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AUTEURS

Abollé Jean Emmanuel


Kouassi Prunelle
Priscilla
Sokoury Ti-Guy Ange
Uriel
N’Guessan Kenza
Appata Kelly Shalom

MATIÈRE
TECHNIQUE D’EXPRESSION

La peur de soi et la peur des autres


comment faire pour vaincre ce handicap
et devenir un leadeur ?
SOMMAIRE
Introduction........................................................................................................1
I- Définitions.....................................................................................................1
1- Définition de la peur...................................................................................1
a- La peur, une émotion...............................................................................1
b- La peur, un sentiment..............................................................................1
2- La peur de soi.............................................................................................1
a- L’autophobie............................................................................................1
b- L’autophobie un manque de confiance en soi.........................................1
3- La peur des autres......................................................................................1
II- L’origine ou les causes de la peur de soi et de celle des autres..............1
1- Les origines de la peur de soi......................................................................1
2- Les origines de la peur des autres...............................................................1
III- Les conséquences de la peur de soi et des autres....................................1
1- Les conséquences de la peur de soi.............................................................1
2- Les conséquences de la peur des autres......................................................1
IV- Comment vaincre la peur de soi et celle des autres................................1
1- Comment vaincre la peur de soi..................................................................1
2- Comment vaincre la peur des autres...........................................................1
Conclusion..........................................................................................................1

1
Introduction

Le monde professionnel étant un marché compétitif, les différents acteurs se doivent non
seulement d’avoir une bonne formation, mais aussi des compétences en matière de leadership.

Le leadership est la capacité de créer une relation émotionnelle véritable avec les membres
d’un groupe afin de les amener à transcender leurs besoins individuels au profit d’objectifs
communs.

Le concept de leadership a été étudié dans une variété de disciplines dont la psychologie,
l’éducation, la gestion, et il est appliqué dans divers domaines dont l’armée et les services
médicaux (Cummings et autres, 2009, p. 2). C’est au début des années 1900 avec l’approche «
Grand Homme » que le concept de leadership a commencé à susciter un certain intérêt. Selon
cette approche, le leadership est une sorte de talent ou de don inné réservé à certaines
personnes. Toutefois, « le concept de leadership est entré dans la littérature académique au
cours des années 1930 lorsque des chercheurs de l’école des Relations humaines ont proposé
d’étudier plus en profondeur la place du facteur humain dans l’organisation industrielle »
(Mayo, 1933, cité dans Blais-David et Hall, 2005; <Roethlisberger et Dickson, 1933, cité dans
Blais-David et Hall, 2005, p. 4). De cette école, trois grandes approches ont été utilisées dans
l’étude du leadership : les approches personnaliste, situationniste et interactionniste
(Guimond, 2006). Elles ont fait naître de nouvelles théories en matière de leadership, dont
celles du leadership transformationnel et du leader charismatique qui demeurent, par ailleurs,
des concepts actuels.

Souvent qualifié d’anglicisme, le terme leadership tire son origine du mot anglais leader.
Selon Le nouveau Petit Robert (2005), le leadership est une fonction liée au commandement
ou à la direction. Il est relativement complexe à définir en raison de la multitude d’auteurs
(plus de 10 000 études sur le sujet) qui se sont intéressée au concept (Schermerhorn et autres,

2
2006). Toutefois, malgré l’étendue de ses représentations, trois points centraux le
caractérisent : le leadership est une compétence qui se développe au fil du temps, un
processus d’interaction entre le leader et ses collaborateurs et un processus d’influence vers la
réalisation d’objectifs communs (Maltais, Leclerc et Rinfret, 2007). Il ressort ainsi de ces
principales composantes que le leadership est un processus par lequel un individu influence
un groupe pour réaliser un but commun (Northouse, 2007, p. 3)

Le leadeur se définirait ainsi comme étant la personne qui aux capacités et la


compétence requis pour influencer et/ou diriger un groupe de personnes dans le but
d’atteindre des objectifs précis. Dans le cadre d’une entreprise, le leader est celui qui
personnifie les valeurs de l’entreprise, qui permet l’échange et les transmissions du travail, qui
récompense les bonnes initiatives, qui encourage le changement, qui communique en toute
transparence, qui sais écouter les autres. En d’autres termes, le leadeur est un tremplin pour la
réalisation des objectifs de l’entreprise.

En effet, le leadeur est toujours en contact avec les membres du personnel de l’entreprise.
Pour cela il se doit de développer une personnalité et une certaine assurance qui l’aideront à
manager efficacement le personnel et à long terme à atteindre à coup sûr les objectifs de
l’entreprise.

Qu’est ce qui pourrait empêcher d’être un leadeur ?

Le leadeur étant une personne qui s’affirme, qui communique avec beaucoup de
personnes et qui prend le devant des choses, il se doit d’avoir une forte volonté et de vaincre
tous les complexes et sentiments antisociaux qui l’empêcherait de manifester le charisme.
Comme pouvais le dire Jack Welch (un homme d’affaire américain) : « Avant d'être un
leader, le succès consiste à se développer soi-même. Lorsque vous devenez un leader, le
succès consiste à faire grandir les autres. »

3
En effet, le leadeur doit faire face a ses peurs, il doit braver la honte, le regard des
autres, les complexes, les commérages, le traque, l’anxiété ; surtout, il doit se battre contre
lui-même et dominer sur ses propres émotions et ses propres sentiments. Selon Hamadou
Hampâté Bâ, « Le désespoir ou la peur neutralisent l’homme dans son action et le
perturbent. »

Dans notre exposé, nous définirons d’abord la peur en générale mais plus spécifiquement la
peur de soi et aussi la peur des autres. Ensuite, nous montrerons les impacts que la peur peut
avoir les performances intellectuels et professionnels. Enfin nous montrerons comment faire
pour surmonter nos peurs et devenir un leadeur.

