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AVERTISSEMENTS
Copyright © 2021 Dr. YENDE RAPHAEL Grevisse; all rights reserved. Toute reproduction
sortant du cadre précisé est prohibée. (+243 97-5433-414, 082-150-2845,
grevisse29@gmail.com)
AVERTISSEMENTS ............................................................................................... - 2 -
TABLE DES MATIERES ......................................................................................... - 3 -
INTRODUCTION .................................................................................................. - 7 -
CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE .............................................. - 8 -
I.1. Définition ...............................................................................................................................
I.1.1. Controverse et Evolution de l’objet de la psychologie ..................................................
I.1.2. Objet actuel de la psychologie .......................................................................................
I.2. METHODES EN PSYCHOLOGIE ...............................................................................................
I.2.1. Les degrés du savoir.......................................................................................................
I.2.2. Méthodes propres à la psychologie ...............................................................................
I.3. DOMAINES DE LA PSYCHOLOGIE ...........................................................................................
1.1.1. Selon l’objet d’étude, on distingue : ......................................................................
1.1.2. Selon le but, on distingue : .....................................................................................
1.1.3. Selon la méthode ....................................................................................................
1.1.4. Suivant leur finalité professionnelle, on distingue ................................................
CHAPITRE II. SENSATION ET PERCEPTION ........................................................ - 18 -
II.1. DEFINITIONS .........................................................................................................................
II.2. MODALITES DE LA VIE SENSITIVE .........................................................................................
3.1.1. Classification des modalités selon quatre critères :...............................................
3.1.2. Sortes de sensibilités ..............................................................................................
II.3. LA PSYCHOPHYSIQUE............................................................................................................
III.3.1. Lois de Muller et Weber .............................................................................................
II.3.2. Mesure des seuils ........................................................................................................
II.3.3. La mesure du temps de réaction .................................................................................
II.4. LA CONSTRUCTION PERCEPTIVE ...........................................................................................
II.4.1. Perception du temps....................................................................................................
II.4.2. La perception de l’espace ............................................................................................
II.3.4. La perception des objets ..............................................................................................
INTRODUCTION
I.1. Définition
Psychologie vient de deux termes grecs : psyché (qui signifie âme) et
logos (qui signifie traité, étude).
Malheureusement, cette référence étymologique rend mal la
définition de la psychologie parce que l’âme est une réalité immatérielle (non
saisissable), le terme âme est équivoque et même si l’âme était l’objet principal
de la psychologie, elle ne constitue qu’une partie de l’ensemble de la
personnalité à étudier. D‘où la définition actuelle : psychologie = étude du
comportement.
1. L’introspection et l’extrospection
a) L’introspection
Limites et défauts :
- L’introspection est subjective, c’est-à-dire son objet ne peut être observé
directement que par le sujet lui-même, ce qui rend le contrôle de plusieurs
observateurs impossibles ;
- L’introspection connait des limites en psychologie de l’enfant (il est difficile
de demander à l’enfant de décrire ses états de conscience), en
psychopathologie (une personne qui a des troubles mentaux peut
difficilement s’observer) et en psychologie animale (car les connaissances
qu’elle permet ne peuvent être communiquées que par le langage) et même
chez les personnes adultes normales, il faut noter qu’il y a subjectivité et
relativité de l’expression verbale. On ne peut pas en effet prouver qu’une
même expression des deux individus correspond à un même état de
conscience éprouvé ;
- Appliquée par l’expérimentateur lui-même, la méthode n’est pas applicable
quand il s’agit d’observer les émotions de grande intensité (peur, colère, …)
dans la situation où l’objet qu’on observe accapare toute l’attention et
empêche l’observation du phénomène psychique ;
- Les résultats de l’introspection (description) sont difficilement quantifiables.
L’introspection est une méthode qualitative : plus philosophique que
psychologique.
Sans rien négliger de l’aspect qualitatif qui est nécessaire dans
l’interprétation de tout phénomène psychique, le psychologue en plus des
données de sa propre conscience est obligé de se référer aux analyses des autres
sujets, en se fiant à l’extrospection.
b) L’extrospection
Cette méthode consiste en l’observation extérieure des faits
psychiques des autres personnes ou sujets que l’observateur lui-même. Elle
recouvre donc le sens propre du concept d’observation.
