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Culture de l’exportation
A Recherche de l’information...............................................................................................................................................33
Point de vue d’un exportateur africain............................................................................................................................... 34
B Gestion de l’information................................................................................................................................................... 35
C Mise en place d’un système de veille............................................................................................................................ 38
Point de vue d’un exportateur africain............................................................................................................................... 49
A
vant tout diagnostic approfondi, il faut se
demander si l’on a une expertise suffisante, des
produits à vendre en quantités suffisantes, dans
un environnement concurrentiel acceptable
endre au-delà de la frontière nécessite
V
de changer ses habitudes techniques,
administratives et commerciales, en dehors du
problème linguistique
6
De nombreuses questions
S
i le produit peut être vendu: quel marché potentiel et effectif? Les capacités de production sont-elles
suffisantes pour absorber les supplèments? Quel est le niveau d’expertise technologique et commercial par
rapport aux concurrents sur le marché envisagé?
7
Procéder graduellement
8
Étapes préalables indispensables
9
Point de vue d’un Exportateur africain
10
Point de vue d’un Exportateur africain
11
Environnement des échanges I
13
I Environnement des échanges
14
I 1 Le commerce international de nos jours
15
I 1 A Quelques données sur le CI
16
I 1 B Bénéfices de l’exportation
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I 1 C Risques et défis
Nombre élevé de règles et de règlements
Situation politique, juridique et financière sur le
internationaux marché étranger
Changements constants et la nécessité de rester Problèmes de distance et de transport
au top
Capacité de répondre aux nouvelles exigences
Concurrence intense de production
Obstacles invisibles à l’entrée dans une chaîne
Réduire les écarts d’échelle et les compétences
de valeur mondiale techniques
Nécessité d’adapter les produits et/ou services Négociation des prix et gestion des
existants ou d’en développer de nouveaux. intermédiaires
Besoin d’améliorer la technologie et les
Besoins d’information, y compris sur les
compétences. institutions financières internationales
Accès au capital pour financer l’expansion des Différentes cultures d’entreprise
activités
Pas de bonne ou mauvaise culture, elles
Engagement de temps et de ressources pour sont juste différentes
une longue période de temps avant de voir un
retour sur l’investissement
18
Point de vue d’un Exportateur africain
19
I 1 D Règles et réglementation
Toute entreprise voulant faire des affaires sur le Exemples de sources d’information sur les
marché mondial doit allouer des ressources pour réglementations d’accès au marché:
connaître et respecter les règles commerciales
nationales et internationales eprésentants commerciaux / commerciaux
R
à l’étranger; organismes gouvernementaux;
Exemples de règles et règlements: chambre de commerce; les clients; les
intermédiaires; les fournisseurs
Droit de la propriété intellectuelle
Base de données de la Commission européenne
«Made-In (fabriquer en)» et règles d’origine sur l’accès aux marchés à l’adresse http://
Réglementation sanitaire, lois mkaccdb.eu.int
environnementales, normes publiques
Accès au marché américain sur http://agoa.ga/
Loi sur la croissance et les opportunités en infos-agoa/presentation-de-lagoa
Afrique (AGOA)
Les sociétés de renseignement, moyennant des
Système général de préférences (SGP) frais, tels que l’EIU www.tradesuccess.org
Langue et autres exigences relatives à
l’emballage
Normes internationales et normes privées
Conditions de paiement et transactions de
devises internationales
Classification douanière, tarifs, taxes et droits
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Point de vue d’un Exportateur africain
S
oit l’exportation se fait vers d’autres
pays , dont Europe et USA. Dans ce cas,
l’exportateur travaille soit
avec un transitaire agréé
(sérieux) qui connait les règles et
réglementations à appliquer dans le
pays de départ,
avec ses clients importateurs
(sérieux) qui vont le sensibiliser sur
les règles et réglementations du pays
d’arrivée.
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I 2 Les accords commerciaux internationaux
Les accords commerciaux internationaux existent depuis très longtemps et permettent aux marchandises de
mieux circuler, d’être exemptées de droits de douane et de faire l’objet de transactions dans les deux espaces
concernés
22
I 2 A Accords multilatéraux
L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) énonce les principes directeurs de la libéralisation des
échanges au niveau international
Plus
des trois quarts des membres de l’OMC sont des pays en développement ou des pays les moins
avancés, et tous les accords de l’OMC contiennent des dispositions spéciales pour ces membres.
