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Mai 2005
CONTENANT DE L'AMIANTE
GUIDE DE PREVENTION
1 - TEXTES DE REFERENCE
1.1 - Décret n° 96-98 modifié du 7 février 1996 relatif à la protection des
travailleurs contre les risques d’inhalation des poussières d’amiante
1.2 - Code de la santé publique, relatif à la protection de la santé et de 1.2- Tout le
l'environnement par la prévention des risques sanitaires liés à paragraphe
l'amiante
9 - MATERIELS ET EQUIPEMENTS
9.1 – Equipements de protection individuelle (E.P.I.)
9.1.1 – Equipements de protection respiratoire
9.1.2 – Vêtements de protection
9.2 – Extracteurs d’air 9.2- 5ème alinéa
9.3 – Aspirateurs
9.4 – Installation de décontamination
ANNEXES
LEXIQUE
Ce document s'adresse à tous les acteurs impliqués dans une opération de traitement de l'amiante en place (maîtres
d'ouvrage, donneurs d'ordre, maîtres d'œuvre, entreprises, médecins du travail, préventeurs, etc.), que cette
opération soit décidée en raison de l'état des MCA ou en raison de la nature des travaux envisagés sur les bâtiments
et installations qui nécessitent le traitement préalable de ces matériaux.
Ce document est destiné à informer et à donner des réponses pratiques de prévention en ce qui concerne la réalisation de
travaux dont la finalité est le traitement de matériaux non friables contenant de l'amiante : retrait ou encapsulage1 (par
fixation, imprégnation ou encoffrement), que ces matériaux soient situés dans des bâtiments, sur des structures, des
appareils ou des installations, y compris dans le cas de démolition.
L'évaluation des risques, effectuée par chacun des acteurs impliqués dans l'opération, doit conduire au choix de procédés et
de méthodes de travail propres à réduire l'ensemble des risques sur ce type de chantier, en maîtrisant en particulier les
émissions de fibres. Elle doit permettre la définition des mesures de protection collectives et individuelles les mieux
adaptées à la protection des travailleurs intervenants, ainsi que la définition des règles de protection des personnes en
activité à proximité du chantier et de celles qui circulent ou travaillent dans les locaux après les travaux.
Les solutions présentées, à titre d'exemple, par le guide sont ajustées, combinées ou adaptées en fonction de chaque
situation précise et de l'évaluation des risques faite. En effet, suivant les types de MCA non friables présents, le mode
opératoire, la quantité d'amiante sur le site, la taille du chantier, etc., les risques d'émission et de dispersion, donc
d'inhalation, de fibres d'amiante seront plus ou moins importants.
1
Voir lexique en fin de guide
Mise à jour 13 février 2005 6
PRINCIPALES OBLIGATIONS DU MAITRE D'OUVRAGE OU DU DONNEUR D'ORDRE
Réf. guide
Repérage et état des § 1.2 Repérage obligatoire des MCA (matériaux contenant de l'amiante) dans le cadre de l'établissement du
matériaux DTA (Dossier Technique "Amiante"), en cas de démolition ou de vente
§ 4.1, § 5.1 Communication par écrit des informations connues concernant la présence d'amiante
Identification des matériaux et situation sur un plan des matériaux avec et sans amiante
Introduction Evaluation de l'état de vétusté des MCA.
§ 1.1 Retrait préalable des MCA avant toute démolition
§ 6.1 Choix de la filière d'élimination des déchets en fonction de leur nature
Organisation de l'opération § 5.2 Détermination des travaux à exécuter : retrait partiel, retrait total, encapsulage, traitement mixte
de traitement de l'amiante Conditions de consignations des locaux, des réseaux, des voies de circulation
Définition des travaux préliminaires non polluants
Définition des contraintes : accès, stockage, degré coupe-feu pendant les travaux, présence d'occupants,
maintien d'équipements en fonctionnement…
§ 5.3 Préparation des documents d'appel d'offres
§ 5.4 Comparaison technique des offres
Vérification des compétences de l'entreprise effectuant les travaux de traitement de l'amiante
§ 5.5 Préparation des documents techniques de commande
§ 5.6 Planning réaliste de l'opération sachant que préparation = 40 à 60 %, retrait = 20 à 30 % et nettoyage =
20 à 30 % de la durée du chantier et le délai d'un mois prévu pour les organismes
Organisation de la prévention § 2.1 Désignation d'un coordonnateur (application décret 26/12/1994) ou coordination interne (application
décret 20/02/1992) avec établissement d'un plan de prévention
Information § 3.1 - des tiers : occupants, voisinage, pouvoirs publics, … en fonction du type d'opération
- des organismes : Inspection du travail, CRAM ou CGSS, OPPBTP
- des services de secours et de sécurité
- des concessionnaires des réseaux aériens et enterrés
Evaluation des risques § 4.2 Maintien d'une activité dans le bâtiment / démolition / immeuble occupé / …
§ 5.2, § 5.3 Interférence des activités avec d'autres entreprises ou les occupants
§ 4.2 Prévention du risque de chute de hauteur, du risque d'effondrement du bâtiment, électrisation, présence
Introduction de produits chimiques….
Dossier d'Intervention § 4.3, § 15.1.2 Evolution du DTA en fonction des travaux effectués ou des découvertes de MCA
ultérieure Caractéristiques des encapsulages
Déchets § 6.1 Choix de la filière d'élimination en conformité avec la réglementation environnement
§ 6.3 Transporteur titulaire d'une autorisation préfectorale
§ 6.4 Certificat d'acceptation préalable des déchets présents avant le démarrage des travaux
§ 6, § 13.6 Bordereau de suivi des déchets contenant de l'amiante par filière d'élimination
Conditions de transit, stockage et chargement sur le site.
