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Secteur​ Séance N° 2​

BATIMENTS ET TRAVAUX
PUBLICS​

Spécialité​
GENIE CIVIL​

Niveau​
TECHNICIEN
SPECIALISE

2022/2023
Chapitre 2 . LES TECHNIQUES DE RECONNAISSANCES MECANIQUES ET GEOPHYSIQUES.
La reconnaissance des sols comporte généralement :
 Une reconnaissance générale en consultant des documents tels que : cartes, plans, etc.
 Une reconnaissance superficielle par une visite du site ;
 Des reconnaissances géophysiques ;
 Des reconnaissances profondes de la nature des couches ;
 Des essais in situ pour caractériser les couches portantes ;
 Des essais de laboratoire, etc.

1. Reconnaissance de base du sol :


Une bonne consultation des cartes géographiques et géologiques est la première opération à effectuer et dans
ce cas on peut utiliser des cartes à échelle 1/50.000 ou 1/25.000 qui sont fait à niveau national.
Par lectures des ces plans on peut observer les affleurements des couches géologiques, avec des
particularités, tel que failles, effondrements géologiques, etc. A l’aide des cartes hydrogéologiques on trouve
des renseignements sur la distribution des eaux souterraines et sur le comportement mécanique des roches.
La reconnaissance superficielle, quant à elle, consiste à effectuer une visite locale afin de déterminer des
affleurements des couches sous-jacentes.
L’observation directe du sol et de la végétation peut aussi fournir quelques indications qu’il faille néanmoins
recouper avec d’autres sources de renseignements.
Des fouilles en cours à proximité de l’ouvrage à construire peuvent aussi apporter des renseignements
intéressants ainsi que les indications qui peuvent être fournies par l’intermédiaire d’entreprises spécialisées.
La théorie de Boussinesq permettant de calculer les contraintes créées en profondeur par des surcharges
disposée à la surface du sol montre qu’à une profondeur égale à une fois et demie la plus petite largeur de la
surface de charge, les contraintes sont de l’ordre du dixième de la surcharge.
Il convient donc théoriquement de reconnaître les sols jusqu’à cette profondeur, mais en fait, il est rare que
l’on soit obligé d’aller aussi profondément, le bon sol étant trouvé auparavant.

2. Reconnaissances géophysiques :
2.1. Reconnaissance des sols par méthode sismique :
La méthode sismique consiste à étudier la propagation, dans différentes couches des sols, des ondes élastiques
provoquées par un ébranlement du sol par coups de marteau ou petite charge explosive.
Le phénomène utilisé est basé sur la réflexion ou la réfraction des ondes à partir du point d’ébranlement et
sur la mesure des temps de parcours en différent points où sont placés des appareils enregistreurs
(sismographes ou géophones).

La portée maximale est d’environ 100 mètres en profondeur, et à titre indicatif, voici quelques vitesses de
propagation des ondes dans quelques types de terrains :
Des sismographes (pour les ondes réfléchies) ou des géophones (pour les ondes réfractées), disposés en des
points plus ou moins éloignés, reçoivent successivement les ondes directes et mesure la célérité des ces
ondes par un dispositif électronique. Après ça, des calculs appropriés, permettant de trouver la profondeur du
toit de l’horizon de réflexion (couche-miroir) et finalement en déplaçant les points d’ébranlement sonore ou
les emplacements des géophones, d’obtenir le pendage des couches et d’identifier les terrains.
2.2. Reconnaissance des sols par la méthode électrique :
La méthode électrique consiste à mesurer la résistivité des sols rencontrés. Chaque type de sol est caractérisé
par une résistivité propre.

Pour réaliser un sondage électrique on envoie dans le sol, au moyen de deux électrodes impolarisables A, B,
un courant électrique, de préférence continu et d’intensité (i), pendant que l’on mesure la différence de
potentiel (Δ𝑉𝑉) existant entre deux autres électrodes C et D (Cf. figure).
La distance CD est par exemple égale au quart ou au tiers de la distance AB.
La connaissance de (i) et de (Δ𝑉𝑉) permet de calculer la résistivité et l’expérience montrent que la partie
principale de cette résistivité correspond à celle d’un parallélépipède de terrain dont l’épaisseur est égale au
quart de AB, la largeur à moitié de AB et la longueur à une fois et demi AB.

Il suffit donc d’augmenter progressivement la longueur AB tout en maintenant le même rapport entre AB et

CD, pour mesurer la résistivité apparente de couches de sol de plus en plus épais.

On obtient un graphique qui interprété à l’aide d’abaques établir par étalonnage, permet l’identification de la

nature et de l’épaisseur maximale des couches successives.

