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Septembre 

2013

FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ ED 93


Prévenir les risques dus
à l’exposition des travailleurs
aux laines minérales, c’est
avant tout sélectionner
les produits et les méthodes
de travail permettant
de réduire au minimum
l’émission de fibres
et poussières.
Les principales données
relatives aux laines minérales
d’isolation sont passées
en revue : composition,
utilisation, mise en œuvre
et risques associés.
À la suite, les bonnes pratiques
concernant l’organisation
des chantiers, les conseils
pour l’équipement
des travailleurs sont illustrées
par quatre situations de travail.
Ces conseils s’adressent
aux transformateurs
et aux utilisateurs des laines
minérales.
Sous une appellation unique
des finitions variées (source FILMM).

Les laines minérales d’isolation


Bonnes pratiques d’utilisation
Qu’appelle-t-on Laines minérales…
… deux définitions
laines minérales ?
■■Norme NF B 20-001 : « Ensemble de fibres en
Les laines minérales sont principalement Les laines minérales (cf. définitions) sont des
matière minérale amorphe, de con­sistance lai-
mises en œuvre en France pour l’isolation fibres inorganiques synthétiques apparte-
neuse, et obtenues normalement à partir de
des habitations individuelles et des bâti- nant à la famille des fibres minérales arti-
laitier, de roche ou de verre ».
ments collectifs (plusieurs millions de mètres ficielles (voir diagramme p. 4). Elles sont
■■1re adaptation du règlement CLP (règlement
cubes par an). Les entreprises du bâtiment également nommées « laines d’isolation ».
et des travaux publics en sont donc les prin- (CE) n° 790/2009 du 10 août 2009) : « Fibres
Selon le matériau utilisé pour les fabriquer, (de silicates) vitreuses artificielles à orienta-
cipales utilisatrices. Depuis l’interdiction elles se nomment : tion aléatoire et dont le pourcentage pondéral
de l’amiante, de nombreuses questions se
■■laine de verre, élaborée à partir de sable, de d’oxydes alcalins et d’oxydes alcalino-terreux
posent quant aux risques professionnels liés
verre recyclé (calcin) ; ([Na2O] + [K2O] + [CaO] + [MgO] + [BaO]) est
à l’emploi de fibres de substitution telles que
supérieur à 18 % ».
les laines minérales. ■■laine de roche, élaborée à partir de basalte ;

