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Thème 35
Pr Ag Neila Fathallah
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Table des matières
I. Introduction ........................................................................................................................ 4
B. Récepteurs ................................................................................................................... 5
1. Effets muscariniques................................................................................................ 7
1. Pilocarpine ............................................................................................................. 10
2. La Muscarine................................................................................................................ 10
4. Contre-indications ............................................................................................................ 14
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B. Syndrome cholinergique................................................................................................. 16
VII. Conclusion..................................................................................................................... 16
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Objectifs éducationnels :
4. Identifier les effets indésirables et les contre indications des médicaments interférants
avec le système cholinergique.
I. Introduction
A. Métabolisme et libération
Comme dans les autres systèmes de neurotransmission, la synthèse de l'Ach se fait le long de
la fibre cholinergique à partir de la choline et de l'acétylcoenzyme A et d'une enzyme,
la choline acétyltransférase. L'Ach synthétisée est ensuite stockée dans des vésicules au niveau
de la terminaison synaptique (Figure 1).
On distingue deux pools d'Ach, l'un est directement libérable en présence d'un potentiel
d'action et l'autre, de réserve.
-Les réponses des récepteurs muscariniques, tous couplés aux protéines G (M1,M3,M5
couplés aux protéines Gq avec activation de l’inositol phosphate; M2,M4 couplés aux
protéines Gi avec inhibition de l’adénylyl cyclase), sont plus lentes et peuvent être excitatrices
ou inhibitrices sur les neurones.
-La stimulation des récepteurs muscariniques de l’acétylcholine sur les muscles lisses,
bronchiques et intestinaux (M2,M3) est une contraction.
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-La stimulation des récepteurs nicotiniques musculaires entraîne contraction des muscles
squelettiques.
B. Récepteurs
Une fois libérée, l'Ach peut se fixer sur de nombreux récepteurs cholinergiques, répartis sur
les effecteurs du système (Figure 2). Leur répartition n'est pas comparable et on peut
les dissocier en:
* M4: Striatum
Les effets biologiques de l'Ach sont très complexes. En effet, l'Ach possède des effets sur les
terminaisons parasympathiques, sur les ganglions sympathiques et parasympathiques, sur la
plaque motrice et sur le SNC (Figure 3). Par ailleurs, en fonction des doses, on peut obtenir
des effets muscariniques et des effets nicotiniques.
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Figure 3. Transmission cholinergique en périphérie
1. Effets muscariniques
Par définition, on réserve le terme d’effets muscariniques aux effets résultant de la stimulation
des récepteurs muscariniques portés par les effecteurs du parasympathique. Ils reproduisent
les effets physiologiques du parasympathique.
Au niveau du coeur, l’action porte surtout sur les oreillettes et le tissu nodal :
Au niveau des muscles lisses viscéraux, contraction avec relâchement des sphincters :
- bronches (bronchoconstriction),
indirect).
2. Effets nicotiniques
Par définition, on réserve le terme d’effets nicotiniques à ceux résultant de la stimulation des
récepteurs nicotiniques ganglionnaires. Celle-ci met en jeu les neurones post-ganglionnaires.
Dans une première phase, l’effet porte sur les ganglions parasympathiques : on observe les
effets muscariniques.
Dans une seconde phase, l’effet porte sur les ganglions orthosympathiques : on observe les
effets adrénergiques.
ganglionnaire.
Il s'agit des substances ayant une action directe sur les récepteurs cholinergiques
(muscariniques, nicotiniques). Il faut rappeler que l'Ach est très peu utilisée à cause de
sa dégradation rapide par l'acétylcholine estérase. On fait appel alors à des esters de la choline
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qui présentent une plus grande stabilité in vivo. Ils peuvent être utilisés en thérapeutique ou
dans des épreuves cliniques fonctionelles. Mais leur intérêt demeure essentiellement au plan
expérimental.
1. Pilocarpine
-La pilocarpine qui est d’origine végétale ayant essentiellement des propriétés muscariniques.
C’est un agoniste partiel. Ses effets principaux sont muscariniques ; ils prédominent au niveau
2. La Muscarine
Elle est extraite du champignon Amanita muscaria. Elle peut provoquer une intoxication à la
suite de la consommation du champignon, d'où l'apparition d'un
syndrome parasympathomimétique typique (voir plus loin cf syndrome cholinergique).
