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3 Automation

Technologie chimique Introduction

3 Automation

L'automation englobe tous les moyens techniques mis en oeuvre pour qu'un système fonctionne de lui-
même.
Pour une installation chimique, cela signifie qu’elle doit être équipée avec des systèmes de mesure, de
commande, de régulation et de conduite de procédé conçus pour un fonctionnement automatique.

Le chapitre automation de la technologie chimique est traité selon les thèmes suivants:

31 Techniques de mesure
32 Techniques de commande
33 Techniques de régulation
34 Techniques de conduite de procédé

Le résumé ci-dessous donne un aperçu de l'implication entre elles de ces techniques.

La technique de mesure fournit les renseignements sur le déroulement des procédés par la saisie des
valeurs des grandeurs mesurables. Les capteurs de mesure fournissent des valeurs qui peuvent être traitées
d’une manière quelconque.

La technique de commande permet le déroulement séquentiel des opérations successives d’un procédé de
fabrication. Les grandeurs de sortie du système sont influencées par les grandeurs d’entrée en fonction de
lois prédéfinies. La commande est un système ouvert.

La technique de régulation permet de conduire des procédés en fonction de valeurs de consigne. En cas
de divergence entre les valeurs des grandeurs mesurées et leur valeur de consigne, le régulateur influence
le système pour ramener la grandeur mesurée à la consigne. La régulation travaille en boucle fermée.

La technique de conduite de procédé englobe la mesure des grandeurs physiques, le traitement des
valeurs mesurées, ainsi que des tâches de commande et de régulation. Plusieurs procédés peuvent être
conduits et optimisés par un système de conduite. Cette technique permet de saisir rapidement l’état dans
lequel se trouve une installation et de pouvoir agir en conséquence.

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3 Automation chimique Généralités 310
Technologie Technique de mesure 31

31 Techniques de mesure

310 Généralités
La mesure est un processus fondamental pour
l'analyse, la commande et la régulation de procédés
chimiques ou physiques.

Mesurer signifie saisir une grandeur physique.


Dans la pratique, les mesures sont effectuées par
intermittence ou en continu pour :
 analyser d'une façon qualitative (par exemple la
pureté d'un produit) ou quantitative (par ex. la
quantité de produit)
 garantir la sécurité

Chaque grandeur mesurée est caractérisée par une


valeur et une unité, selon le Système International.

Les valeurs mesurées les plus fréquentes sont, par


ex. :
 la température d'une solution en °C, par. ex.84 °C
 la pression dans un appareil en bar, par ex.1.5 bar
 la masse d'un produit en kg, par ex. 65 kg
 le volume d'un réservoir en litres, par.ex. 2400 l
 le débit d'un liquide en l/h, par ex. 450 l/h
 le pH d'une solution, par ex. pH 8.5

Appareils ou instruments de mesure


Les appareils de mesure sont des instruments qui
mettent en œuvre un principe physique en relation Appareil de mesure
avec la grandeur à mesurer, qui affichent cette valeur Avec transmetteur
ou/et qui délivrent un signal de valeur correspondant.

Les appareils de mesure sont pour la plupart


constitués d'une combinaison de systèmes dans
lequel le capteur (sensor) est l'élément de saisie de la
grandeur à mesurer.

Après une conversion mécanique, magnétique ou


électrique, le système délivre la valeur de mesure.
Celle-ci est d'une manière directe ou après Capteur (Sensor)
amplification, visualisée sur une échelle, enregistrée
sur un enregistreur, totalisée par un compteur ou
mise en forme pour être utilisée dans un
automatisme (visualisation, commande séquentielle,
régulation).

Par l'intermédiaire d'afficheurs équipés de contacts


limites hautes et basses, il est possible de disposer
de signaux tout ou rien utilisés pour l'annonce
d'alarmes, les verrouillages, etc.

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3 Automation chimique Généralités 310
Technologie Technique de mesure 31

Pour un grand nombre d'appareils de mesure, les


points suivants jouent un rôle important :

 Affichage analogique
affichage en continu de la valeur mesurée au
moyen, par ex., d'une aiguille sur une échelle
graduée ou par une représentation en bar-
graphe.

 Affichage digital
affichage numérique d'une valeur, par paliers

 Point zéro
valeur de mesure à laquelle l'affichage doit être
remis à zéro (par ex. balance)

 Etendue d'échelle
valeurs mini et maxi de l'échelle. Par
commutation, il est possible de changer
d'étendue d'échelle
Digital Analogique
 Etendue (plage) de mesure
Affichage de la valeur mesurée
domaine de mesure caractérisée par la
différence entre la valeur mini. et maxi.
mesurable par l'instrument (une étendue
d'échelle de -1 à + 19 bar correspond à une
étendue de mesure de 20 bar.

 Précision
définie par l'écart max. entre l'indication donnée
et la valeur réelle. Elle s'exprime en % de
l'étendue de mesure (classe de précision). Par
ex.: classe 1.5 correspond à 1.5%. Pour un
thermomètre d'étendue d'échelle 50 à 250 °C,
l'écart possible max. pourra être de : +/-(250-50)
* 1.5% = +/- 3 °C

 Erreur
différence entre la valeur relevée et la valeur
réelle de la grandeur mesurée

Chaque mesure est entachée d'une erreur, due par


exemple à une imperfection de l'appareil, à une
influence de son environnement (température,
pression, humidité), à l’influence de la personne
qui mesure (mauvaise application des
prescriptions de mesures, inattention, accuité
visuell affaiblie).

L'erreur totale d'une chaîne de mesure est la


somme des erreurs des différents
composants de cette chaîne.

L'erreur peut varier au cours du temps, par ex. :


échauffement de l'appareil, diminution de la
tension de la battererie d'alimentation, etc.

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Pour ces raisons il est nécesaire d’étallonner


fréquemment certain appareils de mesure (par
ex. pH-mètre).

L’erreur a une certaine valeur et peut être positif et/ou


négatif. La valeur de l’erreur peut être absolue
(unités de la grandeur mesurée) ou relative (%
de l’étendue de mesure).

 Sensibilité
plus petite variation de la grandeur mesurée
prise en compte, sans erreurs, par l'instrument.

 Temps de réponse
temps entre une brusque variation de la
grandeur à mesurer et l'affichage à 95% de la
valeur finale. Par ex: température.

 Etalonnage
on entend par étalonnage la mise en
concordance aussi parfaite que possible de
l'indication de l'appareil par rapport à la valeur
réelle.
Pour effectuer un étalonnage, on peut avoir
recourt à un appareil de plus grande précision.
L'étalonnage peut faire l'objet d'une procédure.

Conditions de bon fonctionnement :


 Une mesure correcte est conditionnée par le
bon emplacement du capteur (par ex.: le capteur
de température).
 Une lecture correcte d'un affichage à aiguille
signifie que l'opérateur est placé
perpendiculairement à l'affichage, à bonne
hauteur.
 Un bon fonctionnement est conditionné par les
influences extérieures telles que: vibrations,
chocs, froid, chaud, saleté, corrosion, etc.
 La déviation du point zéro après un choc
mécanique, un excès de température, de
pression doit être corrigée en applicant la
procédure . Lors de grandes déviations ou de
difficultés à appliquer la procédure, l'étalonnage
du poit zéro sera exécuté par un spécialiste
instrumentiste.

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Technologie Technique de mesure 31

Pannes ou dérangements
Le dérangement d'un appareil peut provoquer des Corrosion Pollution de
erreurs de mesures et en conséquence : l’environnement
 danger pour l'environnement
 danger pour l'homme Surcharge Danger pour
 dommage à l'intallation l’homme
 mauvaise qualité de produit
Température Mauvaise qualité
 diminution du rendement
excessive de produit
Les pannes peuvent provenir, par ex. :
de la corrosion, de surcharges, de vieillissement de Diminution du
Manque rendement
l'appareil, entretien insuffisant, etc. Avec les appareils
d’énergie
électriques, une coupure d'alimentation auxiliaire ou
des batteries en fin de vie peuvent provoquer des
erreurs de mesures.

Tout dérangement d'un appareil de mesure doit être annonce des que possible au service de
dépannage instrumentation ou a son supérieur hiérarchique

Principes de mesures
La grandeur à mesurer est saisie par un capteur
(sensor). Il utilise un phénomène physique
mécanique, électrique, thermique, acoustique, otique
ou radioactif pour produire un effet qui correspond à
la valeur de la grandeur à mesurer (par ex.
dilatation).

Les valeurs mesurées sont souvent influencées par


la température. Pour des mesures précises, ces
influences thermiques non désirées doivent être
compensées (par ex. pH-mètre).

Principes mécaniques
Un élément mobile se déplace, respectivement
change sa vitesse de rotation sous l’effet d’une force
produite par la grandeur à mesurer. Le déplacement,
respectivement le changement de vitesse est
proportionnel à la valeur de la grandeur à mesurer.

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Technologie Technique de mesure 31

Principes électriques
Ils mettent à profit la variation d'une résistance, d'une
tension, d'un courant.

résistif : variation d'une résistance en fonction de la


température (Pt 100) ou de la variation des
dimensions.

capacitif : variation de l'impédance capacitive d'un


condensateur par modification de son diélectrique
(matière entre les électrodes). Par ex : détection de
niveau haut par effet capacitif.

piézorésistif : modification de la résistance


spécifique d'un semi-conducteur par déformation de
son réseau cristallin. Par ex. : mesure de masse par
pesons.

inductif: tension induite par le passage d'un fluide


dans un champ magnétique. Par ex.: débitmètre
magnétique.

