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> Ressources de schiste et de réservoirs étanches au Canada

Exploration et production des ressources de schiste et


de réservoirs étanches

Canada
Géographie
Géologie
Exploration et production
Règlementation
Considérations environnementales
Répercussions économiques
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Un produit issu de la Conférence des ministres de l’Énergie et des Mines

Canada Colombie- Ontario Terre-Neuve–et-


Yukon Britannique Québec Labrador
Territoires du Alberta Nouveau- Île du Prince-
Nord-Ouest Saskatchewan Brunswick Édouard
Nunavut Manitoba Nouvelle-Écosse

Des technologies, comme le forage horizontal et la fracturation hydraulique à plusieurs étapes, ont
permis la production d’hydrocarbures depuis les réservoirs étanches et de ressources de schiste
dont la production n’était, auparavant, pas économique en Amérique du Nord.

Production canadienne
La production de ressources de schiste et de réservoirs étanches est en croissance, ce qui aide à
compenser la réduction de la production classique. En 2014, le gaz de schiste représentait environ 4
p. 100 de la production totale de gaz naturel au Canada, tandis que le gaz de réservoirs étanches
représentait 47 p. 100. D’ici 2035, la Régie de l’énergie du Canada (la Régie, antérieurement l’Office
national de l’énergie) prévoit que la production conjointe de gaz de schiste et de gaz de réservoirs
étanches représentera 80 p. 100 de la production de gaz naturel au Canada.

En 2014, le pétrole de réservoirs étanches représentait plus de 10 p. 100 de la production totale de


pétrole brut au Canada. D’ici 2030, la Régie prévoit une croissance modérée de la production du
pétrole léger provenant des réservoirs étanches du Bassin sédimentaire de l’Ouest canadien (BSOC)
à mesure que diminue la production de pétrole brut classique. Cependant, au Canada, la mise en
valeur des réservoirs étanches de pétrole est encore à ses débuts; la mesure selon laquelle ces
ressources pourront être produites demeure donc à déterminer.

Production canadienne de gaz de schiste et Production de pétrole de réservoirs


de réservoirs étanches étanches au Canada

Version textuelle - Figure 1


Version textuelle - Figure 2

Source : Office national de l’énergie (2015)

Au Canada, les activités d’exploitation des ressources de schiste et de réservoirs étanches sont
réalisées principalement dans l’Ouest canadien. Seules quelques provinces en ont permis
l’exploration.

Histoire
Plus de 500 000 puits de pétrole et de gaz naturel ont été forés au Canada depuis que le premier
puits de pétrole commercial en Amérique du Nord a été creusé à Oil Springs, en Ontario, en 1858,
soit plus de trente années après que le premier puits de gaz naturel commercial a été creusé à
Fredonia, dans l’État de New York, en 1821.

En 1920, on a découvert du pétrole à Norman Wells, dans les Territoires du Nord-Ouest, qui
s’écoulait naturellement de gisements de gaz de schiste fracturés reliés au gisement de pétrole
conventionnel sous-jacent.

En Alberta et en Saskatchewan, on produit du gaz naturel du Second schiste argileux de White


depuis des décennies. Dans ces premiers cas, la fracturation naturelle suffisait pour permettre la
récupération économique à l’aide de puits verticaux peu profonds.

La formation Montney en Colombie-Britannique a fourni la première production de gaz de


réservoirs étanches au Canada provenant d’un forage horizontal et d’une fracturation hydraulique
à plusieurs étapes en 2005. Le bassin de la Horn River, également situé dans le nord-est de la
Colombie-Britannique, a fourni la première production moderne de gaz de schiste au Canada en
2006.

Pendant la même période, des intervenants se sont intéressés à d’autres zones de schiste et de
réservoirs étanches en Colombie-Britannique, en Alberta, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-
Écosse et au Québec. De 2005 à 2008, en raison du prix plus élevé du pétrole, les entreprises étaient
incitées à appliquer les technologies servant à exploiter le gaz de schiste et de réservoirs étanches
aux formations de pétrole de réservoirs étanches dans l’Ouest canadien.

Processus d’exploitation
Quelques années, voire plus d’une décennie sont requis pour exploiter les ressources de schiste et
de réservoirs étanches.

Étape 1 : Exploration

Schistes d’Utica Avant la production, un producteur doit évaluer,


en premier lieu, le potentiel du réservoir et
lancer le processus de réglementation
applicable.

Pour préparer un site en vue du forage


exploratoire, un producteur devra :

étudier la géologie du réservoir (p. ex.,


évaluation géologique, relevés sismiques);
obtenir des droits miniers;
présenter une demande de licence et de
permis;
consulter les propriétaires fonciers,
d’autres intervenants et les Premières
Nations potentiellement concernées.

Source : Office national de l’énergie


(2009)

Version textuelle - Figure 3

Comment l’industrie évalue-t-elle le potentiel des réservoirs


de schiste ou étanches?
Évaluation géologique : Lorsque des formations de schiste ou de réservoirs étanches sont
susceptibles de contenir du pétrole ou du gaz naturel, l’évaluation initiale inclurait une étude
de la matière organique et de l’historique thermique de la formation, afin de déterminer le
type d’hydrocarbures formés (p. ex., du pétrole ou du gaz).
Des essais seraient également effectués sur les roches, afin de mesurer la portion
d’hydrocarbures libres dans l’espace poral et la portion fixée aux parois de tout espace
poral.
Pour toute formation de schiste ou de réservoirs étanches, d’autres évaluations
porteraient sur l’épaisseur et la distribution géographique de la formation, le contenu
minéral de la roche et ses propriétés physiques (par ex., perméabilité, porosité et
friabilité).
Relevés sismiques : On se sert du profil de réflexion sismique pour caractériser la géométrie
et le volume des sites, comme la profondeur et les variations internes d’un gisement. Lors
d’un relevé sismique terrestre, on enregistre la réflexion le long des pédiments des ondes
acoustiques produites par un camion vibrateur ou de petites charges de dynamite enterrées.