Avantages :
- Elle garantit une plus grande objectivité : les phénomènes externes peuvent
être observés par plusieurs personnes ;
- Elle a un champ d’application beaucoup plus vaste que l’introspection ;
Limites et défauts :
- Cette méthode peut aussi souffrir d’équation personnelle, c’est-à-dire de
subjectivité, de préjugés dans l’interprétation du phénomène observé ;
- L’extrospection est incapable d’atteindre directement les phénomènes de
conscience, elle recourt souvent à des analogies.;
- Les phénomènes observés peuvent être inintelligibles ou ambigus ;
- L’individu est sacrifié au profit du groupe.
a. Observation spontanée
Elle consiste à observer les phénomènes sans les avoir provoqués,
d’observer les individus sans qu’ils ne s’en rendent compte, dans leur milieu
naturel. La plus connue de cette observation naturelle est ce qu’on appelle
« observation participante » ou « observation par participation » où le
psychologue s’intègre dans le milieu naturel des sujets, prend part à leurs
activités, essaye d’épouser leur point de vue pour comprendre leurs attitudes.
Une autre forme d’observation spontanée est celle pratiquée dans les méthodes
dites non réactives. Les méthodes non réactives sont un ensemble de procédés
de récolte de données basées sur les pistes ou les traces qui traduisent une
réalité quelconque qu’on veut étudier.
Par exemple : L’entassement des poussières sur les objets d’une chambre indique
que la chambre est restée longtemps inoccupée.
b. L’observation expérimentale ou méthode expérimentale
Bien que la psychologie reste essentiellement une science
d’observation, elle peut devenir une science expérimentale lorsqu’il est possible
d’employer la démarche définie par Claude Bernard pour la médecine :
formulation d’une hypothèse, puis vérification de cette hypothèse par
l’observation des faits provoqués ou invoqués. La démarche la plus importante à
ce niveau de la vérification des hypothèses est l’établissement d’un contrôle
rigoureux de tous les facteurs considérés comme significatifs.
Caractéristiques de la méthode expérimentale
1/ La mesure : exprime le degré avec lequel les termes et les concepts en
considération sont précisément spécifiés. La mesure ne requiert pas
Représentation schématique
3. La méthode de tests
4. La méthode clinique
g) La parapsychologie
La parapsychologie se propose d’étudier un certain nombre
de phénomènes présents ou allégués dans la vie humaine et animale, tels que la
télépathie, la voyance, la télékinésie, la prémonition, l’out of body ou
dédoublement, la petite et grande hantise. Ces phénomènes sont qualifiés de
paranormaux, mot ne relevant d’aucune définition objective, mais caractérisant
une attitude subjective globale : ils sont paranormaux parce qu’ils heurtent une
II.1. DEFINITIONS
- Sensation : phénomène psychique déterminé par la modification d’un organe
sensoriel sous l’action d’un stimulus simple.
Ex. Voir une lumière, entendre une voix, sentir une odeur
- Perception : lorsque la sensation se réfère à un objet précis. Il s’agit d’un
phénomène de discrimination et d’interprétation des stimuli grâce à la
signification que nous donnons à ces stimuli.
Ex. Identifier une lumière comme venant d’un feu de bois,
Reconnaître une voix comme étant celle d’un ami,
Reconnaître une odeur comme étant celle d’une rose.
Il existe aussi des fausses perceptions appelées « illusion » et
« hallucination ». La première est une perception dont l’objet est renversé. Par
exemple, c’est le stylo mais monsieur X voit le téléphone portable. L’hallucination
est une perception sans objet. Par exemple, il n’y a rien mais la personne voit des
serpents.
b) Le seuil différentiel
b) Sortes d’espaces
Il y a trois sortes d’espaces perçus ; tactiles, auditif et visuel.
Chaque sorte est associée à la fois au sens kinésithérapique et statique
(perception intersensorielle).