Fiche pratique de sécurité  ED 93 1


■■laine
de laitier, élaborée à partir de laitier1 • produits lamellaires ;
de hauts-fourneaux. • bourrelets sous forme de corde contenue
dans une gaine tressée ;
Fabrication • autres : laine en coussin, bourre, bloc, seg-
ment.
Les constituants sont fondus entre 1 050 °C et
1 500 °C. La masse vitreuse fondue est ensuite
fibrée par différents procédés rotatifs. Après Caractéristiques physiques
refroidissement, les fibres sont encollées par Les laines minérales offrent une bonne résis-
pulvérisation de liants. Le matelas formé est tance à la température, jusqu’à 600 ou 800 °C.
stabilisé par un chauffage en étuve qui per- Les liants utilisés dans les laines minérales
met de polymériser les liants. Des revête- se dégradent à une température supérieure
ments peuvent ensuite être collés ou cousus à leur température de polymérisation (envi-
et les produits sont alors conditionnés selon ron 200 °C). Isolation
l’application. des chaudières,
fours, tuyauteries.
Lorsque les laines sont
Composition
Les utilisations portées pour la première fois
au-dessus de 200 °C, un dégagement
Les laines minérales contiennent :
sont variées de formol, de phénol et d’autres composés
■■plus de 90 % de fibres ; se produit.
Les laines minérales sont utilisées pour Une ventilation efficace doit être mise
■■3 à 5 % en moyenne de liants organiques
l’isolation thermique, acoustique et la pro- en place. Si la présence d’un opérateur
[résines phénoliques (formol-phénol ou urée-
tection incendie. Elles servent à isoler des est requise, il doit être équipé
formol-phénol), résines acryliques, liants
combles habitables ou perdus, des murs inté- d’un appareil de protection < 0,5
à base de polysaccharides] qui assurent la respiratoire approprié
rieurs et extérieurs, des sols sous chapes, des fibre/cm3
cohésion du produit ; aux produits de
planchers, des plafonds, des toi­tures, des
■■moins de 1 % d’huile, qui limite l’émission décomposition indiqués Concentration
­terrasses, des tuyauteries, à l’isolation entre
dans la déclaration moyenne
des poussières et l’absorption de l’eau. deux parois.
volontaire de données relevée
Dans une « laine », les fibres sont orientées En climatisation ou ventilation, elles peuvent de sécurité du fabricant. à ces postes
de manière aléatoire, alors que dans un fila- constituer des gaines de circulation d’air. Elles
ment continu les fibres sont orientées paral- peuvent isoler des chaudières, des fours, du
lèlement les unes aux autres. matériel frigorifique, des appareils électro-
Les produits finis se présentent sous des ménagers. La prévention est
aspects variés (NF B 20-001) : Elles apparaissent également dans d’autres plurielle : information,
• feutres d’épaisseur supérieure à 10 mm applications : protection collective,
sous forme de rouleaux, bandes, nappes ou
matelas ;
• cultures hors sol ;
• écrans routiers antibruit ;
protection individuelle
• panneaux rigides ou semi-rigides ; • chambres anéchoïques ; L’information sur les dangers passe par la
• coquilles préformées en cylindres annu- • renforcement de produits bitumineux, de lecture de l’étiquetage et de la fiche de don-
laires ; ciments, de matériaux composites… nées de sécurité.
• laines à projeter ;
L’étiquetage est la première information,
• flocons ;
essentielle et concise, fournie à l’utilisateur
• produits moulés ;
La mise en œuvre dépend sur les dangers présentés par les laines miné-
rales d’isolation.
1.  Résultat de la fusion des parties non métalliques des
charges et autres composants contenus dans les hauts-
du conditionnement La fiche de données de sécurité ou, pour les
fourneaux.
■■Les feutres ou panneaux sont agrafés, col- articles, la déclaration volontaire de données
lés, fixés mécaniquement ou déroulés (sur de sécurité (document disponible auprès du
les sols)… fabricant et contenant les mêmes informa-
tions qu’une fiche de données de sécurité)
■■Lescoquilles ou calorifugeages sont en
viennent en complément de l’étiquetage.
général retenus par cerclage.
Elles renseignent de manière beaucoup plus
■■La projection, le soufflage et l’injection complète que l’étiquetage, notamment sur
requièrent une qualification particulière du les mesures de prévention à respecter lors
personnel : de la mise en œuvre des matériaux. Elles per-
• lors de la projection, le flocage est fabri- mettent à l’employeur d’effectuer une évalua-
qué sur place à l’épaisseur demandée. tion des risques puis de rédiger une fiche de
L’opé­rateur projette le mélange humide poste informant les travailleurs des risques
de fibres et de divers adjuvants. Celui-ci liés à l’inhalation de fibres.
adhère directement au support, préala-
blement imprégné d’un primaire d’accro- Une protection collective efficace
chage ;
• lors du soufflage ou insufflation, la laine Pour une protection collective efficace, il faut
sèche en vrac est soufflée par de l’air sur sélectionner les produits et les méthodes de
< 0,5 travail permettant de réduire au minimum
fibre/cm3 les sols pour former un matelas de l’épais-
seur voulue ; l’émission de fibres et poussières.
Concentration
• lors de l’injection, la laine brute sèche
moyenne
est envoyée par de l’air, dans des espaces Avant le début de chantier
Pose de panneaux relevée
à ces postes clos d’épaisseur réduite, entre deux murs ■■Prévoir la pose des laines lorsque les zones
de laine minérale.
par exemple. sont facilement accessibles et bien ventilées.