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I- Définitions
1- Définition de la peur

Le mot peur, très ancien (ans 1200), est issu du latin « Pavor » qui signifie l’effroi,
l’épouvante, la frayeur. Au moyen âge, le chevalier sans peur, hommage suprême, était
considéré comme un héros. Au fil des siècles, le thème s’est modifié, a perdu de son intensité
et s’est banalisé. Actuellement il peut aussi bien exprimer une simple crainte (peur de grossi,
peur de rater son train) une émotion intense (peur d’un orale, d’un diagnostic, de la mort).

La peur est très souvent employée dans les locutions courantes :

- Avoir peur
- A faire peur
- Se faire peur ou encore
- Peur bleue

Selon le dictionnaire le Robert, la peur est un phénomène psychologique à caractère affectif


marqué, qui accompagne la prise de conscience d’un danger réel ou imaginaire ou d’une
menace.

Selon le dictionnaire de psychologie la peur est une émotion déclenchée par une stimulation
ayant valeur de danger pour l’organisme. Elle se manifeste aussi bien chez l’homme que dans
le monde animal par des réactions observables diverses suivant son intensité. La peur peut
être provoquée par des déclencheurs inné (prédateur) ou encore à la faveur d’un apprentissage
ou d’un conditionnement. Contrairement à l’angoisse ou à l’anxiété, la peur a toujours un
objet précis et certaines fois elle peut être maîtrisable…

a- La peur, une émotion

L’émotion est selon le dictionnaire Robert :

- Un état affectif intense, caractérisé par des troubles divers (pâleur, accélération du
pouls, …) ou encore
- Une sensibilité

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Selon plusieurs auteurs, la peur se définie comme une émotion ressentie en présence ou dans
la perspective d'un danger. Du point de vue neurologique, la peur correspond à une activation
de l'amygdale qui est un système régulant nos actions face à la peur, formé de noyaux au
niveau des lobes temporaux) qui induit un sentiment de danger imminent1. Elle peut entraîner
une inhibition de la pensée, et prépare l'individu à fuir ou se défendre L'instinct de
conservation provoqué par l'analyse du danger permet au sujet de fuir ou de combattre.

La peur est également connue sous les termes de réponse combat-fuite (fight or flight),
« réponse physiologique au stress qui se produit en présence de quelque chose de terrifiant,
que ce soit mentalement ou physiquement »2.

La peur se manifeste à la prise de conscience d’un danger. Ainsi, tant qu’une personne ne
réalise pas ou ne se rend pas compte de l’imminence d’un danger elle ne peut avoir peur. La
prise de conscience du danger peut se faire aussi de manière virtuelle c’est-à-dire dans les
pensées ou plus précisément à l’idée de voir la réalisation d’un évènement que l’on ne
souhaite pas. L’émotion représente le caractère brusque et inopiné de la peur. En fait, la peur a
tendance à surprendre lorsqu’elle n’est pas contrôlée dès le début.

« La peur fonctionne comme un signal d’alarme, dont la fonction, comme tous les signaux
d’alarme, est d’attirer notre attention sur un danger, pour nous permettre d’y faire face au
mieux. »3

b- La peur, un sentiment

La peur se définit aussi selon le dictionnaire Larousse comme :

- Un sentiment d’angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d’un danger (réel ou


supposé), d’une menace.

La peur peut avoir une dimension sentimentale dans le sens où elle porte sur un sujet qui est
claire ou bien déterminée et ce, pendant une longue période. On parle alors de peur anormale
ou de « phobie ». La phobie est une peur qui va au-delà de la simple réaction émotionnelle de
surprise ou d’effroi. La phobie dure dans le temps et elle devient une partie intégrante du
1
(fr) « Approche Neurobiologique des troubles-anxieux », sur www.troubles-anxieux.com (consulté le 7 novembre
2010)
2
(en-US) William Heckman, « How the Fight or Flight Response Works », sur The American Institute of
Stress (consulté le 17 avril 2022)
3
Psychologie de la peur : craintes, angoisses et phobies
De Christophe Andlaré (page 12)

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comportement des personnes qui en souffrent. Cette peur anormale occasionne plusieurs
formes de réaction particulièrement fortes telles que la panique, le stress, l’anxiété, le
déclanchement de crises tels que l’asthme et l’évanouissement. Par exemple, une personne qui
a juste peur des araignées peut sursauter en en voyant une. Cependant, il l’écrasera par la
suite. A l’opposé, une personne qui a de la phobie ne peut même pas chercher des habits dans
un placard à cause de l’idée d’y rencontrer une araignée.

2- La peur de soi

a- L’autophobie

Le plus appelé sous le nom de l’autophobie, la peur de soi peut être non seulement
définie comme la peur d’être seul mais aussi comme la peur que l’on a de nous-même.