Cette méthode n’est pas très précise, car la résistivité d’un sol varie avec sa tenure en eau, le degré de salinité

de cette eau, et si le terrain est hétérogène, les diverses couches réagissent les unes sur les autres ; néanmoins

il est établi qu’une roche saine et compacte aura une forte résistivité. En gros, on peut commencer la

reconnaissance par un sondage électrique (SE) et implanter les forages au droit des anomalies.
2.3. Reconnaissance des sols par la méthode gravimétrique :

La méthode gravimétrique est surtout utilisée pour déceler les vides importants qui peuvent se trouver dans

le sol ainsi que les contrastes de densité. En vertu de la loi de Newton, à toute variation de la répartition

des densités dans le sol correspond une différence de l’attraction de la pesanteur.

A l’aplomb d’une cavité, la valeur de g = 981 cm/s serra plus faible. Les cavités sont assimilées à des

sphères ou à des volumes simples ; l’espacement des mesures dépend de la profondeur à laquelle on

cherche les cavités, des dimensions des cavités et des densités des terrains.
3. Reconnaissance des sols par sondages :
Les sondages sont des forages réalisés avec beaucoup de soin et avec des outils permettant de remonter à la
surface du sol des échantillons de terrain prélevés en profondeur.

Les sondages visent essentiellement à reconnaître les couches des terrains, les nappes d’eau éventuelles à
traverser et à rechercher la zone de terrain valable (bon sol) pour l’implantation de fondations.
Les sondages peuvent être exécutés soit à ciel ouvert (puits, tranchées, gradins) soit par forages mécaniques
réalisés à l’aide de matériels spécialisés.

La profondeur des sondages, qui ne peut en aucun cas être inférieure à 6 mètres, peut être estimée par les
valeurs suivantes :
 3 fois la largeur des semelles ou des massifs ;
 1.5 fois la largeur de la construction pour un radier général ;
 2 fois la largeur de la construction pour un groupe de pieux, etc.

Il faut quadriller le terrain à bâtir et situer les forages aux croisements de mailles dont le côté ne dépassera pas
30 m. L’expérience des premiers forages décidera du rapprochement des points d’investigation et l’on
recommande de procéder à un sondage tous le 400 m².

Ainsi cet alignement des forages permet de dresser des coupes géologiques longitudinales et transversales du
terrain.
Le but visé étant la recherche du bon sol, on serait
tenté de s’arrêter au niveau de la couche de terrain
supposée valable pour asseoir la fondation, mais
ce terrain bien que de nature résistante, puisse être
de faible épaisseur ou reposer sur une couche très
compressible, fluente ou affouillable :
3.1. Sondages par puits blindés :
Il s’agit de creuser des puits carrés (1,20 à 1,50 m de côté) ou circulaire (de diamètre 1,20 m au moins).
Ces puits nécessitent en général du blindage pour assurer la stabilité des parois.
Ce type de sondage exécuté manuellement coûte cher et n’est pas utilisable que pour des investigations peu
profondes, ne dépassant pas 10 m.
3.2. Sondages par tranchée exécutée en gradins :
C’est une méthode propre à l’exploration des terrains où doivent s’implanter les voies ferrées, les chaussées,
les canaux, etc.

Ce type de sondage permet d’observer le terrain in situ, d’en prélever des échantillons pour les essais de
laboratoire et même d’effectuer des essais sur place avec un pénétromètre ou un chargement à la table.
3.3. Sondages sommaires :

Ils sont réservés aux bâtiments de petite taille, surtout lorsque le bon sol présumé se trouve à proximité du
niveau des fondations projetées. Dans ce cas on peut sonder l’épaisseur de la couche à l’aide des procédés
suivants :
 Barre à mine enfoncée à la masse (une volée de 10 coups par exemple) ;
 Tige adaptée au marteau pneumatique ;
 Tarière placée sur trépieds et munie d’une sonde, d’un trépan, etc.
L’inconvénient majeur de ces procédés est qu’ils sont limités à de très faibles profondeurs et qu’ils ne
permettent pas de définir la nature des couches traversées.

3.4. Sondages profonds :

Ces forages visent essentiellement le prélèvement d’échantillons intacts, appelés carottes, et destinés aux
essais de laboratoire.
Le diamètre du forage sera petit, en général par mesure d’économie, tout en permettant d’obtenir des
carottes d’au moins 50 mm diamètre.
Parmi le matériel utilisé on distingue les outils d’attaque, les outils de curage, l’équipage au niveau du sol,
le tubage ou éventuel des parois des forages et la sonde de niveau d’eau :
a- Les outils d’attaque :
Soit par percussion, afin de disloquer le terrain à l’aide de trépans divers. Ces trépans comportent deux
parties : une tige qui agit par son propre poids et un gros ciseau en acier forgé.

Soit par rotation, avec des tarières (jusqu’à 30 à 40 cm de diamètre) pour les sols meubles ;
Soit par les tubes sondeurs qui sont des outils qui fonctionnent comme un foret dans le métal, il attaque la
roche par cisaillement et en détache des copeaux et de ce fait nécessite une poussée 5 à 10 fois plus forte
que celle nécessaire à l’outil de percussion.

b- Les outils de curage :


Ils qui remontent les déblais grâce à la trousse coupante dont est dotée leur base :

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