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Prix : 60 centimes .
AUTEURS CÉLÈBRES
VOLTAIRE
ZADIG, CANDIDE
MICROMÉGAS
Parol
ME
PARIS
C. MARPON ET E. FLAMMARION
ÉDITEURS
26 , RUE RACINE , PRÈS L'ODÉON
SIBRAIRIS 0. FORST
5
189
ZADIG • CANDIDE
MICRO-MÉGAS
VOLTAIRE
ZADIG · CANDIDE
MICROMÉGAS
ME
PARIS
C. MARPON ET E. FLAMMARION
ÉDITEURS
26, Rue Racine, près l'Odéon
ZADIG
OU LA DESTINÉ E
HISTOIRE ORIENTALE
1748
CHAPITRE PREMIER
LE BORGNE
CHAPITRE II
LE NEZ
CHAPITRE III
LE CHIEN ET LE CHEVAL
CHAPITRE IV
L'ENTIEUX
CHAPITRE V
LES GÉNÉREUX
CHAPITRE VI
LE MINISTRE
CHAPITRE VII
gina que cela voulait dire : Vous êtes plus belle que
la reine Astarté . Elle sortit du sérail de Zadig avec de
très beaux présents. Elle alla conter son aventure à
l'Envieuse, qui était son amie intime ; celle-ci fut cruel
lement piquée de la préférence. Il n'a pas daigné
seulement, dit-elle, me rattacher cette jarretière que
voici, et dont je ne veux plus me servir. — Oh ! oh ! dit
la fortunée à l'Envieuse, vous portez les mêmes jarre
tières que la reine ! Vous les prenez donc chez la même
faiseuse ? L'Envieuse rêva profondément, ne répondit
rien, et alla consulter son mari l'Envieux.
Cependant Zadig s'apercevait qu'il avait toujours
des distractions quand il donnait des audiences, et
quand il jugeait : il ne savait à quoi les attribuer ;
c'était là sa seule peine .
Il eut songe : il lui semblait qu'il était couché
d'abord sur des herbes sèches, parmi lesquelles il y
en avait quelques-unes de piquantes qui l'incommo
daient ; et qu'ensuite il reposait mollement sur un lit
de roses, dont il sortait un serpent qui le blessait au
ceur de sa langue acérée et envenimée. Hélas ! disait
il , j'ai été longtemps couché sur ces herbes sèches et
piquantes , je suis maintenant sur le lit de roses ; mais
quel sera le serpent ?
CHAPITRE VIII
LA JALOUSIE
CHAPITRE 1X
LA FEMME BATTUE
CHAPITRE X
L'ESCLAVAGE
CHAPITRE XI
LE BUCHER
CHAPITRE XII
LE SOUPER
44
50 ZADIG
CHAPITRE XIII
LE RENDEZ- VOUS
2
Pendant son voyage à Bassora, les prêtres des
étoiles avaient résolu de le punir. Les pierreries et les
ornements des jeunes veuves qu'ils envoyaient au
bùcher leur appartenaient de droit ; c'était bien le
moins qu'ils fissent brûler Zadig pour le mauvais tour
qu'il leur avait joué . Ils accusèrent donc Zadig d'avoir
des sentiments erronés sur l'armée céleste ; ils dépo
sèrent contre lui , et jurèrent qu'ils lui avaient entendu
dire que les étoiles ne se couchaient pas dans la mer.
Ce blasphème effroyable fit frémir les juges ; ils furent
près de déchirer leurs vêtements , quand ils ouïrent
ces paroles impies , et ils l'auraient fait, sans doute ,
si Zadig avait eu de quoi les payer ; mais , dans l'excès
de leur douleur , ils se contentèrent de le condamner à
ètre brûlé à petit feu . Sétoc , désespéré , employa en
vain son crédit pour sauver son ami ; il fut bientôt
obligé de se taire . La jeune veuve Almona , qui avait
pris beaucoup de goût à la vie , et qui en avait obli
gation à Zadig, résolut de le tirer du bucher, dont il lui
avait fait connaitre l'abus . Elle roula son dessein dans
sa tète, sans en parler à personne . Zadig devait être
exécuté le lendemain ; elle n'avait que la nuit pour le
sauver : voici comment elle s'y prit en femme chari
table et prudente .