§ 13.5 Existence éventuelle d'un conseiller à la sécurité dans l'entreprise ou chez le transporteur
Main d'œuvre de l’Entreprise §7 Vérification de la compétence des entreprises y compris des sous-traitants
§ 7.1 Respect des obligations de l'entreprise concernant les restrictions d'emploi, suivi médical amiante à
jour, personnel formé, personnel informé des conditions du chantier
§ 7.2, § 7.3 Formation au risque amiante – Formation conduite d'engins – Information des salariés des risques
propres au chantier
§ 7.7 Liste des personnes intervenant sur le chantier
§8 Présence de secouristes
Conditions d'installation de § 7.9 Mise à disposition de vestiaires, locaux sanitaires, réfectoires ; à défaut prévoir les surfaces nécessaires
l'entreprise sur le site §10.2 et cette mise à disposition par l'entreprise
§ 11.1 Clôture ou délimitation du chantier
Désignation d'une zone de stockage des déchets et des matériels
Accès contrôlé à la zone de travail
Fourniture des réseaux : eau, électricité, courant secouru, rejet d'eau, …
Travaux préliminaires § 10.3 Déménagement des matériels et équipements avant retrait (désignation de l'entreprise effectuant le
traitement de l'amiante ou une autre entreprise en fonction de la pollution constatée des locaux et
matériels)
Création des réseaux pour les travaux : eau, électricité, rejet d'eau
Consignation des réseaux desservant la zone de travail (ventilation, électricité, …)
Avis sur les techniques en § 12.1 Vérification/application du plan de retrait et du programme de contrôles de l'entreprise
fonction des risques envisagés Utilisation d'eau, de glace carbonique, de solvants, de points chauds
Risque d'incendie, de pollution, d'exposition des personnes restant sur le site, de bruit, de vibrations, de
dispersion de fibres d'amiante
§ 12.2 Caractéristiques des produits d'encapsulage
Contrôles § 12.3.2 Mesures d'empoussièrement en cas de co-activités
Restitution de la zone de § 15.2 Mesures d'empoussièrement éventuelles avant restitution de certains locaux ou le retrait de certains
travaux produits dont les faux-plafonds
§ 14.1, § 15.1 Examen visuel pour s'assurer de la qualité du retrait et du nettoyage
Réf. guide
Repérage et état des § 1.2 Vérification de l'existence du repérage obligatoire des MCA (matériaux contenant de l'amiante) dans le
matériaux § 4.1, § 5.1 cadre de l'établissement du DTA (Dossier Technique "Amiante"), en cas de démolition ou de vente avec
Introduction identification des matériaux, situation sur un plan des matériaux avec et sans amiante, évaluation de l'état de
vétusté des MCA
§ 2.1 Communication des informations connues concernant la présence d'amiante par le PGC
§ 1.1 Retrait préalable des MCA avant toute démolition précisée dans le PGC
§ 6.1 Choix de la filière d'élimination des déchets en fonction de leur nature précisée dans le PGC
Organisation de § 5.2 Détermination des travaux à exécuter : retrait partiel, retrait total, encapsulage, traitement mixte
l'opération de traitement Conditions de consignations des locaux, des réseaux, des voies de circulation
de l'amiante Définition des travaux préliminaires non polluants
Définition des contraintes : accès, stockage, degré coupe-feu pendant les travaux, présence d'occupants,
maintien d'équipements en fonctionnement, co-activités,…
Vérification d'une qualification (si requise) de l'entreprise effectuant les travaux de traitement de l'amiante
§ 5.6 Prise en compte du planning et du phasage des travaux
Evaluation des risques § 4.2 Prise en compte dans le PGC des caractéristiques du chantier :
§ 5.2, § 5.3 - maintien d'une activité dans le bâtiment / démolition / immeuble occupé / …
§ 4.2 - interférence des activités avec d'autres entreprises ou les occupants
Introduction - prévention du risque de chute de hauteur, du risque d'effondrement du bâtiment, électrisation, présence de
produits chimiques….
Dossier d'Intervention § 4.3, 15.1.2 Recueil des informations à transmettre au maître d'ouvrage pour permettre l'évolution du DTA en fonction
ultérieure des travaux effectués ou des découvertes de MCA, des caractéristiques des encapsulages, …
Déchets § 6.1 Désignation dans le PGC de la filière d'élimination en conformité avec la réglementation environnement
§6 Rappel d'exigences dans le PGC : transporteur titulaire d'une autorisation préfectorale, certificat
d'acceptation préalable des déchets présents avant le démarrage des travaux, bordereau de suivi des déchets
§ 6, § 13.6 contenant de l'amiante par filière d'élimination, conditions de transit, stockage et chargement sur le site,
§ 13.5 existence éventuelle d'un conseiller à la sécurité dans l'entreprise ou le transporteur
Main d'œuvre de §7 Rappel dans le PGC et vérification lors de la visite initiale de la compétence des entreprises y compris des
l’Entreprise sous-traitants, du respect des obligations de l'entreprise
§ 7.7 Liste des personnes intervenant sur le chantier
§8 Présence de secouristes
Conditions d'installation § 7.9 Définition dans le PGC des moyens mis à disposition de l'entreprise : vestiaires, locaux sanitaires,
de l'entreprise sur le site réfectoires ; à défaut prévoir les surfaces nécessaires et cette mise à disposition par l'entreprise
§10.2, § 11.1 Clôture ou délimitation du chantier
Désignation d'une zone de stockage des déchets et des matériels
Accès contrôlé à la zone de travail
Conditions de fourniture des réseaux : eau, électricité, courant secouru, rejet d'eau, …
Travaux préliminaires § 10.3 Déménagement des matériels et équipements avant retrait (désignation de l'entreprise effectuant le
traitement de l'amiante ou une autre entreprise en fonction de la pollution constatée des locaux et matériels)
Responsabilité de la création des réseaux pour les travaux : eau, électricité, rejet d'eau
Consignation des réseaux desservant la zone de travail (ventilation, électricité, …)
Avis sur les techniques en § 12.1 Prise en compte des techniques prévues au plan de retrait et du programme de contrôles de l'entreprise dans
fonction des risques le cadre de la co-activité : utilisation d'eau, de glace carbonique, de solvants, de points chauds, risques
envisagés d'incendie, de pollution, d'exposition des personnes restant sur le site, de bruit, de vibrations, de dispersion
de fibres d'amiante
§ 12.2 Caractéristiques des produits d'encapsulage
Contrôles Définition des contrôles prévus par le maître d'ouvrage ou pour garantir les conditions de salubrité en cas de
Restitution de la zone de co-activité :
travaux § 12.3.2 - mesures d'empoussièrement en cas de co-activités
§ 15.2 - mesures d'empoussièrement éventuelles avant restitution de certains locaux ou le retrait de certains
produits dont les faux-plafonds
§ 14.1, § 15.1 - examen visuel pour s'assurer de la qualité du retrait et du nettoyage
L'arrêté du 14 Mai 1996 définit comme matériaux non friables les matériaux ou produits qui ne sont pas susceptibles
d'émettre des fibres d'amiante sous l'effet de chocs, de vibrations ou de mouvements d'air.
