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VIPERE AU POING

Hervé BAZIN. 1948

Objectifs de la séquence :
* explorer les règles du genre autobiographique
* se les approprier dans un travail d’écriture
* observer l’expression des sentiments

Organisation de la séquence :
Titre et résumé
Chapitre 1 : autoportrait en actes
Rédaction : changement de point de vue
Chapitre 2 : présentation de l’environnement de l’auteur
Chapitre 6 : un programme d’éducation
Chapitre 8 : M. Rezeau, un héros comique
Chapitre 9 : la montée de la révolte
Chapitres 10-11-12 : questionnaire de lecture
Chapitre 16 : la tentative d’assassinat
Chapitres 17 à 25 : questionnaire de lecture
Chapitres 17 et 18 : monde domestique et monde bourgeois
Chapitre 20 : un roman d’apprentissage
SEANCE AUGURALE

1. Le titre
Vipère : le serpent en général est symbole de trahison et de péché.
La vipère est connotée encore plus négativement : c’est la méchanceté pure
« une langue de vipère »
Poing : le poing est le symbole de la lutte, de la révolte.

Le titre annonce un univers tourmenté, un personnage en révolte.

2. L’illustration
C’est un portrait de femme. Elle est vêtue de sombre, et se tient très
droite. Elle semble froide et hautaine.
Couverture apparemment sans rapport avec le titre… A moins que la femme ne
soit la vipère du titre…

3. La 4ème de couverture
Confirmation des hypothèses de lecture : « révolte », « lutte »… Deux
personnages semblent s’affronter dans ce livre : un fils (narrateur-auteur)
surnommé Brasse-Bouillon et sa mère surnommée Folcoche.
CHAPITRE 1

1. La situation d’énonciation
A quelle personne est rédigé ce texte ? « moi » ligne 4 = 1ère personne

Le destinataire est-il mentionné ? Non, mais il est sous-entendu dans les


semblants de conversation que l’auteur entretien avec ses lecteurs (« Oui, par le
cou… » 2°§ p.5)

L’auteur énonce ses souvenirs d’enfance : texte rédigé aux passé simple et
imparfait.
Parfois, quelques considérations générales au présent viennent s’intercaler :
« par bonheur, une tête de vipère, c’est triangulaire » p.5

2. Importance de l’épisode
En le plaçant en ouverture du roman, l’auteur confère une singulière
importance à un épisode en soi plutôt anodin.
Cet acte inconscient et empreint de violence restera l’emblème de la
révolte de Brasse-Bouillon contre sa mère.

De nombreuses allusions au fil du roman montreront que la mère et la


vipère sont étroitement associées.

3. Omniprésence de la religion

Relève toutes les allusions à la religion chrétienne.


* la tête triangulaire de la vipère : « comme Dieu, son vieil ennemi »
* la langue de la vipère : « une pointe pour Eve, une pointe pour Adam »
* la crosse d’évêque
* le corps de la vipère : « flasque bâton de Moïse »
* la belle Angerie : allusion à la région d’Angers ou aux anges
* un miracle
* Hercule au berceau étouffant les reptiles : Hercule est le fils du dieu Zeus, mais sa
mère est une mortelle, Alcmène, qui habite à Thèbes. Zeus avait pris les traits de son véritable
époux, Amphitryon, pour la séduire. Il passa la nuit avec elle, alors que son mari était en
expédition. Le lendemain, ce dernier revint de la guerre. Il s'étonna que sa femme ne
manifestât pas plus de joie à son retour. Neuf mois plus tard, Alcmène mit au monde deux
fils, Héraklès et Iphiklès. Héra, l'épouse de Zeus, est en fait l'ennemie d'Hercule.
Alors qu'il n'était encore qu'un bébé, Hercule réalisa son premier acte de bravoure. Il étrangla
deux serpents qui venaient l'étouffer dans son berceau de ses propres mains. Ces deux
serpents étaient en fait envoyés par Héra. Insistance sur la jeunesse du
narrateur et sur sa force morale
* M. l’Abbé, le protonotaire apostolique, l’oncle professionnellement ennemi
des reptiles
* pater ave : début de prière
* ex-voto : prière ou offrande en remerciement
* l’oncle est ironiquement comparé à  Saint Michel terrassant le dragon : il est
ridicule car le dragon est un petit serpent mort
* la fessée administrée par l’Abbé: elle conclut l’épisode, la religion intervient
même à l’intérieur de la famille comme sanction
* les saints propos de la famille

