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Production:
Sous forme de carbone fossile, ils sont une ressource énergétique essentielle pour
l'économie depuis la révolution industrielle, mais aussi source de gaz à effet de serre
issus de leur utilisation massive. La production journalière de pétrole se situe autour de
86 millions de barils en 2010 (2000watts.org, 2011).
Les hydrocarbures liquides (pétrole) sont notamment rejetés en mer, affectant les
écosystèmes marins. On remarque dans le schéma ci-dessous, que les accidents de type
« marée noire » comme l’Erika ou le Prestige ne représentent que 6 % des rejets
d’hydrocarbures en mer, bien qu’ils soient très médiatiques. A l’inverse, on observe que
la majeure partie de ces rejets (53%) vient de l’intérieur des terres.
Origine du déversement d'hydrocarbures dans le milieu marin (marees-
noires.com: Marine Pollution Clark, 2001)
Les détersifs et tensioactifs
Les tensioactifs, surfactifs ou surfactants, sont les composés indispensables à l'hygiène
et à la cosmétologie. Ils dispersent les corps gras dans l'eau et constituent en quelque
sorte le principe actif des agents lavant.
Les tensioactifs entrent dans la composition des shampooings, produits de rinçage
capillaire, bains moussants, gels douches, crèmes, laits de beauté, crèmes à raser,
produits de maquillage, produits solaires, dentifrices, etc. Ils sont également utilisés
dans de nombreuses industries (textiles, cuir, métallurgie, etc.) (cnrs.fr, 2011).
Production:
Ils sont introduits dans l'environnement par les industries qui les produisent et par les
rejets domestiques via les stations d’épuration (eaux usées).
Réglementation:
-l'absence de phosphates (cf. matières eutrophisantes) dans les lessives depuis le 1er
juillet 2007 (mais pas dans celles pour le lave vaisselle);
Production:
Le Bisphénol A et les phtalates sont parmi les plastifiants les plus utilisés. On
les retrouve dans de nombreux objets du quotidien.
Bisphénol A: la production annuelle mondiale de BPA en 2006 était d’environ
3,8 millions de tonnes (Geens, 2009). Cette forte production est le résultat des
nombreuses utilisations : ce composé est ainsi utilisé pour la fabrication de
résines polycarbonates et de résines époxydiques présentes dans les bouteilles,
emballages alimentaires, industries électrique et électronique, industrie du
bâtiment, équipement de la maison, peintures, encres d’imprimerie, etc.
(INRS.fr, 2010).
Par les industries qui les produisent et par dans les rejets
domestiques via les stations d’épuration. Différentes études ont
d’ailleurs révélé la présence de plastifiants (bisphénol A, phtalates,
etc.) dans les eaux usées après traitement en station d’épuration.
Plusieurs normes ont été adoptées dans le monde pour limiter voir
interdire l’utilisation des phtalates dans les produits à risques.
L’utilisation de certains phtalates dans les articles de puériculture ou les
jouets destinés aux enfants de moins de 3 ans a notamment été interdite
depuis quelques années et est fréquemment révisée (voir la directive
2005/84/CE dans l’Union Européenne et le décret de transposition n°
2006-1361 du 9 novembre 2006 en France).
Concernant les produits cosmétiques, la réglementation varie, l’Union
Européenne interdit l’utilisation du DEHP (un type de phtalate) dont le
potentiel toxique est le plus élevé, alors que le Canada demande à ce que
tous les produits cosmétiques soient étiquetés pour informer le
consommateur sur la présence de phtalates ou non.
Le Parlement français a définitivement voté, en décembre 2012, une
proposition de loi Parti Socialiste interdisant le bisphénol A dans les
contenants alimentaires, dès 2013 pour ceux destinés aux bébés et
début 2015 pour les autres. Avant cette loi, un grand nombre
d’industriels français avaient déjà décidé de façon unilatérale de se
passer de BPA pour la production de certains articles dédiés à
l’alimentation des nourrissons.
-Les pyréthroïdes sont des insecticides de synthèse très toxiques pour les
organismes aquatiques.
-Les carbamates, très toxiques, sont utilisés comme insecticides et fongicides.
Production:
Les Etats Membres doivent maintenant adopter des plans d'action nationaux
établissant des objectifs de réduction des risques liés aux pesticides et des
objectifs de réduction de l'utilisation des substances particulièrement
préoccupantes.
C'est dans les années 1960 avec la subite et rapide dégradation des
lacs en aval de zones fortement urbanisées qu'on a pris conscience de
ce phénomène.
Origine:
Production:
Les métaux lourds peuvent se retrouver dans l’environnement (terrestre ou aquatique) dans
des concentrations supérieures aux concentrations naturelles.
Les cas les plus fréquents de pollution aux métaux lourds sont :
-lors d’une exploitation minière : c’est le cas, par exemple, du cadmium, rejeté en grande
quantité lors d’une exploitation minière massive entre 1910 et 1945, destiné à satisfaire la
production d'armement.
-par des industries : en France, il existe de nombreuses friches dont les sols sont pollués en
métaux lourds (par exemple en Lorraine ou dans la vallée de la Maurienne en Savoie) à
cause des activités industrielles passées. Ces métaux lourds peuvent contaminer non
seulement, les organismes du sol mais aussi les plantes et les animaux qui se nourrissent de
ces plantes.
Site industriel abandonné : des sols contaminés en métaux lourd
En outre, ces métaux peuvent être présents sous la forme de
nanoparticules (une rubrique leur sera prochainement consacrée),
qui sont notamment utilisées dans certaines crèmes solaires. Ils
sont alors introduits dans l'eau via la baigneur.
Réglementation:
Les friches industrielles ont commencé à intéresser les acteurs locaux à partir
des années 1990, mais de très nombreux hectares de terrains restent encore à
l'abandon. La détermination du responsable de la pollution, qui doit s'acquitter
du coût de la décontamination, reste problématique.
La loi sur les installations classées en France permet de lutter contre l'apparition
de nouvelles friches industrielles : l'exploitant du terrain a des obligations
réglementaires de réhabilitation.
En revanche, concernant les anciennes friches, les problèmes se posent si
l'exploitant ou le propriétaire ont disparu : il n'y a alors pas de véritable
solution, outre l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie
(ADEME) qui dispose d'un petit budget pour réhabiliter les friches les plus
polluées, bien insuffisant au regard du nombre de friches encore orphelines.
Les stations d'épuration, qui sont chargées de nettoyer les eaux usées,
éliminent très mal ce genre de composés.
Outre les eaux usées domestiques, les effluents provenant des hôpitaux sont
également très chargés en résidus de médicaments ou
détergents/désinfectants .
Enfin, différents composés utilisés dans les cosmétiques peuvent aussi polluer
les écosystèmes : c’est le cas du paraben utilisé comme conservateur dans de
nombreux produits tels que les shampoings ou les gels douche.