Les matériaux suivants, à l'état neuf, sont généralement considérés comme non friables :
- joints plats,
- éléments en amiante-ciment,
- éléments en vinyle-amiante,
- produits d'étanchéité,
- matières plastiques,
- colles, mastics, enduits et mortiers de densité supérieure ou égale à 1, mousses chargées de fibres,
- revêtements routiers,
- éléments de friction,
-…
(alinéa applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre )
Chaque chantier doit être considéré comme particulier. Les règles de prévention à mettre en place sont adaptées en
fonction des résultats de l'analyse des risques qui tient compte notamment :
- de la nature et de l'état des matériaux contenant de l'amiante (MCA),
- de la configuration générale des lieux : couloir, pièce isolée, hall, escalier, etc.,
- de la surface à traiter : une pièce, un grand hall industriel ou commercial, etc.,
- de la localisation des matériaux à traiter : toiture, tranchée urbaine, etc.,
- de la nature du bâtiment,
- de l'occupation d'autres locaux ou de l'exécution d'autres travaux à proximité de la zone à traiter,
- des moyens techniques et humains prévus par l'entreprise pour réaliser les travaux,
- de tout autre paramètre pouvant avoir une influence sur la santé des opérateurs et des occupants ainsi que sur
l'environnement, pendant et après le chantier,
- du devenir du bâtiment ou de l'installation : démolition, réhabilitation.
1 - TEXTES DE REFERENCE
Afin de protéger les travailleurs contre les risques liés à l'inhalation de fibres d'amiante, le Ministère du Travail a
depuis 1977, fixé des valeurs limites d'exposition professionnelle de plus en plus basses.
En février 1996, un dispositif réglementaire s'articulant autour de deux décrets, le "décret travail" n° 96-98 et le
"décret santé" n° 96-97 (ce dernier a été codifié dans le code de la santé publique par le décret n° 2003-462 du
21 mai 2003), a été mis en place afin de réduire l'exposition à l’inhalation des poussières d'amiante des travailleurs
et de la population :
1.1 - Décret n° 96-98 modifié concernant la protection des travailleurs contre les risques liés à l'inhalation de
poussières d'amiante :
Ce décret modifié et les arrêtés d'application fixent les règles de protection des travailleurs contre les risques liés à
l'inhalation de poussières d'amiante. Ils fixent les obligations pour les chefs d'établissements qui emploient les
salariés susceptibles d'être exposés à l'amiante.
Ces textes s'inscrivent en complément des textes généraux sur la prévention du risque chimique, en particulier du
décret n° 92-1261 du 3 décembre 1992, et notamment de sa sous-section VI relative au risque cancérogène modifiée
par le décret du 1er février 2001, fondée sur :
- le principe de substitution,
- la limitation de l'exposition aux substances et aux préparations dangereuses,
- la limitation du nombre des travailleurs exposés à leur action,
- le principe plus général de l'évaluation des risques.
Seules les activités de retrait et d'encapsulage de MCA non friables sont concernées par le présent guide.
Le chef d'établissement des salariés susceptibles d'être exposés dans le cadre de ces activités doit réaliser une
évaluation des risques et prendre toutes mesures visant à réduire les niveaux d'exposition et le nombre de personnes
exposées. L'objectif est de faire en sorte que l'exposition des travailleurs soit maintenue au niveau le plus bas qu'il
est techniquement possible d'atteindre et toujours inférieure à la valeur limite d'exposition de 0,1 fibre/cm³
mesurée sur une heure de travail.
Le chef d'établissement prend les mesures qui doivent permettre le respect des dispositions minimales, fixées par le
décret n° 96-98 du 7 février 1996 et l’arrêté d'application du 14 mai 1996 modifiés, relatifs aux activités de retrait et
d'encapsulage de MCA non friables notamment en ce qui concerne :
- l'évaluation des risques,
- la formation et l'information des salariés,
- l'organisation du travail, en particulier par l'établissement d'un plan de démolition, de retrait ou d'encapsulage
de l'amiante (PRE),
- le confinement du chantier,
- les protections collectives des salariés en réduisant les concentrations de poussières dans leur ambiance de
travail,
- les protections individuelles (en particulier la protection des voies respiratoires) par le port d'équipements
adaptés,
- la protection de l'environnement pour limiter les émissions éventuelles aux seuls postes concernés par les
travaux,
- les contrôles effectués en cours de chantier,
- les conditions de restitution des locaux après travaux, selon la nature des travaux et des MCA traités.
(alinéa applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, maîtres d'œuvre et coordonnateurs)
Dans le cas d'une opération de démolition d'un bâtiment ou d'une installation, le plan de démolition prévoit le retrait
préalable de tous les MCA.
(paragraphe applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre)
1.2 - Code de la santé publique, relatif à la protection de la santé et de l'environnement par la prévention des risques
sanitaires liés à l'amiante
Les articles R. 1334-14 à R. 1334-29 et R. 1336-2 à R. 1336-5 du Code de la Santé Publique et les arrêtés
d'application (issus du décret n° 96-97 modifié) ont pour objectif la protection des personnes qui résident, circulent
ou travaillent dans les immeubles bâtis comportant des flocages, calorifugeages et faux-plafonds contenant de
l'amiante et d'autres matériaux, directement accessibles, définis à l'annexe 13-9 du Code de la Santé Publique :
dalles vinyle-amiante, cloisons, etc.
2 – ORGANISATION DE LA PREVENTION LORS DES OPERATIONS COMPORTANT DES TRAVAUX DE TRAITEMENT DE MCA
NON FRIABLES (chapitre applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre)
Compte tenu des difficultés et des risques présentés lors de l’exécution de ces opérations, il est recommandé au
maître d’ouvrage de faire appel à un maître d’œuvre spécialisé.
Pour toutes opérations, y compris celles incluant des travaux qui nécessitent le retrait ou l'encapsulage de MCA non
friables, impliquant des salariés d'au moins deux entreprises : entreprises participant aux travaux proprement dits,
entreprises du site ou entreprises réalisant des travaux à proximité, il y a lieu d'organiser la coordination en matière
de sécurité et de protection de la santé tant au cours de l'étude d'élaboration du projet, qu'au cours de la réalisation
des travaux.
Cette organisation doit permettre de définir l'ensemble des sujétions et mesures propres à prévenir les risques
découlant de l'interférence ou de la succession des diverses activités sur ou à proximité du site des travaux. Elle
prend aussi en compte les travaux et activités faisant suite à un traitement de MCA non friables lorsque celui-ci peut
laisser subsister des risques pour les travailleurs et la population.
Dans ces situations et sauf cas particulier, il convient d'appliquer les textes relatifs à la coordination, notamment
pour les opérations de démolition ou de réhabilitation de bâtiments, c'est-à-dire soit les textes relatifs à la
coordination des opérations de bâtiment et de génie civil (loi du 31 décembre 1993, décret du 26 décembre 1994,
arrêté du 25 février 2003) soit ceux relatifs aux travaux effectués dans un établissement par une entreprise extérieure
(décret du 20 février 1992, arrêté du 19 mars 1993).
