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6132
12. f . lol.1263
1.
#
Plombie
Claude de la
)
334958
RETRAITTE
SPIRITUELLE
DU R. P. CLAUDE
LA COLOMBIERE
de la Compagnie de Jesus.
où ſont marquées les graces do
les lumieres particulieres que
Dieu luy communiqua dansſes
Exercices Spirituels durant
trente jours .
VOLAVIC
UTL
AJBL
LYON
1990
A LT ON,
Chez ANISSON , PośUEL
& RIGAUD .
M. DC. LXXXIV .
AVEC PRIVILEGE DV ROY .
come
f
*
2
A MADAME
LA DUCHESSE
D'AUMONT.
M ADAME ,
Comme ce Livre ne
contient que des maxia
mes d'une pieté ſingulie
re , j'aicru qu'il ne de
voit être addreſé qu'à
une perſonne qui la pra ...
tiqueavec éclat ; nulne
EPITRE
pouvant mieux autori
ſer les enſeignemens de
la vertu que ceux qui les
ſuivent. Toute la Fran
ce fait (MADAME )
la profeſion que vous
faites de cette vertu ;
elle voit cet attache
mēt inviolable que Vous
avés au ſervicede Dieu;
mais à quel point elle
l'admire dans Vous ,
combien elle en reçoit
d'édification , c'eſt ce
que vôtre humilité Vous
fait peut - être ignorer,
Es c'eſt cependant ce
EPI TR E.
qui eſt dans la bouche
de tous ceux qui vous
connoiſſent. Vörre illu
ftre naiſance Vous afait
paroître dans une Cour
capable d'arréter par ſon
éclatceux qui l'ont venë,
En encore plus ceux
qui la compoſent ; Vos
grandes qualitez Vous
y ont distinguée : le me
rite ſignalé de votre
maiſon , la gloire d'être
née avec tant d'avan
tages de la nature , tout
cela ſembloit devoir
3
EPITRE.
Vous attacher au mon
de > aux yeux duquel
Vous paroiſiez ſi par
faitte , & qui ne pou
voit avoir pourVous que
des plaiſirs:lorſque trom
pant les veuës des hom
mes , Vous avez quitté
toute cette vaine gran
deur pour ſuivre lavoie
des humbles au ſervice
de Jesus- CHRIST.C'eſt
làſans doute prendre le
bonparti,quand on quit
te des biens , grandsſeu
lemêt en apparence , pour
EPITRE.
des avantages réels es
Solides ; mais comme ce
choix n'eſt pas commun ,
E qu'il faut bien des lu
mieres pour le faire ; on
admire que Vous l'aiez
fait(MADAME ) S
de ſi bonne heure , er en
facrifiant tant de quali
tez naturelles , dont la
moindre ſuffit pour rete
nir dans le monde une
infinité de perſonnes.
Apres ce grandfacri
fice (MADAME ; )
tout ce que la Religion
EPITRE .
a de plusSaint , tout ce
que lapieté a de plus
grăd eſt devenu l'exerci
ce côtinuel de vôtre vie:
rien n'eſt de vôtre goût
que ce qui peutVousdonn
ner de nouvelles lumieres
dās laſcience des Saints.
C'eſt pour cela que je ne
doutepas que l'Ouvrage
queje Vous preſenten'ait
de quoi Vousplaire. Il
part d'unė perſonne dé
minente vertu , qui s'eſt
perfectionnée dans ſon
état en s'attachant à en
EPITRE
obſerver toutes les loix .
Son Nom ne Vous eſt pas
incõnu ( MADAME)
le Pere la Colombiere a
eû des emplois trop con
fiderables pour nefe pas
faire connoître ; il a eu
la direction de Prince
ses e de perſonnes de la
premiére qualité ; mais
de plus Vous l'avez vous
même reconnu pour un
directeur tres -éclairé
en le conſultant ſur les
voies de la perfection.
Son Livre eft un portrait
EPITRE
de ſa grande ame , Vous
y verrez ſes ſentimens
exprimez avec finceri
té , puiſqu'en les écri
vant , il n'a jamais pré
tendu qu'autreque lui
les deuſt lire : Vous ad
mirerez la haute idée
qu'il avoit de la perfe
étion ; quelle a été fon
ardeur à s'y avancer , 69
les meſures toutes parti
culieres qu'il a priſes
pour y arriver : enfin cét
Ouvrage.Vousfera voir
d'ous venoit à ce Pere
EPITRE
f
cette onction particulie
S re , qui rendoit ſesparo
les fa directionſ in .
finuante , c'eft (MA
DAME ) qu'il n'est
pas mal - aiséde perſua
der à autrui la vertu ,
quand parſa propre ex
perienceon eſt convain
n
cu du bonheur qu'on a
de laſuivre.
