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1 Introduction

La chimie générale s'articule autour notamment de deux thématiques :

La thermodynamique : quelles réactions sont possibles, quels rendements peut-on espérer, à quelle
température…

La cinétique : une réaction donnée se produit-elle rapidement ou non, comment catalyser une
réaction…

C'est la seconde qui est décrite ici et, sans doute, celle qui représente le plus gros enjeu des deux. En
effet, les lois thermodynamiques sont une donnée de la nature : pour une réaction donnée, on ne peut
pas espérer mieux que ce que donnent les calculs. En revanche, la cinétique — disons la vitesse à
laquelle une réaction se produit — dépend de la méthode que l’on utilise.

Les réactions chimiques ne sont pas toutes égales face au temps : certaines réactions sont si rapides
que l'œil ne peut les percevoir (comme, par exemple, les réactions qui permettent à nos yeux de
voir…), d'autres sont si lentes que l'humanité n'en a pas vu le début (par exemple, la formation du
pétrole).

Bien avant de s'intéresser aux constituants de la matière — atomes ou molécules — les chimistes se
sont posés la question de ces différences : comment expliquer qu'une réaction (par exemple, une
estérification) prend 23 ans à se réaliser dans la nature, mais se complète en un quart d'heure si on
chauffe et on acidifie le milieu ?

Avant même de pouvoir répondre, il faut se poser une question encore plus élémentaire : comment
mesurer la « vitesse » d'une transformation chimique ?

Lorsqu'on peut répondre à cette question, d'autres arrivent : qu'est ce qui joue sur la vitesse ? La
température ? La pression ? La quantité de réactifs introduits ? L'acidité ?
On peut alors espérer améliorer une réaction, généralement l'accélérer, en adaptant la méthode En
identifiant tous les paramètres, en tout cas la prédire. Les réactions rapides sont utiles dans l’industrie
de production, puisqu'on aboutit à des volumes plus importants. Ralentir des réactions chimiques peut
être intéressant en biologie et en médecine, pour contrôler le vieillissement ou la mort des tissus (il y a
une raison pour laquelle on met les organes dans la glace…). Prédire les réactions est toujours
essentiel, que ce soit en géologie, en pétrochimie, en pâtisserie…

La cinétique permet de définir et comparer les vitesses des réactions, de comprendre ce qui fait
qu'une réaction est lente ou rapide et d’utiliser ces connaissances pour mesurer le temps, par
exemple, qu’il faut patienter pour achever un procédé chimique.
2 Généralités
-Réaction chimique : Une réaction chimique est une transformation de la matière au
cours de laquelle les espèces chimiques (atomiques, ioniques ou moléculaires) qui constituent
la matière sont modifiées : les espèces qui sont consommées sont appelées réactifs. Les
espèces formées au cours de la réaction sont appelées produits de réaction.

-Le persulfate : Un persulfate est un oxyanion, ou son sel associé, possédant un groupe


peroxyde lié à un ou deux atomes de soufre. Il existe deux anions persulfate : le
peroxomonosulfate SO52− et le peroxodisulfate S2O82−. Le soufre adopte la géométrie
tétraédrique normale typique de l'état d'oxydation S(VI)

-Iode : L'iode est l'élément chimique de numéro atomique 53, de symbole I. C'est un
membre du groupe des halogènes., on le trouve essentiellement sous forme diatomique I2,
correspondant au diiode, solide gris métallique aux vapeurs violettes

-Indicateur coloré : En chimie, un indicateur coloré, mais pas forcement coloré il peut
être translucide est un couple de deux espèces chimiques (ou plusieurs couples faisant
intervenir l’une des espèces du premier couple) dont l’une de ces espèces prédomine par
rapport aux autres en solution, et ce en fonction des propriétés du milieu. En fonction de
l’espèce qui prédomine, la couleur de la solution est différente. Plusieurs types de molécules
peuvent être appelées indicateurs colorés :

 les indicateurs colorés de pH sont les plus connus et sont souvent sous-entendu lorsque


l'on parle d'indicateur coloré ;
 les indicateurs colorés redox (ou de potentiel électrochimique) ;
 les indicateurs colorés de complexe, comme le NET et comprenant les
molécules hygroscopiques ;
 les indicateurs colorés de précipitation.
Les indicateurs colorés sont, entre autres, utilisés pour déterminer le point d'équivalence lors
d'un titrage colorimétrique.

-Constante de la vitesse: Dans la cinétique chimique, la constante de vitesse (ou le


coefficient de vitesse) k est une mesure de la vitesse d'une réaction chimique.
Pour une réaction élémentaire ou une étape élémentaire entre les réactifs A et B, la vitesse de
m
réaction dépend des concentrations. R = k(T) [A] [B]n
i la constante de proportionnalité k(T) est la constante de vitesse de la réaction, qui dépend
de la température. [A] et [B] sont les concentrations de A et B.
Les exposants m et n sont dits les ordres partiels de réaction. Ils dépendent du mécanisme
réactionnel et peuvent être déterminés expérimentalement
3 But

Déterminer la constante de vitesse et le temps de demi-vie de la réaction ;

2I- +S2O --------> 2 SO4- + I2


-La réaction est du 2° ordre.