Traitement du signal de mesure et transmission


Beaucoup d'instruments indiquent la valeur de
mesure directement à l'endroit du montage.
Cependant, pour que la mesure soit interprétée par
un automatisme, elle doit être transmise à distance. Indication
locale
Pour ce faire, il est nécessaire de prévoir des
systèmes de traitement des signaux, soit :
 les transformateurs Traitement du
signal Indication à
 les amplificateurs distance
Capteur de
 les convertisseurs mesure
Transformateur Enregistrement
 les transmetteurs Amplificateur Commande
Convertisseur Régulation
Ils fournissent des signaux qui seront transmis aux Transmetteur
indicateurs et enregistreurs, aux dispositifs de
commande et de régulation ainsi qu’aux systèmes de
commande par ordinateur. Grandeur
physique

Les signaux sont en grande majorité électriques, bien


que des systèmes pneumatiques s'utilisent
également.

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Technologie Technique de mesure 31

Transformateurs
Ils transforment l'échelle d'un signal.
Les transformateurs électriques ainsi que les
amplificateurs électriques et pneumatiques
appartiennent à cette catégorie.
le transformateur électrique abaisse ou élève la
valeur primaire d'un signal afin de l'adapter au
récepteur.
l'amplificateur électrique augmente la puissance du
signal. Il est, par exemple, intercalé entre la sortie
d'un instrument ou d'un transmetteur et un indicateur
ou un enregistreur chaque fois que le signal d'origine
est insuffisant pour actionner l'aiguille de l’indicateur
ou la plume de l’enregistreur.
l'amplificateur pneumatique augmente la puissance
d’un signal pneumatique. Il est, par exemple,
intercalé entre la sortie d'un transmetteur ou d’un
régulateur chaque fois que le signal d'origine est
insuffisant pour agir sur un ou plusieurs actionneurs
pneumatiques.

Convertisseurs
Convertissent un signal analogique en valeur digitale
(ou inversement) ou un signal d'une certaine énergie
dans une autre énergie (par ex.: convertisseur
électrique  pneumatique)

Transmetteurs
Ce sont des convertisseurs spéciaux, qui
convertissent une valeur de mesure en un signal
normalisé, soit :

 électrique : 4 à 20 mA (0 à 20 mA)

 pneumatique : 0.2 à 1 bar

Ces signaux normalisés permettent de raccorder


entre eux des appareils (Indicateurs, enregistreurs,
régulateurs) prévus pour ces échelles normalisées

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3 Automation chimique Généralités 310
Technologie Technique de mesure 31

Enregistreurs
Les mesures dont l’évolution en fonction du temps
doit pouvoir être suivie, sont inscrits sous forme de
diagramme par des enregistreurs électriques ou
pneumatiques. Ces diagrammes sont d’utilisation
facile pour la surveillance de procédés, pour déceler
des déviations de processus, des erreurs de
manipulation et des pannes d’appareils.

La valeur à enregistrer agit soit directement ou à


travers un transmetteur sur le mécanisme de
l’enregistreur.
Selon le mode d’écriture on distingue entre
enregistreurs à tracé par points, à tracé continu et
imprimantes.

 Enregistreurs à tracé par points


Ces appareils sont utilisée essentiellement lors
d’enregistrements de plusieurs mesures (en
général 3, 6 ou 12 canaux). Dans ce cas,
l'enregistreur est équipé d’une seule plume qui
est normalement en position levée et ne touche
pas le papier. Si l'enregistreur est équipé de
plusieurs canaux la plume est commuté à tour de
rôle, sur chaque canal pendant 5 secondes par
exemple. Ce temps permet à la plume de
prendre sa position entre 0 et 100 % de la
mesure, ensuite de s'abaisser, d'imprimer un
point sur le papier et de se relever.

 Enregistreurs à tracé continu


Dans ce type d'enregistreur la plume repose
constamment sur le papier et trace une ligne
continue. Si l'appareil est équipé de plusieurs
canaux, chaque canal est équipé de son
mécanisme et trace sa mesure,
indépendamment l'une de l'autre.

 Imprimante
La valeur mesurée est enregistré sous forme
alpha-numérique. L’enregistrement peut être
périodique ou déclenché par le CPO. Les
imprimantes peuvent fournir des protocoles
complets.

Conditions de bon fonctionnement :

 Lors de la mise en service d’un enregistreur et


lors du remplacement du papier il faut s’assurer
du choix du papier en ce qui concerne la
graduation du temps, l’étendue de mesure et le
mécanisme d’avancement.

 Lors de la remise en service après une


interruption prolongée les plumes doivent être
contrôlées et éventuellement nettoyées et les
pointes en feutre remplacées.

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3 Automation chimique Température 311
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311 Mesure de température

Généralités
La température est une grandeur physique
caractérisant de façon objective la sensation de
chaleur ou de froid laissée par le contact d'un
corps.
L'unité de base dans le système SI est le Kelvin avec
le symbole K. Dans la pratique, on utilise plus
volontiers l'échelle thermométrique Celsius (°C),
autorisée comme échelle de température légale.

La température détermine de façon décisive les


propriétés de la matière (par ex. densité,
viscosité) et elle joue un rôle prépondérant dans
les réactions chimiques.
Les différences de température sont les forces
poussantes pour l’échange de chaleur.

Les mesures de température sont utilisées pour la


conduite et la surveillance de :
 réactions chimiques (garantir la sécurité, la
qualité, la rentabilité)
 procédés physiques (par ex. dissolution,
séchage, distillation, cristallisation, etc.)
 échange de chaleur (par ex. chauffage,
refroidissement)

Simultanément, ces mesures de températures sont


utilisées par les commandes et régulations et
dans les systèmes de conduite de procédés.

Pour la mesure de température, différentes propriétés


de la matière , sensibles à celles-ci, sont mises à
profit, soit :
 dilatation de solides, de liquides et de gaz
 effets électriques (variation de résistance,
thermocouple)
 effets optiques

Conditions de bon fonctionnement :


 Lors de la mesure, le capteur doit atteindre le
plus rapidement possible la température de la
matière. Un bon échange thermique entre la
matière et le capteur est primordial.
 Pour éviter la détérioration mécanique et par la
corrosion, la sonde est placée dans une gaine de
protection rempli d’une huile de contact.
 Le niveau d’huile doit se trouver juste au dessus
du capteur.
 La gaine de protection ne doit pas contenir de
l’eau. (erreurs de mesure suite à l’évaporation de
l’eau

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3 Automation chimique Température 311
Technologie Technique de mesure 31

Thermomètre bimétallique.
Une lame droite ou courbée en forme de spirales,
composée de deux métaux aux coefficients de
température différents (par ex: laiton-invar, acier
et alliage ferro-nickel) et laminés de façon
inséparable, se courbe sous l'effet de
changement de température du côté du métal
avec le coefficient de dilatation plus faible. La
courbure est proportionnelle à la température.
Une des extrémités du bilame étant fixée, l'autre
fait tourner, sans intermédiaire, l'axe de l'aiguille.

Le thermomètre à barre est formé d’une gaine


tubulaire fermé à une extrémité et ayant un
coefficient de dilatation linéaire élevé. Une barre à
faible coefficient de dilatation est placée dans la
gaine et fixée au fond de celle-ci. L’autre extrémité de
la barre, par un système de bras de levier, est reliée
à l’aiguille indicatrice.

Application : Pour des mesures ne demandant pas une grande précision comme par exemple : température
ambiante d'un local, température d'une conduite d'énergie, etc. Equipé de contacts électriques, peut servir
de thermostat ou régulateur deux points.

Caractéristiques techniques : instruments très répandus, étendue de mesure comprise entre -70 à +600 oC,
classe de précision de 1 à 2 %.
Avantages : bon marché, ne nécessite pas d'entretien particulier.
Inconvénient : temps de réponse relativement long.

Thermomètre à tube-ressort avec remplissage


Le système de mesure est composé du plongeur, du
capillaire et du tube ressort dans le boîtier.
Toutes ces pièces sont assemblées et forment
une unité. Le système de mesure complet est
rempli sous pression avec un liquide
thermométrique (liquide organique, mercure) ou
avec un gaz inerte (par ex. hélium).
Un changement de température provoque un
changement de volume ou de pression à
l'intérieur du système fermé. La pression
déforme l'élément élastique dont le déplacement
est transmis à l'aiguille, par l'intermédiaire du
mouvement.

L'utilisation de gaz inerte prévient les risques de


détérioration accidentelle du milieu à mesurer et
ceux d'une atteinte à l'environnement matériel et
humain lors de rupture du système de mesure
rempli de liquide tel que le mercure.

Caractéristiques techniques : étendue de mesure comprise entre -80 et + 800 oC pour les systèmes à
liquide et -200 à +800 oC pour les systèmes à gaz. Classes de précision de 1%.
Avantages: adapté aux mesures de basse température.
Inconvénients: relativement coûteux, petites étendues de mesure pas réalisables, bulbe volumineux, temps
de réponse relativement long.

Application : Comme thermomètre de sécurité ; indication de la température, aussi à distance, sans énergie.
Equipé de contacts électriques, peut servir de thermostat ou régulateur deux points.
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3 Automation chimique Température 311
Technologie Technique de mesure 31

Thermomètre à résistance électrique.


Le principe de mesure d'un thermomètre à résistance
consiste à exploiter la variation de résistance
électrique, en fonction de la température, d'un métal
ou d'un semi-conducteur. Cette résistance, dans le
cas d'un métal, croît avec l'élévation de la
température.
On réalise des résistances en platine, en nickel, en
cuivre et en tungstène. Le platine peut être obtenu
avec une très grande pureté (99,999%), ce qui
permet de fixer avec une bonne précision ses
propriétés électriques et par voie de conséquence, de
garantir l'interchangeabilité des sondes à résistance
de platine (PT100 : résistance nominale de 100 Ohm
à 0°C).

La nécessité d'assurer une protection efficace contre les chocs et vibrations a imposé l'emploi de sondes
bobinées enrobées dans le verre ou la céramique et placées dans une gaine d'acier étanche. En général,
chaque sonde est composée de deux, voir trois enroulements de platine identiques et séparés. Cela permet
de palier à un éventuel défaut d'un des enroulements ou d'effectuer deux mesures d'un même point pour
séparer, par exemple, un signal d'enregistrement d'un signal de régulation.

