LA GOUVERNANCE, UN NOUVEAU PARADIGME ETATIQUE

Depuis les années 1990, la « Gouvernance » devenait le résumé de l’ensemble des

transformations qui affectent l’exercice du pouvoir dans les sociétés contemporaines

LE GOUVERNANCE, UNE NOTION POLYSEMIQUE

Le terme « Gouvernance » tend à être utilisé comme une simple facilité le langage c’est-à-dire
parler de « gouvernance » plutôt que de « gouvernement » ou de « politique permet d’activer
les connotations positives qui s’attachent au vocable l’action engagée est symboliquement
placée sous le signe de la modernité et de l’efficacité

Les chercheures construisent l’idéologie des paradigmes scientifiques et ces paradigmes

tombent dans le domaine public, en servant de point d’appui au discours politique

La notion de gouvernance peut utiliser comme un analyseur pour rendre compte de certaine
inflexion des modes d’exercice du pouvoir dans les sociétés

Dans tous les cas, l’exercice du gouvernement ne saurait cependant reposer sur la seule
contrainte : il présuppose l’adhésion des assujettis qui, comme l’a montré Max Weber, a pour
effet de transformer le pouvoir en autorité

Les techniques de gouvernement caractérisées par l’imposition unilatérale d’une domination

ne coïncident plus avec les nouveaux équilibres des sociétés contemporaines ; les acteurs
divers vont être associés aux processus décisionnels ; les solutions consensuelles reposent sur
l’accord des différents acteurs, vont être sympathiquement préférées aux formules de type
autoritaire

LA GOUVERNANCE COMME DEPASSEMENT DE L’ETAT

La gouvernance globale, il y a deux points de vue dont l’un descriptifs et l’autre

prescriptif qui étaient en fait inextricablement mêlés et l’on passait tout naturellement de l’un
à l’autre. Les dispositifs traditionnels, de nature inter-étatique sur lesquels reposait l’ordre
international, dès lors ne suffisent plus ; des mécanismes nouveaux, destinés à assurer une
confrontation élargie des points de vue sont devenus indispensables. A cause de la
gouvernance globale, le biais de l’association aux travaux des organisations internationales
était ouvert vers l’extérieur

Le concept de gouvernance globale permet rendre compte de plusieurs mécanismes

complexes qui se déroulent entre une multiplicité d’acteurs, publics et privés, en vue de
parvenir à des règles du jeu élaborées collectivement. La gouvernance rend bien compte la
transformation des modes de régulation de la vie international induit par la dynamique de la
mondialisation, dans ce cas, elle ne signifie plus la mise entre parenthèses des Etats restent
des acteurs essentiels, dont la méditation est plus que jamais nécessaire

La gouvernance européenne : l’Europe se présente comme un véritable laboratoire

d’un modèle de gouvernance, qui exerce une évidente force d’attraction sur les Etats membre.
La gouvernance européenne s’étend davantage, à la faveur de l’extension des compétences
communautaires

LE GOUVERNANCE COMME REFONDATION DE L’ETAT

Les dimensions descriptive et prescriptive s’entremêlent et sont en réalité indissociable. A

partir 1980, le paradigme de la gouvernance devient une grille d’analyse pertinente pour
décrire les mutations qui vont affecter les appareils de l’Etat

Le redéploiement de l’Etat : par définition, la gouvernance est un mouvement que

l’Etat est tenu de s’abstenir, en principe, de se comporter en acteur du jeu social ; son
intervention directe ne saurait être qu’exceptionnelle et justifiée par des considérations
particulières. L’Etat doit éviter de se substituer aux secteurs sociaux et la gouvernance dès
lors que l’Etat abandonne la position d’opération économique qu’il a conquise et qu’il se
désengage, dans toute la mesure du possible, de la sphère des activités productives. La
« bonne gouvernance » avec laquelle les institutions financières internationales ont imposé
aux pays en développement, des programmes d’ajustement structurel prévoyant le
démantèlement d’un secteur public pléthorique et jugé inefficace. Ce désengagement est un
mouvement de font et ne signifie pas aussi que l’Etat n’ait plus de rôle à jouer en matière
économique et sociale. La gouvernance de l’économie se présente comme un processus
complexe, passant par des instances diverses

Le principe d’une « bonne gouvernance » : le rôle des institutions financières sera

déterminant dans la définition de ce que doit être une bonne gouvernance. Les organisations
publiques. Le problème de la bonne gouvernance dont la commission sur la gouvernance
globale précisera l’implication sera transcrite par les Nations-Unies et d’autre organisation ; la
gouvernance témoigne bien d’une véritable refondation d’un Etat.

LE GOUVERNEMENT COMME ADAPTATION DE L’ETAT

La gouvernance exige que l’Etat doit associer les différents intérêts sociaux à l’élaboration
des choix collectifs, donc la gouvernance ne modifie pas seulement le style d’action publique
mais travaille l’architecture étatique elle-même.
 Un nouveau style d’action publique : la gouvernance apparait comme la condition
d’une régulation efficace ; L’action publique devient ainsi la résultante d’une processus long,
complexe, sinueux, auquel sont invités à prendre part de multiples acteurs. L’accessibilité des
acteurs sociaux aux processus décisionnels dépend des ressources qu’ils peuvent mobiliser, de
leur degré d’organisation ; les instruments contractuels tendent à se substituer aux techniques
unilatérales classiques ; le style d’action ne signifie que l’action publique soit devenue le
simple produit d’un ajustement spontané ou de de compromis négociés entre les acteurs
sociaux ; l’Etat garde donc une position centrale au cours des dispositifs de gouvernance et
cette dernière est ne saurait être considérée comme pur et simple substitut aux techniques de
gouvernement. Les deux type de gouvernances que J.G. Padioleau les distingue bien, le
premier, ce sont les gouvernance instrumentales, qui visent à effectuer les action publique et
le deuxième, ce les gouvernance procedurales, elles tendraient quant à elle ouvrir l’action
publique aux citoyens, aux groupes, aux communautés.