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Master 1 Droit Public 2020-2021
COURS :
ANALYSE DES POLITIQUES PUBLIQUES
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INTRODUCTION GÉNÉRALE :
Étudier les politiques publiques à travers une analyse comme discipline peut apparaitre comme
une inconduite dans les facultés de droit. Pourtant, s’il n’existe pas un droit des politiques
publiques, il existe pourtant un enseignement appelé analyse des politiques publiques et qui a
pour objectif une analyse de l’action gouvernemental dans ses différentes expressions, c’est-à-
dire ces acteurs, ses modalités, l’organisation, le fonctionnement, l’environnement etc.
Les experts en analyse des politique publiques s’intéresse à l’ensemble des activités matériels
et fonctionnel que conduisent les gouvernements. Ces actions se sont multipliées et diversifiées
avec l’avènement de l’État providence qui lui-même est la conséquence de la seconde guerre
mondiale qui a vu les pays européens engagés d’important politique publique en faveur de leurs
reconstructions. Dans les pays africains, les phénomènes de décolonisation a mis en exergue
l’État providence qui a pris en charge les problèmes de développement économique et sociales.
A cet égard, les politiques publiques sont apparus comme un moyen indispensable pour
moderniser la gestion et conduire le développement. Les affaires publiques ont pris toute leurs
importances dans la vie économique et sociale et les politiques publiques ont été consacrées
comme activités phares des gouvernements.
Par affaire publique, on entend non seulement tous les éléments du tissu socio-économique,
mais aussi, toutes les décision prises par les autorités publiques, que soit des mesures, des
décisions, un budget, des moyens matériels et humains etc., bref de tout ce qui concourt à la
conception, à l’élaboration, à la mise en œuvre, au suivi et au contrôle et à l’évaluation des
politiques publiques en faveur du développement économique et social.
Ces politiques publiques sont aujourd’hui à la base de plusieurs études, rencontres, colloques,
réflexions, séminaires etc. elles constituent un support prévisionnel du succès de cette discipline
partout dans le monde au-delà des divergences idéologiques, politiques ou historiques. Or,
CHAPITRE 1 :
LE FONDEMENT HISTORIQUE DE L’ANALYSE DES
POLITIQUES PUBLIQUES
L’APP est une discipline imprécise mais qui commence à se forger lentement une identité à
travers de réseaux de spécialiste et auprès de résultats probants.
A- LA RECHERCHE OPÉRATIONNELLE
Elle a pour but de préparer périodiquement des décisions par l’emploi y compris de l’outil
mathématique. C’est un processus qui participe à des degrés divers au plus haut niveau et par
référence à des méthodes scientifiques à la détermination des facteurs interne à la décision.
On dénombre tout d’abord les facteurs internes vitaux dans une décision et on les formalise en
les attribuant un poids d’incertitude. En réalité, cette méthode est beaucoup plus utilisée dans
le secteur privé que dans le secteur public et elle présente des avantages. Elle fait appel de plus
en plus à la sociologie, à l’économie.
Elle peut être décrit de la façon suivante :
Étape 1 : un problème particulier est formulé de manière le plus large possible en vue
d’expérimenter la liaison entre les éléments constitutifs des systèmes.
Étape 2 : les éléments variables sont définis mathématiquement dans un modèle qui reconstitue
dynamiquement l’ensemble. Les valeurs des variables peuvent être identifiées en fonction de
leur rôle déterminant et des résultats sur les variables. L’inconvénient de cette méthode est que
les variables peuvent être changées.
B- L’EXPÉRIMENTATION OU LA SIMULATION
La simulation consiste à substituer à la situation réelle une représentation simplifiée de celle-ci
grâce à un modèle. Le modèle est une reproduction systématique d’un problème, d’une situation
ou des représentations quantitatives ou qualitatives qui existent entre les éléments le composant.
L’idéal serait que le modèle sert la représentation exacte du sujet réel en cours d’analyse.
On distingue la simulation numérique, dans ce cas le modèle est une construction mathématique
abstraite constitué d’enchaînement d’opérations logiques et de choix effectués selon des critères.
L’autre simulation dépend de la nature des fonctions administratives concernées. Dans ce cas
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le modèle est évolutif et dynamique et la variable temps est important et permet d’établir trois
Sortes de simulations :
- La simulation en temps réel ;
- La simulation par interférence de temps ;
- La simulation par évènement.