Moïse devant l'immense pouvoir de Pharaon. Mais Dieu montre à Moïse que ce pouvoir
REDACTION

Le changement de point de vue

SUJET : Imagine maintenant que Folcoche, le soir, écrit dans son journal un
compte-rendu de l’épisode du chapitre 1.

CONSIGNES : * discours (1ère personne, pas de passé simple)

* développe les sentiments de Folcoche

* ne raconte que ce qu’elle sait


CORRECTION

Les étapes du chapitre 1 :

- Brasse-Bouillon (un bambin) trouve une vipère endormie

- il l’attrape et l’étouffe

- il joue avec le serpent mort

- Mlle Ernestine Lion lui crie de le lâcher

- la grand-mère apparaît de la porte d’honneur

- la tante Thérèse et l’oncle abbé arrivent de la bibliothèque

- la cuisinière, la femme de chambre, la gouvernante arrivent de la lingerie =


« toute la famille et ses satellites (dont Folcoche).

- tous forment un cercle prudent autour de l’enfant

- l’enfant tend le serpent à l’oncle qui recule, suivi des autres

- seule la grand-mère s’approche et lui fait lâcher l’animal

- l’oncle s’acharne sur le cadavre de vipère / l’enfant est déshabillé et contrôlé

- l’oncle fesse l’enfant

CHAPITRE 2
Présentation des lieux et des personnages

1. Les prétentions de la famille Rezeau


1. La maison
Elle est symbole du paraître. Elle porte un nom flatteur : « La Belle Angerie ».
De l’extérieur, grande et superbe maison, agrémentée de nombreuses
dépendances, mais tout ceci n’est qu’une apparence.
De l’intérieur, aucun confort, les dépendances sont détournées de leur usage
premier.

Eléments de valeur Mais en fait…


Nobles tourelles Cabinets d’aisance
Pigeonniers Pour les moineaux
Serre Orientée au nord
3 puits Comblés
2 ponts Au-dessus d’un filet d’eau

Maison qui ne sert qu’à paraître, mais échoue dans sa fonction.

2. La famille
Elle est réputée grâce à un ou deux aïeux dans la région. Mais c’est une région
peuplée de dégénérés soumis ( la région la plus arriérée de France). Le narrateur
ne revendique pas son hérédité ; il appartient à la famille Rezeau par hasard.

2. Les parents du narrateur

1. Une présentation caricaturale


Le Père : très attendu. Il n’a pas un métier mais travaille bénévolement pour
sauver les apparences. Il apparaît déjà comme un caractère faible : son père a
décidé de son mariage.
La Mère : issue d’une famille réputée, très fortunée. Elle n’a pas reçu
l’affection de ses parents.

Mariage de raison et non d’amour

2. L’annonce du sujet du livre

La présentation des parents, de la mère surtout, permet au narrateur


d’aborder (involontairement ???) le sujet. Il paraît impatient d’en venir au fait
mais soucieux de ne pas brûler les étapes.
Nom : …………………..
VOIX ACTIVE / VOIX PASSIVE
Prénom : ………………
Contrôle

Indique si ces phrases sont à la voix active ou à la voix passive, puis transforme-
les à la voix inverse.

J’avais été déshabillé en un clin d’œil par huit mains féminines. (I) : voix ………...
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….

Un petit ex-voto fut accroché dans le silence. (I) : voix ……………….


…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….

Le hasard a voulu que je naisse Rezeau. (II) : voix ……………….


…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….

L’adresse avait été tapée à la machine, sans doute par Li-pah-hong, le secrétaire. (IV) : voix
……………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….

Un coup de talon dans le tibia me donna des forces. (IV) : voix …………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….

Mme Rezeau, qui trouvait le train de vie de feu sa belle-mère au-dessus de ses moyens,
renvoya successivement tous les domestiques. (V) : voix …………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
Nom : …………………..
VOIX ACTIVE / VOIX PASSIVE
Prénom : ………………
Contrôle Correction

Indique si ces phrases sont à la voix active ou à la voix passive, puis transforme-
les à la voix inverse.

J’avais été déshabillé en un clin d’œil par huit mains féminines. (I) : voix passive
Huit mains féminines m’avaient déshabillé en un clin d’œil.

Un petit ex-voto fut accroché dans le silence. (I) : voix passive


On accrocha un petit ex-voto dans le silence.

Le hasard a voulu que je naisse Rezeau. (II) : voix active.


Que je naisse Rezeau a été voulu par le hasard.

L’adresse avait été tapée à la machine, sans doute par Li-pah-hong, le secrétaire. (IV) : voix
passive
Li-pah-hong, le secrétaire, avait sans doute tapé l’adresse à la machine.

Un coup de talon dans le tibia me donna des forces. (IV) : voix active
Des forces me furent données par un coup de pied dans le tibia.

Mme Rezeau, qui trouvait le train de vie de feu sa belle-mère au-dessus de ses moyens,
renvoya successivement tous les domestiques. (V) : voix active
Tous les domestiques furent successivement renvoyés par Mme Rezeau, qui trouvait le train
de vie de feu sa belle-mère au-dessus de ses moyens.
CHAPITRE 6
Un programme d’éducation

1. Rédiger l’emploi du temps quotidien des enfants.


2. Quels sont les rôles de chacun dans cette éducation ?
3. Quels sont les principes qui édifient cette éducation ?

1. Les principes fondateurs


1. Emploi du temps quotidien
Journées très chargées avec alternance entre travail scolaire et devoirs
religieux. Les enfants semblent être ceux qui travaillent le plus dans cette
maison (Mme Rezeau dort encore à 8h30, les enfants se lèvent à 5h).
Les moments de détente sont très rares et contraints : il faut être
silencieux. Même les repas sont des moments studieux (en anglais + tenue à
table).

2. Les bases de l’éducation selon Mme Rezeau


Chaque moment est occupé. Education basée sur l’obligation, le soupçon,
la vexation, l’inconfort, la contradiction même, qui permet à Mme Rezeau
d’accuser ses enfants de désobéissance.

2. Les acteurs de cette éducation


1. Mme Rezeau
Jamais le narrateur n’en parle avec affection(mme notre mère, mme
Rezeau, mme mère, notre mère).
Elle est l’instigatrice de ce programme draconien. Elle n’admet aucune
remarque, personne ne peut s’y opposer :
- elle interprète les réactions d’Alphonsine selon son bon-vouloir
- elle renvoie Mlle Lion qui conteste ses principes

2. M. Rezeau
Le narrateur en parle avec un peu moins de distance.( papa , mon père, M.
Rezeau). Il semble être le porte-parole de sa femme ; il débite sa leçon et attache
peu d’importance à ce qu’il dit. Il est plus intéressé par une mouche qui passe et
est ^pressé de retourner à ses insectes.

3. le père Trubel
Il accepte tout ce que Mme Rezeau impose et prend ses distances avec
cette éducation : « Que cette femme élève ses enfants comme elle l’entend, cela
ne regarde qu’elle ». Il est un instrument de cette éducation.
CHAPITRE 8 : La Chasse

1. M. Rezeau : un héros comique

1. Un héros…
M. Rezeau arrive triomphal ; il est très fier de sa chasse.
Il a la panoplie du parfait petit chasseur : la troupe (le père Trubel, Perrault, les 3
fils, le chien) + le costume + le gibier.

2. … Comique
Perrault le seconde en visant les mêmes bêtes (garantie supplémentaire de ne pas
rater son coup). L’aspect physique, le pantalon (« sa culotte à choux » p. 64) de
M. Rezeau sont ridicules. De plus, il rapporte beaucoup de gibier mais ce ne
sont que de petites pièces.

3. A l’arrivée :
* quand Folcoche s’indigne du retard, il fait l’innocent
* quand elle punit Brasse-Bouillon, il se fâche violemment
* puis quand Folcoche s’impose par son silence, il bat en retraite

Sa lâcheté et sa faiblesse sont mises en valeur par son excès de colère ;


Folcoche retourne la situation à son avantage et le fait taire sans aucune
difficulté. Comment ses enfants pourraient-ils respecter un tel homme ?

2. Un commencement de révolte

Pour la 1ère fois, il se rebiffe. Il en est doublement puni.


Mais il se sent dans son droit et ses victoires à la chasse lui ont rendu un
soupçon de courage. Il en revient fier et combattif.
Au repas, Brasse-Bouillon parvient à mettre mal à l’aise son père en le fixant
droit dans les yeux, sans céder (jeu de la pistolétade p. 67).
Mise en valeur de la force de caractère du fils, de sa violence. Il souhaite
que son père culpabilise et lui montre qu’il a plus de courage que lui.

REDACTION : transposition de point de vue

Sujet : relis la scène de « L’enthousiasme tomba tout à fait… » (p.64) à « …les


remerciements lui coûtaient trop » (p.66). Imagine maintenant que Folcoche la
relate dans son journal de bord, le soir.

Barème :
Soin-présentation /2
Expression-langue /5
Narration 1° pers. /3
Respect de la scène /5
Ressenti de Folcoche /5
TRANSPOSITION DE POINT DE VUE

REDACTION : CORRECTION

Analyse du passage :

1. Les événements
* Mme Rezeau attend son mari et toute l’équipe de chasse (Perrault, le père
Trubel, Frédie, Brasse-Bouillon et le cadet, plus le chien Ravissant).
* Elle dit avoir sonné trois fois la cloche pour les rappeler car le comte Soledot
est venu en visite officielle
* Désaccord dans le couple à propos d’un poste de conseiller lié à Soledot
* M. Rezeau s’enflamme et rembarre son épouse avec violence. Il va même la
consigner dans sa chambre
* Folcoche, en bonne stratège, attend la fin de l’orage, puis le ridiculise par une
remarque acerbe
* Elle s’en prend ensuite à Perrault, à propos du renard

2. Les sentiments de Folcoche


* elle est tout d’abord fort énervée par ce qu’elle considère comme de la
mauvaise foi : ils ne sont pas revenus au son de la cloche
* elle est ensuite surprise, voire outrée par le répondant de son époux
* elle comprend de suite qu’elle ne peut vaincre cette explosion qu’en
conservant elle-même son calme
* elle achève cette entrevue victorieuse
* elle contient sa colère, la réservant pour plus tard sur les témoins de cette
scène qui ne s’en sortiront pas sans quelques bleus
* elle s’en prend à Perrault en ridiculisant le renard qu’il rapporte
NOM : ……………………..
Prénom : …………………..

QUESTIONNAIRE DE LECTURE
Chapitres 17 à 25

Chapitre 17
* Quelle réplique au début du chapitre montre que le narrateur est maintenant ferme et
déterminé face à sa mère ? ……………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
* Cherche un mot de la même famille que « fouailler » qui permette d’en comprendre le sens
(p. 180) ………………………………………………………………………………………….
* Quel verbe introduit les paroles de Folcoche p. 181 ? A quel animal est-il habituellement
attribué ? ………………………………………………………………………………………...
* Relève les termes par lesquels Jean nomme chacun de ses parents p. 184-185.
Le père : ………………………………………………………………………………………...
La mère : ………………………………………………………………………………………..
Que peux-tu en déduire ? ……………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………..
Chapitre 18
* Récapitule les étapes du voyage de La Belle Angerie à Auteuil (lieux + moyens de
locomotion) ……………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
Chapitre 19
* Quelle attitude adopte M. Rezeau face à ses beaux-parents ? Diffère-t-elle beaucoup de celle
adoptée face à sa femme ? ………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………...
* Quel élément fait que M. Rezeau garde de la rancœur face à ses beaux-parents ? …………...
…………………………………………………………………………………………………...
Chapitre 20
* Où se trouve le narrateur ? En quoi cette situation est-elle symbolique ? ……………………
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
* Dans les pages 213-214 (« Je fais le point…je ne suis point ton enfant »), repère une
anaphore (sauf « les enfants ») et explique l’effet produit par cette répétition. ………………...
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Chapitre 21
* Explique les réactions des principaux personnages face à la fête organisée :
M. Rezeau : ……………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………..
Folcoche : ……………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………..
Le narrateur : ……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
Chapitre 22
* Cite deux indices qui montrent que le narrateur à grandi. ……………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………...
* Pourquoi est-il paradoxal, selon lui, que les fleurs décorent les chapelles ? …………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………...
Chapitre 23
* Explique la dernière phrase de la page 235 : ………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
Chapitre 24
* Quelle victoire remporte Jean sur sa mère ? Relève quelques termes appartenant au champ
lexical du jeu (2-3 mots). ……………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Chapitre 25
* En quoi la fin du livre marque-t-elle un tournant dans la vie du narrateur ? ………………..
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
* Explique pourquoi Jean considère que, dans l’ensemble, c’est Folcoche qui a remporté la
victoire. …………………………………………………………………………………………
QUESTIONNAIRE DE LECTURE
Chapitres 17 à 25
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