1) Espace tactile
1) Loi de la proximité
Croix à branches horizontales et verticales
noires sur un fond blanc ou croix à branches
blanches sur un fond noir (deux structurations
possibles). Ainsi, nous regroupons les objets
rapprochés dans l’espace et les percevons
comme une seule réalité
2) Loi de la symétrie
Les images présentant une
certaine symétrie sont perçues
comme constituant un
ensemble distinct.
3) Loi de la clôture
Il existe une tendance
naturelle à structurer la
perception en fonction d’une
certaine unité
Alors que le point divise la hampe de la flèche en deux moitiés égales, la moitié
de gauche parait plus longue que celle de droite
Bien que la ligne oblique soit faite de deux segments qui sont dans le
prolongement l’un de l’autre, le segment supérieur parait décalé vers la droite
CHAPITRE III.
NIVEAUX D’ACTIVITE ET ETATS DE CONSCIENCE
1. L’attention
a) Définition
C’est la préparation et l’orientation de l’individu vers la perception d’un
stimulus particulier. Cette préparation et cette orientation précèdent toute
perception. La réaction d’attente comporte quatre composantes :
1° L’adaptation sensorielle c’est dire l’adaptation des muscles, des
appareils récepteurs des sensibilités. Par exemples des yeux vers l’objet
à percevoir,
2° L’adaptation postule, c’est à dire la position générale par exemple la
position posturale immobile de l’athlète qui attend le coup de sifflet
3° L’augmentation de la tension musculaire
4° L’adaptation du système nerveux central (cerveau)
b) Variations de l’attention
On peut classer les sortes d’attention selon plusieurs optiques :
3° Attention sélective
Notre capacité d’attention se trouve limitée par la sélection
constante qu’opère notre cerveau. Il existerait ainsi à ce niveau un filtre qui
2. Effort et fatigue
Effort
L’effort est une expérience intime immédiate d’un sujet qui
dépend de sa capacité réactionnelle (potentiel réactionnel) et des exigences de la
situation à affronter. L’effort peut se présenter sous diverses modalités :
- L’effort moteur : lorsque la mobilisation de la force musculaire dépasse un
certain niveau,
- L’effort dans le domaine perceptif : par ex. fixer son attention sur un
stimulus pendant une longue période
- L’effort dans le domaine psychique : effort lié aux opérations mentales
Fatigue
La fatigue est un état de l’organisme qui se produit quand la
mobilisation énergétique dépasse ses capacités de réparation immédiate, c'est-à-
dire elle apparaît souvent à la suite de l’effort. Elle peut se définir selon des
critères objectifs (diminution du rendement), des critères subjectifs (impression
de fatigue) et des critères physiologiques.
a) Définition
La volonté est une force que nous possédons et qui nous permet de
vaincre nos passions.
b) La méditation
C’est un état de conscience modifié volontairement par le
sujet. Toute technique de modification vise à focaliser en vue de rétrécir le
champ de la conscience de surface pour aboutir à ce que le cerveau réagisse de
façon rythmique avec le stimulus sur lequel le sujet se concentre.
c) L’hypnose
C’est un sommeil fragmenté offrant un degré moindre
d’inhibition que le sommeil naturel, c’est-à-dire une inhibition limitée et
circonscrite au contexte.
L’état d’hypnose s’obtient par une diminution des messages
envoyés au cerveau. En effet, on demande au sujet de se concentrer sur une
stimulation sensorielle déterminée, par exemple, fixer un point sur le mur ou
l’expérimentateur dans les yeux, tout en lui suggérant de ne plus penser à rien
d’autre et s’endormir progressivement.
Le sujet en état de sommeil hypnotique se caractérise par la
suppression de l’usage de ses sens physiques, de son pouvoir de raisonnement,
de sa volonté consciente et par la soumission aux injonctions formelles de
l’hypnotiseur. Dans cet état, le sujet ne porte plus d’intérêt qu’aux événements
qu’on lui demande de vivre, indépendamment de tout autre se déroulant dans
les lieux.
a) Le désir : est une prise de conscience d’une tendance vers un objet connu
ou imaginaire.
b) L’aspiration : est un élan, un mouvement spontané vers un but donné qui
est le plus souvent d’un niveau supérieur.
c) L’intention : consiste simplement à se proposer ou à se fixer un objectif
ou un certain but.