Une simulation peut être à posteriori ou à priori.
La simulation est une méthode complexe puisque faisant intervenir des calculs.
C- LA PRÉVISION
C’est l’action de prévoir dans le temps. Faire des prévisions c’est formuler des opinions sur
l’avenir. C’est donc une activité intellectuelle de formulation d’une opinion sérieuse dont la
vérification reste incertaine.
D- LA PROSPECTIVE
Elle est différente de la prévision. C’est une catégorie englobante qui remet en cause les
postulats et qui s’efforce de rechercher dans le temps les tenants et les aboutissants d’une
situation ou d’un phénomène. Elle concerne un avenir lointain que l’on sait différent de la
projection du passé et du présent. Il s’agit plutôt de maîtriser cet avenir lointain à partir d’une
image du futur et d’explorer les voies et moyens qui pourraient le relier au présent. Elle repose
sur la modélisation et prend en considération la possibilité de renversement des tendances à
partir des indicateurs utilisés. La réussite d’une prospective lors qu’il une concordance
maximale ou optimale entre les vues d’une évolution durable et les tendances d’une évolution
prévue. Il y a lieu juste de signaler qu’une fois disposant toutes ces informations, il appartient
à l’autorité de décider puisque la prospective ne saurait remplacer la décision, mais seulement
l’éclairer.
E- L’ANALYSE FONCTIONNELLE
Si la finalité de l'analyse des politiques publiques demeure la gestion et la connaissance des
problèmes de l’action gouvernementale, beaucoup de méthodes se focalisent soit sur les
individus et les rapports individuels soit sur la société conçue comme un tout structuré et
cohérent relevant de disciplines différentes compartimentées et cloisonnées. L'analyse
fonctionnelle ne remet pas en cause les postulats du fonctionnalisme classique car les fonctions
remplies par les différents éléments constitutifs du système... Mais elle constitue un moyen
remarquable d'investigation. Elle s'intéresse à la réalité qui unit chaque élément à la société et
A- L'ANALYSE ORGANISATIONNELLE
Elle décrit des relations informelles qui se nouent au sein des organisations sociales construites
souvent comme des milieux clos et structurés pour relever les déterminants internes qui pèsent
sur leur fonctionnement. La vie interne des organisations est essentielle pour comprendre les
relations entre la société et son environnement mais aussi ce que l'environnement fait peser sur
les individus. La position respective des individus et des groupes dépend très largement du
milieu spécifique dans lequel ils s'appuient.
B- L'ANALYSE SYSTÉMIQUE
Elle est construite à partir de la mise en évidence d'un réseau d'interactions appelé le système.
Elle analyse, en fonction des relations permanentes et/ou réversibles, les échanges que le
système entretient avec son environnement.
Soumis à ces impulsions, le système agit sur lui par des décisions et des actions. En se polarisant
sur les relations, l'analyse systémique laisse un certain nombre d'aspects tels que la structuration
interne et l'environnement de la demande sociale.
C- L'ANALYSE INSTITUTIONNELLE
Elle n'a pas eu le succès qu'elle méritait au plan social. Les juristes ont beaucoup utilisé le mot
institution et les experts en APP l'ont toujours conçu comme quelque chose de statique lui
préférant les notions d'organe et/ou de structure. L'analyse institutionnelle regroupe en réalité
plusieurs choses disparates. C'est l'étude des phénomènes à travers le prisme de l'institution.
Elle permet de dévoiler des pans entiers cachés du réel. Elle ne peut être une méthode passe-
partout même si elle est polysémique, disons problématique. En effet par institution on peut
entendre deux choses :
- les formes sociales établies (aspect organique)
- les processus par lesquels la société s'organise (aspect fonctionnel)
Les sociologues considèrent les institutions comme des phénomènes sociaux impersonnels et
collectifs présentant deux caractères que sont la permanence et l'évolution.
CHAPITRE II :
L'AUTONOMIE DE L'APP
A- APP ET ÉCONOMIE
B- APP ET MANAGEMENT
Le management s'est développé pour trouver des remèdes aux gaspillages de toutes sortes. Il se
trouve à la base de politiques de modernisation visant à former des cadres dotés de moyens de
gestion de qualité pour plus d'efficacité.
C- APP ET SOCIOLOGIE
On peut penser que l'APP est une entreprise de critique systématique des politiques publiques.