Cet ouvrage n'eſtpas
leſeul qui nous reſte de
ce grand homme, je don
1 ne au public quatre vo
lumes de Sermons un
ÉPITRE
ringuiéme de Reflexions
Chrétiennes de la même
main ; je ſuis convaincts
par avance qu'ils ſeront.
bien receus , puiſqu'on
ne peut manquer d'y
trouver avec un grand
fond de vertu de
fience , beaucoup de net
teté d'eſprit , ſur tout
une grande delicateſe
de pensées jointe à une
entiére pureté de langa
i retrait
ge. l'ai choiſſa
teſpirituelle pour l'impri
mer en premierlieu , afin
EP IT RE:
de faire connoître dan
bord le caractere de la
vertu ſublime de l'Aun
teur ; ce caractere
je m'aſſeure , ne contri
buera pas peu à donner
vogue àſes Livres. Vô
tre nom & votre protes
&tion (MADAME
acheveront de leur atti
rer l'eſtimegénérale ,ſur
tout quand on ſaura que
l'Auteurvivant à meri
tévôtre approbation , & "
que Vous la donnez en
core aprés fa mort à ſon
EPITRE.
Ouvrage. Ce m'eſt un
bonheur particulier de
pouvoir vous préſenter
cét Ouvrage , pour vous
aſſeurer du profond ref
pect avec lequel jeſuis.
MADAME ,
09
" IMUTH
BURNS
ci siin
Loud
ip
CD Cory 7 201
RETRAITTE
SPIRITUELLE
DU REVEREND PERE
Claude la Colombiere de
la Compagnie de Jesus.
onefont marquées les graces de
lés lumiéres particulieres que
Dieu luy communique dans les
Exercices Spirituels durant
trente jours.
'AI commencé ce
SPIRITUELL E. Ž
je ne me cherchemoi-méme,
car il me ſemble qu'il n'en eſt
aucun où la nature ne trouve
ſon compte , ſur tout quand
on réuſſit , comme on le doit
ſoûaitter pour la gloire de
Dieu . Il fautune grande gra
ce & une grande force pour
réſiſter au charme que l'on
trouve à changer les caurs ,
& à la confiance que pren
nent en vous les perſonnes
qu'on a touchées.
Il faut que le peché ſoit bien
horrible puis qu'il a obligé
Dieu à danner des créatures
auſſi parfaites & auſſi aima
bles que les Anges.Mais quel
le eſt donc vôtre Miſericor
de , ô mon Dieu , de me fouf
frir aprestant de crimes , moi
qui ne ſuis qu’un peu de bouer
de me rappeller à vous ,de
8 RETRAITTE ?
ne vouloir pas me perdre.
Qu'il faut que votre amour
ſoitgrand pour balancer,pour
vaincre cette épouvantable
averſion que vous avez natu
rellement pour lepeché, il eſt
vrai que cette conſideration
meperce le cæur, & me rem
plit,ce me ſemble,d'un amour
trés rendre pour Dieu .
Dans la veuë de mes deſor
dres à la confuſion que j'en ai
concellë a fuccedé une douce
penſée , que c'étoit l'a une
grande matiere pour exercer
la mifericorde de Dieu , & une
eſperance tres ferme qu'il ſe
glorifiera en me pardonnant.
Repofita eft hæc Spesin finu meo,
cette eſperance eſtfi fort éta
blie en mon coeur , qu'il me
ſemble qu'avec la grace de
Dieu on m'arrachera plûtôt
SPIRITUELLE .
la vie que ce ſentiment. En
fuite, je me ſuis jetré entre les
bras de la fainte Vierge, elle
m'a reçell, ce me ſemble,avec
une facilité & une douceur
admirable , ce quim'a d'au .
tant plus couche que je me
fens coupabledel'avoir mab
fervie julğu'ici. Mais je fuis
venu ici avec un grand deſ
fein de ne rien oublier cette
année pour concevoir un
grand amour pour elle., &
pour me tracer un plan de
Devotion envers elle, que je
Eâcherai de garder toute ma
vie , je me ſensfort confolé.
dans la penſée quej'aurai le
loifir de travailler à cela , &
que j'y réüffirai avec l'aide de
cette même fainte Vierge.