Le commerce des marchandises est régi par l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
(AGETAC en anglais GATT)
Le commerce des services par l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS, en anglais GATS)
Le droit de la propriété intellectuelle par Aspects des Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au
Commerce (ADPIC, en anglais TRIPS)
En outre, l’OMS prend en compte les obstacles
Organisation Mondiale
non tarifaires du Commerce
ADPIC
AGETAC AGCS
Aspects des Droits de Propriété
Accord général sur les tarifs Accord Général sur le
Intellectuelle qui touchent au
douaniers et le commerce Commerce des Services
Commerce
Banque et Assurance
Cotton Sahel infusion
Communication
Café Nike
Santé et social
Cacao Adidas
Tourisme
Arachide etc.
Création, culture et sport
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I 2 A Accords multilatéraux (autres)
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I 2 A Sources d’informations importantes
OMC www.wto.org
Base de données de la Commission européenne sur l’accès aux marchés
http://madb.europa.eu/
Des sociétés de renseignement telles que l’EIU www.tradesuccess.org;
www.tradeexperts.fr; www.osci.fr
Organisation internationale de normalisation https://www.iso.org/fr
Organisation mondiale de la propriété intellectuelle http://www.wipo.int/ ;
Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle http://www.oapi.int/
Organisation régionale africaine de normalisation (ARSO) à Nairobi (Kenya)
https://www.arso-oran.org/
South African Bureau of Standards (SABS) www.sabs.co.za
Chambre de commerce internationale https://iccwbo.org/
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I 2 B Accords régionaux
Il s’agit des accords commerciaux entre pays voisins qui permettent de libéraliser les échanges. Il a deux
dimensions inter-liées:
Accès préférentiel des marchés des pays membres. Toutefois, certains accords préférentiels ne peuvent pas
être considérés comme régionaux en raison de l’absence de proximité géographique
Maintien des tarifs plus élevés pour les pays non membres
Implication: définir les règles et certificats d’origine pour déterminer les conditions d’éligibilité au tarif
➜
préférentiel
Règles d’origine
Critères permettant de déterminer le pays d’origine d’un produit, les
règles d’origine varient selon les pays et s’appuient sur deux principes:
La valeur ajoutée: un produit est considéré comme ayant été
fabriqué dans le pays où un pourcentage spécifié (40-60%, cela
dépend de la législation nationale) de la valeur du produit a été
ajouté. Exemple: UEMOA (60%) et CEDEAO (70%)
Le système de classification (changement de code SH): un produit est considéré provenir du pays où, à la
suite d’un traitement, son classement tarifaire a changé
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I 2 B Accords régionaux
Les accords régionaux se sont beaucoup développés dans les années 1990. Ils peuvent être:
Renforcement de l’intégration
TEC des facteurs de de la politique politique et
d’accord tarifs et quotas
production économique institutionnelle
ZLE X
UD X X
MC X X X
UE X X X X
UP X X X X X
ZLE: Zone de libre échange; UD: Union douanière; MC: Marché commun;
UE: Union économique; UP: Union politique
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I 2 B Les accords régionaux en Afrique
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Opportunités commerciales pour les opérateurs en Afrique de l’Ouest
UEMOA: monnaie commune, libre circulation des biens et des facteurs de production
CEDEAO: schéma de libéralisation de la CEDEAO et libre circulation des personnes
APE CEDEAO-Union européenne en cours de négociation: non signature du Nigéria et la Gambie
African Growth Opportunity Act (AGOA)
Initiative « Tout sauf les armes »
Plusieurs accords bilatéraux comme Mali-Chine, etc.