Chapitre 17
* Quelle réplique au début du chapitre montre que le narrateur est maintenant
ferme et déterminé face à sa mère ? «  Mon petit pote, on va rigoler ! »
* Cherche un mot de la même famille que « fouailler » qui permette d’en
comprendre le sens (p. 180) le fouet, fouetter
* Quel verbe introduit les paroles de Folcoche p. 181 ? A quel animal est-il
habituellement attribué ? « glapir »= le renard
* Relève les termes par lesquels Jean nomme chacun de ses parents p. 184-185.
Le père : le vieux, mon père, papa
La mère : Folcoche, la mégère
Que peux-tu en déduire ? Il n’a plus aucun respect pour eux, encore moins pour elle.
Chapitre 18
* Récapitule les étapes du voyage de La Belle Angerie à Auteuil (lieux +
moyens de locomotion) De la Belle Angerie à Segré : à pieds
De Segré à Paris-Montparnasse : en train
De Montparnasse à Auteuil : en métro
D’Auteuil à la rue Poussin : à pieds
Chapitre 19
* Quelle attitude adopte M. Rezeau face à ses beaux-parents ? Diffère-t-elle
beaucoup de celle adoptée face à sa femme ? Il est mal à l’aise, il ne dit pas ce
qu’il pense. Il se laisse mener et sermonner.
* Quel élément fait que M. Rezeau garde de la rancœur face à ses beaux-
parents ? Ils ne l’ont pas aidé financièrement quand il en avait besoin.
Chapitre 20
* Où se trouve le narrateur ? En quoi cette situation est-elle symbolique ? Sur
une branche, en haut d’un arbre ; il domine la situation.
* Dans les pages 213-214 (« Je fais le point…je ne suis point ton enfant »),
repère une anaphore (sauf « les enfants ») et explique l’effet produit par cette
répétition. Anaphore : « je suis ». Construction du paragraphe en opposition
avec sa mère : « je ne suis pas ton enfant ».
Chapitre 21
* Explique les réactions des principaux personnages face à la fête organisée :
M. Rezeau : heureux de l’avoir organisée
Folcoche : désolée de tant de frais
Le narrateur : regard ironique sur les invités, ennui et amusement
Chapitre 22
* Cite deux indices qui montrent que le narrateur à grandi. Il se rase et il pense
aux filles.
* Pourquoi est-il paradoxal, selon lui, que les fleurs décorent les chapelles ? Il
sait que les fleurs sont des organes génitaux et cela l’amuse qu’on les exhibe
dans les lieux de culte où ils sont habituellement tabous.
Chapitre 23
* Explique la dernière phrase de la page 235 Le mot « enfant » a une implication
affective tandis que le mot « fils » est purement scientifique, se réfère aux
domaines de la génétique, de la biologie.
Chapitre 24
* Quelle victoire remporte Jean sur sa mère ? Relève quelques termes
appartenant au champ lexical du jeu (2-3 mots). Il parvient à négocier son
départ, il la force à le laisser partir : « risque, enjeu, choisit une position, je
gagne aux points, jeu »
Chapitre 25
* En quoi la fin du livre marque-t-elle un tournant dans la vie du narrateur ?
C’est également la fin de sa vie à la Belle Angerie
* Explique pourquoi Jean considère que, dans l’ensemble, c’est Folcoche qui a
remporté la victoire. L’éducation qu’elle lui a donnée a influencé toute sa vie
malgré lui.
CHA¨PITRE 9
La voix du narrateur adulte
La montée de la révolte
Qu’a inventé le narrateur pour s’opposer à Folcoche ? Comment apparaît-il ?
La pistolétade : néologisme. Son principe est de fixer l’adversaire droit dans les
yeux jusqu’à ce qu’il cède. (Ils se chronomètrent : 7’28’’ puis plus de 8’).
C’est une forme de défi, d’insolence, de combat muet.