Le capteur est relié, à travers une tête de raccordement électrique, au transmetteur. Celui-ci peut se trouver
à grande distance de la sonde. Avec la miniaturisation des transmetteurs, ceux-ci peuvent aussi être montés
directement dans la tête de raccordement.

Applications : Les thermomètres à résistance PT100 sont les appareils de mesure de température les plus
fréquemment utilisés. Ils sont précis et leur temps de réponse est relativement court.
Elles sont utilisées de -200 oC jusqu'à 1000 oC, lorsque leur enveloppe de protection le permet.

Couple thermoélectrique.
Pour qu'il se produise une tension thermoélectrique
(mV), il faut que deux conducteurs de nature
différente (par ex. NiCr - Ni), en liaison électrique
à une extrémité, soient soumis à deux
températures différentes.
La tension thermoélectrique est proportionnelle à la
température mesurée et croit avec elle. A l’aide
d’un circuit électronique, cette tension est
transformée en affichage direct ou traité pour la
transmission à distance.

Comme pour les capteurs à résistance PT100, les thermocouples sont montés dans une gaine de protection
métallique, de porcelaine ou de quartz et sont munis d'une tête de raccordement pour le câble de
compensation allant à l'indicateur.

Application : Ces thermomètres permettent une mesure ponctuelle et ont un temps de réponse court.
Etendus d’échelle :
 fer et constantan : -190 à 800 oC
 nickel chrome et nickel allié : à 1000 oC
 platine rhodié et platine pur :0 à 1500 oC

Lors de la mesure de température avec des sondes électriques par ex. dans des réacteurs, on utilise, pour
des raisons de sécurité, une deuxième sonde travaillant sans énergie auxiliaire.

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3 Automation chimique Pression 312
Technologie Technique de mesure 31

312 Mesure de pression

Généralités
Sous le terme "pression", on entend l'influence
exercée perpendiculairement par une force sur une
surface.
L'unité de la pression est le Pascal (1 Pa = 1N/m2).
Cependant cette unité est très petite et on utilise plus
volontiers dans l'industrie le bar ou le mbar.
(1 bar = 1000 mbar, 1 mbar = 100 Pa,
d'où 1 bar = 10 5 Pa)

Dans l'industrie chimique, la pression joue un rôle


particulièrement important. Différents procédés
doivent être exécutés sous une pression bien
déterminée, comme par exemple :
 réaction chimique en surpression
(hydrogénation).
 séchage de produit, sensible à la température,
par vide partiel.
 rectification ou distillation sous vide partiel de
solvants avec tensions de vapeur faibles.
 filtration de suspension en sur-pression ou vide
partiel.

La pression doit être surveillée pour garantir la


sécurité dans les appareils et les conduites
(contraintes mécaniques).

Lorsqu’on indique une pression, il faut savoir par


rapport à quelle base elle à été mesuré

Pression absolue
Pression mesurée par rapport à la pression zéro
(vide absolu). Elle est toujours exprimée par une
valeur positive.

Pression ambiante ou pression atmosphérique :


C'est la pression mesurée au baromètre. Elle est
variable et dépend des conditions atmosphériques et
du lieu (altitude). Sa valeur de référence, qui définit
les conditions normales, est de 101325 Pa (1013
mbar).

Pression relative ou effective.


C'est la pression mesurée par rapport à la pression
ambiante. Elle peut être positive (Surpression pe+)
ou négative (dépression pe-).

Vide
La pression du vide ou dépression (entre zéro et
pression atmosphérique) est mesurée à partir du
point zéro.

Pression différentielle (p)


C'est la différence entre deux pressions

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3 Automation chimique Pression 312
Technologie Technique de mesure 31

Les appareils de mesure de pression ont une


désignation différente, selon le type de mesure.

 Manomètre, pour la mesure de surpression ou


de pression différentielle.

 Baromètre, pour la mesure de la pression


atmosphérique.

 Mano-vacuum-mètre, pour la mesure aussi bien


de surpression que de dépression

 Vacuum-mètre, pour la mesure de vide. Le


véritable vacum-mètre prend comme référence
le vide absolu.

Pour la mesure de pression, on utilise


principalement :

Appareil de mesure à déformation, par. ex.: tube-


ressort, membrane élastique et capsule.

Appareil de mesure électrique, mettant à profit la


conductivité, l'effet piézo-résistif, l'effet capacitif, etc.

Lorsque l'appareil de mesure de pression ne peut


être mis directement en contact avec le fluide à
mesurer (corrosif, viscosité élevée, cristallisant), des
systèmes séparateurs sont utilisés. Ceux-ci
transmettent la mesure à l'aide d'éléments élastiques
(par ex.: membrane ) et une huile spéciale vers le
système de mesure ou le capteur électrique.

Dans le séparateur à membrane, la membrane


élastique est enfermée dans un boîtier et sépare
physiquement le fluide à mesurer du système de
mesure. La zone située entre la membrane et le
système de mesure est remplie avec une huile
spéciale (par. ex: huile au silicone)

Le séparateur à plongeur consiste en un tube fermé


de forme ovale, rempli d'une huile spéciale et relié au
système de mesure.

Le séparateur tubulaire est formé d'un manteau


cylindrique dans lequel est soudé un tube profilé (par
ex.: hexagonal). La chambre formée par ce montage
est remplie d'huile spéciale.

Tant le séparateur à plongeur que le séparateur


tubulaire conviennent pour la mesure de pression
pour fluide en mouvement.

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3 Automation chimique Pression 312
Technologie Technique de mesure 31

Les appareils de mesure de pression utilisant un


système à ressort sont des appareils mécaniques
dans lesquels le capteur de mesure se déforme
proportionnellement à la pression mesurée. Cette
déformation (quelques millimètres) est l'image de la
pression et représente la valeur de mesure.

Manomètre à tube ressort


La pression à mesurer agit à l’intérieur d’un tube
(tube de Bourdon) de section ovale enroulé en
spirale. L’extrémité du tube est fermée et reliée à une
aiguille par un système mécanique.
En surpression, la spirale s’ouvre. En dépression elle
se ferme sous l’action de la pression atmosphérique.

En fonction de la construction du tube (spirale,


hélicoïdal, paroi épaisse), des pressions élevées
peuvent être mesurées.

Applications :
Comme manomètre ou mano-vacuum-mètre, pour
fluides non visqueux, non cristallisants, peu agressifs
en utilisant la version tube en inox.
Monté dans un boîtier étanche et vide d'air, un
organe de mesure à capsule permet la mesure de
pressions absolues.

Les étendues de mesure s'étalent dans des plages


comprises entre 0...0.3 bar à 0 ... 1’000 bar.
Température ambiante: env. -25 oC à +60 oC
Température du fluide : env.. +100 oC max.

Avantages:
Robuste, bon marché, peu d'entretien
graduation de l'échelle linéaire
couple important pour l'adjonction de contacts
électriques.

Inconvénients:
Sensible aux produits chargés ou cristallisants
Transmission de la mesure à distance mal commode.

En cas de surpression importante, le tube ressort se


déforme de façon définitive et n'atteindra plus son
point zéro.

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3 Automation chimique Pression 312
Technologie Technique de mesure 31

Manomètres à membrane
L'élément de mesure se compose d'une membrane
métallique très mince et ondulée, tendue entre deux
brides. De par leur forme, ils sont moins sensibles
aux vibrations que les manomètres à tube. Ils
peuvent être protégés contre les surcharges par un
appui qui limite le déplacement de la membrane.

Le fluide à mesurer arrive dans la chambre de


pression en dessous de la membrane. La membrane
se déplace sous l'effet de la pression. Le
déplacement est proportionnel à la pression mesurée
et est transmis par l'intermédiaire du mouvement à
l'aiguille et affiché sur le cadran.

Applications :
Comme manomètre ou mano-vacuum-mètre.
Monté dans un boîtier étanche et vide d'air, un
organe de mesure à capsule permet la mesure de
pressions absolues.

En cas de risque de corrosion ou d'utilisation avec


des fluides visqueux ou cristallisants, il est possible
de protéger toutes les parties en contact avec le
fluide par enduction de plastique ou par un film de
protection.

Les étendues de mesure s'étalent dans des plages


comprises entre 0...16 mbar à 0 ... 40 bar
Température ambiante: env. -20oC à +60 oC
Température du fluide : env. max. +100 oC et 250oC
pour la version avec transmission hydraulique.

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3 Automation chimique Pression 312
Technologie Technique de mesure 31

Manomètres à capsule
L'élément de mesure se compose de 2 membranes
ondulées, soudées l'une à l'autre pour former une
capsule. L’une des membranes est fixée en son
centre au boîtier, l’autre est reliée par un mécanisme
à l’aiguille. Sous l'effet d'une pression interne, la
capsule se déforme vers l'extérieur
proportionnellement à la pression. Ce déplacement
est transmis à l'aiguille.

Applications :
Ils sont utilisés pour la mesure de faibles et très
faibles pressions comme manomètre, baromètre et
mano-vacuum-mètre.
Monté dans un boîtier étanche et vide d'air, un
organe de mesure à capsule permet la mesure de
pressions absolues.

Les étendues de mesure s'étalent dans des plages


comprises entre 0...0.1 mbar à 0 ... 1 bar
Température ambiante: env. -25oC à +60 oC
Température du fluide : env. max. +100 oC

Manomètres pour pression différentielle.


On peut utiliser des manomètres à tube ressort, ou à
membrane élastique ou à capsule.
Les instruments utilisant le principe du tube à ressort
sont équipés de deux systèmes distincts agissant sur
la même aiguille indicatrice, laquelle indiquant alors
un p.
Dans les instruments utilisant la membrane élastique,
les 2 pressions sont appliquées chacune sur un côté
de la membrane.
Ces instruments ont toujours 2 raccordements,
repérés avec les signes + et - .

