
19). Il est à noter donc qu'aucune de ces valeurs ne dépasse la règlementation nationale en vigueur
de 100 µg/l de TTHMs.
Les niveaux élevés de TTHMs au ST2 s'expliquent par une présence importante de la
MON et la concentration élevée en ChRL sur le RD2 (Tableaux 07, 08, 09 et 10).
II semble y avoir une relation entre les niveaux de TTHMs observés dans les STs étudiés
et les paramètres de qualité de I'eau (principaux déterminants de THMs).
Généralement, la réaction de formation des THMs est affectée par plusieurs paramètres dont le
pH, la T˚C, la MON présente dans l’eau, la concentration en ions bromures, la dose de
désinfectant et le temps de contact entre le désinfectant et la MON (YANNICK ., 2001).
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Chapitre II Résultats et discussion
De ce fait, il est important de rappeler les résultats des principaux déterminants (pH, T⁰C,
ChRL et MON) de THMs pour les échantillons des trois STs sur le P 2 prélevés le 14.03.2022,
étant donné que c’est le seul prélèvement dont lequel nous avons pu effectuer l’analyse des THMs
(Tableau 12).
Tableau 12 : Résultats des 4 principaux déterminants des THMs pour les trois STs du
P2 analysés le 14 mars 2022.
Principaux ST1 ST2 ST3 Valeurs limites
déterminants de THMs (J.O. RADP N°13., 2014)
P2 P2 P2
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