En quoi ce jeu est-il impitoyable ? Comment se comporte le narrateur ? Quelle


issue laisse-t-il à sa mère ? Qui gagne ?
Il n’y a aucun motif de sanction dans ce jeu : les mains sont sur la table, le dos
ne touche pas le dossier de la chaise, il se tient terriblement bien, ne laisse
aucune faille « légale » dans son attitude.

La seule issue pour Folcoche est de détourner l’attention sur les autres enfants.
Elle punit Frédie mais c’est le narrateur qui est visé.
Elle n’ose plus s’attaquer à lui de front, comme s’il lui faisait peur.

Conclusion :
Ils ne sont dupes ni l’un ni l’autre. Le vainqueur est le narrateur. Il
apparaît de plus en plus révolté, en position dominante. Il ne craint plus sa mère
et n’hésite pas à l’affronter ouvertement, dans une sorte de duel.
Le narrateur et sa mère sont les deux personnages principaux du roman,
les seuls à avoir un caractère si fort, les seuls dignes d’attention. Les autres
gravitent au 2nd plan.
Cette scène est racontée par le narrateur adulte ; il y a une prise de recul. Il sait
ce qui va se passer ensuite : « Tu ne crèveras pas. Tu siffleras encore ».
Contrôle de lecture : Chapitres 10-11-12

Réponds à ces questions et justifie tes réponses en citant le texte (pages à préciser).
1. Quel âge a le narrateur ?
2. Qu’éprouve le narrateur une fois sa mère partie ? (plusieurs éléments de réponse)
3. Relève les changements et les assouplissements dans la vie des enfants une fois la
mère absente.
4. Qu’est-ce que le « Cartel des gosses » ?
5. Quel geste symbolique effectue la mère à son retour ? Que signifie-t-il ?

Contrôle de lecture : Chapitres 10-11-12

Réponds à ces questions et justifie tes réponses en citant le texte (pages à préciser).
1. Quel âge a le narrateur ?
2. Qu’éprouve le narrateur une fois sa mère partie ? (plusieurs éléments de réponse)
3. Relève les changements et les assouplissements dans la vie des enfants une fois la
mère absente.
4. Qu’est-ce que le « Cartel des gosses » ?
5. Quel geste symbolique effectue la mère à son retour ? Que signifie-t-il ?

