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Diachronie / synchronie :
Ce couple de notions, comme souvent en linguistique, est un couple de concepts
complémentaires. Comme dit plus haut, la diachronie relève d’un parcours dans le
temps, d’une « chronologie » permettant de retracer les étapes d’une évolution. En
revanche, la synchronie (du préfixe grec « syn » signifiant « ensemble », « avec »)
suppose en linguistique d’examiner la langue à un moment donné de son évolution,
à un moment précis, figé dans le temps, comme si on en faisait une photographie.
La synchronie est donc en quelque sorte un arrêt sur image, permettant d’observer
comment fonctionne la langue à ce moment-là.
Accentuation
Une langue étant avant tout « parlée » oralement, l’accent tonique est un
phénomène marqué à l’oral par l’effort de la voix sur une voyelle au sein du mot. La
présence de l’accent tonique dans le mot n’implique pas nécessairement la
présence d’un accent écrit lors du passage à la langue écrite. Autrement dit, l’accent
tonique espagnol, majoritairement placé sur l’avant-dernière syllabe des mots
terminés par une voyelle (et par les marques du pluriel du nom et du verbe, soit –s-
et –n-), ne sera donc indiqué à l’écrit que lorsque ce principe (accent paroxyton)
n’est pas respecté.
Ainsi, le mot « casa » (ou au pluriel « casas »), ou le mot « canta » (ou au pluriel
« cantan ») ne portera pas d’accent écrit et restera accentué sur l’avant-dernière
syllabe, qu’il soit au singulier ou au pluriel.
Autrement dit et pour résumer, l’accent écrit est l’indice d’un accent tonique non
conforme au principe d’accentuation majoritaire observé à l’oral.
« é » latin > « ie », comme « terra »> « tierra » ; « ó » latin > « ue » : « focus » >
fuego.
La consonne est implosive quand elle se trouve en fin de syllabe, juste avant la
syllabesuivante. Cette position la place en situation de relative fragilité et peut
faciliter une évolution. Par exemple : « n » dans « canta » ou «enviar ». Dans
l’histoire de la langue,certaines consonnes implosives ont disparu du fait de cette
position, ou se sont modifiées.
-la chute du « m » final d’accusatif par déflexivité : en latin, il existait des « cas
» (ou « flexions ») : nominatif, vocatif, accusatif, génitif, datif, ablatif. Ces cas ou
flexions sont associés aux différentes fonctions grammaticales que les mots
peuvent occuper dans la phrase (sujet, COD, etc.). L’accusatif est le cas
correspondant au COD et servant de base à la plupart des étymons latins à partir
desquels on fait évoluer le signe jusqu’à la langue actuelle. Ce cas latin d’accusatif
est souvent marqué par la présence d’un « m » final. Ex. : « rosam » signifie «
rose » en position de COD.
Le latin tardif, au moment où se constituent les langues romanes, perd
progressivement l’usage des cas. Les fonctions grammaticales seront indiquées
essentiellement dans les langues romanes par l’émergence des articles et par la
plaedes mots dans la phrase. Ceci explique que lorsqu’on part d’un étymon latin
comportant le « m » d’accusatif, celui-ci soit le premier élément à disparaitre.
Ex. « rosam » > « rosa » par déflexivité (c’est-à-dire disparition des flexions latines).
-la métathèse :
Il s’agit d’intervertir deux phonèmes au sein d’un signe, souvent pour le rendre
plus « conforme » aux paradigmes déjà présents majoritairement dans la langue.
Ex. « parabola » > « parabla » > « palabra »