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Exercice 1 :
.a. Relevez tous les verbes à l’imparfait.
.b. Relevez un indicateur de temps qui le montre.
.c. Relevez les verbes au passé simple.
L’avarice perd tout en voulant tout gagner.
Je ne veux, pour le témoigner,
Que celui dont la poule, à ce que dit la fable,
Pondait tous les jours un œuf d’or.
Il crut que dans son corps elle avait un trésor :
Il la tua, l’ouvrit, et la trouva semblable
À celles dont les œufs ne lui rapportaient rien,
S’étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
Belle leçon pour les gens chiches !
Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin sont pauvres devenus
Pour vouloir trop tôt être riches ?
Jean de La Fontaine, « La Poule aux œufs d’or », dans Fables
(1668).
Exercice 2 : Dans les phrases suivantes, expliquez l’emploi de l’imparfait des verbes en
gras : description, action qui dure, action secondaire, ou habitude ?
.a. Il pleuvait depuis plusieurs heures, quand ils arrivèrent, trempés, à la maison.
-> action qui dure et/ou action secondaire
.b. Tous les jours, elle ramassait les œufs dans le poulailler, balayait la cour et nettoyait les
carreaux de la cuisine. -> imparfait d’habitude
.c. La ferme était triste, écrasée par son toit bas. Un maigre filet de fumée s’échappait de la
cheminée. -> imparfait de description
Exercice 5 : Réécrivez ce texte à l’imparfait. Dites ensuite pourquoi l’imparfait convient
dans ce texte. Avez-vous reconnu l’insecte décrit ?
Tout le jour, elle sautait et s’acharnait aux trousses d’invisibles braconniers qu’elle n’attrapait
jamais. Les plus hautes herbes ne l’arrêtaient pas. Rien ne lui faisait peur, car elle avait des
bottes de sept lieues, un cou de taureau, le front génial, le ventre d’une carène, des ailes en
celluloïd, des cornes diaboliques et un grand sabre au derrière.
Exercice 8 : Conjuguez les verbes entre parenthèses au passé simple ou à l’imparfait.
Hermès rend visite à Calypso.
Et, quand il fut arrivé sur l’île lointaine, il (passa) de la mer bleue sur la terre, jusqu’à la vaste
grotte que la Nymphe aux beaux cheveux (habitait), et où il la (trouva). Et un grand feu (brûlait)
au foyer, et l’odeur du cèdre et du thuya ardents (parfumait) toute l’île. Et la nymphe (chantait)
d’une belle voix, tissant une toile avec une navette d’or. […] Le puissant Messager tueur d’Argos
(s’arrêta) et, ayant tout admiré dans son esprit, (entra) aussitôt dans la vaste grotte.
D’après Homère, Odyssée (VIIIe siècle av. J.C.), chant V, d’après la traduction de Leconte de Lisle.
Exercice 9 : Conjuguez les verbes de ce texte au passé : vous choisirez l’imparfait ou le
passé simple pour réécrire le récit. Attention, les dialogues restent au présent.
Le chat s’arrêta et tourna la tête en direction de Renart ; il aiguisa ses griffes, montrant sans
équivoque qu’il était prêt à se défendre si l’autre faisait mine de bouger un doigt. Mais le goupil
toujours bâillant de faim, n’avait guère la tête à se battre : il avait déjà assez d’autres soucis.
Aussi rassura-t-il Tibert : « C’est fou le nombre de méchantes gens qu’il y a en ce monde. On ne
veut plus s’entraider. »
Roman de Renart, traduit de l’ancien français par Micheline Combarieu de Grès et Jean Subrenat,
Hatier (1996).