Étape 2 : Préparation du site et construction du puits

Le forage exploratoire est essentiel, afin de déterminer les caractéristiques physiques et chimiques
de la formation rocheuse à prospecter et d’évaluer la qualité de la ressource et sa quantité.

Pour préparer un site, un producteur devra :

construire la route d’accès et la plateforme d’exploitation;


forer le trou initial (puits de forage) afin de déterminer si le puits s’avère prometteur.

Le trou est foré en deux étapes ou plus et comprend au moins un trou de surface au-dessus de
zones de faible profondeur, parfois un trou intermédiaire foré du fond du trou de surface dirigé
vers la partie supérieure de la formation ciblée, et un trou de production foré dans la formation
ciblée.

À la fin de chaque étape, un tuyau en acier est installé le long du puits et cimenté aux
emplacements pertinents. De cette manière, la zone de faible profondeur et les eaux souterraines
s’y trouvant sont protégées par au moins deux paires de barrières en acier et ciment; ainsi, la
pression du puits est contenue et le haut du puits est stabilisé . La section de roche non ciblée peut
donc être isolée des activités de puits, alors que la formation ciblée fait l’objet d’une fracturation
hydraulique puis donne lieu à la production.

Étape 3 : Forage

Puits horizontaux par opposition Il est difficile d’atteindre une production en


aux puits verticaux volume économiquement rentable à partir de
puits verticaux des formations de schiste et de
réservoirs étanches , car ces puits entrent en
contact avec la roche hôte éventuelle de
manière limitée, ce qui restreint la production
potentielle de pétrole et de gaz naturel.

Le forage horizontal consiste à forer


initialement un puits vertical depuis la surface,
avant de forer progressivement à l’horizontale
dans la zone ciblée.

La partie horizontale des puits horizontaux est


forée le long d’une section d’un à trois
Source : JuneWarren-Nickle's Energy
kilomètres de roche hôte éventuelle. Ainsi,
Group (2008)
même si les coûts de forage d’un puits
Version textuelle - Figure 4 horizontal sont considérablement supérieurs à
ceux d’un puits vertical, la production
supérieure de cette masse plus importante de
roche exploitée compense largement ces coûts
supplémentaires . Cela rend les puits
horizontaux économiquement rentables , là où
les puits verticaux pourraient s’avérer moins
économiques.

Étape 4 : Stimulation

Imagerie microsismique Même dans le cas du forage horizontal, la


plupart des roches-réservoirs renfermant des
ressources de schiste et de réservoirs étanches
doivent être stimulées, afin de permettre
l’écoulement des hydrocarbures vers le puits de
forage.

La fracturation hydraulique est une technique


de stimulation fréquemment utilisée. L’industrie

Version textuelle - Figure 5 utilise aussi le terme hydrofracturation pour la


désigner. Cette méthode consiste à injecter de
l’eau pressurisée dans l’unité lithologique.
Habituellement, on y ajoute une petite quantité
de sable et d’additifs chimiques.

En quoi la fracturation hydraulique consiste-t-elle?


Au cours de la fracturation hydraulique, de l’eau est injectée dans l’unité rocheuse à très haute
pression jusqu’à ce que la roche se fissure et se fracture.

Du sable (un agent de soutènement) est ajouté à l’eau et injecté dans la formation pour
empêcher les microfractures créées artificiellement de se refermer. Les fractures demeurent ainsi
ouvertes, permettant au pétrole ou au gaz de se rendre au puits de forage.

Des additifs chimiques (qui représentent habituellement moins de 1 p. 100 de la teneur du fluide)
sont utilisés à plusieurs fins, principalement pour accroître la viscosité, optimiser la récupération
de l’eau après la fracturation ou protéger la gaine du tuyau de production de la corrosion. Le
fluide de fracturation utilisé varie d’un exploitant à l’autre et diffère d’une formation à l’autre.

Habituellement, l’industrie cible les formations situées à une profondeur de plus d’un kilomètre.
La fracturation hydraulique n’est permise que sous les aquifères d’eau douce les plus profonds.

Étape 5 : Exploitation du puits et production

Une fois les hydrocarbures dégagés du réservoir de schiste ou étanche et libres de s’écouler dans le
puits, ils sont recueillis à la tête du puits à l’aide de méthodes similaires à celles utilisées pour le
pétrole et le gaz conventionnels.

Une fois qu’un puits est exploité, il le sera habituellement pendant 10 à 30 ans. Les puits exploités
sont surveillés et inspectés pour empêcher toute fuite.

Étape 6 : Fin de la production et remise en état

Lorsqu’un puits n’est plus productif, il est abandonné. Le terrain est remis en état.

Avant d’abandonner le puits, l’entreprise doit le sceller de manière appropriée.

Tout d’abord, l’entreprise nettoie et inspecte l’intérieur du puits de forage, faisant toutes les
réparations requises.

En deuxième lieu, les formations poreuses et les zones d’eaux souterraines sont isolées entre elles
ainsi que du puits de forage à l’aide de ciment.

On remplit ensuite le puits de fluide non corrosif. Enfin, l’entreprise entaille le tubage de puits sous
le niveau de la surface et le bouche en installant un couvercle à évent.

La remise en état prend plusieurs années. Pour remettre en état le terrain, l’entreprise doit nettoyer
ou assainir le site, enlever les matières étrangères, rétablir le profil du sol, replanter la végétation
indigène et rétablir le paysage indigène, conformément aux exigences réglementaires.

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Date de modification : 2020-09-02

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