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SYNTHESE 

: Guerre d’Algérie : Des mémoires douloureuses

LIBERATION, O.A.S., KABYLIE, COLONIE, A.L.N., PACIFICATION, HARKIS, DEPARTEMENT, CHARLES


DE GAULLE, EVIAN, F.L.N., TORTURE, AMNISTIE, M.N.A., MEMOIRES, COUP D’ETAT

Pourquoi les mémoires de la guerre d’Algérie apparaissent-elles encore aujourd’hui si


conflictuelles ?

I- La guerre d’Algérie, une « guerre sans nom », cachée par la France


- L’État français n’a reconnu que très tardivement la situation de guerre sur le territoire
algérien. L’Algérie était en effet une c………………………. au statut très particulier, elle faisait
partie intégrante de la France puisque composée de trois d……………………………………. : Oran,
Alger et Constantine.
Parler de guerre à propos des attentats qui sont déclenchés le 1er novembre 1954, c’était
reconnaître une situation de guerre civile sur le sol français. Au lendemain de la « Toussaint
rouge », le ministre de l’Intérieur de l’époque, François Mitterrand qui s’exprime dans les
journaux est très clair : « L’Algérie c’est la France ! »
- Les gouvernements qui se succèdent parlent donc d’ « événements », d’ « opérations de
p………………………… », même si certains médias osent évoquer dès 1955 la « sale guerre », au
risque d’être censurés et saisis. Mais face à quelques journalistes courageux, c’est le discours
officiel qui prévaut largement, l’objectif étant d’abord de ne pas inquiéter les populations.

II- Un oubli des deux côtés de la Méditerranée

- La guerre s’achève en 1962 par la signature des accords d’E………………………, le 19 mars.


S’ouvre alors une période où les deux États vont devoir gérer les m……………………………………..
de cet épisode de leur histoire nationale.

- Côté français, les dirigeants qui sont en place, C……………………………………………………… est


président de la République depuis 1958, souhaitent rapidement tourner la page du drame
algérien. L’oubli est ainsi organisé par toute une série de lois d’A…………………………. qui entre
1962 et 1982 pour les auteurs d’exactions, d’actes de t……………………………….. et même les
généraux qui firent le coup d’État avorté de 1961 sont amnistiés en 1968. Il y a là une
volonté claire d’occulter une période durant laquelle les Français furent largement divisés.
Entre les partisans de l’Algérie française qui vont jusqu’à l’action violente comme l’O…………..
(O……………………………………………………….) qui attente à la vie du général de Gaulle en 1961, les
défenseurs d’une Algérie algérienne, l’unité nationale avait été largement mise à mal. Ne pas
parler de cette guerre pouvait sembler un moyen d’évacuer des traumatismes dont les
acteurs restaient encore très présents, y compris dans les sphères politiques.
- En Algérie même, le discours officiel sur ce qu’il s’est passé fait l’objet d’une véritable
confiscation par le pouvoir. L’expression de « guerre de L…………………………………. » est
employée comme celle de « révolution nationale » pour forger un mythe unitaire. Le
F…………. (F………………………………………………………………………………………..) avec son bras armé,
l’A…………… (Armée de libération nationale) apparaît comme la source unique du
nationalisme algérien. C’est une façon de masquer les divisions qui existaient au sein des
mouvements nationalistes algériens.

III- Des débats encore vifs.

-Les mouvements rivaux du FLN comme celui de Messali Hadj, le Mouvement Nationaliste
Algérien (M………..) sont « oubliés », les horreurs des attentats du FLN sont tues, le nombre
des victimes algériennes souvent surévaluées de manière à rejeter toutes les fautes sur les
Français. Même des héros de la guerre d’indépendance, comme Ben Bella, chef historique
du FLN et premier président de l’Algérie, vont être jetés en prison après s’être montré
hostile au nouveau pouvoir de Boumediene qui s’installe dès 1963 après un
c…………………………………………….
-De même, la part active de la K……………………….. dans cette guerre d’indépendance est
largement occultée par l’État, pire, elle est reléguée au rang d’ «ennemi interne» face au
discours officiel qui vante les mérites d’un peuple algérien uniquement arabo-musulman.
- Les P…………………………………………. : entre mars et juillet 1962, presque un million de Français
quittent l’Algérie, laissant derrière eux leurs biens – la formule « la valise ou le cercueil ? »
résume brutalement quels étaient pour eux au sortir de la guerre les enjeux- - pour venir
s’installer en France, en Corse, dans le sud-ouest et sur la côte d’Azur notamment. Cette
population diversement accueillie réclame des indemnisations pour leurs pertes et la
reconnaissance de leur statut de victimes. Surtout, elle représente une forme de culture
soucieuse d’entretenir le souvenir de la terre perdue, une « nostalgérie » que l’on retrouve
dans quelques chansons de Gaston Ghrenassia.
-Les H……………………………………… : désignent une partie des supplétifs engagés
dans l'armée française durant la guerre d'Algérie sans avoir le statut de militaires, sous la
responsabilité d'officiers français. Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut
d'anciens combattants en France par une loi du 9 décembre 1974 s'ils habitent en France et
à partir du 23 juillet 2010 s'ils habitent en Algérie.
La France s'engage à accueillir tous les harkis et leur famille rapprochée après la guerre
d'Algérie, mais revient sur l'engagement à la suite des accords d'Evian. Seuls 42 500 harkis
trouvent finalement refuge en France métropolitaine. Les harkis et leurs descendants
représenteraient en 2012 entre 500 000 et 800 000 personnes en France.

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