Ce qui n'est pas le cas. En tant que discipline qui se veut scientifique, l'APP préconise la rupture
épistémologique qui lui garantit une approche pluraliste et accessible.
Elle utilise des concepts opérationnels à partir à partir de résultats de recherche et non
d'affirmation. L'APP vise l'amélioration des performances. Faire de L'APP ce n'est pas de
critiquer mais c’est de s’interroger à partir de la prise en compte de données disponibles. C'est
analyser en refusant surtout de s'enfermer dans l'univers étroit de la politique. L'expert en APP
ne peut prétendre tout faire. Il doit cadrer son sujet, s'offrir une perspective d'approche pour ne
pas verser dans le déterminisme. L'analyse des politiques publiques n'est pas une panacée. Elle
demeure toujours problématique et s'inspire des autres sciences sociales.
Il est évident que l’APP ne saurait se passer de preuve et d’expérimentation elle doit
L’APP s’intéresse aux ressources, à la procédure en conséquence elle doit toujours identifier
le problème fixé les indicateurs les vérifié prendre en compte leurs impact dans l’élaboration
de l’APP
CHAPITRE III :
A- Le FOSSÉ NORD-SUD
Il est d’abord patent en terme démographique. En effet, le tiers monde qui abrite déjà plus de
¾ de l’humanité voyant sa population croitre rapidement tandis que celle du nord
proportionnellement ne cesse de diminuer dans une planète qui compte environ actuellement
plus de 10 milliards d’habitants. En 1950 déjà, les 27 pays de l’OCDE représentaient presque
¼ de la population mondiale. Ils n’en représenteront plus selon une variante moyenne des
projections des NU qu’autour de 12 % et 15 en 2020 date d’ici laquelle la part de l’Afrique va
augmenter fortement et la part de l’Europe va chuter. Certes le tiers monde ne constitue pas un
bloc homogène en particulier ce qu’on appelle les NPI (nouveaux pays industrialisés : Corée
du sud, Taiwan, Singapour, Hong-Kong) et ceux de la 2ème génération qui ont commencés à
émerger à partir de 2000 (Malaisie, Thaïlande). La situation de toute évidence n’est pas la même
au sein de ces économies dynamiques d’Asie et d’Amérique latine par rapport à l’Afrique.
Les plus récentes projections élaborées par la Banque Mondiale et le FMI qui prévoient une
croissance économique moyenne de l’ordre de 5%/ an pour les PVD, esquisse des perspectives
fortement différenciées d’une région à une autre. 7% de l’Asie de l’est, 5 % de l’Asie du Sud,
4% pour l’Amérique latine et le moyen orient et 3,7% pour l’Afrique et tout ceci sous réserve
que les pays industrialisés retrouvent une croissance forte et que le contexte international soit
favorable en termes de perspective économique.
Les experts de la banque mondiale réservent les perspectives économiques pour chaque zone.
a) L’Asie de l’Est et le pacifique : cette zone a très vite adopté des politiques
économiques innovantes. La croissance y est vigoureusement et alimentée par
d’importants flux financiers, régionaux et intra régionaux. La zone économique chinoise,
au sein de cette zone est en passe de devenir un 4eme pôle économique de croissance
mondiale suffisamment puissant pour entrainer d’autres pôles comme les USA et le
Japon. Dans moins de 10 ans, la production de cette zone va augmenter
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considérablement d’environ 10% par an. Ce qui exprimait en prix internationaux, pourra
conduire la Chine à dépasser le Japon, l’Allemagne et même les USA.
b) L’Asie du sud : cette zone devra se contenter d’une croissance du PIB de l’ordre de 5%.
Cette région est en effet dominée par l’économie indienne qui traverse une période
d’ajustement qui devrait porter par la suite ses fruits avec des taux d’investissement et
d’épargne élevés par rapport à leur PIB. Ce pays devra tirer profit de sa récente
ouverture à condition toutefois que……………. Les exportations progressent de 8 %
au lieu de 5,6% constaté pendant la décennie antérieure malgré La baisse des
exportations indienne. Que les capitaux privés viennent combler le déficit du compte
courant à concurrence de 14 du PIB, (investissement direct et placement boursier)
viennent combler le déficit du compte courant à concurrence de 1,4%.