Quels que soient les textes appliqués, l'amiante étant cancérogène, l'ensemble de la démarche est obligatoirement
formalisé par des documents écrits qui prennent en compte le fait que ces travaux et interventions sont susceptibles
d'exposer au risque amiante l'ensemble des personnes se trouvant à l'intérieur ou à proximité du site où sont
effectués les travaux, soit pendant les travaux, soit après ceux-ci.
Dès la phase d'étude, il est établi, à l'initiative du maître d'ouvrage, un Plan Général de Coordination de Sécurité et
de Protection de la Santé (PGCSPS) qui est joint aux documents d'appel d'offres.
Chaque entreprise, effectuant des travaux, rédige, à partir de ce PGCSPS et de sa propre analyse de risques, son Plan
Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS) traitant de ses propres risques et des risques qu'elle peut
faire encourir à autrui. Le plan de retrait ou d'encapsulage de matériaux contenant de l'amiante (PRE) est annexé au
PPSPS de la ou des entreprises chargées des travaux de retrait ou d'encapsulage de MCA non friables. Un document
d'aide à la rédaction du PRE est proposé en annexe 1.
Préalablement à l'exécution de l'opération, le chef de l'entreprise utilisatrice (ayant son activité industrielle,
commerciale, etc., sur le site des travaux) d'une part et celui ou ceux des entreprises extérieures d'autre part
effectuent une visite commune des lieux et des installations objets des travaux, afin de procéder à l'évaluation du
risque amiante et des autres risques. Ils déterminent les matériaux qui sont concernés par l'opération et précisent, par
une analyse le cas échéant, s'ils sont susceptibles de contenir de l'amiante. Ces éléments sont signalés dans le plan de
prévention qui est arrêté d'un commun accord entre les chefs de l'entreprise utilisatrice et de(s) entreprise(s)
extérieure(s). Le PRE est annexé au plan de prévention.
Sous la responsabilité du chef de l'entreprise utilisatrice, coordonnateur des mesures de prévention, ce plan définit
les mesures prises par chaque entreprise pour prévenir les risques liés aux interventions.
Dans les cas où aucun des textes relatifs soit à la coordination, soit à l'intervention d'une entreprise extérieure ne
s'applique, comme :
- une intervention d'une entreprise unique dans des locaux à usage d’habitation individuelle ou collective,
- des travaux réalisés par du personnel d'une entreprise pour son compte propre,
c'est l'employeur des salariés susceptibles d'être exposés qui recherche le danger, évalue les risques, établit et diffuse
le PRE et met en œuvre les règles de protection adaptées.
3 - INFORMATION (chapitre applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre )
Compte tenu des risques présentés par les opérations de traitement des MCA non friables, l'information sera
organisée à tous les niveaux et en tout premier lieu par la personne physique ou morale qui ordonne les travaux.
Dès le début de l’étude, le donneur d’ordre est tenu d’informer les responsables des locaux et lieux pouvant être
affectés par la réalisation des travaux. Il revient à ces responsables de diffuser l'information aux salariés, résidents,
voisinage, etc., et à tenir cette information disponible aux autres personnes pouvant être amenées à fréquenter le site
concerné. Cette information doit porter notamment sur :
- l'objectif des travaux,
- la nature des travaux,
- les risques,
- les contrôles et la consultation de leurs résultats,
- les procédures en cas d'alerte,
- les intervenants.
Dans le cas de travaux à l'extérieur des bâtiments, notamment ceux visibles du domaine public, et afin d'éviter des
réactions pouvant être à l'origine d'un blocage du chantier, il est recommandé de prendre aussi les dispositions
nécessaires à l'information des responsables locaux (Mairie, DDE, etc.).
Pour les opérations soumises à coordination de Sécurité et de Protection de la Santé SPS, le maître d'ouvrage doit
transmettre la déclaration préalable à l'IT, à la CRAM (ou à la CGSS) et à l'OPPBTP :
- dès le début de la phase d'études ou au plus tard au dépôt du permis de construire éventuel,
- un mois avant le début des travaux pour ceux non soumis à l'obligation de permis de construire.
Le donneur d'ordre s'assure, avant le début des travaux, que le PRE prévu par le décret n° 96-98, a reçu l'avis du
médecin du travail, du C.H.S.C.T. ou, à défaut, des délégués du personnel de l'entreprise qui réalise les travaux, et a
été transmis, au moins un mois avant, à l'Inspection du Travail, à la CRAM (ou à la CGSS) et à l'OPPBTP du lieu de
l'intervention.
Il est nécessaire de prendre contact et d'informer, avant le début de travaux de longue durée ou de grande ampleur,
les différents services de sécurité et de secours pouvant être amenés à intervenir dans une zone calfeutrée et pouvant
éventuellement être confinée (exemples : pompiers en cas d'accident ou début d'incendie, personnel de sécurité dans
les IGH et ERP, …).
La présence de MCA dans un bâtiment ou un équipement constitue un phénomène dangereux se traduisant par des
risques d’inhalation dès lors qu'une intervention entraîne la dispersion dans l'air de fibres d'amiante.
Le donneur d'ordre identifie le danger, en s'appuyant d'une part sur le "dossier technique amiante" de l'immeuble
bâti et d'autre part sur une recherche plus large des autres MCA.
. Dans le cadre d'une rénovation ou d'une réhabilitation, la recherche et le repérage les plus exhaustifs possible
des MCA doivent être conduits préalablement, au moins dans la zone de travaux et les zones (circulation,
locaux mitoyens, étages supérieurs et inférieurs, etc.) susceptibles d'être affectées (vibrations, chocs, etc.) par
les travaux. Cette recherche peut aussi permettre de prendre une décision de retrait afin d'alléger les conditions
de maintenance ultérieure.
Le danger "amiante" doit être signalé, par écrit, aux entreprises (y compris les entreprises sous-traitantes) dès la
phase d'appel d'offres.
Pour effectuer la recherche des MCA, il convient de réaliser une visite systématique de tous les locaux (y compris
leur enveloppe extérieure) pour identifier la présence de matériaux susceptibles d'être des MCA. La connaissance de
l'historique des locaux et des équipements peut apporter une aide dans cette recherche qui doit tenir compte que
certains MCA non friables peuvent être recouverts par des matériaux ne contenant pas d'amiante.
