Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les manifestants ayant annoncé une « simple distribution de tracts contre la réforme des
retraites », le préfet de police n’a pas apporté « d’éléments suffisants concernant les risques de
troubles à l’ordre public ou des difficultés spécifiques dans ses missions de maintien de l’ordre
», a estimé le tribunal, dans sa décision consultée par l’AFP.
Les syndicats et la Ligue des droits de l’homme, qui avaient saisi la justice, sont donc « fondés
à soutenir que le préfet de police a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté
de manifester », a ajouté le tribunal, qui a en conséquence suspendu l’arrêté du préfet Laurent
Nuñez.
Les syndicats avaient notamment prévu de distribuer samedi, à la sortie des stations de métro
et de RER desservant le stade, quelque 30.000 cartons rouges et 10.000 sifflets devant
permettre aux spectateurs de manifester leur mécontentement à l’égard du chef de l’Etat.
Les sifflets sont certes interdits à l’intérieur du stade par le règlement de la Fédération française
de football, a observé à ce propos le tribunal administratif, mais « des contrôles seront à cette
fin opérés à l’entrée », a-t-il argumenté.
Vers 17h00, la distribution de cartons rouges et de sifflets avait effectivement commencé aux
abords du stade, ont constaté des journalistes de l’AFP. « L’arrêté a été suspendu », a martelé
un militant à l’intention d’un policier, ajoutant : « nous avons le droit d’être là. On ne fait rien
de mal ». Contactée, la préfecture de police n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat.