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Les syndicats ont comptabilisé « près de deux millions » de manifestants en France, tandis que
le ministère de l’Intérieur en a recensé 570.000, en nette baisse par rapport à la dernière journée
d’action du 28 mars (740.000). A Paris, l’Intérieur a compté 57.000 personnes et la CGT
400.000.
Interrogé sur France 5 jeudi soir sur ce fléchissement, le secrétaire général de la CFDT Laurent
Berger a noté que les mobilisations restaient « importantes ». « Oui, ça devient plus dur pour
certains salariés parce qu’à chaque fois c’est une perte de salaire », a-t-il ajouté.
Avant le départ du cortège parisien, la nouvelle secrétaire générale de la CGT Sophie Binet
avait fustigé un gouvernement qui « vit dans une réalité parallèle », l’accusant de faire « comme
si de rien n’était » face à la « profonde colère » contre la réforme.
Image symbolique à Paris, des heurts ont éclaté en milieu d’après-midi aux abords de La
Rotonde, célèbre restaurant du quartier Montparnasse où Emmanuel Macron a fêté son score
du premier tour à la présidentielle de 2017. Une partie de son auvent en toile a brûlé avant que
les pompiers n’interviennent rapidement.
Les heurts se sont poursuivis entre plusieurs centaines de manifestants radicaux et les forces
de l’ordre et à 19h20, 31 personnes avaient été interpellées à Paris. A Lyon, des dégradations
ont été commises sur le parcours, avec notamment un magasin Nespresso pillé et une voiture
Tesla détruite.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a tweeté vers 20 heures un bilan de 154 blessés
parmi les forces de l’ordre et 111 interpellations au niveau national.
Mobilisation en baisse
Après bientôt trois mois de conflit, les manifestants affichent une détermination à toute
épreuve, à l’image de Samy Andrieux, 27 ans à Clermont-Ferrand, prêt à se mobiliser « autant
de temps qu’il le faut » et convaincu que « la colère monte vraiment ».