Applications :
Mesure de la différence de pression dans des
systèmes de filtres, de laveurs et de ventilation, etc.
Mesure de la perte de charge d'une colonne de
rectification.
Mesure également de débit de fluide en utilisant la
chute de pression crée par un obstacle dans une
conduite.
Mesure de niveau de liquide.
etc.

09.98 19
3 Automation chimique Pression 312
Technologie Technique de mesure 31

Pressostats
Utilisés pour la surveillance de pression, le principe
de fonctionnement en est le suivant:
Un élément déformable tel qu'une membrane
élastique actionne un ou deux commutateurs
pneumatiques ou électriques (micro-interrupteurs),
par l'intermédiaire de leviers. Le réglage de la
consigne et de l'écart est obtenu par des ressorts
montés en opposition.

Applications :
Détecteur de limites hautes ou basses afin de Commutateur Ecar
générer un signal d'alarme, de verrouiller une t
fonction en cours, etc.

Valeur de consigne

Transmetteurs de pression
Ce sont des appareils qui convertissent le
déplacement de l'organe de mesure (tube à ressort,
membrane, capsule) en un signal pneumatique ou
électrique de valeur normalisée.
(0.2 à 1 bar, 4 à 20 mA).

09.98 20
3 Automation chimique Pression 312
Technologie Technique de mesure 31

La mesure électrique de pression consiste, pour la


plupart du temps, par une mise en forme, une
amplification et éventuellement l'affichage d'un signal
électrique généré par la variation de la valeur d'une
résistance. La grande différence par rapport à un
système de mesure utilisant les principes
mécaniques consiste à l'alimentation d'énergie
auxiliaire. Les avantages principaux sont une
construction robuste et des capteurs (sensors) plus
petits. Selon la construction, il est possible de
mesurer aussi bien les pressions relatives,
différentielles qu'absolues.

Les différents principes de mesure utilisés sont :


 Déformation de jauges de contraintes
 Effet piézorésistif
 Variation de capacité
 Jauge à fil chaud
 Jauge à ionisation

Mesure de pression par jauge de contrainte.


On utilise un élément à déformation élastique sur
lequel est fixé un groupe de jauges de contraintes
(DMS). Les jauges de contraintes sont des
résistances électriques dont la valeur varie sous
l'effet de contraintes mécaniques. Le signal électrique
correspondant est amplifié pour être transmis à
distance ou affiché.
Ces systèmes sont utilisés aussi pour la mesure de
très hautes pressions (20'000 bar).

Mesure de pression avec capteur piézorésistif.


Une transmission mécanique de la pression
(membrane + système hydraulique) agit sur une
plaquette d'un semi-conducteur au silicium. Sous
l'effet de la pression la plaquette de silicium, c.à.d. sa
structure cristalline, est déformée ce qui provoque
une variation de sa résistance et génère de ce fait un
signal électrique proportionnel, qui est alors amplifié
et disponible sous forme d'un signal normalisé. Ces
capteurs peuvent être utilisés pour la mesure de
pression absolue et relative, pour liquide et gaz.

09.98 21
3 Automation chimique Pression 312
Technologie Technique de mesure 31

Mesure de pression par variation de capacité.


Ces capteurs sont constitués de deux armatures
faisant office de condensateur. L'une de ces
armatures est liée mécaniquement à une membrane
souple en contact avec le fluide à mesurer. La
variation de la distance entre ces deux armatures fait
varier la capacité du condensateur ainsi formé. Après
amplification, le signal est alors disponible sous
forme d'un signal normalisé. Ces capteurs peuvent
être utilisés pour la mesure de pression relative, pour
la mesure de pression différentielle et comme
vacuum-mètre (avec une chambre de référence
évacuée au vide).

Mesure du vide par jauge à fil chaud


La température d'un filament dépend des pertes
thermiques par conduction dans le gaz dont la
pression est à mesurer. Donc dépendant de la
pression (plus la pression diminue, plus la
conductivité est petite). L'élément de mesure,
constitué par exemple d'un filament en Tungstène,
est mis en équilibre thermique, la variation de la
résistance du filament est proportionnelle à la
variation de la pression.
Application : Mesure de la pression absolue du vide
fin jusqu'à 10-3 mbar.

Mesure du vide par ionisation


Dans une cellule, le gaz à mesurer est ionisé (chargé
électriquement). La valeur du courant de ionisation
est dépendant de la concentration des molécules ou
des atomes. Plus la concentration est petite, meilleur
est le vide, donc plus petit sera le courant
d’ionisation. Ce courant est alors amplifié et mis en
forme.
Application : Mesure de la pression absolue du vide
poussé jusqu'à 10-7 mbar.

09.98 22
3 Automation chimique Masse 313
Technologie Technique de mesure 31

313 Mesure de masse

Généralités
Sous le terme "masse" on entend la quantité d'un
liquide, d'un gaz ou d'un solide. L'unité de masse est
le kilogramme (kg). Il correspond à un prototype en
platine irradié déposé au pavillon de Breteuil à
Sèvres. Pour déterminer la masse d'un objet, on
effectue la mesure de son poids à l’aide d’une
balance. Le poids dépend de l’accélération de la
pesanteur du lieu où s’effectue la mesure.

Dans l'industrie chimique, on effectue des pesées


pour :
 Doser d'une façon précise les réactifs d'une
réaction
 Déterminer la quantité exacte d'un produit fini.
 Faire l’inventaires de matières entreposées.

Une balance est un appareil de mesure qui détermine


le poids d'un produit par le principe de la mesure
d'une force.

Une balance peut être de type mécanique ou


électrique.

Les balances peuvent se classer selon leur


utilisation, soit : Balance de table, balance de sol,
balance de bande transporteuse, balance de
réservoir, balance de remplissage automatique.

Les balances mécaniques utilisent deux principes:


comparaison par mécanisme à levier de deux poids
conversion d'une force en une pression hydraulique.

Balance à mécanisme à leviers.


Le produit à peser se place sur une plate-forme. La
masse du produit est comparée, par l'intermédiaire
d'un système à leviers, à deux masses fixées à un
levier inclinable. Il s'ensuit une déviation qui actionne,
soit une aiguille soit un segment d'échelle
transparent. Une partie de ce segment d'échelle est
projeté par un système optique sur un cadran
translucide. Les balances à leviers sont équipées de
système de remise à zéro, d'un système de tare et,
pour les balances mobiles, d'un système de blocage.

Applications : Balance de table, balance de sol,


balance encastrée

09.98 23
3 Automation chimique Masse 313
Technologie Technique de mesure 31

Balance à système hydraulique.


La masse du produit à mesurer agit sur une cellule
fermée, remplie de liquide. La pression exercée alors
sur ce liquide est proportionnelle à la masse et, par
l'intermédiaire d'un capillaire, transmise à un
manomètre étalonné en kg* ou N. La longueur du
capillaire peut être de 30 m au maximum.

Applications : Mesure du contenu de réservoirs et


réacteurs.
Echelle jusqu'à 15'000 kg*.

Option : En incorporant dans la cellule un capteur de


pression piézo-résistif, il est possible de transmettre à
distance, sous forme de signal électrique normalisé,
la valeur du poids.

Dans les balances électriques, la masse agit sur


une ou plusieurs cellules de mesure, appelées aussi
pesons. Elles délivrent, après un traitement
électrique, un signal proportionnel à la masse.

Trois principes différents sont mis en œuvre :


Peson
 Balance à jauges de contrainte avec
 Balance à fil oscillant
 Balance à compensation électromagnétique
Jauge de contrainte

Les avantages des balances électriques par rapport


aux balances mécaniques sont : Fil oscillant

 Fonctions simples (par ex.: remise à zéro, tare,


fonction pesée, impression de résultats, etc.).
Accessibles directement par touches de Compensation
commande. électromagnétique
 Possibilités de choisir différentes échelles de
mesure.
 Indication à distance, ainsi que transmission des
données possibles

09.98 24
3 Automation chimique Masse 313
Technologie Technique de mesure 31

Balance à jauges de contrainte


La force agit sur un corps d'épreuve, sollicité à la
traction, compression ou flexion. La déformation qui
en résulte est traduite électriquement au moyen de
jauges, collées sur le corps d'épreuve. 4 jauges sont
collées sur le corps d’épreuve de sorte que 2
produisent une augmentation de la résistance par
étirement et les 2 autres une diminution de la
résistance par compression.
Chaque système de mesure est composé d'un à
plusieurs pesons, selon l'application.
Etendu d’échelle 1kg* à 1000 t*
Précision : meilleure que 0,1%

Balance à fil oscillant


Comme élément de mesure, on utilise une corde
tendue, stimulée en oscillation par un circuit
électromagnétique. La masse de l'élément à mesurer
est transmise à la corde par un système à levier. La
fréquence d'oscillation de la corde varie avec la
masse de l'élément et c'est la mesure de cette
variation de fréquence qui permet de déduire la
masse de l'élément.

Balance à compensation électromagnétique de force.

Un système électromagnétique est utilisé comme


cellule de mesure. Le système est maintenu en
équilibre (point zéro) par variation du courant
magnétisant afin de compenser la masse à mesurer
(FG = FK). La valeur du courant magnétisant est
proportionnelle à cette masse et on dispose ainsi d'un
signal électrique qui peut directement être affiché ou
converti en un signal normalisé.

Dans les balances suivantes (balance de réservoir,


balance de bande transporteuse), les capteurs
décrits ci-dessus sont combinés avec des appareils.
09.98 25
3 Automation chimique Masse 313
Technologie Technique de mesure 31

Balance de réservoirs
Souvent, on doit connaître le contenu de silos,
réacteurs, containers, etc. Au minimum, une seule
cellule de mesure est nécessaire. Elle soutient un
des points d'ancrage, les autres points d'ancrage
restant mobiles. Pour une mesure plus précise, on
équipera chaque point d'ancrage d'une cellule ou
peson. Le déplacement ou l'écrasement de la cellule,
à pleine charge, est très faible (entre 0,1 à 0,3 mm).
Malgré cela, on apportera un soin particulier au
montage des conduites de raccordement afin de ne
pas induire des contraintes qui fausseraient la
mesure.