4 Méthode

Les réactifs sont mélangés en quantités équivalentes à La température ambiante .L’iode qui se
dégage au cours de la réaction est dosé. En fonction du temps ; au moyen d’une solution
étalon de thiosulfate de solution (Na2S2O3) ; Les résultats Obtenus présentés sous forme de

graphique permettent de déterminer la constante de vitesse K et (T 1/2)

5 Mode opératoire

- prélever à l’aide d’une éprouvette ,40 ml d’une


solution de persulfate de potassium ( K2S2O8 ) 0,05
M, les verser dans un bécher de 250ml et ajouter
rapidement 40ml d’une solution d’iodure de
potassium (KI) 0,1 M en notant en Même le temps
initial T0. Agiter le mélange,

-toute les cinq minutes ( pour les 03 premiers testes )


, prélever 10ml du Mélange réactionnel et les verser
dans un erleméyer de 500 ml contenant au préalable
100ml d’eau distillée et deux à trois glaçons , Agiter le
mélange ..
- Titrer la prise d’essai par le Thiosulfate de sodium ( Na 2S2O8 ) 0,01N .Lorsque la solution
devient jaune pâle, Ajouter deux à trois goutes d’amidon et continuer le titrage jusqu’à virage
du bleu à l’incolore. Noter le volume du réactif utilisé.

-Lorsque on aura effectué six (6) Prises d’essai c'est-à-dire au bout d’un temps de réaction 30
min , Ajouter 2g de (KI) au 20 ml du mélange réactionnel restant , Agiter et transvaser le
mélange dans flacon qu’on bouchera et placera dans un bain marie à50° durant 10 min ,

Après avoir refroidir le mélange réactionnel, prendre 10 ml et les titrer avec le thiosulfate de
potassium, ce dernier titrage sert à déterminer la concentration de I2 à T infini

6 Matériels et produits

Matériels Produits
Eprouvette graduée Persulfate de potassium
Becher Iodure de potassium
Erlemeyer Eau distillée
Burette Thiosulfate de sodium
Bain marie Amidon
7 Principe

Principe En présence d'ions peroxodisulfate S 2O8 2-, les ions iodure I- en solution aqueuse s'oxydent

S2O8 2- + 2e- ⎯⎯→ 2 SO4 2-

I2 + 2 e- ⎯⎯→ 2 I –

I3 - + 2 e- ⎯⎯→ 3 I -

Le mécanisme réactionnel peut être le suivant :

I - + S2O8 2- ⎯⎯→ S2O8I 3- reaction lente

S2O8I 3- + I - ⎯⎯→ I2 + 2 SO4 2- reaction rapide

2 I - + S2O8 2- ⎯⎯→ I2 + 2 SO4 2-

Les concentrations varient en fonction du temps :

La réaction (1) produit de l'iode (I2) qui réagit immédiatement avec I- pour donner
un complexe marron foncé I3-, ou bien, en présence d'empois d'amidon,une couleur
bleue caractéristique. Le mélange de deux solutions de persulfate et d'iodure donne
une coloration instantanée qui augmente avec l'avancement de la réaction.. On peut
également étudier la cinétique de façon indirecte en ajoutant à la solution une très
petite quantité d'ion thiosulfate S2O32-.

Celui-ci réagit immédiatement sur I2 et le réduit en I- incolore selon la réaction (2) :
la solution reste incolore tant que S2O32- n'a pas été entièrement consommé, puis la
couleur de I2 apparaît de nouveau 
7 Réponses

t (min) 5 10 15 20 25 30 Vi = ∞

Vt (ml) 1 ,4 2,6 3,6 3,9 4,3 4,6 38,5

Y= f ( t ) = Vt  / ( Vi - Vt )

t(min) 5 10 15 20 25 30

Y= f(t ) 0,03 0,06 0,09 0,12 0,15 0,18

-demenstration

1 1
− =2 kt
[ S 2 O8 ] t [ S 2O 8 ] 0
1 1
− =2 kt
(a−x) a

1 x
k= −
2at a−x

-Calcule k

Pente= 2ak
0.18−0.03
pente= =0.006
30−5

C1V1=C2V2
C 1 V 1 0.05∗40
a=C 2= + =0.025 M
V2 40+40

pente 0.006
k= = =0.12 L/mol*min
2a 2∗0.025

-calcule t 1/2

1 1
t 1/2= 2 ka = 2∗0.12∗0.025 =166.66 min

1 1
graphiquement t 1/2= pente = 0.006 =166.66 min

-calcule de la force ionique

I =1/2 ∑ Ci Zi2

=1/2 ( [S2O8] * 02 + [I-] * -12 )

= ½ [I-] * -12

= ½ *2*a = a

= 0.025

 Influence de la force ionique I               

En faisant varier les concentrations en I-  et S2O82-  ( sans apport d'ions SO42- ou NO3-) on
s'aperçoit que non seulement la vitesse mais également la constante de vitesse varie
considérablement.
Normalement dans une cinétique courante la vitesse varie avec la concentration des réactifs
mais la constante k ne change pas à  T = Cste d'où nom de ''constante de vitesse''. Dans le cas
des réactions ioniques ''k'' n'est malheureusement plus constante et n'est pas une vraie
constante de vitesse car elle varie avec la force ionique du milieu. Si donc la force ionique du
milieu varie ''k'' suit alors la relation de Bronsted-Bjerrum, valable exclusivement pour des
solutions diluées car il faut que I soit petit :

On trace ln (k) = f (I)1/2 et on obtient une droite de pente 2a.zazb qui permet de déterminer
k0 seule valeur réellement significative de k.

8 Conclusion

Dans notre TP on a constaté que la cinétique de cette réaction qui a été étudiée
par C.V. KING et M.B. JACOBS ( J. Am. Chem. Soc., 53, 1704, 1941 ). Ou
bien la vitesse de la réaction est influencée par :

 la concentration des réactifs,


 la force ionique du milieu,
 la température,
 la polarité du solvant,
 la présence de substances étrangères agissant comme catalyseurs.

L'influence de l'un de ces paramètres peut être étudiée à condition de maintenir


tous les autres constants.

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