2 Fiche pratique de sécurité  ED 93


■■Programmer les travaux pour limiter les ■■Déballer au dernier moment en mainte-
interventions postérieures à la pose des nant les laines dans leur emballage d’ori­gine
laines qui conduiraient à leur déplacement jusqu’au moment de l’utilisation.
ou leur détérioration (ex. : passage de câbles).
■■Déballerau plus près du lieu d’utilisation
■■Coordonner l’intervention des différents ou de découpe des laines.
corps de métiers pour éviter leur présence
■■Maintenir le sol propre, exempt de dé­chets
simultanée sur le site, de façon à limiter le
et de débris : pour cela disposer des poubelles
nombre de personnes susceptibles d’être
ou des conteneurs d’élimination étanches au
exposées.
plus près des zones de travail.
■■Prévoir le captage à la source des pous-
sières en mettant en place une ventilation En fin de poste
locale chaque fois que cela est réalisable (par ■■Nettoyer la zone de travail avec un aspira-
exemple pour les travaux effectués en usine, teur à filtre « absolu » ou à l’eau additionnée
comme l’isolation de fours). de détergent.
■■Choisir
des laines minérales non classées
■■Ne jamais balayer ou utiliser la soufflette
cancérogènes. Retrait :
à air comprimé.
■■Choisir de préférence des matériaux revê- – Délimiter la zone de travail
Les mesures de protection collective doivent par des barrières et des panneaux.
tus sur leur surface externe.
primer sur les mesures de protection indi- Interdire la présence de personnes
viduelle. étrangères aux travaux à moins
Au cours du chantier de 3 m de cette zone.
■■Utiliser
des outils à vitesse lente, qui pro- – Interdire l’accès à la zone de travail
Protection individuelle à toute personne non équipée
duisent moins de poussières.
des protections individuelles
■■Découper les laines sur une surface rigide Un équipement adapté requises.
avec un couteau tranchant plutôt qu’avec ■■Une tenue de travail ample, mais ajustée – Obturer les orifices >1
une scie. au cou, aux poignets et aux chevilles. à l’aide de film protecteur fibre/cm3
lors de la rénovation
■■Choisir des outils électriques munis de Concentration
■■Une casquette et des lunettes équipées de de bâtiment résidentiel,
s­ ystèmes de captage intégrés de poussières protections latérales, particulièrement néces- afin d’empêcher moyenne
équipés de filtres à particules à haute effica- saires pour l’isolation d’un plafond. la dissémination des fibres relevée
cité dits « absolus ». dans les zones de vie. à ces postes
■■Des gants.
■■Travailler
à l’humide, surtout pour les tra-
vaux de retrait, si le contexte le permet en ■■Un appareil de protection respiratoire de
prenant garde au risque électrique. type P2 minimum (demi-masque filtrant ■■Les liants peuvent modifier les interactions
jetable FFP2, par exemple). Les filtres doivent entre les fibres et les milieux biologiques et
être jetés à la fin de chaque poste de travail. également être responsables d’effets sur la
santé.
Une hygiène stricte
■■Les fibres courtes, et de diamètre supérieur
■■Rangeret laver les vêtements de travail à 4 µm, en suspension dans l’air, peuvent être
séparément des autres vêtements. à l’origine d’irritations de la peau, et aussi des
■■Se doucher et se savonner en fin de poste yeux et des voies respiratoires supérieures.
pour limiter l’incrustation des fibres dans Elles s’incrustent dans l’épiderme, provo-
la peau. quant l’apparition de démangeaisons puis
de lésions diverses. La plupart du temps, ces
Les crèmes barrières sont en général peu effi-
symptômes sont transitoires et surviennent
caces contre les irritations cutanées liées à
essentiellement en début d’exposition. Des
l’exposition aux laines minérales.
récidives peuvent survenir, notamment après
des arrêts prolongés des expositions. Dans
5 à 10 % des cas, la démangeaison persiste
Les effets sur la santé sans régresser.