Nôtre Dame m'aiant donc
reçêû avec cette facilité elle
1
IO RETRAITTE ?
m'a préſenté, ce me femble,
àſon fils ,lequel à la conſide
ration m'a enviſagé , & m’a
ouvert ſon ſein , comme fija
vois êté le plus innocent de
tous les hommes.
Avant quede faire la me
ditation de lamortj'avois eû
un entretien qui m'avoit jetté
dansquelqueinquiétude,cau.
fée d'un côté par la crainte
que j'avois d'y avoir contente
ma yanité ; & de l'autre pa
par
l'appréenſion que ce que j'a
vois dit ne me fut une ſource
de confufion, étant allé à l'o
ratoire plein de ces mouve
mens , je fus prés de demi
heure à les combattre pour
rentrer dans le calme qu'ils
m'avoient été ; mais enfin
m’érant toutd'un coup tour
né du côté de la miſericorde
de
SPIRITUELLE.
de Dieu pour la faute que j'a
-vois faitei, & de l'autre aiant
accepté toute la confuſion
qu'elle me pouvoir attirer , 8C
m'étant même refolu de la
prévenir & de l'aller cher
.cher , il ſe fit en un moment
un ſi: grand calme en mon
cæur qu'ilme fembla avoir
-retrouvé Dieu que je cher
chois , ce qui me cauſa un
momentdela plus doucejoie
que j'aye goûtée en ma vie.
.
Lapremiere Meditation,
A j'aiété agité de quelques
penſées au ſujet de quelque
foibleſſe où j'étois tõbe le jour
precedent. Mais ayant, ce me
femble , découvert la cauſe
32 RETRAITTE
pourquoi Dieu avoit permis
les fautes que j'avois faites,
qui étoit pour me guerir d'u
ne vaineeſtime que je com
mençois à concevoir de moi
même ; cette vellë m'a cauſé
un calme & une joïe tresſen
ſible. L'aï apperçêû avec un
plaiſir qui n'eſt pas aſſeûre
ment naturel, que je n'étois
pas ce que je penſois , & je
ne me reſſouviens pas d'avoir
jamais découvert aucune ve
rité avec tant de ſatisfaction
que j'ai découvert ma miſere
en cette rencontre .
Dans l’Incarnation. Je ne
trouve ici qu'anéantiſſement,
qu'humilité. L'Ange s'ab
baiſſe au pié d'une Fille,MA
RIE prend la qualité d'une
Servante , le Verbe ſe fait ef
clave, & JESUS -CHRIST con
SPIRITUELLÉ. 33
çëù dans le fein de fa Mere,
s'anéantit devant Dieu de la
-maniére la plus fincere & la
plus profonde , qu'il eſt pof .
lible d'imaginer: Mon Dieu ,
le beau ſpectacle pour vousde
voir des ſujets i excellens
s'humilier à vos yeux d'une
maniére fi parfaite , dans le
tems que vous les honorez de
vos plus rares faveurs ,que
j'ai du plaiſirà conſiderer les
fentimens interieurs de ces
perſonnes divines ; mais ſur
tout ce profond anéâtiſſemét,
par lequel Jesus - CHRIST
commence à glorifier fon Pe
re , & à reparer tout le torc
que l'orgueil des hommes a
fait à fa Majeſté. Pour moi
je ne puis mhumilier à cette
vello, caroù me mettre puif
que- je trouve Jesus CHRIST
34 RETRAITTE ?
même dans le néant ? Voilà
bien dequoi rabattremon or.
gueil , le Fils de Dieu anéan
ti devant ſon Pére, je n'avois
jamais compris qu'à cette
heure, le mot de faint Ber
nard , quelle inſolence qu'un
ver s'enfle d'orgueil roù le
Fils unique du Pere s'humi
lie & s'anéantit.