Correction du contrôle de lecture : Chapitres 10-11-12

Contrôle de lecture : chapitres 10-11-12

Réponds à ces questions et justifie tes réponses en citant le texte (pages à préciser).
1. Quel âge a le narrateur ?
2. Qu’éprouve le narrateur une fois sa mère partie ? (plusieurs éléments de réponse)
3. Relève les changements et les assouplissements dans la vie des enfants une fois la
mère absente.
4. Qu’est-ce que le « Cartel des gosses » ?
5. Quel geste symbolique effectue la mère à son retour ? Que signifie-t-il ?
Réponds à ces questions et justifie tes réponses en citant le texte (pages à préciser).
1. Quel âge a le narrateur ? (2 points)
Le narrateur a douze ans : « Si mes douze ans en paraissaient dix… » (p.84)
2. Qu’éprouve le narrateur une fois sa mère partie ? (plusieurs éléments de réponse) (3
points)
Le narrateur est satisfait (« nous étions satisfaits ») mais en même temps perdus
(« nous étions désorientés »). Finalement, Folcoche lui manque (« cette voix… sa
voix… la voix de Folcoche nous manquait »). (p. 95)
3. Relève les changements et les assouplissements dans la vie des enfants une fois la
mère absente. (8 points)
La vie des enfants a changé : * plus d’anglais
* plus d’examen de conscience
* accès au parc rétabli
* plus de corvée de désherbage
* suppression du port des sabots
* repousse des cheveux
* retour de l’activité pêche
* partagent la passion du père
4. Qu’est-ce que le « Cartel des gosses » ? (3 points)
Le Cartel des gosses fait référence à une coalition politique nommée le Cartel des
gauches. Ici, il est constitué de 4 enfants : Fredie, Brasse-Bouillon, Cropette et le petit
Jean Barbelivien. Ce cartel a pour buts de tenir tête à Folcoche, de la combattre à son
retour.
5. Quel geste symbolique effectue la mère à son retour ? Que signifie-t-il ? (4 points)
A son retour, Folcoche « referma le beurrier » (p. 116) ce qui signifie qu’elle reprend
les choses en main et supprime les libertés qu’avaient prises les enfants.
CHAPITRE 16
La tentative d’assassinat

Au début du chapitre, les relations mère-fils en sont arrivées à un point extrême,


une véritable guerre civile.

Comment cela se manifeste-t-il ?


* La mère cherche à leur faire avoir des punitions (déchire leur chemise), les
oblige à manger des choses infectes…

* Les enfants lui rendent la pareille et inventent de multiples tours, surtout le


narrateur (salir son plaid, déchirer ses timbres, faire crever les fleurs, saccager
les églises en réaction à la religiosité excessive de leur éducation).

La phrase-clé qui résume tout ?


« Le génie de la méchanceté nous habitait tous. »

La 1ère tentative : quel incident la motive ?


Elle est motivée par le poisson pourri mais la tentative échoue. Leur mère,
habituée au médicament, n’en meurt pas.

La 2ème tentative : « l’occasion… enfin ! »

En quoi cette action est-elle un point de non retour ? En quoi est-elle le point
maximum de leur révolte ?
C’est une agression physique directe : il dévie le bateau et lui passe
volontairement sur la tête. Violence extrême du quotidien qui les pousse à le
tentative de meurtre.
Comment réagissent les enfants à cette scène de noyade  ? Quels sentiments
éprouvent-ils ?
* le cadet pousse des cris lamentables
* Frédie manifeste une certaine violence verbale mais il ne fait rien (« elle
va s’en tirer, la garce ! Il faut lui foutre un coup de talon sur la tête ! »)
* le narrateur : c’est lui qui agit et manœuvre le bateau. Il réfléchit et se
rend compte qu’ils ne peuvent rien faire car ce serait un « vrai » meurtre.

Comment le narrateur décrit-il le combat de la mère avec la mort ?


* Elle emploie toutes ses forces à se maintenir hors de l’eau
* Elle se sauve elle-même de la noyade : « elles étaient deux ». C’est son
indomptable force de caractère qui la sauve.
* Description de sa sortie de l’eau : succession de verbes d’action qui montrent
son acharnement.

Conclusion
Le narrateur éprouve pour sa mère une certaine admiration : c’est un ennemi
digne de lui. Il insiste sur la difficulté de l’épreuve (elle est faible, ne sachant
pas nager) et met ainsi le caractère invincible de sa mère.
CHAPITRES 17-18
LE MONDE DES DOMESTIQUES ET
LE MONDE DES BOURGEOIS

Relève l’expression dans la fin du chapitre 17 qui montre que le narrateur adopte
le point de vue interne dans ce récit : Frédie, « de qui je tiens ces détails… »

Chap. 17 : Jean, menacé d’être fouetté après l’incident sur la rivière se révolte et
se barricade dans sa chambre. Il s’enfuit.
Chap. 18 : Jean part à Paris chez ses grands-parents maternels « pour leur
demander justice ».
En arrivant chez ses grands-parents, Jean découvre deux mondes inconnus
jusqu’alors de lui. Comment les décrit-il et qu’en pense-t-il ?