La région qui comporte la plus grande concentration de pauvres au monde (600 Millions
de pauvres) s’attaque rigoureusement à la pauvreté pour des raisons économiques et
sociales.
c) L’Amérique latine : cette région poursuit son redressement avec un croisement annuel
du PIB de l’ordre 4% par an. Ce redressement est tout à fait envisageable si les pays de
cette région continuent de suivre l’exemple chilien et mexicain de redressement. Mais
ce combat de ce continent est vulnérable et le grand inconnu reste les performances du
Brésil qui pèse lourd dans les agrégats régionaux. L’autre facteur de fragilité est la
volatilité des flux financiers privés s’y ajoutent les menaces qui pèsent sur les
exportations. L’issu de l’OMC est crucial pour cette région.
d) Au moyen Orient et en Afrique du Nord : les perspectives de cette région sont
mitigées de sorte que si la sortie de la crise du Golf et les tensions se confirme avec une
augmentation des prix du pétrole, cette région va escompter une croissance de l’ordre
de 3 à 4%. Le Maroc et l’Iran (30% du PIB de cette région) en seraient le moteur tandis
que l’Égypte le Tunisie et l’Algérie devraient se contenter d’une croissance de 3 à 4%.
Et c’est la stagnation et la diminution du prix du pétrole affecterait surtout l’Algérie et
l’Égypte elles y compromettraient la mise en œuvre de réforme économique pourtant
les pays du Maghreb y compris la mise en œuvre de réformes qui faute d’avoir été
entamées à temps a conduit au dérive, recrudescence de l’instabilité sociale.
e) L’Afrique subsaharienne : elle connait une croissance relativement faible en raison de
la chute des prix des matières premières. Le taux de croissance est relativement faible.
Ce taux cache de grandes disparités. Une cinquantaine de pays qui compte pour la moitié
de la production du continent sont engagés dans une politique de réforme et profiteront
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de la reprise. Par contre d’autre pays ne profiteront de la reprise qu’avec la fin de la
guerre ou des troubles civiles et politiques qui les affectent. On note dans l’Afrique
subsaharienne l’insuffisance des investissements, les incertitudes climatiques la
pénétration exponentielle du Sida, la consommation de drogue ainsi que l’étouffement
de l’aide publique au développement. Le nombre de pauvres risques d’augmenter
d’environ 50% pour atteindre environ 300 million d’hts. Et l’évolution de la situation
en Afrique australe est un autre élément d’incertitude. En effet la reconnaissance du rôle
de la république sud-africaine dans l’économie régionale et mondiale pourrait être
dynamisante, l’incapacité de l’Afrique du Sud à surmonter ses fractures sociales et
ethniques pourrait affecter le développement. En tout état de cause le développement de
l’Afrique reste le défi le plus important que doit relever la communauté internationale.
Une détérioration de la conjoncture internationale aurait des répercussions dramatiques
pour cette région qui ferait alors face à un déclin par habitant et à une recrudescence de
l’instabilité sociale.
3. Observations
Les perspectives esquivées par la BM est relativement cohérente avec celle de l’OCDE qui
estime que la croissance économique mondiale devrait se situer autour de la décennie à venir
autour de 3 à 4% entre 2,5 et 3% pour la zone OCDE et 5 ou 6,5% pour les pays en voie de
développement. Les meilleures performances seraient obtenues par l’économie dynamique
d’Asie (EDA) qui continuerait à bénéficier d’une croissance très sensiblement supérieure à la
moyenne pour constituer un pôle de développement. Cette région assurerait à l’horizon 2015,
27% de la production industrielle mondiale contre 25% pour l’Europe et 18% pour USA. D’ici
2015 les pays d’Amérique latine âpres les très nombreuses difficultés commence à se relever.
La performance du Mexique en est la preuve. Les bénéfices ont été tirés de la zone de libre
échange (ALENA).
Éminemment diverses sont toutefois les perspectives de développement des pays du Sud les
plus dynamique entre eux n’étant d’ailleurs pas sans faiblesse comme en témoigne le déficit
d’infrastructures et la détérioration de leur environnement. En outre très controversées peuvent
être les perspectives de certains immenses pays telle que la Chine. Le taux de croissance
économique lui donnera une immense influence sur l’économie mondiale et la population
atteindra 1,3 millions d’habitants. Tout en étant un défi considérable aux ressources finies du
pays cette extension démographique fournit également une main d’œuvre abondante pour le
développement économique et constitue un vaste marché potentiel. Les ressources nationales
De toute évidence, les USA ont, aujourd’hui, perdu leur rôle prépondérant que symbolisait le
dollar comme étalon universel. Leur part dans le produit brut mondial, tout comme d’ailleurs
les principaux pays industriels dans le commerce mondial, n’a cessé de décliner, tout comme
déficit commercial et leur endettement aussi. En extrapolant le programme inter futur de
l’OCDE, on ne peut que pronostiquer le déclin du leadership américain dans le Nord.