3. A la: Circonciſion j'aï
conçell que la vie d'un Apô
tre demande une grandemor
tification. 1º. Sans cela Dieu
ne ſe communique pas.2º .On
n'édifie pas le prochain. Un
homme quiſe retranche les
plaiſirs, & qui travaille ſans
ceſſe à reprimer fes paſſions,
parle avec bien plus d'auto
rité , & fait bien une autre
impreſſion. Comme je ſuis
porténaturellement à l'amour
du
2
SPIRITUELLE . 35
du plaiſir, j'ai refolu de veiller
ſur cette mauvaiſe inclina
tion.
La fuſte en Egypte à ne
conſulter que la prudence
humaine paroiſfoit bien dure
& bien déraiſonnable. Que
faire parmi un peuple incon
nû & idolâtre ?Maisc'eſt Dieu
qui le veut , il faut bien que
cela ſoit expedient, raiſonner
ſer l'obéiffance quelque ex
travagante qu'elle paroiſſe,
c'eſt le défier de la prudence
de Dieu , & croire qu'avec
toute ſa ſageſſe , il eſt des or
dres qu'il ne fauroit rapporter
à ſa gloire & à nôtre profit. 1
E me l'obſ
ſens ervat
portéà voûër à
Dieu ion de nos
Conſtitutions ; des Regles
communes , des Regles de
modeſtie , & de celles des Pré
tresen la maniere qui ſuit.
1. De travailler toute ma
vie à ma perfection particu
liere par l'obſervation des re
gles , & à la fanctification du
prochain enprofitant de tou
tes les occaſions que l'obéïla
D 2
62 RETRAITTE
fance & la providence me
donneront, de produire mon
zele fans choquer les regles
de la diſcretion , & de la prus
dence Chrétienne.
2. D'aller indifferemment
ſans exception , fans replique
par tout où l'obeïſſance m'en
Voira.
3. Conferer avec le Supe
rieurdes penitences exterieu
res , & de ne point omettre
fans néceſſité celles qu'il aura
trouvébon que je faile. Faire
la confeſſion générale tous les
ans , l'examen de conſience
deux fois le jour ; d'avoir un
Confeſſeur ſtable , de lui dé
couvrir toute ma conſience.
4. De n'aimermes parens
qu'en JE SUS - CHRIST ,
Il mefemble que par la grace
de notre Seigneur je ſuis
SPIRITUELLE . 63
déja en cette diſpoſition , &
ainſi ce point ne me peut faire
nulle peine.
5. De trouver bon qu'on
me reprenne , qu'on averciffe
les Superieurs de mes defauts,
& les avertir de ceux de mes
fréres dans les cas où je juge
rai y étre obligé parla Regle.
6. De loûa iter d'étre o !l
tragé, accablé de calomnies,
& d'injures; de paſſer pourun
infenfé , fans toutefois y don
ner occaſion , & fi Dieu n'y
étoit point offencé. Il me ſemi
ble que pourcela je n'ai qu'à
demander à Dieu qu'il me
conſerve les ſentimens qu'il
m'adéja donnez par fa mile
ricorde infinie.
2 Touclant la plus-gran
de abnegation de ſoi-méme &
la -mortification continuelle .
D 3
64 RETRAITTE
Il ſemble qu'avec la grace de
nôtre Seigneur je puis voûër,
1 ° De n'avoir jamais de vo
lonté efficace touchantla vie,
la ſanté, la proſperité, l'aver
fité , les emplois , les lieux
qu'autant que cette volonté
ſera conforme à la fienne .
20 De foûaiter autant qu'il
ſera àmon pouvoir tour ce qui
fera plus contraire à mes in
clinations naturelles; ſi cela
n'eſt point oppoſé à ſa plus
grande gloire.Etil me ſemble
que par ſa bonté infinie il m'a
mis à peu -présen cette diſpo
fition . 3 ° De ne rechercher
jamais ce qui flatte les ſens;
comme les ſpectacles, les con
certs , les odeurs , les choſes
agréables au goût , ni ce qui
peut ſatisfaire la vanité ;de ne
le rechercher, diſ -je, ni en
SPIRITUELLE. 65
mes diſcours > ni en mes
actions , & pour les meubles,
& les habits de me conten
ter de ce qu'on me don
nera , à moins que l'obéif
ſance ou la regle de la ſanté
ne m'oblige d'en uſer autre
ment. 4 ° De n'éviter aucune
mortification de celles qui ſe
preſenteront , à moins queje
ne juge ſelon Dieu , que je
dois en uſer autrement pour
quelque raiſon qui me paroî-.
tra veritable. gºDe ne jamais
goûter aucun plaiſir de ceux
où la neceſſité m'engage ;
comnine boire , manger , dor
mir , ni de ceux qu'on ne peut
éviter en la Compagnie fans
quelque affectation , ou fin
gularité ; comme les recrea
tions, les mets extraordinai
res ; & c. De ne les jamais
D 4
66 RETRAITTE
prendre pour le plaiſir que la
nature y trouve ,mais d'y re
noncer en mon cæur, & de
m’y mortifier en effet autant
que Dieu m'inſpirera ,& que
je le pourrai ſans me faire trop
remarquer .
