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> Sources d’énergie et réseau de distribution > Combustibles fossils > Gaz naturel
Canada
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Des technologies, comme le forage horizontal et la fracturation hydraulique à plusieurs étapes, ont
permis la production d’hydrocarbures depuis les réservoirs étanches et de ressources de schiste
dont la production n’était, auparavant, pas économique en Amérique du Nord.
Production canadienne
La production de ressources de schiste et de réservoirs étanches est en croissance, ce qui aide à
compenser la réduction de la production classique. En 2014, le gaz de schiste représentait environ 4
p. 100 de la production totale de gaz naturel au Canada, tandis que le gaz de réservoirs étanches
représentait 47 p. 100. D’ici 2035, la Régie de l’énergie du Canada (la Régie, antérieurement l’Office
national de l’énergie) prévoit que la production conjointe de gaz de schiste et de gaz de réservoirs
étanches représentera 80 p. 100 de la production de gaz naturel au Canada.
Au Canada, les activités d’exploitation des ressources de schiste et de réservoirs étanches sont
réalisées principalement dans l’Ouest canadien. Seules quelques provinces en ont permis
l’exploration.
Histoire
Plus de 500 000 puits de pétrole et de gaz naturel ont été forés au Canada depuis que le premier
puits de pétrole commercial en Amérique du Nord a été creusé à Oil Springs, en Ontario, en 1858,
soit plus de trente années après que le premier puits de gaz naturel commercial a été creusé à
Fredonia, dans l’État de New York, en 1821.
En 1920, on a découvert du pétrole à Norman Wells, dans les Territoires du Nord-Ouest, qui
s’écoulait naturellement de gisements de gaz de schiste fracturés reliés au gisement de pétrole
conventionnel sous-jacent.
Pendant la même période, des intervenants se sont intéressés à d’autres zones de schiste et de
réservoirs étanches en Colombie-Britannique, en Alberta, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-
Écosse et au Québec. De 2005 à 2008, en raison du prix plus élevé du pétrole, les entreprises étaient
incitées à appliquer les technologies servant à exploiter le gaz de schiste et de réservoirs étanches
aux formations de pétrole de réservoirs étanches dans l’Ouest canadien.
Processus d’exploitation
Quelques années, voire plus d’une décennie sont requis pour exploiter les ressources de schiste et
de réservoirs étanches.
Étape 1 : Exploration
Le forage exploratoire est essentiel, afin de déterminer les caractéristiques physiques et chimiques
de la formation rocheuse à prospecter et d’évaluer la qualité de la ressource et sa quantité.
Le trou est foré en deux étapes ou plus et comprend au moins un trou de surface au-dessus de
zones de faible profondeur, parfois un trou intermédiaire foré du fond du trou de surface dirigé
vers la partie supérieure de la formation ciblée, et un trou de production foré dans la formation
ciblée.
À la fin de chaque étape, un tuyau en acier est installé le long du puits et cimenté aux
emplacements pertinents. De cette manière, la zone de faible profondeur et les eaux souterraines
s’y trouvant sont protégées par au moins deux paires de barrières en acier et ciment; ainsi, la
pression du puits est contenue et le haut du puits est stabilisé . La section de roche non ciblée peut
donc être isolée des activités de puits, alors que la formation ciblée fait l’objet d’une fracturation
hydraulique puis donne lieu à la production.
Étape 3 : Forage
Étape 4 : Stimulation
Du sable (un agent de soutènement) est ajouté à l’eau et injecté dans la formation pour
empêcher les microfractures créées artificiellement de se refermer. Les fractures demeurent ainsi
ouvertes, permettant au pétrole ou au gaz de se rendre au puits de forage.
Des additifs chimiques (qui représentent habituellement moins de 1 p. 100 de la teneur du fluide)
sont utilisés à plusieurs fins, principalement pour accroître la viscosité, optimiser la récupération
de l’eau après la fracturation ou protéger la gaine du tuyau de production de la corrosion. Le
fluide de fracturation utilisé varie d’un exploitant à l’autre et diffère d’une formation à l’autre.
Habituellement, l’industrie cible les formations situées à une profondeur de plus d’un kilomètre.
La fracturation hydraulique n’est permise que sous les aquifères d’eau douce les plus profonds.
Une fois les hydrocarbures dégagés du réservoir de schiste ou étanche et libres de s’écouler dans le
puits, ils sont recueillis à la tête du puits à l’aide de méthodes similaires à celles utilisées pour le
pétrole et le gaz conventionnels.
Une fois qu’un puits est exploité, il le sera habituellement pendant 10 à 30 ans. Les puits exploités
sont surveillés et inspectés pour empêcher toute fuite.
Lorsqu’un puits n’est plus productif, il est abandonné. Le terrain est remis en état.
Tout d’abord, l’entreprise nettoie et inspecte l’intérieur du puits de forage, faisant toutes les
réparations requises.
En deuxième lieu, les formations poreuses et les zones d’eaux souterraines sont isolées entre elles
ainsi que du puits de forage à l’aide de ciment.
On remplit ensuite le puits de fluide non corrosif. Enfin, l’entreprise entaille le tubage de puits sous
le niveau de la surface et le bouche en installant un couvercle à évent.
La remise en état prend plusieurs années. Pour remettre en état le terrain, l’entreprise doit nettoyer
ou assainir le site, enlever les matières étrangères, rétablir le profil du sol, replanter la végétation
indigène et rétablir le paysage indigène, conformément aux exigences réglementaires.