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Métrologie légale VS Métrologie industrielle

1. METROLOGIE
1.1. Métrologie légale
La métrologie légale représente l’intervention de l’Etat pour garantir la qualité des instruments de mesure
ou des opérations de mesurage touchant l’intérêt public : sécurité des personnes, protection de
l’environnement et de la santé, loyauté des échanges commerciaux. Dans le contexte économique, la
métrologie légale vise à garantir un échange équitable, ce qui signifie l’égalité de tous devant l’échange
commercial. Ainsi dans le cadre de la Métrologie Légale, les détenteurs d’instruments de mesure sont
tenus de les faire vérifier (vérifications périodiques) par des organismes agréés.
1.3. La métrologie industrielle
La métrologie industrielle, consiste à organiser l’ensemble des ressources métrologiques de l’entreprise
dans le but de :
• maîtriser les caractéristiques de ses instruments (étalonnage),
• maîtriser les performances des opérateurs (formation),
• maîtriser les spécificités de ses produits (le métier),
• maîtriser les exigences de ses clients (la relation commerciale),
• maîtriser les exigences de ses (ses) référentielles qualités (l’excellence).
• En définitive, la maîtrise de la mesure dans le cadre de la métrologie industrielle, permet de :
maîtriser la conformité des produits, maîtriser les coûts, garantir une meilleure rentabilité,
augmenter la satisfaction du client.

2. LE CONCEPT D’ETALONNAGE
Etalonnage est une opération qui, dans des conditions spécifiées, établit en une première étape une
relation entre les valeurs et les incertitudes de mesure associées qui sont fournies par des étalons et les
indications correspondantes avec les incertitudes associées, puis utilise en une seconde étape cette
information pour établir une relation permettant d'obtenir un résultat de mesure à partir d'une indication.
Et ou/ L’étalonnage est l’opération qui consiste à comparer les valeurs indiquées par l’appareil à
étalonner avec les valeurs de références correspondantes (étalons). L’enregistrement de l’étalonnage est
appelé certificat d’étalonnage. Pour chaque lecture d’une indication donnée par l’instrument, il faudra
corriger cette dernière.
NOTE 1 : Un étalonnage peut être exprimé sous la forme d'un énoncé, d'une fonction d'étalonnage, d'un
diagramme d'étalonnage, d'une courbe d'étalonnage ou d'une table d'étalonnage. Dans certains cas, il peut
consister en une correction additive ou multiplicative de 'indication avec une incertitude de mesure
associée.
NOTE 2 : Il convient de ne pas confondre l'étalonnage avec l'ajustage d'un système de mesure, souvent
appelé improprement «auto-étalonnage», ni avec la vérification de l'étalonnage.
Exemple :
Prenons l’exemple de la mesure de température avec 2 thermomètres, à savoir :
- un premier thermomètre, appelé thermomètre étalon, qui fournit une moyenne de mesures à 37°C. Ce
résultat présente une incertitude de …. °C conformément au CE d’étalonnage.
- un second thermomètre de travail, appelé « indicateur » (fig. ci-dessous) donne une température
moyenne de 37.2°C. Le thermomètre de travail présente donc une erreur de justesse, c’est-à-dire une
erreur de l’indicateur de 0.2°C. L’incertitude de ce thermomètre est évidemment supérieure à l’incertitude
du thermomètre de référence et doit être correctement estimée. On suppose ici que l’incertitude élargie de
ce thermomètre de travail est de 0.05°C.
Remarque : En utilisation, il faudra appliquer une correction de -0.2°C au thermomètre de travail pour
corriger le biais de ce thermomètre s’il est utilisé à 37°C. En effet, rappelons un principe de base en
métrologie : « Celui qui commet une erreur, qui le sait et qui ne la corrige pas en commet une seconde ».

3. LE CONCEPT DE VERIFICATION
La vérification est la fourniture de preuves réelles qu'une entité donnée satisfait à des exigences spécifiées.
Et ou/ La vérification métrologique consiste à apporter la preuve par des mesures que des exigences
spécifiées (Erreurs Maximales Tolérées) sont satisfaites. Le résultat d’une vérification se traduit par une
décision de conformité (suivie d’une remise en service) ou de non conformité (suivie d’un ajustage, d’une
réparation, d’un déclassement ou d’une réforme de l’appareil). L’enregistrement de la vérification est
appelé constat de vérification.
NOTE 1 : S'il y a lieu, il convient de prendre en compte l'incertitude de mesure.
NOTE 2 : L'entité peut être, par exemple, un processus, une procédure de mesure, un matériau, un
composé ou un système de mesure.
NOTE 3 : Les exigences spécifiées peuvent être, par exemple, les spécifications d'un fabricant.
NOTE 4 : La vérification en métrologie légale et plus généralement en évaluation de la conformité,
comporte l'examen et le marquage et/ou la délivrance d'un certificat de vérification pour un système de
mesure.
NOTE 5 : Il convient de ne pas confondre la vérification avec l'étalonnage. Toute vérification n'est pas
une validation.
NOTE 6 En chimie, la vérification de l'identité d'une entité, ou celle d'une activité, nécessite une
description de la structure ou des propriétés de cette entité ou activité.
Exemple : Soit une étuve dont la température attendue doit être de 37 °C ± 0,5 °C (EMT de 0.5°C). La
question posée est donc : « Est-elle conforme ou non conforme » ?
La température de l'enceinte est alors vérifiée avec un thermomètre préalablement étalonné, ayant une
incertitude de 0,05 °C. On pourrait introduire l’aptitude de l’instrument par rapport à la tolérance de
l’enceinte. La valeur lue sur le thermomètre est : 37,2 °C.
4. La différence entre étalonnage et vérification
Un étalonnage permet d’estimer l'erreur de l'instrument, et en cas de défaut de justesse, de la compenser
en appliquant une correction. La vérification permet de confirmer que l'erreur de mesure reste plus petite
qu'une erreur appelée erreur maximale tolérée. L'erreur maximale tolérée est définie par l'utilisateur
comme étant la plus grande erreur qu'il est prêt à accepter. Certains font la distinction entre l'étalonnage
qui est du domaine de la connaissance (on connaît certaines caractéristiques de l'instrument) et la
vérification qui est du domaine de la confiance (on sait que l'instrument à une erreur plus faible qu'une
valeur définie a priori). Un étalonnage conduit à l'émission d'un certificat d'étalonnage, et la vérification à
l'émission d'un constat de vérification. Le lecteur pourra également consulter le fascicule de
documentation FD X07-013 Métrologie dans l'entreprise - Critères de choix entre vérification et
étalonnage, utilisation et conservation des résultats de mesure. L'étalonnage ne donne pas lieu à une
décision de conformité, seule la vérification permet un jugement, une décision. Ci-dessous un schéma
plus simple pour la hiérarchisation de l’étalonnage et vérification.

Remarque : une vérification nécessite un étalonnage préalable des moyens de mesure

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