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30
Intelligence économique II
31
II Intelligence économique
Recherche
d’information
Protection des
informations
32
II A Recherche de l’information
F
ormelles: presse, ouvrage, banques de données, P
resse professionnelle: première façon de
brevets, informations légales, études publiques, collecter l’information utile à la veille. Les
sites web, … contenus importants sont saisis et stockés pour
être diffusés
Informelles: recueillies de diverses manières, en
particulier les informations orales transmises par Internet: base de données la plus riche du monde
des concurrents, des fournisseurs, sur des salons,
expositions, colloques, … Bases de données:
identification de partenaires (Dun&Brad-
Ou encore
street, Kompass, Bottin des entreprises);
S
ources internes: accessible aux membres de
suivre l’actualité économique (Delphes,
l’entreprises (revues professionnels, rapports de
Business Wire, IAC Prompt)
la force de vente sur les clients et concurrents,
congrès, salons, …) connaître les éléments financiers d’une
entreprise (Company intelligence, Euridile)
S
ources externes: qui n’existe pas dans
et enfin obtenir des études de marché
l’entreprise. Il faut donc faire appel à
(Euromonitor, Frost&Sullivan Market
des « capteurs » externes (groupements
Research)
professionnels, cabinets spécialisés dans la veille,
etc.) Salons professionnels; visites d’entreprise et
missions d’étude; intervenants externes (experts
externes,
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Point de vue d’un Exportateur africain
Exemple de recherche d’information concernant le marché européen de la mangue par un exportateur sénégalais:
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II B Gestion de l’information
L’intelligence éco s’appuie sur « la veille stratégique » qui représente un effort de surveillance constant
des marchés et s’attache à provoquer des questionnements, susceptibles de déboucher sur des études
ultérieurement
La veille s’impose comme un outil pour mieux faire face aux profondes mutations de l’environnement
économique et de la circulation instantanée de l’information
Elle permet de:
Détecter et S’informer
suivre les concurrents sur l’évolution Pénétrer en premier
(nationaux, sur tous marchés les marchés
régionaux (par pays et les plus prometteurs
ou internationaux) par produits)
Protéger Influencer
le patrimoine les acteurs
de la firme (parlementaires,
(brevets, marques, associations
licence, de consommateur)
droits d’auteurs, via lobbying
etc.)
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II B Gestion de l’information
Objectifs Identifier les axes de Identifier les concurrents Connaître l’évolution des Pilotage de la situation globale
recherche et les marchés et les modes de clients actuels de l’entreprise
de demain concurrence Identifier des prospects
Objectif Décrire le profil d’un Attirer l’attention sur un Suivre l’actualité dans un Étudier un sujet en profondeur
concurrent ou d’un client fait surprenant domaine précis
Contenu Questionnaire Bref communiqué Tableau de bord Rapport de plusieurs pages, qui
standardisé, ponctuel sur des standardisé synthétise les connaissances sur
régulièrement complété observations conduites Outils de synthèse un sujet
et réactualisé lors de lecture, de visite, périodique des évolution
de salons du marché
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II B Gestion de l’information
Diffusion de l’information
Ciblage parfait de l’information recherchée (logique pull): les opérationnels vont chercher les informations
dont ils ont besoin (existence d’intranet)
Informer le plus grand nombre (logique push): diriger l’information nécessaire vers les bons destinataires
sous forme de notes de service, messagerie électronique interne, lettre d’information, etc.
Couleurs de l’information
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II C Mise en place d’un système de veille
Trois étapes préalables: fixation des objectifs de la veille dans la firme; audit interne du système d’information
et recensement des sources d’information
Objectif
Audit interne du système de la veille Recensement des sources
d’information d’information
Stratégie de veille
Un plan de recherche (axes principaux de la veille): avec pour chaque axe le détail des thèmes particuliers,
les sources envisagées et une évaluation des coûts d’accès.
Une proposition de système d’organisation interne pour accompagner la veille: niveau du système
informatique (des dispositions comme Google alerte, Netvibes, etc.) et structures appropriées pour gérer la
veille, càd recherche, collecte et traitement de l’information
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II C Mise en place d’un système de veille
Une personne qui assure des fonctions de Solution la moins coûteuse Limites du temps et des moyens
veille en plus de ses fonctions disponibles
Une personne ou une cellule dédiée à la Connaissances techniques de recherche de Déconnexion du reste de l’entreprise
veille données
Temps nécessaire à sa collecte et à son
traitement
Un réseau de veilleurs animé par un Les veilleurs connaissent les thèmes sur Problème du temps disponible
responsable de veille à temps plein lesquels ils travaillent
Ils sont motivés à être acteurs de la veille Problème de la formation à la collecte et au
traitement de l’information
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Point de vue d’un Exportateur africain
40
III
Diagnostic export
et la sélection des marchés
41
III Diagnostic export et la sélection des marchés
L’exportation, et donc le choix d’un marché, Diagnostic export
est une décision se prenant après une analyse
poussée des capacités de l’entreprise afin Important du diagnostic
d’évaluer ses chances de réussite. Modèles de diagnostic
Cette démarche limite les risques et facilite Indicateurs de diagnostic
l’approche
Indicateurs de l’outil de production
Elle doit s’appuyer sur des dispositifs de
compréhension des marchés qui vont fournir, aux Indicateurs de la capacité financière
décideurs, les informations nécessaires à la prise
Indicateurs sur les produits
de décision
Le degré de préparation à l’export
La décision d’exporter engage durablement
l’entreprise et a plusieurs incidences qu’il faut Sélection des marchés
minutieusement analyser.