Sans que nous puissions nous étendre excessivement sur la situation de chaque pays pris
individuellement, force est de constater que sur le plan politique, les USA continuent encore
aujourd’hui d’exercer un véritable leadership sur le monde et qu’au plan économique, une
restructuration de leur appareil productif a été réalisé avec succès et que leurs trésors aidant
Observation :
L’édification d’un espace de politique publique structurée au niveau de l’Europe aura des
conséquences. Il s’agit simplement de la mise en place de programme d’action d’initiatives
communes dont les mécanismes d’élaboration échappent à l’Etat national et qui ont orienté
désormais les perceptions, les comportements des acteurs publiques dans toutes les
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organisations administratives de l’Etat, de ces démembrements et des collectivités
territoriales.
Ce référentiel commun qui n’est ni uniformisation ou ni unification n’empêchera pas des
adaptations nationales ne serait-ce que par ce que les Etats feront une lecture différente des
décisions prises. Ce qu’il faut relever c’est que cette convergence des styles politiques aura
des conséquences sur les mécanismes de fonctionnement et sur ce qu’on appelle l’agenda
des politiques publiques.
L’agenda politique européen va désormais s’établir sous la forme de représentation
d’intérêts avec une remise en cause des différentes formes de représentation corporatiste.
L’agenda politique européen s’entend donc comme « l’ensemble des problèmes perçus à
un moment donné comme devant faire l’objet d’une intervention des autorités
gouvernementales légitimes ». C’est en ce moment-là que les mécanismes de l’inscription
sur l’agenda deviennent un moment essentiel du processus d’élaboration des politiques
publiques ; c'est-à-dire que la maitrise des agendas politiques constitue un enjeu et un atout
pour les différents acteurs qui cherchent à capitaliser leur expérience.
Les termes et les conditions d’intervention des Etats par la communauté sont complexe.
Nous assistons, de plus en plus, à l’émergence d’un milieu politico-administratif qui dicte
l’agenda politique. En tout cas, il y a un bouleversement considérable des règles du jeu. Et
globalement on note l’émergence par surprise, par anticipation, par la prévention, par la
prévision ou la prospective de la commission. Il y a donc un caractère aléatoire de l’agenda
qui est lié à trois facteurs majeurs que sont l’évolution du mode de représentation des
intérêts dans l’espace européen, la transformation des modes de décisions et la légitimité
des modes de représentation et de décision.
Conclusion : Les quatre tendances que nous avons évoquées révèlent toute l’ampleur
des incertitudes quant à l’évolution à long terme du contexte international des Politiques
Publiques. Toutes les quatre tendances comme d’ailleurs bien d’autres (la question de
l’écosystème ou du changement climatique) renvoie à une question majeure qui est celle de
Manifeste, est ce phénomène de tertiarisation, lorsqu’on décompose par exemple le prix des
produits industriels et commerciaux pour examiner quelle est la part relative à leurs différents
composants. Ainsi, le prix du beurre dépend-il environ pour seulement ¼ du travail agricole au
Le processus identique de tous les produits agricoles est encore plus saisissant dans les
domaines des industries traditionnelles et à fortiori dans les industries de hautes technologies.
Ainsi, le prix d’une voiture dépend-il de moins en moins de celui de la tôle et du plastique
utilisé que des couts salariaux du personnel attaché au travail, de la matière, mais de plus en
plus de dépenses effectuées par son fabricant en Recherche Développement, en ingénierie de
construction, en design, en publicité, en marketing et en service financier.
Il faut désormais développer ces investissements incorporels. Vendre et être compétitif sont les
défis auxquels sont confrontées les entreprises dans un contexte où la concurrence est
généralisée. Il est donc vain d’attendre d’une relance de l’investissement industriel, le
développement si ce double pari n’est pas gagné et il faudra s’en donner les moyens et cela
passera nécessairement par le développement des investissements incorporels qui enveloppe
les études, la Recherche Développement, le management, une meilleure gestion des ressources
humaines, la promotion de la vente. Les frais de prospection, de recherches développement
d’étude, de publicité, les investissements en organisation et en amélioration de fonctionnement
interne, bref tout ce qui montrent bien l’association croissante d’industriel et d’investissement
non matériels. Il y a aussi les investissements en commercialisation, en formation, en qualité
des produits comme en présentation des produits.