Elle se parfuma; elle releva sa beauté par l'ajuste
CHAPITRE XIII 51
rderais plus encore d'y trouver les juges devant qui leur honte
il faut fut manifestée. Zadig fut sauvé. Sétoc fut si charmée
frères. de l'habileté d'Almona, qu'il en fit sa femme 1 .
orêtre,
faci
; ayez CHAPITRE XIV
umbre
llante LA DANSE
z sur
VOUS
CHAPITRE XV
CHAPITRE XVI
LE BRIGAND
Zadig, pour réponse , tira son épée ; son valet, qui avait
du courage , en fit autant. Ils renversèrent morts les
premiers Arabes qui mirent la main sur eux ; le nombre
redoubla ; ils ne s'étonnèrent point, et résolurent de
périr en combattant . On voyait deux hommes se
défendre contre une multitude ; un tel combat ne
pouvait durer longtemps . Le maître du château nommé
Arbogad, ayant vu d'une fenêtre les prodiges de valeur
que faisait Zadig, conçut de l'estime pour lui . Il des
cendit en hâte , et vint lui-même écarter ses gens , et
délivrer les deux voyageurs.- Tout ce qui passe sur mes
terres est à moi , dit-il , aussi bien que ce que je trouve
sur les terres des autres ; mais vous me paraissez un
si brave homme , que je vous exempte de la loi com
mune. Il le fit entrer dans son château , ordonnant à
ses gens de le bien traiter ; et le soir Arbogad voulut
soúper avec Zadig.
Le seigneur du château était un de ces Arabes qu'on
appelle voleurs ; mais il faisait quelquefois de bonnes
actions parmi une foule de mauvaises ; il volait avec
une rapacité furieuse, et donnait libéralement : intré
pide dans l'action, assez doux dans le commerce ,
débauché à table, gai dans la débauche , et surtout
plein de franchise. Zadig lui plut beaucoup ; sa conver
sation , qui s'anima, fit durer le repas : enfin Arbogad
lui dit : Je vous conseille de vous enrôler sous moi ,
vous ne sauriez mieux faire ; ce métier-ci n'est pas
mauvais ; vous pourrez un jour devenir ce que je suis.
- Puis-je vous demander, dit Zadig , depuis quand vous
exercez cette noble profession ? – Dès ma plus tendre
jeunesse , reprit le seigneur. J'étais valet d'un Arabe
assez habile ; ma situation m'était insupportable. J'étais
CHAPITRE XVI 63
d'or. Je lui fis voir clair qu'il y aurait plus à gagner avec
moi . Je le fis sous -brigand ; il est aujourd'hui un de
mes meilleurs officiers, et des plus riches. Si vous m'en
croyez, vous réussirez comme lui . Jamais la saison
de voler n'a été meilleure , depuis que Moabdar est tué
et que tout est en confusion à Babylone .
Moabdar est tué ! dit Zadig ; et qu'est devenue la
reine Astarté ? — Je n'en sais rien , reprit Arbogad ; tout
ce que je sais , c'est que Moabdar est devenu fou, qu'il
a été tué, que Babylone est un grand coupe-gorge , que
tout l'empire est désolé, qu'il y a de beaux coups à
faire encore, et que pour ma part j'en ai fait d'admi
rables.- Mais la reine , dit Zadig ; de grâce, ne savez -vous
rien de la destinée de la reine ? On m'a parlé d'un
prince d'Hyrcanie, reprit-il ; elle est probablement
parmi ses concubines , si elle n'a pas été tuée dans le
tumulte ; mais je suis plus curieux de butin que de
nouvelles . J'ai pris plusieurs femmes dans mes courses,
je n'en garde aucune, je les vends cher quand elles sont
belles , sans m'informer de ce qu'elles sont. On n'achète
point le rang ; une reine qui serait laide ne trouverait
pas marchand ; peut-être ai-je vendu la reine Astarté ,
peut-être est-elle ' morte ; mais peu m'importe , et je
pense que vous ne devez pas vous en soucier plus que
moi. En parlant ainsi , il buvait avec tant de courage,
il confondait tellement toutes les idées , que Zadig n'en
put tirer aucun éclaircissement.
