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Thème 35
Pr Ag Neila Fathallah
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Table des matières
I. Historique............................................................................................................................3
III. Pharmacodynamie............................................................................................................4
3. Tube digestif.............................................................................................................7
4. Plaquettes..................................................................................................................7
B. Rôles physiopathologiques.................................................................................................7
1. Sérotoninergiques directs.........................................................................................8
2. Sérotoninergiques indirects....................................................................................10
1. Sérotoninolytiques directs......................................................................................12
2. Sérotoninolytiques indirects...................................................................................14
VI. Conclusion.....................................................................................................................14
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Objectifs éducationnels
1. Expliquer les effets physiologiques de la sérotonine.
5. Enumérer les indication et les effets indésirables des interférences avec le système
sérotoniergique.
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I- Historique
La 5-HT est retrouvée aussi bien à la périphérie que dans le système nerveux central (SNC),
majoritairement présente dans l’organisme en qualité d’hormone locale (autacoïde) et dans
une moindre mesure comme neurotransmetteur. Plus de 98 % de la 5-HT corporelle est
présente à la périphérie dans les cellules entérochromaffines de la paroi intestinale et aussi
dans les plaquettes.
I. Biosynthèse de la sérotonine
Sa dégradation se fait par une enzyme : la mono amine oxydase. Son action prend fin
essentiellement par recaptage actif présynaptique et, accessoirement, par diffusion.
II. Pharmacodynamie
Plusieurs récepteurs (7) sont actuellement identifiés. Six font partie des récepteurs couplés à
une protéine G, un est couplé à un canal ionique.
Les récepteurs 5HT1 sont inhibiteurs, ont l’AMP cyclique comme second messager dont ils
diminuent la formation. Ils sont essentiellement situés dans le système nerveux central et sont
présynaptiques. Ils diminuent donc la neuromodulation présynaptique et augmentent la
libération du médiateur. Selon leurs localisations, ils interviennent dans des fonctions
cérébrales différentes : sommeil, satiété, thermorégulation, humeur (5HT1A), comportement
(5HT1B), vasoconstriction cérébrale (5HT1D).
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Les récepteurs 5HT2 stimulent la phospholipase C (le second messager est l’IP3 et le
diacétylglycérol). Les localisations des sous-types A et B sont principalement périphériques
au niveau des muscles lisses viscéraux et vasculaires et au niveau des plaquettes. Le système
nerveux central possède des récepteurs 5HT2 de sous-types A et C (plexus choroïdes).
Les récepteurs 5HT3 sont de type 1 (liés à un canal ionique). Ils sont postsynaptiques et
excitateurs. Dans le système nerveux central, ils sont situés au niveau du centre du
vomissement.
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III. Effets, rôles physiologiques et physiopathologiques
Elle est, selon les cas, inhibitrice ou excitatrice au niveau postsynaptique, ou encore
inhibitrice présynaptique.
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3. Tube digestif
La sérotonine stimule le péristaltisme directement par action sur le muscle lisse (5HT2) et
indirectement par action sur les neurones entériques (5HT4).
- estomac : la contraction des muscles lisses s’accompagne d’une augmentation des sécrétions
ainsi que de la stimulation des fibres sensitives (5HT3), ce qui peut entraîner nausées et
vomissements.
4. Plaquettes
La sérotonine entraîne l'agrégation des plaquettes (5HT2A), qui à son tour en libère et joue un
rôle dans l’hémostase.
B. Rôles physiopathologiques
Hallucinations
Dépressions psychiques
Vomissements
Migraines
Inflammation
La sérotonine joue un rôle mal éclairci au cours des phénomènes inflammatoires.
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Syndrome sérotoninergique
Les effets des médicaments sur le système sérotoninergique sont représentés dans la figure 3.
1. Sérotoninergiques directs
C’est des substances douées d’affinité et d’efficacité pour les récepteurs sérotoninergiques.
La sérotonine est inutilisable car elle ne franchit pas la BHM et est rapidement détruite.
Ex : buspirone (Buspar)*
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et/ou ébrieuses, essentiellement en début de traitement. La buspirone est dépourvue d’effet
sédatif, amnésiant, myorelaxant et de risque de pharmacodépendance.