L'autophobie (du grec ἀυτο, auto, « soi » et φόβος, phóbos, « phobie ») est une phobie
spécifique d'isolement ; une crainte morbide et exagérée d'être seul, abandonné ou isolé. Les
patients ont besoin d'une présence physique, car ils pensent être ignorés, mal-aimés, menacés
par autrui, etc. Elle est souvent associée à une haine de soi. L'autophobie peut être le
symptôme d'un ou plusieurs autres troubles mentaux, ou prédisposant un individu à
développer un trouble mental.

La monophobie ou l'autophobie est une crainte exagérée d'être laissé seul. Les
individus souffrant de ce type de condition émotionnelle sont souvent incapables de rester à
l'aise, à moins qu'un individu de leur entourage reste à proximité ou dans la même pièce. Dans
des cas plus extrêmes, les patients doivent rester accompagnés toute une journée par un
individu de leur entourage, sinon ils pourraient souffrir d'une sévère anxiété, de régurgitations
et autres problèmes physiques et émotionnels graves. Les cas les plus graves peuvent tomber
en dépression des suites de cette autophobie.

b- L’autophobie un manque de confiance en soi

Caractéristique de notre époque hyperconnectée,l’autophobie signifie


étymologiquement en grec « peur de soi-même », par ses deux racines auto (soi)

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et phobie (peur). En pratique, cette phobie signifie une crainte morbide d’être seul(e). A la
fois une peur de soi et de la solitude, elle est ressentie par ceux qui en sont atteints comme une
peur de mourir, d’avoir une crise de panique ou encore des envies suicidaires.

Beaucoup de personnes n’aiment pas être seules, mais pour un petit nombre d’entre elles, ce
mal-être ressenti dans la solitude est pathologique, et se manifeste par des troubles physiques
et mentaux importants. Faisant tout pour éviter la solitude, ils vont parfois jusqu’à s’entourer
de gens ou d’activités qui ne leur plaisent pas pour éviter de se retrouver face à eux-mêmes.
Souffrant d’une mauvaise estime d’eux-mêmes, ces personnes auraient une attitude dépressive
et une tendance à se construire une vie « rêvée » pour faire face aux attentes des autres.
Ce trouble anxieux atteint autant les hommes que les femmes et prend sa source dans une
potentielle blessure d’abandon.

La personne atteinte de cette pathologie ressent une peur intense et irrationnelle d’être seule,
dans l’instant ou dans l’idée de l’être dans un futur proche. Leur objectif premier est d’éviter à
tout prix d’être seul, ce qui vaut de s’entourer coûte que coûte, en permanence. Si, à certains
moments, l'autophobie n’y parvient pas, il ressent alors un immense mal-être, avec de
l’angoisse, de l’anxiété, une crainte irraisonnée. Des pensées dysfonctionnelles apparaissent,
comme croire qu’un danger est imminent, que personne ne viendrait à son secours en cas de
besoin, qu’il ou elle pourrait mourir, par un accident extérieur mais aussi par la peur d’avoir
des envies suicidaires.

Au niveau physiologique, plusieurs symptômes peuvent apparaître :


- Palpitations ;
- Vertiges ;
- Malaise ;
- Tachycardie ;
- Sueurs, etc.
Au niveau du comportement, ces personnes ont tendance à chercher l’approbation chez les
autres, et à avoir peur d’être rejetées et ignorées. Ils ont une attitude morose, parfois
dépressive. Fuyant la solitude autant que possible, ils sont souvent dans une attitude anxieuse
et peu naturelle avec les autres, puisque toujours dépendants de leur présence.
Ces personnes se construisent en général une vie rêvée, pour être conforme aux attentes de la
société et de leur entourage. Les réseaux sociaux d’aujourd’hui favorisent donc l’apparition de

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tels scénarios de vie imaginaires et parfaits, en construisant un « faux-self » parfait et
conforme aux attentes de leur entourage.
La vie quotidienne en est largement impactée, tant sur le plan social, personnel et affectif, que
professionnel. On qualifie une telle personne d’autophobe lorsque ces symptômes se
prolongent dans le temps, au moins quelques mois.

Une définition plus élargie de l'autophobie n'implique pas seulement le fait d'être
physiquement délaissé, mais également le fait, pour les personnes, de ne pas croire en eux-
mêmes. Pour comprendre cette phobie, un surveillant, ou un individu de confiance, doit être
près de la personne à chaque instant. Dans son esprit, l'autophobe voit ce surveillant comme
capable de corriger ou compenser de mauvaises tâches effectuées. Sans ce surveillant à
proximité, l'autophobe se sent incapable et perdu même lorsqu'il est en public. Les symptômes
impliquent généralement une peur de danger imminent ou catastrophique et de ne pouvoir s'en
sortir sans personne pour le sauver. Dans certains cas extrêmes, les patients peuvent souffrir
d'une peur panique, voire d'une attaque cardiaque.

La monophobie ou l’autophobie est caractérisée par le un manque de confiance en soi


qui se lit sur notre comportement. Un autophobe ne peut de lui-même prendre des initiatives.
L’autophobe a toujours besoin de l’avis d’une personne en qui il/elle a confiance pour valider
ses idées, son habillement, ses choix, ses orientations. En effet, l’autophobe ne peut rien faire
sans le préavis ou l’accord d’une autre personne. L’autophobie ou la monophobie est donc le
résultat d’un complexe d’infériorité crée dans l’esprit d’une personne qui l’emmène à ne
dépendre psychologiquement des autres.