Des prélèvements et analyses peuvent être nécessaires pour confirmer ou infirmer la présence d'amiante. Pour
procéder à ceux-ci, les mesures doivent être définies et mises en œuvre: équipement des intervenants notamment
avec des équipements de protection respiratoire, limitation du nombre de personnes présentes lors de ces
prélèvements, échantillonnage sur toute l'épaisseur du matériau, projection d'un fixateur sur et autour des zones de
prélèvements et mise en place d'une procédure de nettoyage.
Le donneur d’ordre doit s'assurer que l'opérateur de repérage (personne qui recherche la présence de MCA) effectue
les prélèvements en respectant la norme NF X 46020 et que le laboratoire qui procède aux analyses est accrédité par
le COFRAC (arrêté du 6 mars 2003). La norme définit en particulier les modalités de prélèvement (conditions,
nombre, etc.) et de rendu des résultats tandis que la procédure définit les modalités d'analyse (types : MOLP -
META - MOLP + MEBA).
Le rapport de recherche des MCA est rédigé à partir des résultats de la visite systématique et des analyses des
prélèvements. Il doit répondre aux exigences de la norme NF X 46020 et comporter notamment :
- la nature de l'ouvrage,
- la description des locaux,
- les coordonnées de tous les intervenants dans la recherche de MCA (Maître d'Ouvrage, technicien de repérage
et organisme chargé du diagnostic, laboratoires, etc.),
- la méthodologie et le calendrier de déroulement de la recherche de MCA,
- une cartographie (plans) précise et détaillée de la totalité des locaux, avec indication de la localisation des
MCA et, éventuellement, des photos venant préciser cette cartographie,
- la liste des prélèvements effectués avec leurs localisations indiquées sur la cartographie, les résultats d'analyses
et la copie des rapports d'analyses,
- les grilles d'évaluation de l'état de conservation des flocages, calorifugeages et faux-plafonds ainsi que l'état de
conservation des autres matériaux friables tels que tresses, joints, etc.,
- l'estimation de l'état de conservation des MCA classés comme non friables à l'état neuf ou intègre.
Ce rapport est intégré dans le "dossier technique amiante" de l'ouvrage, complété ou mis à jour chaque fois que
nécessaire pour prendre en compte les travaux effectués, les résultats des mesures d'empoussièrement, les nouvelles
évaluations de l'état de conservation des matériaux, etc.
Pour toute opération incluant le traitement de MCA, une analyse des risques portant sur l'ensemble des phases de
l'opération est réalisée. Chaque acteur (maître d'ouvrage, maître d'œuvre, coordonnateurs, chefs d'entreprises) réalise
la sienne pour la partie qui le concerne.
Dans le cas de rénovation ou de réhabilitation, le donneur d’ordre communique le dossier technique amiante à toutes
les entreprises appelées à effectuer des travaux et conserve une trace écrite de cette communication.
L'évaluation des risques permet la mise en place de mesures de prévention et de protection propres à les supprimer
ou à défaut à les amener à leur niveau le plus bas possible. Si le niveau atteint n'est pas satisfaisant, les options
techniques sont reconsidérées.
Le "dossier technique amiante" tenu à jour, actualisé après tous travaux ou toute découverte de MCA :
- comprend :
. des plans situant avec précision les MCA (y compris les conduits désaffectés) et indiquant la nature et
éventuellement le type de matériau ou de produit d'encapsulage,
. des procédures définissant les opérations et les conditions de maintenance et/ou de travaux ultérieurs
(restructuration, réhabilitation ou démolition).
- organise :
. l'information des occupants et de toutes les personnes susceptibles de faire effectuer des travaux,
. l'information systématique des entreprises et des travailleurs devant et venant effectuer des travaux sur ou à
proximité du MCA ; cette information de la présence d'amiante est donnée dès l'appel d'offres et doit être
portée soit au Plan Général de Coordination lorsque les travaux entrent dans le cadre du décret
du 26 décembre 1994, soit au plan de prévention lors de travaux entrant dans le cadre du décret
du 20 février 1992 (voir § 2.1),
. la formation des personnels d'entretien ou de maintenance,
. etc.
Chaque fois que possible, les MCA, dont les conduits désaffectés, les sous-toitures, etc., maintenus en place devront
être signalés par le marquage "a" (sur le matériau lui-même, le matériau de confinement ou à proximité).
Nota 2 : Démolition :
La réglementation impose que les produits contenant de l'amiante soient recherchés et déposés avant la démolition d'un bâtiment ou d'une
installation (arrêté du 2 janvier 2002).
5 - ORGANISATION DE L'OPERATION DE TRAITEMENT DES MCA NON FRIABLES PAR LE DONNEUR D'ORDRE
(chapitre applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre)
Cette phase, préalable à l'appel d'offres est déterminante pour le bon déroulement d'une opération de retrait ou
d'encapsulage de MCA. C'est au cours de cette phase que le donneur d'ordre établit, en fonction de son analyse de
risques (voir § 4.2) et de la destination future de l'ouvrage, les priorités, les choix, les objectifs et les contraintes
d'intervention.
Pour organiser l’opération, le donneur d'ordre peut se faire utilement assister par un maître d'œuvre expérimenté
dans le domaine de l’amiante.
Il est rappelé que la qualité de la recherche préalable (voir § 4.1) et le repérage précis des MCA conditionnent le bon
déroulement de l'opération. Bien menés, ils permettent au maître d'ouvrage ou au donneur d'ordre :
- d'organiser et d'optimiser au mieux l'opération au cours de laquelle des MCA sont traités,
- de décider de traiter (ou non) tous les matériaux contenant de l'amiante dans le bâtiment ou l'installation,
- de faire effectuer le retrait dans les cas de démolitions totales ou partielles.
5.2.1. Généralités
En fonction de la nature des travaux envisagés dans les locaux et sur les installations, des résultats des recherches
effectuées pour détecter la présence de MCA et de l'évaluation des risques qui en découle, le donneur d'ordre fixe :
- les priorités, en fonction de l'état de dégradation des MCA, de la fréquence des interventions de maintenance
sur ceux-ci, etc.,
- la nature et l'étendue des travaux préliminaires,
- l'étendue du traitement : complet ou partiel, en tenant compte des risques de pollution par l'amiante pendant et
après les travaux, ainsi que des interfaces avec les activités maintenues ou les activités d'autres entreprises,
- les méthodes de traitement les mieux adaptées :
. retrait de MCA non friables,
. conservation des MCA non friables avec mise en œuvre d'un procédé d'encapsulage,
. ou combinaison des deux modes,
en tenant compte des caractéristiques des locaux et des installations, de leur utilisation, de leurs conditions
d'exploitation actuelles et éventuellement ultérieures, des conditions d'entretien et de maintenance, etc.,
- les filières d'élimination des différents types de déchets contenant de l'amiante,
- les conditions de stockage provisoire des déchets contenant de l'amiante en fonction des caractéristiques du
site.