8. Les quatre regles ſui
vantes ſont renferınées dans
toutes les autres. Pour la dix
ſeptiéme qui eſt de la pureté
de l'intention, je puis voûër,
ce me ſemble, 10 De ne faire
jamais rien avec le ſecours de
nôtre Seigneur , que pour la
gloire de Dieu,du moins avec
réflexion . 2 ° De ne jamais
rien faire, ni rien omettre par
reſpect humain. Ce dernier
poinct me plaît fort;& ilme
ſemble qu'il m'établira dans
une grande paix interieure .
9. Ce preſent you ren
SPIRITUELLE. 67
ferme,li je ne ine trompe l'ob
ſervation de la dix -neuviéme.
- 12. Pour la vint- uniéme,
je puis voûër, 1 ° De ne man
quer jamaisdefaire monorai.
fon , & d'obſerver ſoit dans la
préparation , ſoit en l'action
Inéme les additions de Saint
Ignacé., à moins qu'une rai
fon ou de neceflité , ou de
charité ou quelqu'autre aufli
bonne ne me portaft à me
diſpenſer de quelcun de ces
points. 2º A l'égarde la Mela
ſe,& de l'Office divin de garm
der les regles des Prêtres.
.. 11. Pour la Pauvreté , j'ai
déja fait væud'obſerver tou
tes les regles quenous.en a
donné Saint Ignace.
1 2. Pour la Chaſteté,dene
jamais regarder nulobjet qui
puiſſe inſpirer D
des penſées
S
68 RETRAITTE
contraires à cette vertu , du
moins de deſſein formé ; ou
fans néceſſité indiſpenſable,
de ne rien lire , ni entendre
dire qui ne ſoit chaſte,à moins
que la charité ou la néceſſité
de mon emploï ne m'y enga
ge ; de garder les regles des
Prêtres pour la confeſſion , &
les viſites des femmes.
13 De manger toûjours
avec temperance ,inodeſtie, &
bien - ſéance ; de dire la bene
diction & graces avec reſpect
& dévotion .
14. Pour l'Obéiſſance , j'ai
déja voûé de la pratiquer ſe
lon nos Regles.
15. D'obſerver ce qui re
garde les lettresqu'on envoïe,
ou qu'on reçoit comme les
Superieurs follhaiteront qu'il
s'obſerve.
SPIRITUELLE. 69
16. De rendre compte de
confience ſelon la formule
que nous en avons en nos
conſtitutions.
17. De n'avoir rien de ca
ché pour mon Confeſſeur, du
moins de ce qu'il doit ſavoir
pour me conduire.
18. Ce qui regarde l’union
& la charité fraternelle , les
affaires purement ſeculieres,
le ſoin de la fantésil n'y a pour
moi nulle difficulté ; non plus
qu'à la maniére d'agir qu'on
doit obſerver, quand on eſt
malade.
REGLES COMMUNES.
1. De faire tous les jours
deux fois l'examen de con
fence , & l'examen particu
lier, & d'en marquier le profit
ſelon l'inſtruction de S. Igna .
70 RETRAITTE
ce. La lecture ſpirituelle
quand je le pourrai . De ne
m’abſenter point du Serinon
fans congé lors que je ſerai à
la maiſon . De ne me confef
fer qu'à mon Confefſeur or
dinaire . L'abſtinencedu Vene
dredi, de ne point précher
fans l'approbation des Supe
rieurs. Les trois ſuivantes
regardent la pauvreté, toutes
les autres me paroiſſent ſans
difficulté. On peut voûër , ce
me ſemble,de ne s'en diſpen
fer jamais ſans congé.
Il faudroit ſe' reſſouvenir
en arrivant à une maiſon de
demander ces congez au Su
perieur.1. D'avoir des Livres.