L’approche macrosegmentation
L’approche multicritères des marchés
42
III 1 Diagnostic export
Définition: l’analyse stratégique ou diagnostic regroupe l’ensemble des méthodes et outils permettant de
comprendre dans quelle situation se trouve l’entreprise par rapport son environnement et quels atouts elle
dispose en termes de ressources et de compétences
Le diagnostic stratégique est la composante rationnelle du processus de décision qui doit conduire à
formuler les choix à long terme de l’entreprise
Objectifs:
43
9
La diagnostic est une étape primordiale Le diagnostic est d’autant plus nécessaire que les
permettant d’analyser les capacités d’une firmes font face à plusieurs facteurs incontrôlables
entreprise à s’internationaliser et définir la
stratégie adéquate Environnement étranger
(incontrôlable)
Elle permet de répondre aux questions suivantes: Forces
légales
1 Forces
économiques
politiques
Environnement domestique
Est-elle prête à exporter? (incontrôlable) 2
7
Compétition
Que peut-elle exporter ? via quelle stratégie? (contrôlable) Forces
compétitives
Forces
vers quel marché? culturelles Prix Produit Environnement
incontrôlable
Forces
Pays/Marché A
Pourquoi devrait-elle exporter? Quels sont légales
politiques 3
les avantages pour l’entreprise? 6
Promotion
Canaux de
distribution
Environnement
incontrôlable
Pays/Marché B
Niveau
Quels sont les coûts et les efforts impliqués? Géographie et technologique
infrastucture Environnement
Climat économique incontrôlable
Est-elle prête à s’engager dans le 4 Pays/Marché C
développement des exportations à long 5
Structure de
terme? la distribution
44
9
A l’international, l’entreprise est donc exposée à Le Diagnostic, qui peut être interne ou externe,
plusieurs risques: est le résultat d’une démarche séquentielle à
l’international très structurée.
liés à la situation économique, politique ou
géographique Le diagnostic interne permet de déterminer:
liés à la législation ou à la réglementation locale la capacité de l’entreprise à
liés aux opérations d’investissement ou de s’internationaliser
financement la capacité de l’entreprise à s’implanter sur
liés aux problèmes inhérents à l’entreprise elle- un ou plusieurs marchés
même la capacité de l’entreprise à se développer à
liés aux problèmes de la logistique l’international de manière intégrée
Le diagnostic externe permet de :
liés à la mise en œuvre de la démarche marketing
analyser les opportunités et risques de
l’internationalisation
déterminer les facteurs clés de succès (FCS)
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III Etapes de la démarche de l’entreprise à l’international (selon Usinier)
DIAGNOSTIC INTERNE
DIAGNOSTIC INTERNE
Forces et faiblesses / Compétences distinctives-manquantes
(Opportunités et risques de l’internationalisation)
face à l’internationalisation
Degré de maitrise des facteurs clés de succès (ce que je peux faire) Facteurs clés de succès (ce qu’il faudrait faire)
DIAGNOSTIC GLOBAL
Au niveau du segment stratégique (marché étranger, secteur d’activité)
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III Etapes de la démarche de l’entreprise à l’international (selon Usinier)
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III 1 B Modèles de diagnostic
Le modèle LCAG
FORCES/
MENACES/OPPORTUNITES
FAIBLESSES
CHOIX STRATEGIQUES
POLITIQUES FONCTIONNELLES
Problématique: comme se prémunir des menaces et saisir les opportunités en fonction des capacités ou
incapacités
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III 1 B Modèles de diagnostic
FORCES HIER
FAIBLESSES
AUJOURD’HUI
ANALYSE DE LA SITUATION
DEMAIN
APRES-DEMAIN
OPPORTUNITES MENACES
ALTERNATIVES DEVELOPPEMENT
STRATEGIES ET TACTIQUES
Opportunités Exploiter les forces pour s’emparer des Réduire les faiblesses ou acquérir des
opportunités compétences
Menaces Exploiter les forces pour limiter les menaces Réduire ses faiblesses pour diminuer les
menaces
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Point de vue d’un Exportateur africain
FORCES FAIBLESSE
l'excellente image des fruits de Guinée pas encore d image de marque
La Guinée est le pays de la mangue. Manque de formation du personnel
Nouvelle origine sur le marché européen. Capacité financière à développer
Excellente qualité de la Kent de Kindia Pas d’expérience à l’international
SWOT Fedération
producteurs mangues de
Kindia
MENACES
OPPORTUNITES
Concurrence directe avec la Côte d’Ivoire.
Marché de la mangue en forte hausse.
Concurrence avec l’Amérique latine.
Accès à de nouveaux marchés
Non contrôle de la mouche du fruit.
