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Imane TALHI
Khawla MOCHO
Le burn out
Année universitaire:2022/2023
RÉSUMÉ
La prévention du burn-out professionnel doit être conçue par le management de l’entreprise
au plus haut niveau en impliquant tous les acteurs concernés de cette entreprise. Elle ne doit
pas pour autant méconnaitre les facteurs de risques inhérents au sujet lui-même :
neuroticisme, surinvestissement, antécédents psychopathologique. Le médecin du travail (et le
service de santé en entreprise) en accord avec sa déontologie, doit être concentré sur la
définition des actions de promotion de la santé au sein de l’entreprise.
Le burn-out, donc est un état de stress chronique qui résulte d'un engagement prolongé dans
des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel et mental. Le burn-out se
caractérise par un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation (c'est-à-dire une attitude
cynique et détachée envers les autres) et une diminution de l'accomplissement personnel au
travail.
La deuxième étape :
Celle du plafonnement, correspond au moment où la personne se rend compte que malgré ses
efforts constants, les résultats atteints ne sont pas à la hauteur de ses attentes. En réponse à ce
constat, la personne redouble d’ardeur.
La troisième étape :
Est celle de la désillusion. C’est une période de frustration et de déception : les attentes sont
toujours plus élevées, la reconnaissance du travail fourni tarde à venir et la personne a
l’impression qu’elle ne pourra pas y arriver. Les premiers symptômes apparaissent, la plupart
du temps les premiers sont une baisse de la qualité et de la quantité de travail fournit. Les gens
doivent travailler plus pour en faire autant.
La quatrième étape :
La démoralisation. La personne est « vidée », « au bout du rouleau » et perd tout intérêt pour
son travail et son entourage. Elle a brulé toutes ses réserves, elle ressent un fort sentiment de
découragement et ne se sent plus capables de travailler c’est le burn-out
Épuisement physique et mental : les personnes atteintes de burn out peuvent ressentir
une grande fatigue physique et mentale, se sentir épuisées même après une bonne nuit
de sommeil.
Perte de motivation : Les personnes atteintes de burn out peuvent se sentir démotivées
et avoir du mal à se motiver à accomplir des tâches professionnelles ou personnelles.
Diminution de la performance : Les personnes atteintes de burn out peuvent avoir du
mal à se concentrer et à se concentrer sur leur travail, ce qui peut entraîner une baisse
de la performance.
Anxiété et dépression : Les personnes atteintes de burn out peuvent ressentir des
symptômes d'anxiété et de dépression, tels que des troubles du sommeil, une perte
d'appétit, une irritabilité et une humeur changeante.
Isolement social : Les personnes atteintes de burn out peuvent se sentir isolées et avoir
des difficultés à maintenir des relations sociales et professionnelles.
Colère et frustration : Les personnes atteintes de burn out peuvent se sentir en colère et
frustrées par leur travail, leur entreprise ou leur vie en général.
Baisse de l'estime de soi : Les personnes atteintes de burn out peuvent avoir une faible
estime de soi et se sentir incompétentes ou inutiles.
Maintenant que nous saisissons mieux les principaux aspects de la maladie, nous pouvons
nous attarder plus durablement sur certains points précis, à savoir les trois dimensions. Elles
représentent trois phases qui caractérisent le burn-out. Celles-ci se découpent de façon
chronologique et apparaissent au fur et à mesure que la maladie progresse.
Cette étape dans le processus du burn-out apparaît dans une phase déjà avancée de celui-ci,
où l’individu commence à se décourager face au travail. Pendant trop longtemps, celui-ci
tenta de faire face en se surmenant. Il surcompensait par rapport à la peine que lui infligeait
son travail, en se disant que s’il décidait de travailler encore plus, il viendrait « à bout de
celui-ci » et en oublierait le poids. C’est une fuite en avant, qui cherche à s’ignorer soi-même.
Dans la réalité, les choses ne se passent pas comme prévues : le travail est toujours aussi
épuisant et finalement, les nerfs lâchent. La surcompensation mène au surmenage qui détruit
le travailleur. Il est maintenant vidé de ses forces, et ne cherche plus à se donner au maximum
pour son travail. Il va adopter une posture d’auto-défense, de « damage control » où il mettra
entre lui et son travail une distance émotionnelle. Il va cesser d’y mettre du cœur, et cherchera
à remplir ses tâches de la façon la plus mécanique qui soi en réalisant le strict minimum. En
dépersonnalisant son travail, en réduisant son attachement à celui-ci, il espère diminuer la
douleur et la fatigue. Pour ce faire, ils adoptent une attitude froide et distante par rapport au
travail et les gens qui les entourent (Maslach et Leiter, 2011). Dans le cadre de la production
de service, ce mécanisme de défense consiste à « routiniser » le travail, à s’en rendre
étrangers. On l’objectivise, on rend le sujet (le client, le patient) simple objet. On automatise
nos actions jusqu’à rendre les personnes en face dénuées de personnalité et d’humanité. En se
voilant ainsi la face, on peut plus facilement survoler certains conflits issus de nos taches.