2. De voir ſouvent les mala
des , ſi ce n'eſt pas l'uſage de
demander congé chaque fois
qu'on les va voir. 3. D'entrer
1
SPIRITUELLE. 78
lle pour un moment en la cham
ne bre de certaines perſonnes
mon en certaines occafions , com
me pour prendre de la lu
ef miére, pour rendre un Livre,
or &c. 4. De parler à la maiſon
avec les externes, & les ap
ner peller s'il étoit beſoin . S. De
e faire les conmiſſions de ceux
tes de déors dans la inaiſon , & de
tes ceux de la maisõaudéorsquad
ENS on en eſt prié , lors qu'on ne
ce jugera pas qu'il y ait rien d'ex
traordinaire. 6. D'écrire des
Lettres, bien entendu qu'on
ir les montrera à qui il faut,fice
de n'eſt pas l'uſage de demander
1 congé chaque fois qu'on veut
S.
écrire.
210 Les Regles de modeſtie
Le ſont compoſées de telle forte
is qu'elles ne peuvent faire.all
cune peine.
72 RETRAITTE
Celles des Prêtres ne con
tiennent rien , ce me ſemble,
qui puiſſe faire de la peine.
Celle qui recommande l'in
ſtruction des enfans n'impoſe
pas, à mon avis ,de plus-gran
deobligation ,que celle qui eſt
renfermée dans le væu qu'en
font les Profez.
On pourroit voûër les re
gles des emplois particuliers
à meſure qu'on y feroit ap
pliqué.
MOTIFS DE CE VOEU.
1° Pour s'impoſer une né
ceſſité indiſpenſable de rem
plir autant qu'il eſt poſſible
les devoirs de notre état , &
d'être fidele à Dieu , méme
dans les plus- petites choſes.
2° Pour rompre tout d'un
coup toutes les chaînes de l'ass
SPIRITUELL E. 73
mour propre , & luy retran
cher
pour toûjours l'eſperan
ce de ſe ſatisfaire en quelque
rencontre ; laquelle eſperan- ;
ce me ſemble toûjours vivre
dans le cæur , dans quelque
état préſent de mortification
qu'on puiſſe être
3°. Pour aquerir tout d'un
coup le mérite d'une trés
tonguevie ,dans l'extrémne in
certitude où 110us ſommes de
vivre feulement un jour , &
ſe mettre en état de ne pas
appréender que la mort
yienne nous ravir les moïens
de glorifier Dieu davantage ;
car cette volonté qu'on ade
le faire éternellement ne peut
manquer d'être priſe pour
l'effet, puis qu'on s'oblige fi
étroitement à l'accomplir .
4 °. Pour reparer les irregu
74 RETRAITTE
laritez paſſées par la nécef
fité où l'on ſe met d'être regu
lier autant de temsqu'il plai
ra à Dieu de nous prolonger I
la vie. Ce motif me touche
beaucoup, & me preſſe beau
coup plus que tous les autres ,
so. Pour reconnoître en
quelque forte les mifericor
des infinies que Dieu a exer
cées en mon endroit,en m'en .
gageant indiſpenſablement à
exécuter ſes plus-petits or ,
dres.
6°. Par reſpect à la volonté
Divine, gui merite bien d'ê .
tre exécutée ſous peine de
dannation éternelle , quoi,
que Dieu par ſa bonté infinie
ne nous y engage pas toug
jours fous defi grièves peines,
70. Pour faire de mon côté
tout ce qui eſt en mon polk
SPIRITUELLE. 75
voir pour être à Dieu fans ré
ſerve , pour détâcher mon
cæur de toutesles créatures,
& l'aimer de toutes mes for
ces , du moins d'un amour ef
fectif.
QUELQUES CONSIDE
RATIONS QUI M'ENCOURA
GENT À FAIRE CE VOEU.
LYON
1896
100 RETRAITTE
fer une liqueurprécieuſe dans
un muid percé, qui ne peut
rien retenir. Je demande à
Dieu une Oraiſon ſolide, ſim
ple , qui le glorifie , & qui ne
m'enfis pas ,la fechereffe , &
la déſolation accompagnées
de la grace de Dieu me font
fort utiles, ce me ſemble , je
fais alors avec plaiſir les actes
des plas excellentes vertus;
je fais effort contre la mau
vaiſe diſpoſition و, & je tâche
d'étre fidele à Dieu, & c.