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III 1 B Modèles de diagnostic (Le modèle PREST)
ECONOMIQUE ET SOCIALE
51
III 1 B Modèles de diagnostic
1- RIVALITE
INTER FIRMES
DU SECTEUR*
1- RIVALITE
4- FOURNISSEURS INTER FIRMES 5- CLIENTS
DU SECTEUR*
(+1) ETAT
REGLEMENTATION 3- PRODUITS DE
SUBSTITUTION
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III 1 B Modèles de diagnostic
PRODUCTION VENTE
Choix des technologies de production Analyse de la demande
Economies d’échelle Veille L’entreprise mobilise Veille Segmentation des marchés
Economies d’apprentissage LES AVANTAGES COMPARATIFS Différenciation des produits
Economies d’envergure (Firme-Pays) Economie d’envergure
Minimisation des coûts Discrimination
Progrès techniques et technologiques R&D Modes de distribution
CROISSANCE
Alliances
Fusions et acquisitions
Effets de taille
MENACES OPPORTUNITES
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III 1 B Stratégies pour contrecarrer ces forces (Porter)
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III 1 B Modèles de diagnostic
Infrastructure de la firme
Ma
Développement technologique
rge
s
Approvisionement
Ma
Logistique Logistique Commercialisation
rge
Production Services
interne externe et vente
s
La chaîne de valeur type Activités principales
Exemple: une firme de parfum a deux principaux FCS qui sont la capacité d’innover et l’image de la marque => (R&D et marketing)
Externalisation de certaines activités de la chaine à des partenaires
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III Étapes à suivre
De manière plus générale, l’entreprise devra passer par les cinq étapes suivantes pour construire une démarche
marketing à l’international cohérente :
1 maîtrise des compétences et savoir-faire liés à son activité (savoir-fabriquer)
5 m
aîtrise des contraintes commerciales, financières, techniques, réglementaires .... inhérentes aux
relations commerciales à l’international (savoir marketing)
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Point de vue d’un Exportateur africain
Les cinq étapes précédentes sont primordiales pour développer l’exportation; en particulier:
1 Savoir fabriquer
Exemple le cas de l’exportation d’ananas-avion de Guinée vers le Maroc.
Un test grandeur nature en 2011 à Casablanca et Rabat a démontré l’intérêt et la faisabilité
du projet, mais les producteurs Guinéens n’ont pas pu livrer les clients dans la régularité, par
manque de fruits disponibles sur les plantations répondant aux exigences client.
Ce marché a du être stoppé prématurément…
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Point de vue d’un Exportateur africain
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III 2 Indicateurs de diagnostic
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III 2 A Indicateurs de l’outil de production
Indicateur Fonction
Taux d’utilisation de la capacité de Un taux proche de 100 % révèle la nécessité d’investissements additionnels pour
production l’exportation, mais aussi une fabrication au coût de revient minimum : l’augmentation de
la capacité de production peut entrainer sur le court terme une hausse du coût moyen
des produits fabriqués.
Âge moyen du matériel De signification très variables selon les secteurs d’activité, cet indicateur renseigne sur
les prochains investissements de renouvellement.
Degré d’automatisation et de modernité du Permet d’évaluer a rapidité de réaction aux contraintes de fabrication induites par
matériel l’exportation.
Existence e efficacité du contrôle qualité Mesure l’aptitude à proposer des produits de qualité constante parce que régulièrement
(agrée norme ISO 9000 notamment) contrôlée, ce qui est indispensable à l’exportation.
Maîtrise des goulets d’étranglement (main Permet de s’assurer qu’en amont, aucun obstacle ne s’opposera à l’accroissement de
d’œuvre, fournisseurs ou sous-traitants) l’activité.
Existence d’un bureau des méthodes Dénote la recherche permanente de l’efficacité dans l’organisation de la production.
Souplesse des procédures de fabrication Permet de s’assurer de l’adaptabilité des processus de fabrication aux exigences des
marchés étrangers.
Production répondant aux normes La direction a-t-elle mis en place ces indicateurs pour le marché national, ceux-ci sont-ils
environnementales un argument sur le marché étranger ?
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Point de vue d’un Exportateur africain
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III 2 B Indicateurs de la capacité financière
Indicateur Fonction
Chiffres d’affaires (CA) La stagnation de cet indicateur sera le signe d’un probable dysfonctionnement (produits
non compétitifs, immobilisme commercial, etc.), excepté les cas (assez rare pour une
entreprise qui débute à l’export) de saturation du marché intérieur.