Balance de bandes transporteuses


Les balances de bandes transporteuses sont utilisées
pour une pesée en continu de marchandises en vrac.
On utilisera des capteurs à jauges de contraintes ou
à fil oscillant. Le signal de mesure peut être utilisé,
entre autre, pour :
 Afficher ou enregistrer la quantité momentanée
(poids par unité de temps).
 Afficher ou enregistrer la quantité totale
(pendant un certain temps).
 Alimenter par charges (par ex. mélangeur)
 Réguler un dosage en continu

Précautions d'utilisation :
Les balances sont des instruments de grande
précision. C'est pourquoi les règles suivantes sont à
appliquer :
Avant chaque pesée, contrôler le point zéro et le
réajuster si nécessaire.
Ne pas surcharger
Ne pas peser une petite quantité avec une balance à
grande échelle (erreur importante)
Ne pas utiliser le plateau de chargement comme
place de stockage
Ne pas rouler avec un véhicule sur un plateau de
chargement
Ne déplacer les balances mobiles qu'en état
verrouillé
Faire réviser et étalonner périodiquement une
balance

09.98 26
3 Automation chimique Niveau 314
Technologie Technique de mesure 31

314 Mesure de niveau

Généralités
La mesure du niveau de liquide ou de solide dans les
réservoirs est utilisée dans les buts suivants :

 Pour le contrôle des stocks, respectivement pour


garantir le bon rendement d'une production.

 Pour la sécurité et l'environnement en détectant


les niveaux hauts afin de prévenir les
débordements.

On distingue deux principes

Mesure en continu du volume ou de la masse de


produit dans les réservoirs, mesure qui peut être
affichée, enregistrée ou utilisée dans une régulation.

Détection de valeurs limites


Un signal est généré aux seuils mini ou maxi. Ce
signal peut être utilisé pour gérer un système
d'alarme acoustique ou optique ou bien pour
verrouiller le fonctionnement d'une pompe de
remplissage ou de soutirage. Ces détecteurs de
niveau mini et maxi peuvent être des systèmes
séparés ou incorporés à la mesure en continu.

Pour des réservoirs contenant des produits


dangereux, le détecteur de niveau haut est un
appareil indépendant. Il est périodiquement contrôlé.

Le choix de la technique de la mesure de niveau dépend des conditions de travail (pression, température,
stabilité du liquide, etc.), de la forme et du volume du réservoir ainsi que des propriétés de la matière
(corrosif, viscosité, etc.).

A part la pesée d'un réservoir qui est une mesure


indirecte de niveau, les techniques de mesures
suivantes sont utilisées :
 jauge (régle graduée)
 selon le principe des vases communicants
 mesure de niveau par palpeur
 mesure de niveau à flotteur
 mesure de niveau à tube plongeur
 mesure de niveau hydrostatique
 mesure de niveau capacitive
 mesure de niveau radiométrique (rayons Gamma)
 mesure de niveau par ultra-son
 mesure de niveau par rayon laser

La plupart de ces méthodes sont utilisées aussi bien pour les mesures en continu que pour les détections de
seuils limites.

En outre, pour la détection de seuils, on utilise:


 système à lame vibrante  système électro-optique
 système à sonde conductive (résistive)

09.98 27
3 Automation chimique Niveau 314
Technologie Technique de mesure 31

Baguette graduée.
Une baguette graduée est positionnée verticalement
dans le réservoir jusqu'au fond de celui-ci ou bien
jusqu'au niveau du liquide. Dans le premier cas, on
observe la longueur mouillée et dans le deuxième
cas, on repère la graduation par rapport à un point de
référence (par ex: une bride du réservoir).

Applications : Mesure de niveau utilisée


essentiellement pour des réservoirs mobiles.

Une baguette graduée ne peut être utilisée que pour


le réservoir auquel elle a été étalonnée, ceci à cause
de la forme et du volume du réservoir.
Les résultats de la mesure seront inexacts en utilisant
une autre baguette ou en positionnant en biais la
bonne règle. La mesure ne doit se faire en outre que
si le liquide est stable.

Mesure de niveau selon le principe des vases communicants.


Un tube en verre est fixé verticalement, sur un des
côtés du réservoir. Il communique en haut et en bas
avec le réservoir et, par le principe des vases
communicants, il est possible de lire directement le
niveau du liquide. Un organe de fermeture situé au
bas du tube permet d'éviter une fuite de liquide en
cas de bris du verre. Le tube en verre peut être
protégé mécaniquement par un tube en plexiglas.

Application : Pour mesure de niveau dans de petits


réservoirs.

Technique de travail : L'organe de fermeture ne doit


être ouvert que lors d'une lecture.

Plus fréquemment, le tube est exécuté en métal non


magnétique. Dans le tube se trouve un flotteur
équipé d'un aimant et qui suit le niveau du liquide. Le
niveau du flotteur est visualisé extérieurement par la
position de petites plaquettes magnétiques,
actionnées par l'aimant du flotteur. Si le niveau monte
ou descend, le passage de l'aimant provoque un
pivotement des plaquettes dont l'une des faces,
colorées généralement en rouge ou en blanc sera
visible.
Il est possible d'équiper ces tubes de détecteurs
magnétiques actionnant un contact électrique. En
positionnant ces détecteurs le long du tube, on peut
ainsi signaler des seuils (niveau mini, niveau maxi).

Applications : Petits réservoirs (aussi mobiles).


Lecture possible aussi à une certaine distance.
Déconseillé pour les liquides cristallisants et à
exclure pour des liquides chargés de matières
solides.

09.98 28
3 Automation chimique Niveau 314
Technologie Technique de mesure 31

Mesure de niveau par palpeur.


Un poids palpeur suspendu à un câble est descendu
dans le réservoir au moyen d'un moteur électrique et
ramené à sa position de départ après avoir touché le
produit. La longueur de câble déroulé est mesurée et
détermine la hauteur de la surface du produit. La
mesure n’est pas continue car le cycle "descente-
contact produit-remontée" doit être mis en route de
manière plus ou moins régulière.
Applications: pour silos contenant des solides

Mesure de niveau à flotteur.


Un flotteur, fixé à l'extrémité d'un bras pivotant, suit le
niveau du liquide. Son déplacement est transmis par
couplage magnétique à un indicateur ou à un
transmetteur électrique ou pneumatique afin de
générer un signal normalisé pour la télétransmission.

L’indication peut être faussée par corrosion du


flotteur.

Applications : Pour réservoirs horizontaux. En


couplant deux flotteurs, il est possible de mesurer
des niveaux dans des réservoirs verticaux.

Les systèmes de mesure à flotteurs ne sont pas


utilisés uniquement pour la mesure en continu, mais
également pour :
 Surveillance antidébordement ou réservoir vide.
 Mesure du niveau de séparation entre deux
liquides (décantation).

Mesure de niveau à tube plongeur.


Le corps plongeur est un tube cylindrique, fermé aux
deux extrémités et dont la hauteur s'étale du niveau
minimal (fond du réservoir) jusqu'au niveau supérieur
pouvant être atteint par le liquide. Ce tube et
suspendu à un ressort dynamométrique (ressort
étalonné). Selon le niveau du liquide, la force exercée
sur le ressort diminue en fonction de la poussée
d'Archimède, c'est à dire du poids de la quantité de
liquide déplacé par le plongeur. Le déplacement
(quelques centimètres) ainsi obtenu est transmis à
une aiguille indicatrice ou à un transmetteur
électrique ou pneumatique afin de générer un signal
normalisé pour la télétransmission.

Applications : Pour des réservoirs d'une hauteur maximale de 15 m. Précision ± 1%.

Technique de travail : La force exercée sur le ressort étalonné dépend de la densité du liquide. C'est
pourquoi, avec un changement de liquide, il faut re-étalonner le système de mesure ou effectuer une
compensation de la variation de densité par un système électrique ou par un calculateur.

09.98 29
3 Automation chimique Niveau 314
Technologie Technique de mesure 31

Mesure de niveau hydrostatique


Capteur de pression
La pression hydrostatique de la colonne de liquide
qui dépend de la hauteur et de la masse volumique
du liquide est mesurée par un capteur de pression.
Le capteur de pression est généralement à
membrane, laquelle agit par l’intermédiaire d’un fluide
hydraulique sur un élément piézorésistif ou capacitif.
Le capteur de pression délivre ainsi un signal de
mesure normalisé pour la télétransmission.

Lorsque le liquide est corrosif, la membrane de


mesure est séparée du liquide par une membrane de
protection et la pression est transmise par
l'intermédiaire d'une huile spéciale.

Le capteur de pression peut être monté sur une


tubulure au fond ou plongé comme sonde depuis le
haut du récipient.

Si une pression, différente de la pression ambiante,


existe au-dessus du liquide, on utilise un capteur de
pression différentielle. Cela peut être le cas pour des
réservoirs en surpression d'azote ou en vide partiel.

Applications : Hauteurs de niveaux jusqu'à 20 m.


Précision ± 1%. Utilisable avec des produits
visqueux.

Technique de travail : La mesure de pression


hydrostatique dépend de la densité du produit.

Mesure de niveau par bullage.


Une canne est placée verticalement dans un
réservoir. Elle est alimentée en air (ou gaz inerte) par
un dispositif régulateur de débit. L'échappement des
bulles indique que la pression dans la canne est
égale à la pression hydrostatique du niveau de
liquide à mesurer. La pression est la même dans
toute la canne et on mesure celle-ci en haut de la
canne par un manomètre gradué en niveau ou à
l'aide d'un transmetteur pour la télétransmission.