3- La peur des autres

L’une des définitions de la peur selon « Larousse » est :

« Une crainte du jugement, des réactions de quelqu’un, qui fait qu’on adapte son
comportement »

 L’anthropophobie

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La peur des autres est aussi appelée l’anthropophobie ou la phobie des relations
interpersonnelles. Cette peur se manifeste par un désir d'éviter la société, une peur morbide
des gens et de leur présence.
Considéré comme une forme pathologique de la timidité, le mot anthropophobie vient du grec
« anthropo » qui signifie homme, et « phobie » qui signifie peur.

L’anthropophobie est donc une peur obsessionnelle des autres, ressentie de manière
totalement irrationnelle (comme toutes les phobies). Les individus atteints d’anthropophobie
ressentent une très grande inquiétude et angoisse psychologique lorsqu’une personne
s’approche d’eux ou lorsque leur espace personnel et intime est violé. Ces personnes s’isolent
donc beaucoup plus que les gens normaux.

Lorsqu’une personne essaie de rentrer en contact avec un anthropophobe, ce dernier ressent


un grand inconfort physique, qui peut passer par certaines compulsions pour éloigner la
personne dérangeante.

Forme pathologique de la timidité, l’anthropophobie touche particulièrement les adolescents,


mais elle est souvent passagère. Elle se caractérise par :

- Des rougissements importants ;


- Une anxiété accrue en compagnie d'autrui ;
- Des vertiges ;
- Des difficultés à s'exprimer.
- La honte etc

II- L’origine ou les causes de la peur de soi et de celle des autres


1- Les origines de la peur de soi

Parmi les origines de cette peur nous avons entre autres l’éducation, l’environnement,
l’expérience de vie et parfois même la cause de certaines prédispositions génétiques.

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L’éducation joue un rôle très important dans l’évolution de l’enfant. L’être humain dès
ses premières années est très sensible à ce qu’il voit, entend et ressent. La plupart des peurs
tirent leurs origines des évènements qui se sont passée pendant l’enfance.

La peur de soi est très exprimée chez des personnes qui dès l’enfance ont eu des
traumatismes :

- Des personnes qui ont été publiquement humiliée


- Des personnes qui ont vécu des expériences troublantes
- Des femmes issues de traditions ou coutumes ou la femme n’a pas le droit à la parole
- Des personnes à qui l’on a porté main pour s’être exprimées
- Des personnes qui ont été témoins de violence domestiques
- Des personnes qui ont été larguée et/ou bizouté à l’école
- Des personnes qui n’ont pas eu l’occasion de faire les études
- Des personnes qui ont toujours été la cibles des injures (tu ne peux rien faire, tu es un
vaurien, tu ne sers à rien, tu me fait honte, tu es bête, intelligent à l’école et bête dans
la vie …)

Ces différentes situations sont des scènes qui sont emprunte d’émotions fortes qui ont marqué
la vie des personnes durant leur enfance.

Les personnes autophobes perçoivent souvent leur environnement comme insécurisant et


manquant de compréhension, d’empathie. Se retrouver avec soi-même est alors source de
souffrance, puisqu’on se retrouve avec ce « soi » considéré comme peu estimé, aimé et
valorisé.

Notre époque favorise aussi l’apparition de tels troubles anxieux, en laissant apparaître sur les
réseaux sociaux des gens aux profils « parfaits », physiquement ou socialement, et où la
compétition et la course aux « likes » est rude et mesure directement la réussite sociale ou
personnelle.

Le fait d’être par exemple la cible d’injures pousse les personnes faibles d’esprit à croire en
ces injures, à se sentir rabaissées, à perdre confiance en elle-même et à toujours chercher un
réconfort ou l’approbation d’une personne. Un autophobe est donc le produit de
l’environnement toxique et contre intuitif. Cet environnement joue un rôle important dans le
développement de cette phobie qui fait perdre à l’autophobe son autonomie voir sa
personnalité.

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Un être humain, « faible d’esprit », qui est exposé à toutes ces pressions environnementales
fini par y céder et commence à développer le manque de confiance en soi. Une telle personne
lorsqu’elle n’a pas dans son environnement une personne sur qui compter pour la corriger,
pour l’encourager, pour être toujours à ses côtés, pour lui donner des conseils et du réconfort
voir l’aider à surmonter cette peur, se retrouve livrée à elle-même et finit par intérioriser et
commence à avoir toutes les prédispositions nécessaires pour manifester la peur des autres qui
n’est rien d’autre que l’anthropophobie.

2- Les origines de la peur des autres

La peur des autres à des origines similaires à celle de la peur de soi.

La psychologie affirme que plus souvent la naissance de ce problème survient dans la petite
enfance ou l'adolescence. En conséquence, à mesure que la personne grandit, il passe son
temps libre seule. Ce n'est qu'en privé avec leur propre personne que ces enfants se sentent
libres et à l'aise. Un enfant, qui grandit dans une famille dysfonctionnelle ou dans des
conditions difficiles, finit par se refermer dans son propre «moi», réalisant que le seul à ne pas
nuire est lui-même. Et fini par développer l’anthropophobie.