Soufflage, projection, Remarque : Au minimum 50 % des opérateurs pré­


■■La nature des fibres (dimensions, composi- sentent des manifestations dermatologiques en début
injection, retrait et maintenance,
des opérations aux risques spécifiques : tion chimique, propriétés de surface et per- d’utilisation de laines minérales.
– Délimiter la zone de travail sistance en milieu pulmonaire) joue un rôle
■■Urticaires et eczémas ont aussi été obser-
par des barrières et des panneaux. dans les mécanismes toxiques induits par les
laines. Seules les fibres de diamètre géomé- vés. Les eczémas seraient notamment cau-
Interdire la présence de personnes
étrangères aux travaux à moins trique inférieur à 3 µm atteignent le poumon sés par les additifs présents dans les laines,
de 3 m de cette zone. profond (zo­ne des alvéoles pulmonaires). en particulier les résines, le formol et parfois
– Interdire l’accès à la zone de travail les métaux (nickel, cobalt, chrome) contenus
à toute personne non équipée Remarque : Les diamètres des fibres des laines miné­ dans les laines.
des protections individuelles rales sont plus grands en moyenne que ceux des fibres
■■Des manifestations allergiques respira-
requises. d’amiante (diamètre géométrique moyen de 2 à 3,5 µm
pour la laine de roche ou de laitier, 2 à 8 µm pour la toires telles que l’asthme peuvent être pro-
– Obturer les orifices >1
à l’aide de film protecteur laine de verre, < 1 µm pour l’amiante). voquées par la présence des liants dans les
fibre/cm3 fibres.
lors de la rénovation À la différence de l’amiante, elles se coupent transver­
de bâtiment résidentiel, Concentration salement et non pas longitudinalement en fibrilles de ■■La relation entre les expositions aux laines
afin d’empêcher moyenne
diamètres inférieurs. et l’apparition de bronchites chroniques ne
la dissémination des fibres relevée
à ces postes Ces fibres sont en général plus rapidement élimi­nées peut être établie avec certitude à partir des
dans les zones de vie.
par l’organisme que les fibres d’amiante. données épidémiologiques actuelles.

Fiche pratique de sécurité  ED 93 3


■■Les études réalisées dans le secteur de
la production (où les niveaux d’exposition Fibres inorganiques synthétiques
sont généralement faibles) montrent une
absence d’argument en faveur de la sur­venue Fibres minérales Fibres métalliques
de fibrose du poumon et de la plèvre.
■■Concernant le risque de cancer du poumon : Fibres siliceuses Fibres non siliceuses
les résultats des études également dans le appelées
fibres minérales artificielles
secteur de la production sont contradictoires.
■■Lesutilisateurs des laines étant probable-
❯❯Fibres céramiques réfractaires ❯❯Carbone ❯❯Acier
ment exposés à des niveaux plus élevés, il est
❯❯Laines minérales ❯❯Alumine ❯❯Cuivre
recommandé de mettre en place les mesures
de prévention réduisant ces expositions. ❯❯Microfibres ❯❯Whiskers ❯❯Autres
ou fibres à usage spécial ❯❯Titanate de potassium
Surveillance médicale ❯❯Filaments continus ❯❯Autres
Les fibres inorganiques synthétiques
Aucune règle de surveillance médicale spé-
ciale n’est prévue par la réglementation.
Toutefois, en fonction des études de poste et Classification La classification des mélanges contenant des
des niveaux d’exposition dans l’atmosphère laines minérales est établie selon les règles du
D’après le règlement (CE) n° 790/2009 du
de travail, un bilan de référence, associant système de classification et d’étiquetage pré-
10 août 2009, les laines minérales sont clas-
radiographie pulmonaire et explorations existant (directive 1999/45/CE transposée en
sées cancérogènes de catégorie 2 au sens du
fonctionnelles respiratoires, peut être recom- droit français par l’arrêté du 9 novembre 2004
règlement CLP (cancérogènes de catégorie 3
mandé. La périodicité de ces examens est à modifié) jusqu’en juin 2015. Puis à partir de
au sens du système de classification et d’éti-
l’appréciation du médecin du travail. cette date, la classification de ces mélanges
quetage préexistant).
doit obligatoirement répondre aux prescrip-
L’existence d’irritation de la peau, des yeux, Ce sont donc des substances suspectées tions du règlement CLP. Ces nouvelles règles
des voies respiratoires supérieures et de d’être cancérogènes pour l’homme. La clas- peuvent néanmoins être mises en œuvre dès
symptômes allergiques doit également être sification « cancérogène de catégorie 2 » à présent sur la base du volontariat.
recherchée. repose sur des résultats provenant d’études
Les mélanges contenant des laines minérales
Par ailleurs, une recherche de coexposition, humaines et/ou animales insuffisamment
sont classés cancérogènes s’ils renferment
en particulier à l’amiante, doit être systéma- convaincants pour classer les substances
1 % ou plus de laines minérales biopersis-
tiquement entreprise. Le suivi médical est concernées comme cancérogènes avérées
tantes. À partir de ce seuil, ils sont classés :
alors réorienté sur ce risque. ou présumées.
• cancérogènes de catégorie 3 selon le sys-
Cette classification ne s’applique pas aux tème réglementaire préexistant ;
fibres dont le diamètre2 est supérieur à 6 μm. • cancérogènes de catégorie 2 selon le règle-
Valeurs Par ailleurs, des exonérations de classification ment CLP.