Applications : jusqu'à des mesures de 25 m,


moyennant une pression d'air de 3 à 4 bars.
Précision ± 1%.

Technique de travail : Ne convient pas aux liquides


agités ou très visqueux. Convient dans le cas de
produits corrosifs. Il faut toujours s'assurer que le
p= *g*h
bullage est bien réglé. La mesure dépend de la
densité du produit.

09.98 30
3 Automation chimique Niveau 314
Technologie Technique de mesure 31

Mesure de niveau capacitive


Les plaques d'un condensateur électrique sont
formées par une sonde métallique et la paroi du
réservoir. Pour autant que le produit ne soit pas trop
conducteur, celui-ci forme le diélectrique du
condensateur. Selon le niveau du produit, la valeur
du diélectrique est modifiée, modifiant par la même
occasion la valeur de la capacité du condensateur
ainsi formé. Un dispositif électronique permet de
mesurer cette capacité et de délivrer un signal
proportionnel au niveau.
Dans le cas des liquides très conducteurs (eau,
acide, base), la deuxième plaque du condensateur
est le liquide, le diélectrique étant constitué par un
gainage isolant de la sonde.

Applications : Pour des niveaux de liquide allant


jusqu'à 70 m. En utilisant des sondes courtes, la
mesure capacitive peut être employée comme
détection de seuils.

Technique de travail : Des erreurs de mesure peuvent apparaître avec des produits formant de la mousse ou
des produits solides non homogènes. L'isolation de la sonde peut être abîmée par des produits corrosifs ou
des produits solides granuleux.
La capacité résultante, et par conséquent la mesure, est dépendante autant du produit que de la densité de
celui-ci.

Mesure de niveau à rayons Gamma


Une boite de protection, contenant une source
radioactive (isotope radioactif, par ex. du cobalt 60 ou
du césium 137) est placée latéralement sur le
réservoir. Les rayons gamma émis traversent les
parois du réservoir et sont réceptionnés par la tête de
mesure (tube Geiger - Müller). L'arrivée de produit
dans le faisceau de mesure entraîne une absorption
d'une partie du rayonnement. Cette réduction
d'intensité est mesurée et signalée au transmetteur
associé. Elle dépend également de la nature du
produit et de sa densité.

Applications : Mesure sans contact avec le produit en


présence de hautes températures, pressions, de
produits toxiques et corrosifs. Hauteurs jusqu'à 3 m

Technique de travail : L'utilisation d’une source


radioactive nécessite une autorisation délivrée par
l'autorité compétente et la stricte observation des
prescriptions de l’usine.

Une mesure à rayons gamma peut s'utiliser en tant


que surveillance de seuils hauts ou bas, pour autant
que l'émetteur et le récepteur soient sur le même
niveau.

09.98 31
3 Automation chimique Niveau 314
Technologie Technique de mesure 31

Mesure de niveau par ultra-sons.


Le principe repose sur l'émission périodique d'un
train d'impulsions acoustiques très court vers la
surface du produit. Les impulsions réfléchies par le
produit sont enregistrées par un récepteur Le temps
de propagation mesuré est converti en distance ou
en hauteur de remplissage.

Applications : Pour des mesures sans contact de


niveau de liquides ou solides.

Erreurs de mesure par création d'échos parasites


avec une surface de liquide agitée, de la mousse ou
des vapeurs en suspension.

Mesure de niveau par rayon laser.


Une diode laser infrarouge émet de courtes
impulsions photoniques qui sont focalisées par une
optique d'émission et réfléchies par la surface du
produit. La lumière réfléchie est convertie en un
signal électrique par une diode de réception très
sensible.
Le temps de propagation extrêmement court de la
lumière est mesuré par une électronique très rapide
avec la plus haute précision. Le faisceau lumineux
focalisé permet une mesure de niveau continue
même dans des réservoirs étroits ou de forme non
conventionnelle.

L'appareil peut être placé derrière un hublot qui laisse


passer les rayons infrarouges.

Applications : Pour tous liquides ou solides qui


n'absorbent pas complètement la lumière. Mesure à
haute précision de grandes distances, insensibles
aux hautes températures, pressions ou aux couches
de gaz au-dessus du produit.

09.98 32
3 Automation chimique Niveau 314
Technologie Technique de mesure 31

Détection de niveau par lames vibrantes.


Les oscillations d'un diapason sont amorties au
contact du produit. L'amortissement est enregistré
par l'électronique intégrée qui déclenche un
commutateur (contact électrique).

Applications : Détection de niveau aussi bien pour


liquides que pour produits solides en poudre ou en
granulés. La détection est indépendante des
caractéristiques du produit (densité, viscosité,
température).

Détection de niveau par conductivité


Une sonde à deux électrodes est alimentée avec une
petite tension alternative (env. 2 V, <2 mA). Lorsque
le produit, qui doit être conducteur, entre en contact
avec les électrodes, le circuit de mesure est fermé,
un courant circule et entraîne le déclenchement d'un
signal de commutation.

Possibilité de faire une détection mini. / maxi. par


l'utilisation d'une sonde à plusieurs tiges.

Applications : Pour tous liquides conducteurs, même


en zone 1 EX. Des matériaux adéquats de l'électrode
permettent l'utilisation dans des liquides corrosifs.

Détection de niveau par système optique.


Le capteur est constitué par un tube de quartz dont
l'extrémité est en forme de cône. Un émetteur -
récepteur à rayon infrarouge est monté à l'autre
extrémité du tube. Lorsque le tube de quartz ne
plonge pas dans le liquide, le rayon infrarouge est
totalement réfléchi par l'extrémité conique vers le
récepteur. Au contact du liquide, le rayon infrarouge
n'est plus que partiellement réfléchi. Cette
modification est prise en compte par le récepteur et
déclenche un signal de commutation.

Applications : Pour liquides (par. ex. organiques )


dans des réservoirs de stockage ou autres
containers. Protection et sécurité antidébordement,
protection contre la marche à vide de pompe.

09.98 33
3 Automation Débit 315
Technologie chimique Technique de mesure 31

315 Mesure de quantité et débit

Généralités
Dans les procédés chimiques, les quantités et les
débits des matières (principalement liquides et gaz)
doivent être mesurées.
Les mesures sont utilisées par exemple, pour :
 Dosage de produits lors de réactions chimiques.
 Dosage en rapport de plusieurs produits lors de
réactions continues.
 Etablissement des bilans de matière ou d'énergie

La mesure de d'un fluide en mouvement peut se faire


de deux manières :
 Mesure de la quantité totale écoulée dans un Quantité
temps déterminé, exprimée en kg, l ou m3.
 Mesure de la quantité instantanée, soit le débit,
exprimé en volume/temps (m3/h) ou
masse/temps (kg/h). Débit

En plus de la mesure de débit en continu, il est


souvent nécessaire de détecter et surveiller un débit
minimal ou maximal.

Mesure de la quantité
La mesure de quantité est effectuée par des
instruments appelés "compteurs" (totalisateurs). Les
compteurs peuvent être couplés à un système de
présélection, permettant d'effectuer des charges bien
précises de produit. La précision des compteurs est
généralement élevée.

On distingue deux types de compteurs:


 Compteurs volumétriques, Ces appareils
totalisent le volume écoulé en traversant une
chambre de capacité connue (par ex.compteur à
piston rotatif ou à roue ovale).
 Compteurs dynamiques, permettant de
déterminer le volume d'un fluide s'écoulant dans
une conduite en totalisant le nombre de tours
d'un élément mobile (turbine, hélice).

Le seuil de comptage est caractérisé par le débit minimum pour lequel le compteur commence à mesurer.

La précision d'un compteur est définie par l'écart maximum entre le volume compté et celui réellement
écoulé. Les compteurs volumétriques ont une précision de ± 0.1% pour les liquides à ± 0.3 % pour les gaz.

La fidélité d'un compteur est sa faculté de conserver ses caractéristiques initiales de précision et de
sensibilité. Les compteurs dynamiques sont moins fidèles que les compteurs volumétriques.

09.98 34
3 Automation Débit 315
Technologie chimique Technique de mesure 31

Compteur à piston rotatif.


L'organe de mesure est constitué d'une chambre de
section annulaire, comportant une paroi de
séparation ainsi qu'un piston. Le liquide entre dans la
chambre de mesure (par le bas) et implique au piston
un mouvement giratoire le long de la surface
intérieure de la chambre et oscillatoire le long de la
paroi de séparation. A chaque tour de piston, deux
volumes définis et constants V 1 et V2 sont véhiculés à
travers le compteur. Le mouvement du piston est
transmis par un accouplement magnétique au
totalisateur.

Les compteurs à piston rotatif sont fréquemment


reliés à un système de présélection mécanique.
La valeur mesurée, transformée en signal électrique,
peut être utilisée pour l’indication à distance, la
commande ou la régulation.
Compteurs à piston rotatif
Application : Ces compteurs s'adaptent à tous les
liquides et peuvent être construits de manière à
résister aux produits corrosifs (chambre de mesure et
piston par ex. en graphite, ou matériau synthétique).

Technique de travail : Il faut respecter la plage de


débit minimum et maximum. Une mesure à trop faible
débit sera entachée d'une grande erreur.
D'éventuelles inclusions de bulles de gaz dans le
liquide seront également comptabilisées, d'où erreur
de mesure.
Des inclusions d'air ou de gaz dans le liquide
engendrent des à coups, allant jusqu'à détruire le
piston si celui-ci est en graphite. Pour éviter un
blocage du système par des impuretés entraînées
par le liquide, il est conseillé d'équiper l'amont du
compteur d'un filtre adéquat.

Compteur à roue ovale.


Deux mobiles, constitués par des roues dentées
ovales, tournent dans une chambre de mesure. Ils
sont mis en mouvement par la pression du fluide et à
chaque tour, un volume bien déterminé traverse le
compteur. Le mouvement rotatif des mobiles est
utilisé pour commander, par un accouplement
magnétique, un totalisateur.