Ont une activité agoniste partielle vis à vis des récepteurs 5HT 1B/D de la sérotonine,
similaire à celle des « triptans », qui est supposée sous-tendre leur efficacité dans la crise de
migraine. Cette activité agoniste entraîne une diminution de la fonction des neurones en
rapport avec la sérotonine. Cet effet s’exerce sur la vascularisation extra-crânienne et
méningée. Les ergotés de la crise préviennent l'inflammation neurogène et la stimulation des
récepteurs nociceptifs qui en résulte. Par ailleurs, tous ces médicaments possèdent une activité
agoniste partielle vis à vis des récepteurs α-adrénergiques. Cette action n’explique sans doute
pas l’effet sur la crise migraineuse mais rend compte d’une partie des effets indésirables et des
précautions d’emploi et des contre-indications de ces médicaments. L’effet lié à la stimulation
des récepteurs α-adrénergique est surtout sensible au niveau veineux mais concerne également
les lits artériels à fortes doses. En plus d’une activité agoniste partielle vis à vis des récepteurs
dopaminergiques en particulier de la zone chémosensible de l’area postrema expliquant les
effets émétisants communs à tous les dérivés ergotés.
Les effets indésirables de ces molécules sont surtout cardiovasculaires : HTA, ischémie
myocardique (angor, IDM ou cérébrale (AVC).
Ils sont les plus sélectifs et les mieux tolérés. Ce sont des agonistes sélectifs des récepteurs
5HT1B et 1D de la sérotonine, dotées d’une efficacité clinique dans le traitement de la crise
de migraine. Ils agissent par 2 mécanismes principaux : vasoconstriction des vaisseaux
intracraniens et inhibition de la libération de substances algogènes et inflammatoires.
Les effets indésirables sont dus à la vasoconstriction non élective, notamment coronarienne.
Les effets cardiovasculaires suivants peuvent se voir : tachycardie, palpitations, troubles du
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rythme, augmentation transitoire de la pression artérielle et accidents ischémiques coronaires.
Les effets indésirables centraux impliquent surtout une sédation.
Le métoclopramide est un antiémétique qui a un effet sur les Rc 5HT-4 mais surtout a des
propriétés dopaminolytiques (antagoniste D2) ce qui explique la possibilité de survenue de
dyskinésies sous traitement.
2. Sérotoninergiques indirects
Par administration d’un précurseur capable de franchir la barrière hématoméningée, n’est plus
utilisée en clinique.
Les inhibiteurs de la monoamine oxydase IMAO ont pour rôle d’empêcher la monoamine
(MAO) d’exercer son rôle de dégradation des amines. Ils agissent sur les métabolismes de la
sérotonine et des catécholamines, d’où leurs effets thérapeutique mais également indésirables.
Les IMAO-A (ex Moclobémide) sont plus sélectifs de la sérotonine et sont indiqués dans la
dépression, et semblent mieux supportés que les non sélectifs.
Un effet indésirable d’origine cardio-vasculaire plus commun que la crise hypertensive est
observé avec les IMAO est surtout l’hypotension. Le syndrome sérotoninergique a été décrit
chez l’homme après administration d’un IMAO et d’un médicament sérotoninomimétique
direct ou indirect (Figure 2). Enfin, d’autres effets assez fréquents ont été décrits comme le
gain pondéral ou la survenue d’épisodes maniaques.
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Il s’agit d’un effet s’exerçant sur les récepteurs 5HT-1B. Avec un effet antidépresseur.
* Les manifestations neurologiques sont assez fréquentes avec des tremblements , crises
convulsives peuvent survenir en début de traitement chez des sujets à antécédents
épileptiques, action anti-sommeil, prise de poids surtout pour les molécules antihistaminiques
telle que l'amitriptyline.
* une hypotension liée à l'action au niveau sympathique et des sueurs abondantes surtout
nocturnes avec bouffées de chaleur.