limites d’exposition, sont possibles pour les laines non biopersis-


tantes, c’est-à-dire éliminées par les milieux Étiquetage
classification et étiquetage biologiques du poumon. ■■Laines minérales biopersistantes et mélanges
■■En France, la valeur limite de moyenne contenant 1 % ou plus de laines minérales
­d’exposition (pondérée sur 8 h) est de 1 fibre/ 2.  Diamètre moyen géométrique pondéré par la longueur, biopersistantes (règlement CLP) :
moins deux erreurs géométriques types.
cm3 (f/cm3) pour les laines de verre, de roche ATTENTION
et de laitier. H351 – Susceptible
Pour comparaison, les estimations des Pour en savoir plus de provoquer le cancer
concentrations en fibres en suspension dans
Tous les documents INRS sont
l’air en fonction de la tâche sont les sui­vantes :
disponibles sur www.inrs.fr. ■■Mélanges contenant 1 % ou plus de laines
■■lors du soufflage, de la manipulation de
■■Les fibres, INRS, dossier web DW 29. minérales biopersistantes (système de clas-
laine en vrac et lors de la pose en espace sification et d’étiquetage préexistant) :
2008.
confiné (isolation de combles par exemple),
elles sont supérieures à 1 f/cm3 ; ■■Exposition professionnelle aux fibres R40 – Effet cancérogène
minérales. Analyses des résultats archivés suspecté – preuves
■■lorsde la pose de matériaux compactés
dans la base de données Colchic, INRS, ND insuffisantes
(panneaux, feutres, coquilles…), elles sont
2281, 2007. Document uniquement dispo­
généralement inférieures à 0,5 f/cm3 ;
nible en format pdf sur www.inrs.fr.
■■lors des opérations de retrait, de démolition Pour les articles (ou produits contenant des
■■Utilisation des matériaux fibreux en
et d’intervention sur les laines minérales en laines minérales) susceptibles d’émettre des
France, INRS, ND 2299, 2008. fibres dans l’atmosphère des lieux de travail
place, on suspecte des concentrations supé-
rieures à 1 f/cm3. En effet, le vieillissement ■■Base de données FIBREX, INRS, 2012. lors de leur utilisation (laines en vrac, pro-
entraîne la décomposition des agents inhibi- ■■Substitution de l’amiante, INRS, ED 5006,
duits non prédécoupés, etc.), il est fortement
teurs de poussières et des liants ce qui accroît 2003. préconisé de fournir une information sur les
l’empoussièrement. dangers, sous forme d’un étiquetage ou d’un
■■Les fibres minérales artificielles. Évalua- document reprenant le contenu d’une fiche
tion de l’exposition de la population géné­ de données de sécurité.
rale et des travailleurs, ANSES, 2007.
Auteurs : Michèle Guimon, Myriam Ricaud
et Frédérique Roos

Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles
• • •
65, boulevard Richard-Lenoir 75011 Paris Tél. 01 40 44 30 00 www.inrs.fr e-mail : info@inrs.fr

4 Fiche pratique de sécurité  ED 93 2e édition • septembre 2013 • 3 000 ex. • Infographies : WAG • Mise en pages : Yuruga

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