IV.1.4. Termes liés à la dimension affective
Besoin d’estime
Besoin de sécurité
Besoin physiologique
Différence de réaction ou
Différence de but de réussite
Sentiment
de succès
ou d’échec
IV.5. LA FRUSTATION
IV.5.1. Définition
c) Réactions compensatoires
Ce sont des solutions de compensation ou de consolation
entre les deux types de réactions précédentes.
V.2. LE SENTIMENT
V.2.1. Définition
Emotions Sentiments
- Etat transitoire ou passager - Etat de longue durée
- Intensité forte - Faible intensité
- Etat trouble - Etat tonique (régulateur de
- Etat qui attire l’attention l’action)
- Etat marginal
VI.1. APPRENTISSAGE
VI.1.1. Définitions
a) Définition
Le comportement répondant est un comportement où la réponse d’un
organisme est déclenchée par une stimulation (stimulus) spécifique ; il peut être
acquis grâce au conditionnement.
b) Sortes
Habituation, sensibilisation et réflexe conditionné :
1. Habitation (accoutumance) et sensibilisation
- Apprentissage primitif : amenant l’organisme à réagir de façon
relativement stable et permanente à des stimuli de façon répétitive.
- Apprentissage se traduisait par une diminution du pouvoir de
déclenchement de l’attention de l’organisme (habituation) ou par une
augmentation de ce pouvoir (sensibilisation).
Habituation ou accoutumance
Processus entrainé par la répétition ou la persistance d’une stimulation
amenant l’organisme à diminuer ou faire disparaître le comportement provoqué
normalement par cette stimulation. Ex : A force d’étudier avec le bruit de la
musique, on finit par s’habituer.
Sensibilisation
a) Définition
Comportement opérant : comportement exigeant qu’une action soit
préalablement opérée sur le milieu pour que les conséquences entrainées
amènent l’organisme à la reproduire ou l’abandonner.
b) Sortes
- L’Apprentissage par essais et erreurs,
- Le Conditionnement par façonnement,
- L’Apprentissage par observation.
1° Apprentissage par essais et erreurs (THORNDIKE)
C’est un apprentissage au cours duquel le nombre d’erreurs diminue au
fur et à mesure que le nombre d’essais augmente. Il met l’accent sur le
hasard.
L’initiateur est THORNDIKE (1890), psychologue américain travaillant
avec les animaux devant chercher à sortir des boites à problème en
manœuvrant un levier au hasard permettant d’ouvrir la boite et obtenir
de la nourriture placée en dehors de la boite.
THEORIE DE SKINNER
a) Définition
Apprentissage ayant pour base l’observation des actes produits par
l’entourage immédiat de l’individu servant de modèle.
b) Sortes : apprentissage par imitation et apprentissage vicariant.
− Apprentissage par imitation : représentation pure et simple du
comportement du modèle sans nécessairement en assimiler la
signification.
− Apprentissage vicariant (vicarius = suppléant, remplaçant) :
reproduction du comportement du modèle dans des circonstances
déterminées et en fonction des conséquences qu’il entraine pour celui-
ci. Ainsi, on imite plus facilement le comportement du modèle célèbre
ou admiré, que le modèle est plus accessible, que le modèle est
récompensé même pour un acte agressif et que le modèle est un être
vivant comparativement au modèle dessiné ou filmé.
VI.2. MEMOIRE
VI.2.1. Définition
La mémoire est l’ensemble des mécanismes psychologiques (et
neurobiologiques) qui permettent le stockage et la récupération des
informations. La mémoire n’est évidemment pas indépendante d’autre
processus, en particulier de l’attention et de la perception, pour les processus de
codage et d’élaboration qui précèdent le stockage, du langage ou de l’intelligence
pour certains domaines (langage, intelligence cristallisée). C’est donc parfois par
convention plus ou moins arbitraire ou pour des raisons didactiques que
certaines fonctions sont séparées.