Lorsqu'il y a démolition d'un bâtiment ou d'une installation, le retrait préalable de tous les MCA est obligatoire avant
d'entreprendre tous les autres travaux.
Dans le cas d'une réhabilitation ou d'une rénovation complète ou importante d'un bâtiment ou d'une
installation, le retrait préalable de tous les MCA dans des locaux vides est à privilégier. Cette solution permet
d’éviter des interférences avec d’autres travaux et permet la conduite du projet dans des conditions normales
de chantier.
La fréquence des travaux de maintenance ou d'entretien sur les ouvrages comportant des MCA ou l’importance de
réparations (par exemple d'une toiture, d'un bardage ou d'une cloison) doivent conduire à considérer l’opportunité
d'un retrait total.
Avant d'adopter une méthode de traitement de MCA non friables, les risques de dégradation et de fragmentation du
matériau lors de son traitement et les risques de pollution des zones de travaux et de leur environnement doivent être
évalués.
Les travaux de retrait pouvant engendrer la libération et la dissémination de quantités de fibres d'amiante très
variables (de quelques fibres à des milliers de fibres par litre), notamment lorsqu'il y a fragmentation des MCA,
les techniques et leurs conditions de mise en œuvre doivent donc tenir compte :
- du type et de la nature du MCA non friable,
- de la vétusté du MCA non friable en place,
- de la localisation du MCA non friable dans le bâtiment ou l'installation,
- de l'environnement du chantier (ERP, isolé, milieu occupé, etc.),
- de la capacité du MCA non friable à émettre des fibres suivant la technique de retrait envisagée,
- de l'impossibilité de retirer le MCA sans le fragmenter.
La technique de retrait utilisée conditionne la quantité (poids ou volume) de déchets émis et les filières
d'élimination.
Différentes techniques de retrait des MCA non friables, classées selon les quantités de fibres émises, sont
présentées au chapitre 12, paragraphe 1.
Ce procédé ne permet pas d’éliminer les problèmes relatifs à la maintenance et aux éventuelles opérations
ultérieures sur le bâtiment telles que la rénovation ou la démolition. De plus, ce procédé peut entraîner des
modifications des caractéristiques du bâtiment en surchargeant les structures porteuses comme dans le cas de
pose de plaques en surtoiture.
Les techniques d'encapsulage de MCA non friables nécessitent la mise en œuvre de modes opératoires, produits
et matériels choisis, notamment, en fonction :
- des avis techniques existants,
- de la nature du matériau à traiter,
- de la compatibilité entre le MCA et le produit d'encapsulage (avis techniques existants)
- de la résistance mécanique du produit d'encapsulage,
- de la tenue au vieillissement du nouvel ensemble,
- des degrés de vétusté et/ou de friabilité du MCA,
- de la nécessité de fixer le produit d'encapsulage sur le MCA existant.
Lors de leur mise en œuvre, ces techniques d'encapsulage peuvent libérer des fibres, en particulier lorsque la
fixation ou l'ancrage des matériaux d'encoffrement nécessitent de percer les MCA.
Les techniques employées pour l'encapsulage de MCA non friables sont présentées au chapitre 12, paragraphe 1.
Dans les cas d’encapsulage de MCA, une mention particulière doit être portée dans le "dossier technique
amiante" afin de conserver les informations utiles pour de futurs travaux et pour la maintenance.
Le soin apporté à la rédaction des documents d'appel d'offres permet d’éviter l'apparition de problèmes ultérieurs
susceptibles d'avoir des conséquences importantes pour le donneur d'ordre (découverte fortuite de MCA, difficultés
sous-évaluées) : allongement des délais, immobilisation des locaux, augmentation du volume des déchets,
augmentation des coûts, pertes d'exploitation, responsabilités civile et pénale, etc.
La réflexion menée (voir § 5.2) doit conduire le donneur d'ordre à établir les documents techniques qui seront
annexés à l'appel d'offres.
A ce stade, les CRAM ou CGSS, les services de l'Inspection du Travail et de l'OPPBTP peuvent être informés ou
consultés.
Ces documents reprennent toutes les informations qui peuvent avoir une influence sur le déroulement de l'opération,
notamment :
- le lieu des travaux, les caractéristiques dimensionnelles des locaux et installations concernés,
- l'étendue et la nature des travaux,
- l'intervention éventuelle d'entreprises autres que celle chargée du traitement des MCA non friables avant,
pendant et après l'opération : définition des travaux, coordination, etc.,
- l'intervention simultanée d'une entreprise et de l'entreprise devant effectuer le traitement des MCA non friables
(par exemple retrait de portes d'ascenseur, d'un équipement demandant l'intervention d'un technicien spécialisé,
etc.), les limites des prestations de chaque entreprise et la coordination des interventions,
- la situation des locaux et des équipements à traiter dans l'environnement de l'opération avec indication des
réseaux dont l'arrêt est impossible (par exemple réseau d'incendie alimentant d'autres locaux) et des
équipements ne pouvant pas être évacués,
- la nature du traitement : retrait, encapsulage ou solution mixte,
- les conditions d'implantation du chantier : vestiaires, réfectoire, locaux sanitaires, stockage des matériels et des
déchets, etc.,
- les conditions influençant la réalisation de l'opération de traitement : circulations horizontales et verticales,
stockage des déchets, etc.,
- les contraintes techniques et d'activité qui, après étude, n'ont pas pu être éliminées,
- le choix des produits de remplacement,
- le programme de contrôles d'empoussièrement adaptés à la nature des travaux et aux différentes phases du
chantier : fréquence, type, nombre, emplacements, afin de vérifier la teneur en fibres pendant les travaux ou en
cas d'incidents ; le donneur d'ordre peut aussi, à ce stade, indiquer les contrôles qu'il fera effectuer et les
objectifs de restitution des zones de travaux,
- les conditions de communication entre l'intérieur et l'extérieur des zones (interphone, téléphone, caméra, paroi
vitrée, etc.) pendant les travaux,
- les conditions de gardiennage éventuel : dispositions à prendre en cas de défaut constaté ou de défaillance du
matériel (personne d'astreinte à avertir, procédure de remise en route d'un extracteur d'air, etc.),
- le planning prévisionnel de l'opération précisant le phasage et les délais de préparation à partir de la date de la
passation de commande,
- le cahier des charges, avec notamment les éléments administratifs (coordonnées du maître d'ouvrage ou du
donneur d'ordre, du maître d’œuvre et du coordonnateur ; clauses générales ; règles admises de sous-traitance,
etc.), le descriptif technique (conditions d'intervention, localisation et mode de traitement, gestion des déchets,
etc.),
- les plans de situation, de masse, de localisation des MCA, et des croquis éventuels de détails,
- le PGCSPS, s'il est d'application, ou un document équivalent dans les autres cas,
- etc.