Applications : Liquides, pouvant aussi être visqueux.

Technique de travail : Comme pour les compteurs à


piston rotatif, les inclusions de gaz seront
comptabilisées. Il est également conseillé d'équiper
l'amont du compteur d'un filtre. Sensible aux produits
corrosifs car les roues dentées sont métalliques Compteurs à roue ovale

09.98 35
3 Automation Débit 315
Technologie chimique Technique de mesure 31

Compteur à turbine.
Le liquide est dirigé sur la turbine à travers une série
d'ouvertures tangentielles, disposées sur la
circonférence de la carcasse du compteur. Le liquide
implique un mouvement de rotation à la turbine
(proportionnel à la vitesse du fluide) et sort de la
boîte d'injection par une rangée d'ouvertures
supérieures. Le totalisateur de l'instrument est
entraîné par accouplement magnétique.

Applications : Principalement pour l’eau dans les


conduites de faible à moyen DN

Dans un autre type de construction, une turbine


axiale est montée dans le tube de mesure. Le rotor
comporte un aimant permanent dont le passage à
proximité d’un bobinage placé à l’extérieur, induit une
tension de fréquence proportionnelle à la vitesse du
rotor.

Applications : pour grandes quantités de liquides non


corrosifs et d’eau dans les conduites de moyen à
grand DN

Pour les deux versions, la valeur mesurée,


transformée en signal électrique, peut être utilisée
pour l’indication du débit aussi à distance.

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3 Automation Débit 315
Technologie chimique Technique de mesure 31

Mesure de débit
La mesure de débit implique la mesure de quantité
de produit par unité de temps.

La méthode la plus simple consiste à calculer le débit


en fonction de la quantité de produit mesurée
pendant un certain temps. Cette méthode ne donne
qu'une valeur moyenne du débit et non la valeur
instantanée.

Pour la mesure instantanée du débit, plusieurs


méthodes peuvent être utilisées, dont par exemple :

 Mesure de la force exercée par le fluide en


mouvement sur un flotteur (rotamètre).

 Mesure de la différence de pression provoquée


par une réduction de section (mesure
déprimogène, tube de Venturi).

 Mesure de la fréquence de détachement des


tourbillons derrière un corps perturbateur (effet
Vortex).

 Mesure de la tension induite. (débitmètre électro-


magnétique)

 Mesure de la masse dans un tube en oscillation


(débitmètre massique).

 Mesure de la fréquence d'un corps oscillant.

Tous ces instruments sont prévus pour des mesures dans les conduites fermées. Pour les mesures dans les
canaux ouverts, il existe d'autres méthodes (par ex. la mesure du niveau proportionnelle au débit avec un
système à ultrason).
La valeur mesurée peut être indiquée localement ou le signal de mesure, mis en forme par un transmetteur,
transmis à distance pour être enregistré, affiché ou utilisé pour une régulation, etc.

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3 Automation Débit 315
Technologie chimique Technique de mesure 31

Débitmètre à tube conique et flotteur. (Rotamètre)


Dans un tube conique, dont le plus petit orifice est
orienté vers le bas se déplace librement un flotteur.
Le fluide circule dans le tube de bas en haut. Le
flotteur (cylindrique-conique ou sphérique) est en
équilibre sous l'action de la force de poussée
d'Archimède FA et de la traînée du fluide FS d'une part
et de son poids FG d'autre part. Lors de variation de
débit, le flotteur se déplace dans une nouvelle
position d'équilibre selon la loi : p = constant
Le repérage de la position du flotteur peut se faire
soit par lecture directe de graduations gravées sur le
conduit en verre, soit en associant au flotteur une tige
liée à un transmetteur électrique, afin d'obtenir un
signal normalisé.
Précision : de l'ordre de 1 à 5 %.

Applications : Pour petits et grands débits de liquide


ou de gaz (de 10-4 à max. 200 m3/h).
Limite de l'étendue de mesure dans un rapport de 1 à
10.
Pas utilisable pour des liquides trop visqueux ou
chargés de solides. Des inclusions de bulles de gaz
engendrent des erreurs de mesure.

Technique de travail : La mesure dépend de la forme


et du poids du flotteur, ainsi que de la température,
de la densité et de la viscosité du liquide. Le
débitmètre introduit une perte de charge. Il doit être
étalonné pour ces conditions d'emploi. Une mesure
correcte n'est possible qu’à partir de 10 % de
l'étendue de mesure.
La valeur mesurée est lue sur l’échelle en face du
bord supérieur du flotteur.
Pour éviter des à coups au tube de mesure et au
flotteur, l'ouverture des vannes montées en ligne sur
la même conduite doit être progressive.

Débitmètres à course réduite


(par ex: Rotamètres à course réduite).
Dans un tube cylindrique, généralement métallique,
est placé un cône de mesure de forme spéciale au
centre duquel se meut un flotteur. La position du
flotteur est transmise par couplage magnétique sur
un dispositif d’affichage qui peut être équipée d’un
transmetteur électrique ou de contacts de seuil limite.
Les débitmètres à course réduite sont moins
sensibles à la température et à la viscosité

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3 Automation Débit 315
Technologie chimique Technique de mesure 31

Débitmètre à organe déprimogène


Un resserrement défini (diaphragme, tuyère ou tube
Venturi) de la conduite crée en amont et en aval une
différence de pression p liée au débit. Un capteur de
pression différentielle délivre un signal de mesure.

Ces dispositifs permettent des mesures dans une


très large gamme de débit, d'une fraction de m 3/h à
quelques 105 m3/h, selon le diamètre de la conduite.
L'étendue de mesure se situe dans un rapport de
1 à 3.

Les organes déprimogènes produisent une perte de


charge.
Ils doivent être montés dans des sections de
conduites droites de 20 – 30 D à l’entrée et de
10 – 20 D à la sortie.

Applications : Principalement pour la mesure de


débits de gaz (air, azote, vapeur)
Précision : de l'ordre de 1 à 2 %.

Débitmètre à tourbillon ou Vortex.


Dans un tube de mesure est placé un barreau,
perpendiculaire à l'écoulement. Des tourbillons
alternés sont produits dans le sillage de ce barreau.
La fréquence de l'échappement tourbillonnaire est
proportionnelle à la vitesse et donc au débit. La
dépression locale engendrée par le détachement des
tourbillons est transmise à un capteur de pression de
type piézo-électrique ou capacitif placé dans le
barreau perturbateur.
Précision : de l’ordre de  1%

Applications : Pour liquides de faible viscosité, gaz et


vapeur d'eau, dans de larges plages de débits. La
mesure est dépendante de la densité, mais
indépendante de la température et de la pression.

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3 Automation Débit 315
Technologie chimique Technique de mesure 31

Débitmètre électromagnétique.
Deux bobines placées de part et d'autre de la
conduite de mesure créent un champ magnétique
perpendiculaire à l'écoulement du liquide. Ce champ
magnétique induit une tension électrique dans le
fluide. Des électrodes diamétralement opposées
captent cette tension qui est proportionnelle à la
vitesse de déplacement du fluide. La conduite est
réalisée en matière non magnétique et elle est
revêtue sur sa surface intérieure d'une couche
isolante (PTFE) résistante aux produits corrosifs.

La mesure est indépendante de la densité, de la


viscosité, de la pression et de la température. Par
contre les liquides doivent avoir une conductivité
minimale, de l'ordre de quelques µScm-1
(S : Siemens = 1/ohm, unité SI de conduction
électrique).

Le profil hydrodynamique n'a pas d'influence, ce qui


permet de placer en cas de besoin le débitmètre au
voisinage d'un obstacle (coude, vanne). Il n'y a pas
de perte de charge, pas d'usure puisque absence de
pièces mobiles.

Etendue de mesure : dans un rapport de 1 à 30, Dimensions depuis DN 2 à DN 2500.


Précision : ± 0.5 %.

Applications : Pour liquides conducteurs (électrolytes), suspensions, émulsions et pâtes. Pas indiqué pour
gaz, solvants anhydres, eau déminéralisée.

Technique de travail : Des dépôts de solides (cristallisation, tartre) sur les électrodes produisent des erreurs
de mesure

Débitmètre massique
Un tube droit ou en forme de U est mis en vibration.
Le fluide dont on veut mesurer le débit massique
parcourt le tube de mesure. Sous l'effet du couple dû
aux forces de Coriolis, les deux branches du tube
subissent une torsion mesurée par des capteurs de
proximité dont les signaux, après traitement,
permettent d'obtenir un signal proportionnel au débit
massique. La mesure est indépendante de la densité,
de la viscosité, de la pression et de la température.

Etendue de mesure : de 3 kg/h à 700 t/h., dans un


rapport de 1 à 40.
Précision : ± 0.4%

Applications : Pour liquides même isolants, chargés


(suspensions), émulsions

Techniques de travail : Ces débitmètres sont


sensibles aux vibrations et à l’encrassement et Débitmètres électromagnétiques
produisent une importante perte de charge.

09.98 40
3 Automation Débit 315
Technologie chimique Technique de mesure 31

Débitmètre à corps oscillant


Le débit à mesurer à l'intérieur d'une conduite est
partagé dans l'appareil par un diviseur en deux
écoulements passant devant un corps oscillant monté
sur un axe couteau. Dès que la vitesse des deux
écoulements franchit un seuil déterminé, le corps
mobile se met à osciller. Il s'établit une fréquence
proportionnelle à la vitesse de circulation est de ce
fait au débit. Le signal de mesure est obtenu par un
aimant permanent incorporé dans le corps oscillant
générateur d'une tension alternative dans une bobine
incorporée dans la tête de mesure.

Etendue de mesure : de 0.4 à 100 m3/h


Précision : ± 0.5%.