Parmi les causes de l’anthropophobie nous avons entre autre :

- Abus de punition,
- intimidation,
- ressentiment envers les parents,
- traumatismes émotionnels,
- déceptions,
- conditions sociales défavorables et
- environnement familial,
- ridicule constante de ses pairs ou moqueries
- les individus les personnes qui souffrent d'autocritique excessive
- les personnes qui ont une faible estime de soi,
- les personnes qui souffrent de névrose,
- les personnes qui apparaissent sur le fond d'une peur persistante de se retrouver dans
des circonstances absurdes et d'être déshonorées.
- la peur de recevoir une évaluation négative de la société

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- le perfectionnisme.
- un changement d’apparence spectaculaire. Par exemple, une jeune femme qui a dilaté
ses seins commence parfois à ressentir une anxiété obsessionnelle en étant proche du
«propriétaire» d'un petit buste. Et une personne qui se débarrasse de beaucoup de kilos
en trop éprouvera une peur constante de l’apparence de personnes en surpoids.
- Un trouble bipolaire

De tels sujets se plaignent invariablement de leur propre incohérence, infériorité, inutilité pour
la société, ce qui engendre une anthropophobie.

L’anthropophobie est donc elle aussi le résultat ou l’impact que les évènements et/ou
l’environnement ont sur certaines personnes qui sont faibles d’esprit.

III- Les conséquences de la peur de soi et des autres


1- Les conséquences de la peur de soi

L’autophobe ou le monophobe est une personne qui certes aime la compagnie des personnes
mais qui ne peut rien faire d’elle-même. L’autophobe :

- Dépendant des autres


- N’est pas innovatrice
- Ne peut prendre à lui tout seul des initiatives
- N’arrive pas à exprimer ses propres idées mais est facilement influencé par les autres
- Fait du conformisme
- Ne peut être compétitif
- N’arrive pas à exprimer son potentiel
- N’a pas de personnalité propre
- N’affiche aucune fermeté

Le monophobe ou l’autophobe est une personne qui affiche un sourire à l’extérieur mais qui
souffre de l’intérieur.

Sur le plan professionnel, l’autophobe est une personne qui n’arrive pas à sortir du lot, à
innover. C’est une personne qui ne se fatigue pas, qui ne prend pas des initiatives, qui fait du
suivisme, qui se dit que ce qu’elle pense n’est pas juste. L’autophobe n’est donc pas une plus-
value pour l’entreprise ; il n’est donc pas un leadeur.

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2- Les conséquences de la peur des autres

Ce qu’un anthropophobe laisse voir à son entourage est d’abord une timidité exacerbée de
forme autistique. L’individu préfère la souffrance relative de l’isolement que celle
insupportable d’affronter le groupe et les autres personnes. Le repli sur soi est alors inévitable.
De plus, l’anthropophobe est pris dans un cercle vicieux : plus il s’isole, plus il est stigmatisé
par les autres, qui le caractérisent comme asocial, plus il se sent rejeté par le groupe et est
poussé à l’isolement.

Les conséquences de la peur des autres sont multiples. Une personne qui à peur des autres ne
peut manifester pleinement son potentiel. C’est une personne qui :

- Ne peut s’affirmer devant les autres


- Se minimise
- Ne peut faire un exposé
- Est antisociable
- Ne peut exprimer ses idées aussi bonne soit-elles
- N’est pas dynamique
- Rate des occasions de vie
- Est très influençable
- Ne montre aucune fermeté
- Ne montre aucune personnalité
- Reste célibataire

L’anthropophobe se sent bloqué dans sa vie professionnelle, mais n’ose pas opérer de
changement radical par peur des répercussions ou de l’échec. En manquant de confiance en
elle, l’anthropophobe préfère subir sa situation actuelle en attendant toujours le « bon
moment ». L’anthropophobe à peur de prendre des risques et d’échouer, de ressentir des
émotions négatives. Il se dit qu’il n’est pas capable, qu’il ne mérite pas le succès et il remet
toujours à plus tard ses rêves et ses objectifs de vie. Cette tendance à la procrastination le
conduit irrémédiablement à culpabiliser profondément de vouloir changer de vie, mais de ne
pas pouvoir se sentir capable d’y parvenir.

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Dans le monde professionnel, une personne qui a peur des autres ne présente pas la carrure
d’une personne qui a du charisme. Un telle personne n’est pas un leadeur et donc est
forcément évitée des entreprises.

IV- Comment vaincre la peur de soi et celle des autres


1- Comment vaincre la peur de soi

Conseil n°1 : Accepter la solitude

Le premier conseil que nous souhaitons vous donner est celui d’accepter la solitude.
Comme pour chaque phobie, savoir reconnaître sa peur et l’affronter vous permet de la
vaincre. Les situations d'évitement ne sont pas efficaces, bien au contraire, car elles
alimentent votre angoisse, comme c'est le cas pour de nombreuses phobies, telles
que l’agoraphobie et la peur du vide par exemple.
L'une des clés pour surmonter la peur de la solitude est de l’accepter.
Au cours de notre vie, nous sommes tous confrontés à la solitude d’une manière ou d’une
autre. Une séparation ou même un déplacement professionnel peuvent vous conduire à
affronter cette condition.
Ce n’est pas pour autant une situation dramatique. Ce moment de libre va vous permettre de
vous concentrer sur vous-même. Ce temps solitaire est indispensable pour votre
développement personnel et votre bien-être.
Mais vaincre l’autophobie peut être difficile, selon le degré de vos angoisses. Quelques
astuces peuvent cependant vous aider à surmonter votre phobie d'être seul.
Par exemple, vous arrivez dans une nouvelle ville le temps d’un déplacement professionnel et
la solitude vous est intenable.
Pour surmonter cette peur, vous pouvez décider de visiter cette ville ou d’aller à la rencontre
des commerçants locaux. Cela vous évitera de vous sentir seul.
Qu’elles soient sportives ou intellectuelles, faire des activités seul s’apprend. Pour vous aider
à vaincre votre autophobie, vous pouvez réaliser des exercices de méditation. Ces exercices
vont vous permettre d’accepter la situation sans pour autant avoir un jugement sur cette
situation.
La méditation va vous aider à vous focaliser sur l’instant présent et non plus sur le passé ou
sur le futur. Cette pratique permet de faire une pause dans son quotidien et de se recentrer sur