1. Les domestiques

Il est agacé par leur excessive politesse (ils l’appellent « Monsieur ») dont il
n’est pas dupe.
Il se comporte vis-à-vis d’eux en supérieur (« cet homme en habit n’est
qu’un larbin de 1ère classe » pense-t-il du maître d’hôtel, qu’il nomme « mon
ami »). Ils le respectent car d’emblée il sait s’imposer, montrer que les Rezeau
sont aussi dignes de respect que les Pluvignec.

2. Les bourgeois

Les grands-parents apparaissent comme des gens frivoles.


* La grand-mère a 3 loulous blancs, les cheveux teints… Son discours est
incohérent ; elle passe sans cesse du coq à l’âne. Elle apparaît comme
superficielle.
* Le grand-père écoute à peine, règle le problème rapidement et passe à autre
chose.
Ils semblent indifférents au sort de Jean. Ils sont presque méprisants, et ne lui
montrent aucune affection.

Quel regard Jean porte-t-il sur eux ?


Il n’est pas dupe, plutôt critique. Il a bien compris leur superficialité. C’est
un monde où seul l’argent compte.

Quelle portée a cette fugue dans la lutte contre Folcoche ?


Maintenant, toute la famille est au courant, le père est officiellement
ridiculisé par le grand-père qui méprise son manque d’autorité et reproche à
Folcoche son manque d’expérience.
Jean a malgré tout réussi à s’attirer la sympathie et la protection du grand-
père ; Folcoche ne pourra plus s’attaquer à lui. Il sort vainqueur de ce conflit. Il
a su se débrouiller seul vers l’émancipation.
CHAPITRE 20
UN ROMAN D’APPRENTISSAGE

Dans le Chap.19, Jean est ramené à la maison par son père après avoir
visité Paris. Il trouve que celui-ci manque d’autorité et que lui, à sa place, aurait
« roué de coups » son fils et l’aurait « traîné par les cheveux jusqu’à la maison ».

1. Evolution du narrateur

Titre du chapitre : « Je fais le point ».


Le narrateur se trouve en haut de son arbre préféré, le taxaudier. Il réfléchit à sa
situation, il prend du recul, de la hauteur.

Relève les termes par lesquels le narrateur décrit cette situation :


* « isoloir », « donjon », « où mes frères ne me suivent jamais » =
solitude d’un refuge imprenable
* « dominant la Belle Angerie » = supériorité par rapport à Folcoche
* « je me détache de ma vie » = procédé de distanciation
* « les 1000 engagements, les 1000 vétilles… les voilà qui tombent » =
idée de pureté
Il est en hauteur, au sens propre et au sens figuré. Il prend du recul et voit
les choses sous un autre angle. Il évolue, certaines choses perdent de leur
importance. C’est le passage de l’enfance vers l’âge adulte, le stade de
l’adolescence.

2. Un monologue (p. 213-214)

Qui est le « tu » ? lui-même. C’est une sorte de dialogue intérieur.


Quel temps est régulièrement employé ? Pourquoi ?
Le futur : « tu seras ce que tu voudras »
Le narrateur se projette dans l’avenir, il se détache de plus en plus de sa vie
actuelle.

Que rejette-t-il ? Contre quoi se révolte-t-il ?


* Sa famille et son milieu social : c’est un « handicap » d’être né Rezeau
* Son enfance : « tu vomiras ton enfance »

Une tournure ponctue régulièrement le texte : « je suis ». Cette anaphore


montre la détermination du narrateur ; aucune contradiction n’est possible. Il est
le contraire des valeurs de sa famille.

La révolte est totale, complète. A la fin du monologue, cette révolte se


dirige vers Folcoche.

Dans Vipère au Poing, le narrateur évolue, découvre le monde qui


l’entoure, affirme sa personnalité contre sa famille. C’est un roman
d’apprentissage : un récit où le héros se transforme au fil des expériences, des
rencontres.

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