Applications : Pour liquides et gaz

09.98 41
3 Automation Débit 315
Technologie chimique Technique de mesure 31

Contrôleurs de débit.
Il est souvent nécessaire de surveiller le débit d'un
fluide dans une conduite, soit le débit minimal ou le
débit maximal. Exemples :
 Surveillance du liquide de refroidissement d'une
pompe à vide (par débit minimum)
 Surveillance du débit d'un fluide caloporteur dans
un ensemble chauffage / refroidissement.

On utilise soit des contrôleurs de débit conçus


spécialement pour cette fonction, soit au contraire
des débitmètres pourvus de systèmes à seuils
minimal / maximal permettant de disposer d'un signal
tout ou rien pour, par exemple, verrouiller des
organes de fermetures, des pompes ou générer des
alarmes.

Contrôleur de débit à palette.


La palette est soumise à la force hydrodynamique de
l’écoulement qui agit contre l’action d’un ressort de
rappel. Le déplacement de la palette actionne un
contact électrique.

Contrôleur de débit à plongeur.


Sur un débitmètre à tube conique et plongeur sont
montés un ou plusieurs contacts de détection de
seuils, réglables.

Contrôleur de débit calorimétrique.


Le détecteur est composé d'une sonde qui contient
deux thermistances et une source thermique. La
source thermique produit une augmentation locale de
la température du fluide qui est mesurée par l'une
des thermistances. Le fluide en circulation refroidit la
source thermique. La différence de température qui
en résulte est liée à la vitesse du fluide. La deuxième
thermistance détecte les variations de température
du fluide et compense la mesure. Sur la base de
l’écart des valeurs des deux thermistances,
l'électronique actionne un contact de seuil.

09.98 42
3 Automation chimique Concentration 316
Technologie Technique de mesure 31

316 Mesure de concentration

Généralités
En cours de processus chimiques, la concentration
des substances participantes change fréquemment.
C'est pourquoi, les mesures de concentration se
prêtent particulièrement bien comme critères de
conduite dans les systèmes de commandes et
régulation de procédé, ainsi que pour les analyses.
Les méthodes utilisées reposent sur la mesure de
grandeurs physiques en relation directe avec la
concentration, comme par exemple :

 Masse volumique
 Conductivité
 La valeur pH
 Le potentiel Redox

Masse volumique.
On entend par masse volumique le rapport de la
masse par le volume occupé.
L'unité est le kg/m3 ou g/cm3.

La masse volumique est une grandeur caractéristique


de chaque produit, qui dépend de la température.
Cela signifie que, dans le cas général, plus la
température augmente et plus la masse volumique
diminue.
La masse volumique d'un mélange est fonction de
la concentration de chaque substance.

Pour la mesure de la masse volumique de liquide, il


existe différentes méthodes, comme par exemple :

Mesure par aréomètre


Un tube cylindrique en verre, lesté à sa base d'une
petite masse, est plongé dans le liquide à mesurer.
Plus la densité est petite et plus le tube plonge
profondément dans le liquide (principe d'Archimède).
La valeur de la masse volumique est lue sur une
échelle gravée de la partie supérieure de l’aréomètre.
C'est la méthode la plus simple pour déterminer, par
exemple, la concentration d'acides, de bases, de
solutions d’alcools et de sels.

Pour des mesures en continu, l’aréomètre est plongé


dans un réservoir rempli du liquide à mesurer, lequel
est maintenu à niveau constant, avec un faible débit.

09.98 43
3 Automation chimique Concentration 316
Technologie Technique de mesure 31

Mesure de densité avec un corps oscillant.


Le liquide à mesurer traverse un tube creux, mis
électriquement en oscillation. Plus la masse
volumique du liquide est importante, plus les
oscillations sont amorties. Cet amortissement, qui
modifie la fréquence d'oscillation, est détecté par une
électronique adéquate et converti en un signal
normalisé, image de la valeur de la masse
volumique. Une mesure de la température permet
une compensation automatique.

Un débitmètre massique, dont l'électronique est


pourvue d'un module de calcul, permet une mesure
en continu de la densité.

Conductibilité.
Les solutions qui contiennent des ions (solutions
électrolytiques) sont conductrices du courant
électrique. La conductibilité est dépendante de la
nature et du nombre d’ions par conséquent de la
valeur de la concentration.
L'unité de la conductibilité est le µS/cm (micro-
Siemens par cm).

Les cellules de mesure de conductibilité se


composent de deux électrodes, alimentées par une
source de tension alternative et placées dans le
liquide à mesurer. Plus la concentration de la solution
est importante et plus le courant de mesure le sera.
Celui-ci est utilisé comme signal de mesure. En règle
générale, la conductivité augmente avec la
température. Cette dépendance à la température doit
être prise en compte et compensée par l'électronique.

Applications : de l'eau, par ex. dans la préparation de


l'eau par échange de ions ou par l'osmose inverse ou
pour le contrôle de la pureté des condensats de
vapeur récupérés.

09.98 44
3 Automation chimique Concentration 316
Technologie Technique de mesure 31

Mesure du pH.
La valeur du pH est une mesure de concentration des
ions H+ d'une solution aqueuse. Elle indique si la
solution est acide, neutre ou alcaline.
La mesure du pH d'une solution est possible de deux
manières: soit par utilisation d'alliages adaptés, par
exemple sous la forme de papier indicateur, soit en
utilisant la voie électrique par un système à
électrodes et amplificateur de signal.
La méthode électrique est la plus exacte.

Mesure de pH avec papier indicateur.


Cette mesure repose sur le principe du changement
de couleur à une certaine valeur de pH d'un papier
imprégné.
L'estimation du pH est alors approximative.
Cette méthode est inappropriée pour des solutions
colorées ou fortement opaques.

Mesure de pH avec électrodes en verre.


Cette méthode repose sur la mesure d'une tension
électrique se manifestant entre deux électrodes
(électrode de mesure et électrode de référence)
plongées dans une solution électrolytique.

Certains types de verres, de composition définie, sont


légèrement conducteurs de l'électricité et dans ce
cas, le potentiel qui s'établit à l'interface entre la
membrane constituée d'un tel verre et une solution
aqueuse dépend de l'acidité de cette dernière.
L'électrode de mesure se compose d'un tube en
verre non-conducteur à l'extrémité inférieure de
laquelle se trouve une membrane en verre poreux
(conducteur) sous forme de paroi mince.

La tension qui se forme à la membrane en verre est


proportionnelle à la valeur du pH de la solution à
mesurer et, par l'intermédiaire d'une électrode, cette
tension est ramenée à l'appareil de mesure. Celle-ci
est alors comparée avec la tension fixe de l'électrode
de référence.

Comme électrode de référence, on utilise un fil


d'argent dans un deuxième tube en verre rempli
d'une solution de chlorure de calcium (KCl). Ce
chlorure de calcium est en contact avec le liquide à
mesurer par l'intermédiaire d'une paroi poreuse (sorte
de diaphragme) situé dans la partie inférieure du
deuxième tube. Il s'établit ainsi une liaison électrique
entre l'électrolyte de référence et le liquide à mesurer.

Les tensions mesurées à l'électrode de mesure et à


l'électrode de référence sont dépendantes de la
température et sont généralement compensées par Electrode plongeante avec
un capteur de température. indication

09.98 45
3 Automation chimique Concentration 316
Technologie Technique de mesure 31

L’électrode de mesure et l’électrode de référence sont réunies dans une même sonde.
Les sondes pH sont placées soit à demeure ou temporairement dans un pot pour des fluides stables ou
dans des conduites (éventuellement dans des coudes ) pour les fluides en circulation.
Pour des mesures de liquides en pression (pression hydrostatique ou dynamique), l'électrolyte de la sonde
de référence doit être maintenu en légère surpression. Cela empêche que le fluide à mesurer ne se mélange
à l'électrolyte de référence (au travers du diaphragme) et ne souille celle-ci.

Technique de travail :
 Les électrodes en verre sont sensibles aux différences brusques de température et aux contraintes
mécaniques en cas de chocs.
 Des erreurs de mesures peuvent apparaître en cas de dépôts (encrassement) de la sonde ( isolation de
la sonde, colmatage de la membrane poreuse).
 Les électrodes non utilisées doivent être conservées dans leur protection remplie d'une solution neutre
(eau déminéralisée) ou légèrement acide.
 Avant chaque utilisation, les électrodes doivent être étalonnées selon les prescriptions du constructeur.

Potentiel Redox (oxydoréduction).


Les réactions chimiques reposant sur des procédés
électrochimiques dans des électrolytes se résument à
une réduction, respectivement à une oxydation. Les
substances oxydantes prennent des électrons et les
substances réductrices donnent des électrons, ceci Substance oxydante + e- = R é d uction
aussi longtemps qu'il n'y a pas d'équilibre.
Substance réductrice + e+ = O x ydation
Une oxydation, respectivement une réduction d'une
substance ne peut se passer que si, simultanément
une autre substance se réduit, respectivement
s'oxyde.
Si l'on plonge une électrode en métal noble (par ex.
en or) dans une solution contenant le système oxydo-
réducteur, il apparaît un potentiel électrique qui varie
en fonction de la concentration de l'oxydant ou du
réducteur. Le potentiel Redox ( tension Redox en
mV) indique dans quelle mesure une solution est
oxydante ou réductrice. Cette mesure permet de
suivre l'évolution d'une réaction entraînant une
variation de concentration de l'une des espèces.

Comme pour la mesure du pH, cette mesure de


potentiel de l'électrode indicatrice est effectuée par
rapport à une électrode de référence.
Electrodes Redox
Le potentiel Redox mesuré inclut aussi les ions H +. Il
dépend donc de la valeur pH de la solution. Celui-ci
doit être maintenu constant pendant la mesure du
potentiel Redox.

Applications : Surveillance de réaction chimique (par


ex. Diazotation) et pour la par commande ou la
régulation du dosage d'un des composants.

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3 Automation chimique Concentration 316
Technologie Technique de mesure 31

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