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soi. Elle est idéale pour apprendre à passer des moments seul et pour lâcher prise.
Les bienfaits de la méditation sont nombreux et permettent de :

Réduire le stress

Améliorer son attention

Diminuer les maladies cardiovasculaires

Réduire la douleur

Conseil n°2 : Prendre ses distances avec son partenaire

Notre second conseil pour se libérer de l’autophobie est de prendre ses distances avec son
partenaire. En effet, pour surmonter une phobie, rien de plus efficace que de s’y confronter.
Si vous avez l’habitude d’être toujours avec votre partenaire, vous entretenez cette peur de
vous retrouver seul, voire même de développer la peur de vivre seul et la peur de rester
seul.
Votre couple ne doit pas être un moyen de dissimuler votre phobie de la solitude. Par peur de
la solitude, l’autophobe montre sa dépendance à l’autre et il lui est impossible de vivre une
séparation même de quelques heures.
Cet attachement excessif peut vite devenir étouffant pour votre partenaire. Cette dépendance à
l’autre peut, parfois, se transformer en jalousie maladive et en dépendance affective. Elle
s’explique par la peur d’être abandonné ou rejeté par l’autre.
Comme l’autophobie, ce comportement peut être soigné et surmonté. Pour entretenir votre
relation avec votre partenaire, il est donc essentiel d’avoir un bon équilibre et de ne pas tout
faire avec la personne.
Pour s’en sortir face à la peur de la solitude, il est recommandé d’apprendre à faire des
choses seul et de prendre vos distances avec votre partenaire. Cette solitude et cet éloignement
seront bénéfiques pour vous et pour votre couple.
L’éloignement vous permettra de mieux vous retrouver et d’entretenir le manque entre vous.
Vous pourrez ensuite partager avec votre partenaire les découvertes que vous aurez faites. De
plus, vous pourrez profiter de ce temps libre pour prendre soin de vous et vous faire plaisir.

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Conseil n°3 : Faire des choses que vous aimez

Notre troisième conseil est de profiter de la solitude pour faire des choses que vous aimez
faire. La solitude ne doit pas être perçue comme un fardeau, mais plutôt comme une chance
d’avoir du temps pour soi. Et n’oubliez pas que vous n’êtes pas seul. Vous êtes en compagnie
de la personne qui vous connaît le mieux : vous !
Pour surmonter la peur de se retrouver seul, vous pouvez faire une liste avec toutes les
choses que vous aimez faire. Elle sera un allié de taille pour vous aider lorsque vous serez
confronté à la solitude.
Par exemple, vous pouvez écrire, sur cette liste, un plat que vous aimez cuisiner, un film ou
une série que vous aimeriez voir. Profitez-en également pour prendre soin de vous en prenant
un bain ou en faisant un masque sur votre visage.
Le temps que vous passerez seul vous permettra de mieux vous connaître. Lorsque vous vous
retrouvez seul, il est important de vous occuper pour limiter votre sensation de solitude.
En vous occupant, vous réduirez peu à peu votre anxiété et votre peur face à cette situation.
C’est dans ces instants que vous allez développer vos propres centres d’intérêt.
Pour vous aider à vaincre la peur d’être seule, vous pouvez également tenir un journal intime.
Il vous permettra d’écrire vos ressentis et vos émotions au moment d’une situation stressante
pour vous.
En écrivant, vous allez également libérer vos angoisses. Écrire permet de libérer vos pensées
et de mettre des mots sur ce que vous ressentez.
En faisant ce que vous aimez lorsque vous êtes seul, vous n’appréhenderez plus la solitude de
la même façon. Il s’agit donc d’un bon moyen pour vaincre votre phobie de la solitude.

Conseil n°4 : Échanger avec un psychologue

Notre quatrième conseil est d’échanger avec un psychologue. La prise en charge avec un
psychologue peut vous aider à prendre conscience de votre autophobie. Vous allez pouvoir,
grâce à cet échange au cours d'une thérapie, vous libérer de l’autophobie.
Dans un premier temps, pour comprendre votre peur, votre psychologue va essayer de
comprendre l’origine de votre phobie.
Par exemple, l’apparition de votre phobie peut venir d’une séparation douloureuse, d’un rejet
pendant votre enfance ou de l’abandon de l’un de vos parents. Les causes peuvent être
nombreuses et il est important de connaître l’origine de votre peur pour pouvoir la traiter et la