Pourla conformité à la vo
lonté de Dien . Dés le com
mencement de l'Oraiſon je
me ſuis fenti porté à en faire
des actes. Je les ai fait fans
peine , parce qu'en effet je
n'en fens aucune par la grace
de Dieu pour aucun état , &
ilme femble qu'avec la même
SPIRITUELLE TOI
grace j'accepterois avec foûn
miſſion les plus fâcheux acci
dens que la providence pour
roit permettre àmon égar, du
moins y ſerois-je aflez tôt re
folu , ſi Dieu ne m'abandon
noit pas. Je me ſuis ſur tout
réſigné à me fanţifier par la
voïe qu'il plaira à Dieu, par
la ſouſtracīion de toute dou .
{
SPIRITUELLE. 189
Dieu eſt au milieu de nous,
& il ſemble que nous ne le
reconnoiſſions pas. Il eſt en
nos freres, & il velit y être
fervi, aimé & honoré, & il
nous récompenſera plus pour
cela , que li pous le ſervions
en la perſonne . Comment
-)
me comporte -je , aime-je ,
honore-je tous mes freres ?
j'en excepte un ſeul , ce n'eſt
pas Jesus - CHRIST que je
conſidere en eux , il ſemble
que je ne l'y connoiſſe pas.
Si je les aime c'eſt pour eux,
pour enêtre aimé, conſideré,
parce que leur humeur fé
3
trouve conforme à la mienne.
Que chacun confidere en ſon
33 frere nôtre Seigneur Jesus
CHRIST.
Il eſt au milieu de nous au
Saint Sacrement. Quelle con
190 RETRAITTE
folation d'être dans une mai
fon où JE SU S - CHRIST
habite ; mais ne diroit -on
point que nous ignorons nô
tre bonheur. Le viſitons
nous ſouvent ? allons-nous à
lui dans nos beſoins ? le con
ſultons -nous dās nos defleins?
lui
portons - nous nos petits
chagrins , au lieu de prendre
conſeil de nos amis , de nous
plaindre , de murmurer , &c.
Medius veftrum ftetit, & 6 .
Dieu eſt au milieu de nous,
Ou plûtốt nous ſommes au
milieu de lui,par tout où nous
fommes il nous voit , il nous
touche à l'oraiſon au tra
vail , à la table , à la conver
fation. Nous n'y penſons-pas,
car comment ferions - nous
nos actions , avec quelle fer
veur , avec quelle dévotion .
SPIRITUELLE. 191
Si lors que je m'occupe dans
mon étude, à ma priére, dans
quelqu'autre emploi je croïois
qu’un Superieur me voit de
quelque 'endroit où il eſt ca
ché. Faiſons ſouvent des ac
tes de Foi ; diſons ſouvent,
Dieu me regarde , il eſt ici
préſent. Ne faire jamais rien
ſeul qu'on ne vouluſt faire à
la veûë de tout le genre hu
main.
Au jour de Noël. J'ai con
fideré avec un goût trés dé
licieux, & une veûë fort clai
re , l'excellence des actes que
la ſainte Vierge pratiqua à la
naiſſance de ſon Fils. J'ai
admiré la pureté de ce cœur ,
& de l'amour dont il brûle
pour ce divin Enfant : Car
rien de naturel n'en a gâcé
la ſainteré, & néanmoins ila
192 RETRAIT TE
furpaſſé en ardeur & en ten
dreife , tous les amours natu
rels de toutes les meres du
monde. Il m'a ſemblé que je
voïois les mouvemens de ce
cour, & j'en étois ravi.
Depuis la veillede Noël, j'ai
été tout occupé d'une penſée
fort confolante ; qui m'a por
ré à pratiquer pluſieurs fois
& avec beaucoup de douceur
les actes ſuivans. De joïe, en
penſant que dans tout le mon
de chrétien , la plâpart des
fideles ſongent à honorer
Dieu & à fe fantifier : fur tout
les perſonnes ſaintes, les fer
yens religieux , pluſieurs fé
culiers choiſis qui vivent d'u
Demaniére trés parfaite , &
qui paffent ſur tout la veille
& le jour de Noël en des
exercices trés faints. Il me
SPIRITUELLE . 193
femble que l'air eſt tout em
baumé de leur dévotion , &
que de toutes les vertus join
tes enſemble , il ſe forme
comm'un parfum admirable
qui monte au Ciel , & qui le
réjoûït infiniment ; D'actions
de graces pour les faveurs que
. Dieu fait aux ames ſaintes &
à tous les Chrétiens. De de
mande qu'il plaiſe à Dieu
purifier & enflammer leur fa
crifice & le mien . Vous ve
nez , mon Dieu , apporter ce
feu fi ſaint , & que defirés
vous, fi ce n'eſt qu'il s'allume
& que toute la terre en ſoit
embrafée , tous vos fideles
ferviteurs travaillent ardem
ment & conſtamment pour
en mériter quelque étincel
le. ܕ & vous récompenſe
5.