*Une diminution de la libido, une perte de l'érection ont également été signalés. La mydriase
et la paralysie de l'accommodation sont également des troubles à rapporter à l'action
atropinique. Chez l’homme âgé à prostate un peu proéminente, on peut déclencher une
rétention aiguë d'urine.
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Les IRSs, comme l’indique leur nom, bloquent la recapture de la sérotonine au niveau
présynaptique en inhibant le transporteur de la sérotonine (SERT). La sérotonine restant plus
longtemps au niveau de la fente synaptique stimulerait de manière répétée les récepteurs de la
cellule post-synaptique. Ces médicaments sont parfois à tort appelés "inhibiteurs sélectifs",
alors qu'ils ne sont pas dépourvus d'effet direct sur la recapture de la noradrénaline.
Cependant, cette action est largement plus faible.
Les effets indésirables concernent le plus souvent l'appareil digestif, avec des nausées, des
vomissements et à un moindre degré, des constipations et de l'anorexie. Des insomnies sont
décrites ainsi que des céphalées, des accès hypersudatifs et des baisses de la libido. Des
syndromes de sevrage ont été décrits d'où la règle de la décroissance posologique lorsqu'on
envisage d'arrêter le traitement. La survenue d’un syndrome sérotoninergique justifie l'arrêt
immédiat du traitement.
1. Sérotoninolytiques directs
- Neuroleptiques atypiques
Leurs effet principal est dopaminolytique, mais dont la composante sérotoninolytique serait
en rapport avec leur activité sur les symptômes déficitaires. Tous les antipsychotiques sont
des antagonistes des récepteurs dopaminergiques de type D2 (propriété commune). Les
neuroleptiques atypiques renferment moins de risque de survenue d’effets indésirables extra-
pyramidaux. La sérotonine inhibe la libération de la dopamine, mais le degré de contrôle varie
selon les structures. La fixation conjointe d'un antipsychotique sur les récepteurs D2 et sur les
hétérorécepteurs de type 5-HT2A, localisés sur des neurones dopaminergiques, autolimite le
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blocage dopaminergique dans les structures renfermant une forte densité de récepteurs
sérotoninergiques. Cette double action rendrait compte du moindre risque d'effets
extrapyramidaux (moins d'effets sur la voie nigrostriée) et de la plus grande efficacité sur les
symptômes négatifs (moins de blocage cortical dopaminergique).
Les antipsychotiques sont prescrits pour le traitement symptomatique des psychoses de
l'adulte, en particulier schizophréniques, mais la meilleure acceptabilité des nouvelles
molécules permet un élargissement de leurs indications vers l'enfant (psychoses et
schizophrénie infantile, autisme) et la personne âgée (agitation, agressivité, troubles
psychocomportementaux des démences), par exemple.
Les effets indésirables sont dominés par les effets neurologiques, en particulier
extrapyramidaux consécutifs au blocage des récepteurs dopaminergiques des voies
nigrostriées, moins fréquents cependant avec les nouvelles molécules (atypiques). D'autres
effets indésirables sont souvent mal acceptés et peuvent conduire à l'interruption du traitement
(prise de poids, troubles de la libido). L'allongement du QTc et le risque cardiovasculaire font
l'objet d'une préoccupation particulière. L'agranulocytose nécessite une surveillance
hématologique réglementée.
- Les antimigraineux :
Tous ces médicaments partagent des effets indésirables fréquents à type de sédation imposant
une prise vespérale et un effet orexigène parfois responsable de prise de poids importante.
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-Effets antihistaminiques (effets indésirables communs) : sédation (administration vespérale)
et prise de poids
Ex : ondansétron, granisétron
Les sétrons, qui bloquent les récepteurs sérotoninergiques du centre du vomissement, sont des
Les céphalées sont le principal effet indésirable des anti-5HT3 (effet sérotoninergique). Les
autres effets indésirables sont la constipation, les réactions anaphylactiques pour les formes
injectables et les syndromes extrapyramidaux.
2. Sérotoninolytiques indirects
V. Conclusion
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Figure 1. Répartition et rôle physiologique de la sérotonine
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Figure 2. Sérotonine et influence de certains médicaments
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Figure 3 : Médicaments du système sérotoninergique
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