c. Le code imagé
Si beaucoup pense que nous sommes dotés d’une bonne
mémoire visuelle, c’est qu’il y a confusion dans la conception populaire entre
mémoire visuelle et mémoire imagée. Nous avons vu que les mémoires associées
au code visuel sont éphémères (sauf apprentissage intensif, par exemple de la
même page de cours). En revanche, il existe une mémoire des représentations
des objets (au sens général, incluant plantes et animaux) qui présentent des
analogies perceptives. Cependant, ces représentations imagées ne sont pas des
« photographies » mais des abstractions résultant d’une synthèse d’images. Nos
yeux se promenant à la vitesse de trois « prises de vue » par seconde, des
processus supérieurs fabriquent une synthèse de très nombreuses prises de vue
ainsi qu’une synthèse à partir des objets équivalents perçus dans différentes
circonstances épisodiques. Ainsi reconnaissons-nous des objets même s’ils sont
vus sous des angles nouveaux.
Si la mémoire visuelle est éphémère, la mémoire imagée est
en revanche extrêmement puissante et durable, comme on l’a pensé du reste
VII.1. L’INTELLIGENCE
VII.1.1. Nature de l’intelligence
a) Interrogation
On peut se demander si l’intelligence est une capacité unique
ou générale ? Une série de capacités liées à des aptitudes spécifiques ? Ou une
somme de différents types d’intelligences.
b) Facteur général (G) et facteurs spécifiques (S)
Spearman (1904) : chaque individu est caractérisé par un niveau
d’intelligence générale ou capacité d’intelligence générale qui oriente sa façon de
résoudre les problèmes d’adaptation au milieu (facteur G) ; mais l’individu a aussi
des capacités relatives aux diverses aptitudes spécifiques qui interviennent dans
cette adaptation (facteur S).
c) Intelligence et aptitudes primaires
La conception unitaire n’est pas entièrement satisfaisante parce qu’il y
a des différences entre les personnes dans la vie quotidienne.
- Thurstone (1938) met en évidence par la méthode statistique les
différentes facettes de l’intelligence générale, appelées aptitudes
mentales primaires (au nombre de 7) :
1. Aptitude numérique (capacité de manipuler les nombres, opérations
arithmétiques).
2. Fluidité verbale (utilisation de mots corrects).
a) Motivation de la mesure :
Binet se vit confier la mission d’établir une échelle d’intelligence
permettant de classer les écoliers en ‘’brillants’’ et en ‘’retardés’’ de manière à
constituer des classes homogènes suivant le niveau d’intelligence des élèves pour
répondre à l’instruction obligatoire décidée en 1881 en France.
d) Distribution de l’intelligence
Selon la courbe normale de l’intelligence (calcul statistique),
on peut distinguer dans la population générale les catégories suivantes
d’individus selon leur intelligence.
68,2
34,1 34,1
13,5 13,5
0,1 2,2 2,2 0,1
VII.2. LA PENSEE
VII.2.1. Définitions
a) Notion de typologie :
C’est un système de classification des individus d’après leurs types,
considérés du point de vue du rapport existant entre les caractéristiques
physiques et psychologiques ou d’après leur type de personnalité.
- Base : elle repose sur l’examen des sujets normaux et a comme point de
départ une hypothèse embryologique. Elle s’exprime en effet dans le
système morphologique à trois dimensions qui correspondent au degré du
développement des tissus dérivés des trois feuillets embryonnaires :
ectomeso et endoderme.
- La variable endomorphe correspond à la dominance du tronc sur les
extrémités et des hanches sur la ceinture scapulaire, à des contours
arrondies et mous, de faibles reliefs musculaires, des os graciles et des
mains et des pieds relativement petits ; la variable psychologique :
endomorphie-viscérotonie est sensiblement parallèle au type pycnique-
cyclothyme de Kretschmer.
- La variable mésomorphe est caractérisée par la robustesse des os et des
muscles ; le corps est forcément équarri, le relief musculaire puissant, les
extrémités longues et puissantes et la variable psychologique :
mésomorphie-somatotonie correspond sensiblement au type athlétique
visqueux de Kretschmer.
- La variable ectomorphe conditionne une augmentation de la longueur des
membres par rapport au tronc. La cage thoracique et le bassin sont plats ;
au niveau de la face, le visage est en retrait par rapport au front. La variable
psychologique : ectomorphie-cérébrotonie est comparable au type
leptosome schizothyme de Kretschmer.