Une infirmière peut faire taire dans sa tête les lamentations de ses patients si elle déshumanise
ceux-ci, se protégeant de certaines peines. 15. Ce mécanisme d’auto-défense est doublement
nocif, pour le prestataire du service et le destinataire.
3. Inefficacité, perte d’estime de soi, réduction de l’accomplissement personnel
Cette dernière dimension est aussi une des phases finales du burn-out, après l’épuisement et le
cynisme. Le travailleur a dorénavant perdu toute envie de réaliser son travail, et ne s’investit
plus pour celui-ci. Il tente de le fuir, n’accomplit que le strict minimum et ne se sent pas à la
hauteur. Il se juge inefficace, incapable et a l’impression d’avoir été vaincu par la charge de
travail, s’en voulant pour être trop faible face aux exigences requises. Un sentiment de
culpabilité se mêle à ce sentiment d’échec, et aboutit à une perte d’estime de soi qui dépasse
la simple sphère professionnelle. La confiance de la personne en elle-même se retrouve
détruite. Cette culpabilité, ce sentiment de regret, d’échec, cette perte de confiance… Toutes
ces émotions, mêlées entre elles, peuvent dans les cas les plus graves aboutir à une
dépression.
Maslach considère les différentes causes qu’elle a pu identifier comme des disparités entre la
personne et son travail. Il ne s’agit donc pas ici de trouver des causes personnelles propres à
l’individu, mais plutôt de se concentrer sur l’environnement de travail. Le burn-out n’est pas
un problème personnel, la simple incapacité d’un individu de s’adapter face aux exigences
trop lourdes d’une organisation, mais une maladie professionnelle, qui nécessite donc de
s’attarder sur l’environnement dans lequel celle-ci naît. Voici quelques facteurs qui peuvent y
contribuer :
c) Manque de contrôle : une perte de contrôle sur son travail ou un manque de possibilités de
prendre des décisions peut également causer du stress et du burn-out.
d) Ambiguïté des rôles : des rôles ambigus ou mal définis peuvent rendre difficile la
réalisation des tâches et la prise de décisions, ce qui peut contribuer au stress.
e) Conflits interpersonnels : des conflits avec des collègues ou des supérieurs hiérarchiques
peuvent également causer du stress et du burn-out.
f) Surmenage émotionnel : un travail qui exige une forte charge émotionnelle peut être
épuisant sur le long terme.
Baisse de la qualité du travail : Les travailleurs atteints de burn-out peuvent avoir du mal à
fournir un travail de qualité en raison de leur état d'épuisement et de fatigue. Cela peut avoir
des conséquences négatives sur la satisfaction des clients et la réputation de l'entreprise.
- Une approche de l'ergonomie des sites du travail : en assurant une dotation suffisante en
matériel ainsi qu'en personnel, et un confort dans le travail tout en sachant que ce n'est pas un
luxe, mais plutôt d'un élément de sécurité.
- Une organisation optimale du travail, avec une bonne gestion du temps, une planification
des tâches avec une répartition préalable des rôles, une répartition de l'effectif en fonction des
besoins réels.
Elles ont comme objectif de modifier la vie personnelle. Le soignant épuisé doit savoir faire
sérieusement le point et réorganiser ses ordres de priorité Il sera amené à redéfinir son travail
pour laisser une place plus importante à sa vie privée, familiale et sociale.
Prendre meilleur soin de sa santé, de son corps, de son alimentation et de son sommeil,
s'assurer de périodes de repos, de relaxation, de vacances, savoir écouter son corps, s'adonner
à des activités récréatives de loisirs et de divertissement (arts, sports.), découvrir des passions
extérieures permettant de se déconnecter et de s'épanouir en dehors du travail
-Augmenter son estime de soi : reconnaître la qualité de ce que l'on fait et s'en féliciter,
accroitre son niveau de compétence et s'assurer du renouvellement régulier de ses
connaissances par des lectures, des rencontres et des journées scientifiques, être soi même,
s'accepter tel qu'on est, avec tous défauts : l'estime personnelle ne doit pas dépendre de l'avis
des autres, éviter le perfectionnisme et apprendre à définir des objectifs plus réalistes.
3. Amélioration de la communication :
Même s'il peut exister des situations spécifiques, le burn-out est aussi une affaire collective.
en réduisant les facteurs de stress lies aux dysfonctionnements organisationnels. On permet
aux personnes ayant directement en charge le malade de donner le meilleur d'eux-mêmes c'est
pourquoi la connaissance du burn-out ne doit pas être réservée aux seuls soignants. Outre les
directions hospitalières, l'ensemble du corps administratif de l'hôpital doivent aussi connaitre
ce problème particulier.