Valeur ajoutée/CA Les produits à forte valeur ajoutée supportent plus facilement les coûts logistiques liées à
l’exportation.
Bénéfice/CA Cet indicateur permet de mesurer la rentabilité de l’entreprise : il est évident que pour
investir, il faut gagner de l’argent.
Fonds de roulement/besoin en fonds de L’exportation va induire des besoins en fonds de roulement : cet indicateur (dont la
roulement signification est à relativiser en fonction du secteur d’activité) permet de savoir si
l’entreprise pourra y faire face.
Stocks/CA Il convient d’apprécier l’évolution du ratio et ses variations saisonnières : l’exportation
peut dans certains cas contribuer à réguler l’activité.
Autonomie financière (dettes à MT et LT/ Elle détermine la capacité d’emprunt de l’entreprise : un endettement trop important
fonds propres) limite les possibilités d’emprunt et les possibilités d’investissement.
Souplesse des procédures de fabrication Permet de s’assurer de l’adaptabilité des processus de fabrication aux exigences des
marchés étrangers.
Production répondant aux normes La direction a-t-elle mis en place ces indicateurs pour le marché national, ceux-ci sont-ils
environnementales un argument sur le marché étranger ?
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Point de vue d’un Exportateur africain
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III 2 C Indicateurs sur les produits
Critères physique
Indicateur Interprétation
Rapport poids/valeur, Un produit pondéreux ou volumineux de faible valeur unitaire est difficile à exporter à prix compétitifs.
Volume/valeur
Fragilité Les produits fragiles exigent un emballage coûteux, susceptible de grever le coût de revient export.
Durée de vie C’est la longévité « physique » du produit acheté (par exemple, les produits frais ont une durée de vie très courte,
ce qui induit des coûts logistiques élevés).
Marge unitaire Elle peut être obtenue de deux manière soit à partir de coûts de revient complet, soit à partir du coûts variable en
fonction des objectifs sur le marché. Mais elle doit être la plus élevée possible. Elle doit être confortable : en effet, si la
marge unitaire est déjà faible sur le marché domestique, il sera difficile d’amortir les induits par l’exportation.
Marque Si l’on veut la conserver, cela impose une protection internationale et un mode de commercialisation laissant à
l’entreprise la maîtrise de sa marque (Voir module 8, « le produit »)
Lieu de fabrication Le « made in » peut remplacer la marque dans certains cas (par ex., le « made in France » est synonyme de luxe,
d’élitisme, etc.). Dans d’autres cas, il peut permettre de réaliser des économies sur les droits de douane. Cela dit, il
faut veiller par ailleurs aux susceptibilités locales.
Contraintes de SAV, de Ces éléments auront des incidences évidentes sur l’organisation les investissements nécessaires, et sur la politique
stock de distribution.
Critères réglementaires
Indicateur Interprétation
Conformité aux normes L’entreprise qui a conçu des le départ son produit dans une optique internationale dispose évidement d’un atout important :
internationales l’adaptation ne sera peut être pas nécessaire ou exigera un minimum d’interventions (voir module 8, « le produit »).
Sujétions tarifaires Ces sujétions concernent notamment les produis agroalimentaires, dangereux, pharmaceutiques et médicaux : on
probables, inhérentes à la les retrouve dans tous les pays.
nature même du produit
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III 2 D Le degré de préparation à l’export
Connaissance sur les intervenants et leur rôle respectif (transitaires, assureurs, douane, etc.)
les
modes de règlement diminuant les risques et spécifiques au commerce international
le financement et le risque de change
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III 2 D Le degré de préparation à l’export
Expérience à l’export
Indicateur Interprétation
Ratio CA export/CA L’entreprise qui a conçu des le départ son produit dans une optique internationale
dispose évidement d’un atout important : l’adaptation ne sera peut être pas nécessaire
ou exigera un minimum d’interventions (voir module 8, « le produit »).
France Indicateur synthétique de l’expérience à l’export, mais dépend aussi des incoterms
utilisés.
Nombre de visite à l’étranger par an Donne des indicateurs sur l'ouverture vers l’étranger (même s’il s’agit de rechercher
seulement des fournisseurs).
Politique de collecte des informations sur Permet de vérifier si l’entreprise :
marchés étrangers
- s’est déjà penchée sur le problème de l’exportation;
-e
mploie une méthode rationnelle de collecte des informations sur les marchés
étrangers.
66
III 2 E Qualité du management
Dynamisme commercial
Indicateur Interprétation
Taux de croissance des ventes en volume et Rapproché des taux moyen du secteur, cet indicateur évalue les performances
en valeur commerciales de l’entreprise.