17
surmonter.
De plus, la pandémie de la COVID-19 a favorisé l’apparition de l’autophobie. Lors des
confinements, nous avons été confrontés à l’enfermement et nous avons dû faire face à la
solitude.
Ne plus vouloir être seul est un sentiment souvent ressenti après la pandémie de la COVID-
19. En plus de l’autophobie, la crise sanitaire a également développé davantage
l’hypocondrie. Pour surmonter et vaincre l’hypocondrie, les thérapies cognitives et
comportementales sont très efficaces.
Parler à votre psychologue de toutes les choses qui vous pèsent et qui ont pu faire apparaître
cette peur pathologique vous fera du bien. Il pourra ensuite commencer la thérapie qui vous
convient et la plus adaptée à l’autophobie.
Pour vaincre l’autophobie, votre psychologue peut vous proposer de débuter une thérapie
cognitive et comportementale. Au-delà de la peur de la solitude, l’autophobe a peur de lui-
même. Le psychologue va donc pouvoir aider son patient en traitant la peur de soi pour
pouvoir, ensuite, le libérer de l’autophobie.
La thérapie cognitive et comportementale va permettre de traiter l’autophobie grâce à
plusieurs approches. En effet, lors de cette thérapie, vous allez pouvoir être confronté à votre
peur par exposition ou encore mettre à distance vos pensées à l’aide de techniques de
relaxation.
Ce type de thérapie est idéal pour apprendre à vous affirmer et à gagner confiance en vous. La
thérapie cognitive et comportementale est reconnue pour traiter des phobies, de l’anxiété ou
encore des troubles alimentaires.
En fonction de votre besoin, vous pourrez également être amené à réaliser une thérapie
EMDR. Il s’agit d’une thérapie qui aide à guérir les traumatismes.
Par exemple, si votre autophobie est apparue à la suite d’un événement traumatisant, alors
cette thérapie est un bon moyen pour vaincre cette phobie de la solitude.
Une thérapie EMDR résout les conséquences psychologiques, physiques et relationnelles qui
sont apparues après un événement traumatisant.
Les psychothérapies aident à résoudre les phobies. Elles ont de nombreux avantages pour
aider une personne phobique tels que :

Avoir une meilleure confiance en soi

Réajuster ses comportements

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Développer une meilleure écoute de soi et des autres

De se responsabiliser

Conseil n°5 : Développer la confiance en soi

Notre dernier conseil est d’apprendre à avoir confiance en soi car la peur et la confiance vont
de pair.
Si votre confiance en vous augmente alors votre peur diminue. Actuellement, vous vous
retrouvez plutôt dans la situation inverse, c’est-à-dire, que votre peur prend le dessus sur votre
confiance en vous.
Vous avez peur de vivre seul ? Vous avez peur de rester seul ? Développer votre confiance en
vous va vous permettre de surmonter votre peur et de réussir à faire face à la solitude.
La peur est l’une des émotions les plus puissantes à ressentir en chacun de nous. Lorsqu’une
personne souffre d'autophobie, elle ressent souvent la peur d’être rejetée et de déplaire.
Pourtant, au cours de votre vie, avez-vous apprécié toutes les personnes que vous avez
rencontrées ?
En acceptant la réalité de ne pas pouvoir plaire à tout le monde, vous réussirez une première
étape vers le développement de votre confiance en vous. Vous vous retirez cette crainte d’être
rejeté.
Pour les personnes phobiques, il est normal de ne pas avoir confiance en soi. La peur prend le
dessus. Il est donc important de travailler sur ce point pour vous affirmer et pour que vous
puissiez vaincre votre phobie.
La peur peut être utilisée comme un levier. Vous ne pourrez pas vivre une vie sans peur,
autant donc utiliser vos peurs à votre avantage. Dès lors que vous allez vaincre une peur, vous
augmentez votre confiance en vous grâce à votre capacité de réussir.
Pour vaincre une phobie, la confiance en soi est donc très importante. Pour la développer,
vous pouvez faire appel à un psychologue. Il vous aidera dans cette démarche en vous
apportant des solutions concrètes que vous pourrez appliquer afin de mettre fin à votre peur.

2- Comment vaincre la peur des autres

Être bienveillant envers soi-même

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Bien trop souvent, nous sommes durs avec nous-mêmes et nous nous dénigrons face aux
autres. Pour combattre cette tendance, Laurie Hawkes, psychologue clinicienne et
psychopraticienne et auteure de Surmonter sa peur de l’autre (Éditions Eyrolles), conseille à
ses patients de devenir leur « propre parent » en développant une présence
bienveillante envers eux-mêmes. Elle détaille : « Je les encourage à devenir ce parent qui les
aide à quitter leur zone de confort, en se disant : ‘ça te fera du bien, et puis, qu’est-ce qui peut
t’arriver de pire ?’ ou ‘tu n’as rien perdu, tu peux te féliciter d’avoir fait l’effort ». Il est
important, selon la psychologue, de « développer une présence bienveillante et soutenante
plutôt qu’une présence critique. »

Se remettre en question pour combattre l’anxiété sociale

De même, si les relations sociales nous semblent compliquées, on peut « réfléchir à ce qu’il
s’est mal passé avant », comme l’explique Laurie Hawkes. Que cela concerne une rupture
amicale ou amoureuse, ou des relations difficiles au travail, on peut s’interroger sur les causes
de ses problèmes : « Ai-je fait quelque chose qui a provoqué une mauvaise réaction chez
l’autre ? », « qu’est-ce qui me cause ce mal-être au travail : les tâches ? Les collègues ? La
pression ? ».
Une fois que l’on a analysé la situation et émis des hypothèses et des éléments de réponse, on
se sent plus apaisé. La psychologue souligne qu’il est important « de se remettre en question
afin d’éviter de ruminer sans cesse ».