- d'un tableau, établi par le maître d'ouvrage, récapitulant l'offre de l'entreprise et facilitant la comparaison des
différentes offres,
- d'un document dans lequel l'entreprise soumissionnaire citera les moyens techniques qu'elle prévoit de mettre
en œuvre pour la réalisation du traitement des MCA (nombre de personnes, encadrement, matériels, etc.).
La comparaison technique des offres, complétée par un entretien approfondi avec les entreprises dont les offres
correspondent à l'appel d'offres, est réalisée en tenant compte des conséquences sanitaires, industrielles et
commerciales d'un traitement de MCA non friables mal conduit, en particulier :
- l'exposition des personnes,
- la pollution des zones environnant le chantier,
- la contamination de locaux, installations et équipements à l'extérieur de la zone de travaux,
- l'arrêt prolongé de l'activité de l'entreprise ou de l'installation,
- la suspension des travaux ou du chantier suite à une modification des conditions de réalisation,
- les travaux à reprendre,
- etc.
Le Maître d’ouvrage tient compte de la technique de traitement des MCA non friables prévue par l’entreprise à qui il
va confier les travaux. Du choix de cette technique dépendent, entre autres, le niveau d’empoussièrement et la
gestion des déchets (type de CET, quantité de déchets, stockage, etc.).
Le donneur d'ordre demande aux entreprises devant effectuer les travaux de justifier :
- de leurs compétences,
- de leur capacité à mobiliser les moyens humains et matériels pour mettre en œuvre les mesures semblables à
celles requises pour les MCA friables, notamment lorsque les matériaux sont vétustes ou lorsque la technique
envisagée est susceptible de fragmenter les MCA non friables.
En effet, des constatations effectuées en cours de chantier peuvent conduire à reconsidérer les conditions de
réalisation du traitement des MCA non friables, lesquelles peuvent conduire à des niveaux d'émission de fibres
d'amiante plus importants que ceux envisagés initialement, par exemple : lorsque la fragmentation du MCA
non friable devient nécessaire alors que la déconstruction était le moyen retenu.
Suite à l'étude des offres et aux entretiens avec les soumissionnaires, les documents techniques établis pour l'appel
d'offres sont complétés, afin d'intégrer :
- les remarques et suggestions retenues,
- tout autre élément qui aurait pu être mis en évidence lors des négociations.
La commande précise la liste des documents applicables à l'opération ("pièces marché"), l'étendue des prestations
dévolues à l'entreprise (exemple : retrait de dalles seules, retrait de la totalité du revêtement de sol c'est à dire dalles,
colle et ragréage, etc.), les objectifs fixés à l'entreprise, et le cas échéant, des mentions particulières qui devront être
prises en compte dans le PRE. Les documents annexés à la commande indiquent en outre les moyens à mettre en
œuvre ou à définir en cas de contamination accidentelle provenant du chantier (contrôles, information, procédure de
décontamination, organisation des secours).
La commande des travaux est passée suffisamment tôt, en fonction du calendrier d'exécution retenu, pour permettre
le respect par le donneur d'ordre et l'entreprise de toutes leurs obligations.
Pour des travaux devant impérativement être exécutés pendant des périodes de congés, le donneur d’ordre doit
s’assurer que l’entreprise aura bien à disposition un effectif suffisant.
Mise à jour 13 février 2005 20
6 - GESTION DES DECHETS PAR LE DONNEUR D'ORDRE
(chapitre applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre)
Le "producteur" des déchets (le propriétaire des bâtiments ou des équipements ou le donneur d'ordre des travaux) est
responsable du devenir de l'ensemble des déchets produits par la réalisation des travaux, jusqu'à leur prise en charge
par un centre d'élimination. Il est, en particulier, responsable de la définition du choix de la filière d'élimination et
des conditions dans lesquelles elle se fait : conditionnement, stockage intermédiaire, transport.
L'appel d'offres fixe les types de filières choisies pour éliminer les déchets. Le donneur d'ordre, avec l'entreprise,
établit un contact avec les centres d'élimination des déchets pour préciser, avant les travaux, leurs conditions
d'acceptation ; si nécessaire, il prend les mesures pour prévoir leur stockage intermédiaire avant leur prise en charge.
L'obtention des documents d'acceptation de prise en charge de chacun des types de déchets par les centres
d'élimination techniques ou d'inertage est une des conditions autorisant le commencement des travaux.
La charge de l'organisation pratique de l'élimination des déchets est généralement confiée à l'entreprise qui réalise
les travaux.
Tous les déchets de MCA sont classés «déchets dangereux» (décret du 18/04/02 du Ministère de l'environnement).
Ils doivent donc être éliminés dans des filières qui dépendent de la nature de ces déchets.
Nota :
les matériaux recouverts de produits contenant de l'amiante, tels que les bétons recouverts de colle ou de ragréage, ne peuvent pas être orientés
vers les filières de recyclage (concassage, etc.) car elles ne permettent ni de détruire ni de séparer l'amiante contenu dans ces produits.
L'entreprise qui effectue le retrait ou l’encapsulage des MCA non friables doit prendre toutes mesures pour
conditionner et évacuer de la zone de travail les déchets, au fur et à mesure de leur production.
Les déchets sont conditionnés sur les lieux de retrait conformément aux règlements en vigueur et/ou aux règles
imposées par les cahiers des charges des centres d'élimination des déchets de MCA. Le type de conditionnement
sera adapté à la nature des déchets : "friables", non friables, produits palettisables, EPI, films en matière plastique,
etc.
Les conditionnements doivent posséder des caractéristiques propres à éviter toute dispersion de fibres d'amiante
(résistance à la déchirure, étanchéité, décontamination) et à permettre leur manutention à toutes les étapes de la
chaîne de traitement.
Nota :
Les conditionnements de déchets rendus friables ou ceux contenant de l'amiante libre doivent être scellés (arrêté du 30/12/02 du Ministère de
l'environnement). Le scellé porte le numéro de SIRET de l'entreprise qui effectue le conditionnements des déchets et un numéro d'ordre qui est
reporté sur le BSDA.
6.3 - Transport
"Rappel réglementation ADR, chapitre 3.3, paragraphe 3.3.1, disposition spéciale n° 168 : L'amiante immergé, ou fixé dans un
liant naturel ou artificiel (ciment, matière plastique, asphalte, résine, minéral, etc.), de telle manière qu'il ne puisse pas y avoir
libération en quantités dangereuses de fibres d'amiante pendant le transport, n'est pas soumis aux prescriptions de l'ADR."