Délai moyen de réponse aux demandes Mesure la réactivité de l’entreprise face aux sollicitations de ses clients ou prospects.
Taux de renouvellement de la clientèle et de Révèle la capacité de l’entreprise à prospecter et à innover.
la gamme
Capacité de prévision
Indicateur Interprétation
Dates des derniers plans (marketing, S’assurer que l’entreprise a une vision claire de son avenir et ne se contente pas de « vivre
d’investissement, etc.), et périodicité au jour le jour » : être présent durablement sur un marché étranger exige qu’on se fixe
des objectifs et que l’on planifie son développement.
Fréquence des réunions de fixation Permet d’apprécier la politique de suivi des axes de développement et de motivation du
d’objectifs (à CT, MT, LT) personnel.
Taux de renouvellement de la clientèle et de Révèle la capacité de l’entreprise à prospecter et à innover.
la gamme
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III 2 E Qualité du management
Savoir-faire de l’entreprise
Indicateur Interprétation
Dépôt de brevets, dessins et modèles au Évalue la créativité de l’entreprise et sa politique en matière de protection de son savoir-
cours des cinq dernières années faire.
Indice de notoriété de l’entreprise dans son L’entreprise fait-elle partie des leaders dans son secteur, et qu’elle est l’image forgée
secteurs d’activité auprès de ses partenaires et de ses concurrents ?
Types de périodicité des tableaux de bord Permet d’apprécier la rigueur indispensable à l’export, où tout amateurisme est très
rapidement sanctionné.
Capacité du manager
Indicateur Interprétation
Processus de prise de décision S’assurer que l’entreprise a une vision claire de son avenir et ne se contente pas de « vivre
au jour le jour » : être présent durablement sur un marché étranger exige qu’on se fixe
des objectifs et que l’on planifie son développement.
Nombre d’incidents (réclamations, Évaluer la rapidité de réaction, l’aptitude face au changement, l’imagination, la créativité,
reports d’échéances, etc.) et modalités de qualité qui sont celles de tout bon manager. Elles sont encore plus importantes en
traitements retenues commerce international, où l’environnement change constamment, où il faut savoir
s’adapter et réagir rapidement, en tenant compte des particularités culturelles des
interlocuteurs étrangers.
Types de périodicité des tableaux de bord Permet d’apprécier la rigueur indispensable à l’export, où tout amateurisme est très
rapidement sanctionné.
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Point de vue d’un Exportateur africain
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III Les outils du diagnostic
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III 3 Sélection des marchés
e
n termes de pays cibles elle peut concentrer ses efforts sur un petit nombre de pays ou, à l’inverse,
opter pour le développement rapide sur plusieurs pays en même temps, quitte à revenir sur ses choix , à la
lumière des résultats obtenus en termes de parts de marchés;
elle peut chercher de nouveaux marchés dans les pays où elle est déjà ou, à l’inverse, rechercher de
nouveaux pays, avec des segments de marchés similaires
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III 3 Les choix stratégiques
SEGMENTATION DE MARCHÉS
CONCENTRATION DISSÉMINATION
CONCENTRATION
entreprises qui démarrent à l’export : - entreprises très peu internationalisées avec un
SEGMENTATION DE MARCHÉS
- limitations des investissements nécessaires; seul pays (le marché intérieur) ou quelques pays
(marché intérieur + marchés de proximité) ;
- prise de position fortes sur des créneaux où
l’entreprise détient un avantage concurrentiel ; - suppose que l’entreprise dispose d’une gamme
étendue de produits, susceptible de toucher
- préparation des investissements futurs. plusieurs segments.
DISSÉMINATION
entreprises qui démarrent à l’export : - entreprises très peu internationalisées avec un
- limitations des investissements nécessaires; seul pays (le marché intérieur) ou quelques pays
(marché intérieur + marchés de proximité) ;
- prise de position fortes sur des créneaux où
l’entreprise détient un avantage concurrentiel ; - suppose que l’entreprise dispose d’une gamme
étendue de produits, susceptible de toucher
- préparation des investissements futurs. plusieurs segments.
