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A quoi peut servir l’histoire en psychanalyse transgénérationnelle 

La psycghanalyse transgénérationnelle est une pratique et une théorie qui propose de comprendre,
intellctuellement et surtout émotionnellement, en quoi les accidents de vie, les traumas, les affects,
les ambiances familiales et sociales vécus par nos ascendants peuvent avoir une influence
déterminante sur nos propres vécus.

Une connaissance minimale de l’histoire est donc nécessaire pour mettre en contexte les
événements évoqués lors d’un travail en psychanalyse transgénérationnelle.

Le problème, c’est que, dès que l’on s’intéresse un peu à cette discipline de sciences humaines
qu’est l’histoire, on se rend compte que, d’une part, elle établit des savoirs qui vont à l’encontre de
l’intuition, même des gens cultivés, et que d’autre part, elle peut être l’objet de débats entre
historiens (dont l’origine relève d’ailleurs en partie de la psychologie) entre lesquels il n’st pas aisé
de trancher ou de mesurer les enjeux.

Quelques exemples suffiront : dans les textes anciens, une « rivière » désigne un terrain au bord de
l’eau, des « pacotilles » sont des marchandises prévues pour le commerce dans un navire avant de
devenir des marchandises de peu de valeur, le café et le sucre sont des produits extrêmement chers
pendant très longtemps, les mariages paysans étaient en règle générale des mariages tardifs
(moyenne de 25 ans), le salut de l’âme passait tout naturellement avant celui du coeur dans les
populatisons chrétiennes, certains agents de la colonisation était des idéalistes généreux, les
officiers SS étaient en général très dipômés et cultivés, la population française est restée très
majoritairement hostile à l’Allemagne et à l’occupation penant la Seconde guerre mondiale.

L’anachronisme est le « péché «  capital aux yeux des historiens. Peut-être est-il naturel à l’être
humain, dans un mouvement centrifuge, de projeter sur l’extérieur ce qu’il porte en lui, donc
d’imaginer que l’autre est semblable à lui et que l’humain lui ressemble de tous temps (sauf à être
un sauvage, un barbare). Au contraire, dans les sciences humains, dans un mouvement centripète, le
chercheur reçoit les informations, recueille des données, teste des hypothèses. A patir de là, il peut
répondre à des questions, élaborer des hypothèes, construire des récits. Mais le chercheur reste un
homme, toujours susceptible de se projeter dans ses ibjets de recherches. Contre cela, la recherche
sur le terrain, la culture, le débat, l’éthique et le travail sur soi sont nécessaires. On gagne aussi
concrètement à avoir un regard le plus dénué de présupposés sur ce qu’on examine.

La psychologie, au sens général incluant la psychanalyse, et l’histoire ont en commun d’être des
sciences du particulier, du singulier. En effet, dans les deux cas, si la connaissances de tendances, de
règles, voire de « lois » très générales est utile, elle ne peut en aucun suffire à comprendre un cas
particulier, un sujet en psychologie, un événement en histoire.

Je propose une expertise en histoire, expertise qui ne peut se substituer au travail psy, mais peut
éviter des erreurs de compréhension d’un contexte passé et peut-être même suggérer des pistes.

Cette expertise ne signifie pas que je puisse délivrer une « Vérité ». Il arrive fréquemment en effet
que l’interprétation d’un événement ou d’une situation historique dépend de facteurs personnels,
comme la vision que l’on a du rapport entre l’individu et la société ou de la nature de l’être humain,
ainsi que de ce que l’avenir montrera de ce que l’on croit être la réalité d’un moment. Mais il est
toujours possible de présenter plusieurs hypothèses avec les positionnements qui les sous-tendent.

Ce travail peut prendre la forme de recherches en archives, de conseils de recherche, d’entretien ou


de textes sur des questions posées.

Renaud Degrève
Agrégé d’histoire
renauddegreve@orange.fr
06 20 93 01 71

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