sez leurs faints travaux , de
194. RETRAITTE
moi , Dieu de miſericorde ,
je ne vous demande pas des
récompenſes, en effet, qu’ai
je encore fait qui doive être
récompenſé , je vous deman
de ſeulement , Dieu tout
puiſſant, & anéanti que vous
1
222 RETRAITTE
冰冰 弟弟 弟弟 弟弟 弟弟
Retraitte du Reverend Pére
la Colombiére, faite à Lon
dres , l'an 1677 :
AVIS
1
SPIRITUELLE . 223
engagerent ce Pere à le
par
der loigneuſement ', il n'y a
que trois articles , que j'ai
crû devoir mettre ici mot-à
mot comm'ils ont été copiez
d'aprés l'original , ſans y rien
ajoûter.
1. Le talent du Pere la Co
lombiére eſt d'amener les
ames à Dieu , pourquoi les
demons feront leurs efforts
contre lui ;زmême des perſon
nęs conſacrées à Dieu lui
donneront de la peine , &
n'appreuveront pas ce qu'il
dira dans les Sermons , pour
les y conduire , mais la bonté
ſera dans ſes croix ſon loû
tien , autant qu'il ſe confié
ra en lui.
-2 . Il doit avoir une douceur
compatiſſante pour les pe
cheurs , & ne le fervir de la
224 RETRAIT TE
force que lors que Dieule lui
fera connoître.
§ . Qu'il ait un grand ſoin de
ne jamis tirer le bien de la
fource ; cette parole eſt cour
te , mais qui contient beau
coup , dont Dieu lui donne
ra l'intelligence, ſelon l'appli
cation qu'il y fera.
Je me trouve préſentement
dans une diſpoſition toute op
poſée à celle où j'étois il y a
deux ans. La crainte m'oc
cupoit entiérement , & je ne
me ſentois nullement porté
aux actions de zele, par l'ap
préenſion où jétois de ne $
blement. ; f
Regles. la
- Je ne goûte point de pa ; f
reille joïe à celle de décou
yrir en moi quelque nou
velle infirmité qui s'étoit
cachée à moi juſqu'à cette
heure, j'ai eû pluſieurs fois
çe plaiſir dans cette rretrait ,
te , & je l'aurai toutes les
SPIRITUELLE. 261
fois qu'il plaira à Dieu me
communiquer ſa lumiere ;
dans les réflexions que je fe
rai ſur moi-même. Je crois
fortement , & j'ai beaucoup
de plaiſir à croire que Dieu
conduit ceux qui s'aban
donnent à ſa conduite , &
qu'il prend ſoin des petites
choſes.
Tous les jours je ſens plus
de devotion pour Saint Fran =
çois de Sales , je prie Nô
tre - Seigneur qu'il me falſe
la grace de me reſſouvenir
ſouvent de ce Saint pour l'in
voquer & pour l'imiter,
Scan
OFFR ANDE .
ETTE Offrande ſe
Cfait pour honorer ce
divin Cæur le fié .
ge detoutes les ver
tus, la fource de toutes lesbe
nedictions , & la Retraitte de
toutes les ames Saintes.
Les principales vertus
qu'on prétend honorer en
tai , font premiérement: Un
amour trés ardent de Dieu
fon Pere joint à un reſpect
trés profond & à la plus
grande humilité qui fut ja
mais. Secondement , Une pa
tience infinie dans les maux ,
SPIRITUELLE. 263
une contrition & une dou. 1
F I N.
WILTO
)899.9
1896 F
1
f
n
นิ้ว ว ว ว ว ว 22 นิ้ว
EXTRAIT DU PRIVILEGE
du Roy.