C'est un agoniste muscarinique pur et on fait appel à l'Atropine en cas d'intoxication par ce
produit.
Ils sont le plus souvent utilisés comme insecticides (Parathion), ou comme toxiques de guerre.
Ce sont le plus souvent des organophosphorés.
L'intoxication provoquée par ces substances est très sévère et se caractérise par :
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- Effets nicotiniques : contractions musculaires.
Peut être également utilisée en post-opératoire pour antagoniser l'action atonique d'un curare.
- Glaucome : Les parasympathomimétiques ont un effet favorable car ils entraînent un myosis
(tension de l'iris) et débloquant l'angle iridocornéen, ce qui facilite l’écoulement de l’humeur
aqueuse et une diminution de la pression intraoculaire.
- Maladies d’Alzheimer.
Ce sont des substances qui s'opposent aux actions de l'Ach et de la stimulation des
nerfs parasympathiques. Le blocage de l'innervation parasympathique implique une
prédominance de l'action de l'innervation sympathique au niveau des organes recevant la
double innervation sympathique et parasympatique.
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1. Les parasympatholytiques directs
Coeur : Tachycardie.
Bronches : Bronchodilatation.
Parasympatholytiques naturels
* Atropine
L'atropine est absorbée très rapidement par les muqueuses. Elle est rapidement captée par les
tissus où elle est en grande partie transformée. Il n'y a pas d'hydrolyse sérique chez l'homme (ce
qui explique sa grande toxicité). Elle traverse le placenta et la barrière hématoméningée.
L'atropine est le parasympatholytique type. Son action prédomine sur le cœur, l'intestin, les
bronches ; l'oeil est moins sensible (sauf administration locale).
- Substance capable de provoquer des intoxications relativement graves, dont les signes les
plus observés sont: Mydriase - dyspnée - sécheresse de la bouche et des muqueuses - délire -
paralysie – coma.
L’atropine peut être administrée par voie IV ou sous forme de collyre est indiquée :
-Dans la prise en charge des douleurs aigues d’origine spasmodique (urinaire ou biliaire).
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- en ophtalmologie (collyres), comme mydriatique pour l'examen du fond d'oeil,
* Anticholinergiques antispasmodiques
-Propriétés antimuscariniques identiques à celles de l'atropine mais elle provoque des effets
centraux différents, sous forme de sédation, hallucinations, ataxie.
-Indiqué dans la prise en charge des douleurs aigues d’origine spasmodique (urinaire,
digestive ou biliaire).
Ces molécules peuvent avoir des effets atropiniques dose-dépendants (bouche sèche,
constipation, mydriase, tachycardie, palpitation, risque de rétention aigue d’urine en cas
d’obstacle urétro-prostatique et de glaucome aigu en cas de glaucome à angle fermé.
Plus rarement on peut avoir des effets centraux à type d’excitation, euphorie,
hallucination et confusion mentale avec effet amnésiant chez les sujets âgés.
Parasympatholytiques de synthèse
- soit à des anticholinergiques centraux qui bloquent les récepteurs des interneurones
cholinergiques dans le striatum. Ils sont actifs préférentiellement sur les tremblements. Leur
efficacité est moindre que celle de la l-dopa. Leur inconvénient est d’entraîner les effets
indésirables des parasympatholytiques.
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Ex :
bipéridine (akineton®)
trihexylphénidylyde (artane®)
tropatémine (lepcur®)
Autres Parasympatholytiques
Les effets indésirables sont liés aux effets atropiniques (bouche sèche, tachycardie, …)
- Coeur: en anesthésie pour isoler le coeur du tonus vagal inhibiteur, évitant ainsi tout d'arrêt
cardiaque réflexe.
4. Contre-indications
- Adénome prostatique.
Le tableau suivant résume les niveaux d’action des médicaments interagissant avec le système
cholinergique et les différentes indications.
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Tableau. Exemples de molécules interférants avec les système cholinergique.
Signes cliniques :
-Tachycardie, arythmies
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-Fièvre modérée, hyperthermie
-Dépression respiratoire
B. Syndrome cholinergique
Signes cliniques :
VII. Conclusion
Les interférences au niveau du système cholinergique sont complexes, peuvent être indiquées
dans plusieurs pathologies et nécessitent une attention particulière notamment pour la
possibilité de survenue d’effets indésirables.
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