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III 3 Sélection des marchés
73
III 3 A L’approche macrosegmentation
Cette approche consiste à regrouper les marchés aux caractéristiques homogènes en utilisant les
techniques d’analyse par grappe => maximum de similitudes entre pays membres d’un même groupe et
maximum de différence entre les groupes
La méthode peut se développer en quatre phases:
1 Détermination d’une zone de prospection (sur la base de critères logistique, socioculturels, éco, etc.)
2 Présélection d’un groupe de pays par élimination des pays présentant des obstacles rédhibitoires
(risque politique et/ou financier, par exemple)
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III 3 B L’approche multicritère des marchés
Elle consiste à réunir sous la forme de tableaux, les informations essentielles sur le potentiel et
l’accessibilité des marché => classement hiérarchisé des pays
Après avoir déterminé la zone et éliminé les marchés présentant des obstacles rédhibitoires, l’approche se
fait en quatre étapes:
définition des critères pertinents, pour lesquels l’information est facile à obtenir;
75
III 3 Sélection des marchés
76
Point de vue d’un Exportateur africain
77
1
Connaissance des marchés d’exportation ÉTUDE
DE CAS
1
Connaissance des marchés d’exportation
Les pays membres de l’UEMOA ont plusieurs autres accords avec des pays ou des groupes de pays permettant
à leurs entreprises d’exporter à des taux préférentiels vers ces pays ou groupes de pays. La connaissance
de ces accords (régionaux, au niveau continental, bilatéraux) est nécessaire pour adopter une stratégie
d’exportation pour les entreprises de l’UEMOA. Elle indique à ces entreprises les marchés relativement plus
facile d’accès où elles font face à moins ou pas d’obstacles tarifaires.
2
Connaissance des marchés d’exportation
Choisissez un pays de l’UEMOA (le vôtre) puis dites Source à utiliser : Internet ; documents de l’ITC
quelles sont les meilleures opportunités de commerce (document sur les mesures non tarifaires ou
(meilleurs marchés) pour ses entreprises exportatrices. document sur la stratégie nationale d’exportation) ;
Indiquez via quel accord. document de la politique commerciale nationale ; etc.
Exemple : une entreprise malienne bénéficie des Choisissez un produit sur lequel notre analyse va
avantages dans les pays ou régions suivants : porter et motivez votre choix (ses performances à
l’exportation, ses potentialités, sa contribution à
Pays ou régions Accords l’emploi, etc.).
Accord d’intégration commercial et Exemple : Pour le Mali nous pouvons choisir la filière
UEMOA
monétaire Mangue.
CEDEAO Accord d’intégration commerciale Motivation : La filière mangue est une filière
Initiative « tout sauf armes » et d’exportation importante qui a été retenue parmi les
UE
potentiellement l’APE UE-CEDEAO six filières stratégiques à développer au Mali. En effet,
États-Unis AGOA si la part de la production destinée à l’exportation est
encore très limitée au Mali, la mangue demeure le
Chine Accord bilatéral premier fruit d’exportation du pays, et ses ventes ont
connu une croissance rapide au cours de la dernière
Maroc Accord bilatéral
décennie, passant de 7 000 tonnes de mangues
fraîches exportées en 2007 à plus de 20 000 en
2016, pour des recettes d’exportation atteignant 8
157 millions de FCFA.
3
Connaissance des marchés d’exportation
4
Connaissance des marchés d’exportation
Complétez le tableau suivant en imaginant quel type de risques l’entreprise peut affronter sur les marchés
internationaux. Ces risques sont-ils importants au sein de l’UEMOA ?
Au sein de
Catégories de risques Exemples l’UEMOA
OUI/NON
Risques liés à la situation économique,
politique ou géographique
Risques liés à la législation ou à la
réglementation locale
Risques liés aux opérations
d’investissement ou de financement
Risques liés aux problèmes inhérents à
l’entreprise elle-même
Risques liés aux problèmes de la
logistique
Risques liés à la mise en œuvre de la
démarche marketing
Effectuez une analyse SWOT des entreprises maliennes candidates à l’exportation de mangues
Analyser l’environnement à l’international des entreprises maliennes évoluant dans cette filière à l’aide de 5
forces+1 de PORTER
5
Connaissance des marchés d’exportation
6
Connaissance des marchés d’exportation
Pour l’évaluation des pays, donnez une note allant Mauritanie 16,2%
de 1 à 4. Si les conditions sont très défavorables, Moroc 14,1%
notez 1 ; si elles sont défavorables, notez 2 ; si elles Sénégal 10,1%
sont favorables, notez 3 ; et enfin si elles sont très
Royaume-Uni 6,9%
Attention
favorables, notez 4.
Burkina faso 5,5%
Pour choisir ces pays, on peut se référer aux Croissance négative des exportations du Mali 2012-2018 (-)
statistiques des exportations de mangues du Mali Croissance moyenne des exportations du Mali 2012-2018 (+0-3%)
Croissance forte des exportations du Mali 2012-2018 (+3%)
Source: CESTAT