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/planete/article/2023/03/27/six-mois-de-consultation-publique-sur-le-projet-europeen-d-interdiction-globale-des-polluants-eternels_6167184…
Le projet européen de restriction universelle de toutes les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) est porté par cinq pays
(l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède et la Norvège) et a reçu le soutien de la France, qui a dévoilé son premier plan
d’action sur les « polluants éternels » le 17 janvier. Il doit être soumis par la Commission européenne aux Etats membres d’ici à
2025. Première étape du processus, Bruxelles a ouvert une consultation publique. Placée sous l’égide de l’Agence européenne des
produits chimiques (ECHA), elledoit se tenir du 22 marsau 25 septembre.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Robert Bilott : « La bataille va être féroce, mais les entreprises doivent payer pour la
pollution éternelle aux PFAS »
Ouverte à l’ensemble des parties prenantes (entreprises, Etats, associations, citoyens…), la consultation vise à recueillir « des
informations scientifiques et techniques sur la fabrication, la mise sur le marché et l’utilisation des PFAS », associées à de
nombreux effets nocifs sur la santé : cancer, diminution de la fonction immunitaire ou de l’efficacité des vaccins… Les comités
scientifiques de l’ECHA chargés de l’évaluation des risques et de l’analyse socio-économique utiliseront les résultats de la
consultation pour évaluer la proposition de restriction et formuler un avis.
Deux optionssont aujourd’hui sur la table : une interdiction sans dérogation avec une période de transition de dix-huit mois et une
interdiction avec des dérogations pouvant aller jusqu’à cinq voire douze ans, pour permettre aux industriels de trouver d’autres
solutions.
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Déjà, les plus importants fabricants et utilisateurs de PFAS fourbissent leurs arguments pour s’opposer à l’interdiction globale et
obtenir des dérogations. C’est en particulier le cas du secteur des plastiques dits « de haute performance » fabriqués à l’aide de
PFAS, appelés fluoropolymères, dont le Teflon – qui équipe notamment les poêles Tefal – est le plus illustre.
Employés dans la fabrication d’une multitude d’objets aux propriétés antiadhésives, antitaches, imperméabilisantes et résistantes
aux hautes températures, ils seraient à la fois « essentiels » par les services qu’ils rendent à la société et n’auraient « pas d’impacts
significatifs sur la santé humaine ou l’environnement », selon les termes du Fluoropolymers Product Group, organisation de
lobbying qui défend les intérêts des géants de la chimie (DuPont, 3M, Daikin Chemicals, Solvay ou Arkema) et s’oppose
frontalement au projet d’interdiction globale. Sous la menace de milliers de plaintes aux Etats-Unis, l’américain 3M a pourtant
annoncé qu’il abandonnerait la production de PFAS d’ici à fin 2025.
A explorer : « Polluants éternels » : explorez la carte d’Europe de la contamination par les PFAS
Un collectif rassemblant une centaine d’organisations non gouvernementales a publié, le 14 mars, un manifeste pour demander à
l’Union européenne d’interdire les PFAS dans les produits de grande consommation (poêles en Teflon, papier cuisson, emballage
alimentaire, textiles, cosmétiques…) d’ici à 2025 et de façon complète à l’horizon 2030. Selon les estimations des cinq Etats
européens à l’initiative du projet d’interdiction, au rythme actuel de production et d’utilisation des PFAS en Europe, ce sont
4,4 millions de tonnes de « polluants éternels » qui seront rejetés dans l’environnement si rien n’est fait.
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