Il restait interdit, accablé, immobile. Arbogad buvait
toujours , faisait des contes, répétait sans cesse qu'il
était le plus heureux de tous les hommes , exhortant
Zadig à se rendre aussi heureux que lui . Enfin , douce
ment assoupi par les fumées du vin , il alla dormir
CHAPITRE XVII 68
CHAPITRE XVII
LE PÈCHEUR
CHAPITRE XVIII
LE BASILIC
CHAPITRE XIX
LES COMBATS
CHAPITRE XX
L'ERMITE
CHAPITRE XXI
LES ÉNIGMES
FIN DE ZADIG
CANDIDE
OU L'OPTIMISME
TRADUIT DE L'ALLEMAND
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
FESSÉ .
CHAPITRE VII
CHAPITRE VIII
HISTOIRE DE CUNÉGONDE
CHAPITRE IX
CILAPITRE X
CHAPITRE XI
HISTOIRE DE LA VIEILLE
9
130 CANDIDE
CHAPITRE XII
d'eux , qui était fort adroit, prit soin de nous ,il nous
guérit ; et je me souviendrai toute ma vie que , quand
mes plaies furent bien fermées , il me fit des proposi
tions . Au reste , il nous dit à toutes de nous consoler ;
il nous assura que dans plusieurs sièges pareille chose
était arrivée , et que c'était la loi de la guerre .
Dès que mes compagnes purent marcher, on les ſit
aller à Moscou ; j'échus en partage à un , boïard qui
me fit sa jardinière, et qui me donnait vingt coups de
fouet par jour; mais ce seigneur ayant été roué au
hout de deux ans avec une trentaine de boïards pour
quelque tracasserie de cour, je profitai de cette aven
ture ; je m'enfuis ; je traversai toute la Russie ; je fus
longtemps servante de cabaret à Riga , puis à Rostock ,
à Vismar, à Leipsick, à Cassel, à Utrecht, à Leyde , à
la Haye , à Rotterdam j'ai vieilli dans la misère et
dans l'opprobre , n'ayant que la moitié d'un derrière,
me souvenant toujours que j'étais fille d'un pape ; je
voulus cent fois me tuer, mais j'aimais encore la vie.
Cette faiblesse ridicule est peut-être un de nos pen
chants les plus funestes; car y a-t-il rien de plus sot
que de vouloir porter continuellement un fardeau
qu'on veut toujours jeter par terre ; d'avoir son être
en horreur, et de tenir à son être ; enfin de caresser le
serpent qui nous dévore, jusqu'à ce qu'il nous ait
mangé le cæur ?
J'ai vu dans les pays que le sort m'a fait parcourir,
et dans les cabarets où j'ai servi , un nombre prodi
gieux de personnes qui avaient leur existence en exé
cration ; mais je n'en ai vu que douze qui aient mis
volontairement fin à leur misère , trois nègres , quatre
Anglais, quatre Génevois, et un professeur allemand
134 CANDIDE
CHAPITRE XIII
CHAPITRE XIV
CHAPITRE XV
CHAPITRE XVI
CHAPITRE XVII
CHAPITRE XVIII
CHAPITRE XIX
CHAPITRE XX
CHAPITRE XXI
CHAPITRE XXII
CHAPITRE XXIII
CHAPITRE XXIV
CHAPITRE XXV
CHAPITRE XXVI
1 Stanislas Leczinski .
CHAPITRE XXVII 201
CHAPITRE XXVII
CHAPITRE XXVIII
CHAPITRE XXIX
CHAPITRE XXX
CONCLUSION
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
1
Voyez les notes du discours en vers sur la Modération
(volume des Poèmes) et celle du Russe à Paris ( volume des
Contes et Satires ).
CHAPITRE V 233
CHAPITRE VI
CHAPITRE VII
Εντελεχέια εστι
CHAPITRE VII 241
FIN
TABLE
ZADIG ou la Destinée . 1
CANDIDE ou l'Optimisme. 97
MICROMÉGAS 217
M
17
一下
CM