SCHEMA COMPARATIF
N.B. Le signe + indique que les sujets se situent au-dessus de la moyenne pour la
dimension considérée, le signe – qu’ils se situent au-dessous de la
moyenne ; les lettres P et S indiquent respectivement la prépondérance
de la fonction primaire et de la fonction secondaire.
3. Surmoi (Surego) :
Instance jouant le rôle de conscience morale chargée de juger
le bien ou le mal de chacun de nos actes planifiés par le moi
sous la pression du ça.
Ex : culpabilité ressenti par le moi lorsqu’il s’agit de décider de
satisfaction d’un besoin ;
Se développe graduellement à partir du milieu social et de ses
contraintes et interdits.
b) Conflits dans la personnalité et mécanisme de défense
- Existence de conflits entre les trois niveaux de personnalité.
- La solution réaliste est preuve d’un moi fort, capable de
trancher entre les exigences du ça et les pressions du surmoi.
- En cas de frustration du ça
= Agressivité et anxiété
= Mécanisme de défense du moi (solution provisoire contre
l’anxiété en attendant la solution réaliste).
CHAPITRE IX.
COMPORTEMENT ANORMAL DE L’INDIVIDU
a) Pas de réponse objective, tout dépend des critères utilisés dans une
culture à une période donnée.
b) Critères externes : relevant du jugement d’autrui. Il s’agit :
- Fréquence (statistique) : comportement moins fréquent est plus ou
moins considéré comme un comportement anormal.
- ‘’hors normes’’ l’individu anormal est celui dont le comportement est à
l’encontre des valeurs ; habitudes, attitudes des autres.
- Danger : est considéré comme anormal un comportement jugé
dangereux par la personne ou pour autrui (suicide, usage des drogues,
menace de la paix ou existence de l’entourage).
c) Critères internes : relevant de la personne elle-même. Il s’agit :
- Différence dans le décodage des informations du milieu ; donner une
interprétation du décodage normal (gestes et regards d’autrui jugés
agressifs).
- Détresse de l’individu manifestée par
Sentiments exagérés de tristesse ou de colère.
Peurs irrationnels ;
Dépression.
- Incapacité à surmonter le stress de la vie (repli sur soi).
En conclusion, retenons qu’il y a complexité de la notion de normal (multiples
dimensions), pas de frontière nette entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est
pas. Donc il n’y a pas de normalité idéale, chacun est plus ou moins anormal et a
besoin d’une certaine aide pour s’adapter (aide sociale, psychologique ou
médicale).
3. Psychothérapies
a) Principe de base :
Si l’approche médicale tente essentiellement de modifier le cours de la
pensée et de comportement directement sur le système nerveux, la
psychothérapie tente de modifier le mode de fonctionnement de la personne à
partir d’une interaction entre elle et un thérapeute ou un groupe d’autres
personne présentant un trouble semblable.
La chimiothérapie est la première étape nécessaire pour
entreprendre une psychothérapie dans beaucoup de cas.
b) Sortes de psychothérapies
1°/ Thérapie intrapsychique
- Définition : groupe de thérapies qui tentent d’aider le patient à
comprendre pourquoi il fonctionne comme il le fait, en lui faisant
prendre conscience de ses besoins ; de ses pensées, de ses
sentiments ou du types de relations qu’il entretient avec les autres.
- On peut citer :
La psychanalyse : qui permet au patient de retrouver les racines
inconscientes de ses problèmes et de libérer les émotions et
sentiments qui s’y rattachent ;
Thérapie centrée sur le client : vise à amener la personne à
développer une plus grande estime de soi et à envisager les
démarches nécessaires pour rendre son soi réel (son image
d’elle-même) plus approprié à son expérience personnelle et
ses sentiments profonds.
Thérapies sociales : permettant à l’individu de rétablir les
relations harmonieuses en partageant avec les autres ses
sentiments, idées ou problèmes qu’ils ont eus en commun.
Ex. Thérapie de groupe : rassemblement de personnes ayant des
problèmes semblables, soutien mutuel sur le plan émotionnel,
développement de nouveaux comportements. Cette thérapie
NOTES BIBLIOGRAPHIQUES