S’analyser en construisant un plan de progression


Laurie Hawkes préconise de se créer un « plan de progression et de se questionner sur nos
envies ». Par exemple, on peut se demander « quel est le confort dont j’ai besoin ? », « qu’est-
ce que j’aimerais faire quand j’aurai atteint ce relatif confort ? », et surtout : « quelles sont les
étapes de ce chemin ? ». En effet, la psychologue souligne la nécessité de « casser le grand
objectif en plusieurs étapes ». Cela le rend moins impressionnant. Les étapes sont plus
abordables et on a donc plus de chances de passer à l’action. Chaque petit pas effectué est
alors l’occasion de se féliciter.

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Cet exercice est au cœur de la psychothérapie que suit Flore*, 24 ans, qui souffre d’anxiété
sociale. Son mal-être face aux autres est dû à son « manque d’estime de soi ». Pour y
remédier, elle
utilise un « schéma en pyramide ». Concrètement, elle se concentre sur ses besoins, ses envies
ou encore ses priorités dans la vie afin de redéfinir sa valeur : « Je cherche à savoir ce que je
vaux, je réfléchis à ce que je sais faire pour déconstruire mes croyances limitantes, celles qui
alimentent mes angoisses. Par exemple, un jour, j’ai eu peur de parler au téléphone. J’ai
alimenté cette croyance et aujourd’hui, je n’arrive plus à passer certains coups de fil. Je
cherche donc à me libérer de mes blocages en travaillant sur mes forces ».

Des exercices pour apaiser les symptômes physiques

Comme toutes angoisses, certains symptômes physiques peuvent empirer la situation d’un
anxieux : maux de têtes, de ventre, stress, tremblements ou encore symptômes dépressifs…
Pour les apaiser, il existe quelques méthodes.

La respiration : Tout d’abord, il est important de bien respirer afin de se recentrer dans le
présent. On souffre d’anxiété sociale, mais aussi d’anxiété de façon générale, lorsque l’on
reste bloqué sur des événements angoissants du passé ou, au contraire, que l’on s’inquiète
pour le futur. Pour revenir dans le présent, on peut donc mieux respirer avec un exercice
de « cohérence cardiaque ». Il s’agit d’inspirer profondément environ 5 secondes, puis
d’expirer 5 secondes. On répète l’exercice pendant 5 minutes afin de s’apaiser
La méditation : Afin de se sentir plus apaisé, on peut aussi se lancer dans la méditation.
D’ailleurs, l’exercice de respiration proposé ci-dessus permet de rentrer dans l’état
de méditation. En prenant conscience de sa respiration, on se détend de plus en plus et l’esprit
peut basculer dans un univers légèrement différent, un univers à soi. C’est le moment de
trouver une position agréable dans un endroit calme, de respirer profondément et de laisser ses
pensées survenir. Lorsqu’elles surgissent, il suffit de les observer sans les analyser, et surtout,
de les accepter.

La visualisation : Laurie Hawkes préconise aussi la visualisation. Cette méthode consiste à


s’imaginer dans une situation particulière. En plus des images que l’on visualise en premier,
on peut aussi imaginer des odeurs pour que cela rende l’exercice plus réaliste.

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Dans le cas de l’anxiété sociale, on se visualise en tant que maître de la situation qui nous
angoisse. En effet, si on prépare les choses à l’avance, on peut éviter d’avoir peur, ou du
moins réduire l’anxiété.
« On s’imagine la soirée à l’avance en créant des sujets de conversation pour éviter les
silences et le blocage. On prépare une sorte de « palette » de sujets différents : films,
expositions, toutes sortes de sujets culturels, afin d’être certain de s’entendre au moins avec
une personne », conseille Laurie Hawkes, avant de préciser. « Surtout, ce n’est pas grave si on
ne s’en sert pas ! Le tout est de s’adapter à la situation. »
Dans des cas spécifiques, un traitement médicamenteux peut aussi être prescrit sur les
conseils d’un professionnel de santé.

Conclusion
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La peur de soi et celle des autres sont des freins psychologique qui sont principalement
créés par notre environnement, notre entourage, les évènements que nous avons traversé et
aussi par nous.
Ces peurs sont très négatives par ce qu’elles limitent notre potentiel intellectuel et
professionnel.
Pour y remédier nous pouvons utiliser plusieurs méthodes et techniques psychologique
cependant, la méthode qui demeure la plus efficace est de travailler su nous même afin de
pouvoir dominer cette peur.

 Bibliographie

23
La psychologie de la peur, de Christophe André. (ebook)

 Webographie
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthropophobie#:~:text=L'anthropophobie
%20aussi%20appel%C3%A9e%20phobie,qui%20est%20un%20trouble
%20panique.
- https://www.cairn.info/revue-lignes1-2004-3-page-53.htm
- https://ressourcesetcompetences.com/blog-coaching/realisation-de-soi/
manque-confiance-en-soi/
- https://www.cnrtl.fr/definition/anthropophobie
- https://www.santemagazine.fr/sante/maladies/maladies-mentales/
phobies/anthropophobie-pourquoi-certaines-personnes-napprecient-pas-
la-compagnie-dautrui-923314
- https://www.passeportsante.net/sante-mentale/phobie?doc=autophobie-
peur-etre-seul
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Autophobie
- https://hellocare.com/blog/autophobie/#:~:text=Caract%C3%A9ristique
%20de%20nos%20soci%C3%A9t%C3%A9s,o%C3%B9%20le%20t
%C3%A9l%C3%A9travail%20s'impose.
- https://fr.style.yahoo.com/anthropophobie-pourquoi-certaines-personnes-
n-170018800.html?
guccounter=1&guce_referrer=aHR0cHM6Ly93d3cuZ29vZ2xlLmNvbS8
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