Investissement matériel et investissement physique sont complémentaires, l’essentiel est de
pouvoir vivre ensemble en toute intelligence. Il faut brancher la recherche sur l’industrie,
organiser la veille technologique, décloisonner les services de l’intérieur de l’entreprise,
rapprocher le laboratoire marketing, pratiquer l’irrigation horizontale, utiliser la synergie de
contacts. Tout cela est bien connu de nos entreprises qui commencent à bien le faire. Mais
fondamentalement, l’essentiel est que chaque membre de l’entreprise, et en toute premier son
chef, fasse de l’innovation une priorité absolue, plus encore une mystique. Cela demande
souvent une reconversion intellectuelle et morale et malheureusement notre formation
universitaire et scolaire ne nous a guerre orientée dans ce sens. Cela signifie que trois axes
doivent désormais être privilégiés :
ü Amplifier la recherche et l’effort de recherche
ü Accroitre l’efficacité du système de formation professionnelle
Il faut mettre également en évidence les parts respectives de la formation professionnelle et des
investissements immatériels dans l’investissement global. Tout ceci signifie, en effet, en mesure
que notre niveau de vie augmente, nous consommons d’avantage des services (les spectacles,
les loisirs, la culture…) mais également dans les biens matériels que nous achetons, il y a une
part de croissance du service incorporel. Nous assistons ainsi à un flux de déplacement des
principales sources de valeur ajoutée du traitement direct vers la maitrise de l’immatériel d’où
l’expression courante utilisée de révolution de l’intelligence. Du fait même du rôle stratégique
que joue désormais cet investissement immatériel, les règles du jeu de l’économie mondiale
traditionnelle se trouvent fondamentalement bouleversés. Une autre économie est en train de
naitre fonctionnant suivant des règles toute nouvelles, rendant caduque bon nombre de théories
classiques auxquelles on accorde encore trop souvent un crédit excessif.
L’avènement d’une telle économie planétaire est lourd de conséquence pour les entreprises qui
se trouvent désormais exposés à la concurrence de toutes les autres entreprises planétaires qui
n’ont pas nécessairement les mêmes coutumes, ne sont point soumise à d’identique législation
fiscale. Des lors, deux seules exigences s’imposent : l’impératif de compétitivité et l’impératif
d’innovation.
1- L’impératif de compétitivité
Du fait même de cette abolition des frontières et des protections dont bénéficiaient jadis
nos entreprises nationales, celles-ci se trouvent directement confrontées à une concurrence de
plus en plus vive avec toutes les autres entreprises de la planète ; les unes, bénéficiant de cout
de main d’œuvre très inferieurs ; les autres, de technologies plus avancées ; les autres encore,
2- L’impératif d’innovation
Cette recherche permanente de compétitivité sur le marché mondial passe de plus en plus par
l’innovation. Il ne s’agit pas seulement d’une innovation technologique mais de toutes les
technologies combinatoires débouchant sur de très nombreuse application y compris en
biotechnologie et en médecine. Ces nouvelles technologies ont un champ d’application
immense au sein de la sphère de production.
Toutefois, il faut se garder de croire que ces technologies se diffuse au rythme de leurs propres
développement car la diffusion peut être fermée si on le bloque et même être accéléré avec les
détournements d’usage par le corps social qui joue le rôle de fil. C’est ainsi que l’innovation
socio organisationnel peut être beaucoup plus déterminant que l’introduction de nouveaux
systèmes de technologies.
En effet, l’introduction de ces nouveaux systèmes technologiques pour être utilisé de façon
optimale nécessite parfois des changements beaucoup plus rapides radicaux. Les modes et
formes d’organisation hérité du taylorisme à caractère pyramidale est relativement statique
s’avère inadapté. Ils devront être remplacé par des structures poly cellulaire, donc par des
équipes constituées par objectif travaillant les unes avec les autres et au travers de réseaux.
Ensuite plus décisivement, l’emploie conçue suivant un modèle unique à temps plein et à durée