En conséquence, les déchets de matériaux non friables contenant de l'amiante (immergé ou non immergé)
susceptibles de libérer, pendant le transport, des fibres d'amiante par chocs ou frottement entre colis et les déchets de
MCA contenant de l'amiante libre, doivent être transportés conformément aux règlements concernant le transport
des matières dangereuses (par route : A.D.R., par Fer : R.I.D., autres). C’est pourquoi les responsables de toutes les
entreprises intervenant dans le processus d'élimination de déchets dangereux, dont ceux contenant de l'amiante,
(emballeur, chargeur, transporteur, centre de traitement) doivent désigner un conseiller à la sécurité titulaire d'un
certificat de formation professionnelle délivré dans le respect des prescriptions de l'ADR.
Cependant, les entreprises qui effectuent des travaux de déconstruction ou des travaux de retrait peu importants sans
fragmentation peuvent recourir au conseiller à la sécurité du transporteur pour définir les conditions à respecter pour
le conditionnement et le transport des déchets de matériaux et produits contenant de l'amiante.
Le donneur d'ordre, responsable du devenir des déchets ou l'entreprise qui traite les MCA (si le transport vers le
centre de traitement lui est dévolu par la commande de travaux) doit s’assurer de la bonne exécution du transport des
matières dangereuses et de leur prise en charge par la filière d’élimination. Pour cela, il peut s'adresser à une
entreprise spécialisée qui lui apportera les garanties nécessaires. Le transporteur est titulaire d'une autorisation
préfectorale lui donnant la possibilité de transporter ce type de déchets.
Le certificat d'acceptation préalable des déchets contenant de l'amiante doit être demandé au centre d'élimination
des déchets et obtenu avant d'entreprendre tous travaux qui pourraient conduire à la production de déchets pollués ;
il précise les conditions particulières d'acceptation des déchets dans ce centre.
La demande d'acceptation doit préciser la nature exacte des MCA, la nature des autres déchets qui sont éliminés, les
volumes et les poids estimés, les types de conditionnements, leurs dimensions et si possible le type d'amiante
(chrysotile, crocidolite, etc.).
Le bordereau de suivi des déchets contenant de l'amiante (BSDA), type CERFA n° 11861*01 , doit
obligatoirement accompagner chaque unité de transport des déchets. Signé par tous les intervenants (maîtrise
d'ouvrage, entreprise qui effectue les travaux sur MCA, transporteur et éliminateur final), le bordereau de suivi
permet de reconstituer le processus de transfert des déchets en cas de recherche de responsabilité. Un exemplaire de
ce bordereau de suivi sera retourné par le centre d'élimination au "producteur" des déchets ainsi qu'à l'entreprise qui
a réalisé les travaux
Dans les cas où, pour la même opération, les déchets ne sont pas tous dirigés dans la filière d'élimination acceptant
tous les types de déchets de MCA (classe 1 ou inertage), il doit être établi un certificat d'acceptation préalable et des
Mise à jour 13 février 2005 22
bordereaux de suivi des déchets pour chacune des filières ; par exemple : EPI, poussières, brisures, films en matière
plastique, etc. : en classe 1, dalles vinyle-amiante non brisées : en classe 2.
7 - MAIN-D'ŒUVRE DE L’ENTREPRISE
Compte tenu de ces restrictions, les stagiaires en formation professionnelle, les stagiaires conventionnés ainsi que
les travailleurs mis à disposition par une association intermédiaire ne doivent pas être affectés, eux non plus, à ces
travaux.
L'employeur est tenu d'établir, pour chaque poste ou situation de travail exposant aux risques, une notice destinée à
informer chaque travailleur concerné des risques auxquels ce travail peut l'exposer et des dispositions prises pour les
éviter.
Cette notice est soumise à l'avis des délégués du personnel ou du CHSCT et du médecin du travail.
Cette notice générale est complétée pour chacun des chantiers par les parties du PRE qui doivent décrire les
particularités des différents postes et situations de travail, définir les risques associés et les mesures correspondantes.
L'employeur informe ensuite le salarié, dans les meilleurs délais et avant chaque chantier, des risques ainsi évalués.
Avant toute affectation à ces travaux, les salariés doivent recevoir une formation spécifique aux risques encourus.
Cette formation théorique et pratique qui doit être dispensée ou validée par un organisme spécialisé, comprend
notamment :
- les propriétés de l'amiante et ses effets sur la santé, y compris l'effet synergique du tabagisme,
- les types de produits ou matériaux susceptibles de contenir de l'amiante,
- la sensibilisation aux risques spécifiques à l'amiante ainsi qu'aux risques généraux,
- les opérations pouvant entraîner une exposition à l'amiante et l'importance des contrôles préventifs pour
minimiser l'exposition,
- l'apprentissage des techniques et modes opératoires utilisés, les pratiques professionnelles sûres, les contrôles et
les équipements de protection collective et individuelle,
- le rôle approprié, le choix, la sélection, les limites et la bonne utilisation de l'équipement respiratoire,
- la description et l'apprentissage des différentes procédures (conditions d'accès à la zone de travail, contrôles,
décontamination, hygiène, élimination des déchets, etc.),
- les procédures d'urgence et les conduites à tenir en cas d'accident,
- les exigences en matière de surveillance médicale.
En complément des informations générales données à chaque salarié, avant le début de chaque chantier (ou en cours
de chantier pour un nouvel arrivant), le responsable des travaux de l'entreprise qui traite les MCA, lit et explique les
documents nécessaires à l'exécution des travaux (dont le PRE) à tous les travailleurs concernés ; les particularités du
chantier, les risques mis en évidence par l'évaluation des risques. Les mesures décidées pour y remédier doivent être
soulignées.
7.4 - Surveillance médicale des salariés exposés
Le médecin est également informé et consulté lorsque se superposent au risque amiante d'autres contraintes
importantes au niveau physiologique : travaux en atmosphère chaude voire très chaude, efforts intenses répétés,
postures augmentant les contraintes physiques (couchée, accroupie, etc.), exposition à des rayonnements ionisants,
exposition à des produits chimiques dangereux pour la santé, etc. Le médecin du travail détermine la fréquence des
visites (au moins une fois par an) et se prononce sur l'absence de contre-indications pour ces activités.
La copie des attestations de non-contre-indication médicale des salariés est tenue sur le chantier. Dans le cas de
travaux à pénibilité aggravée par les conditions de réalisation du chantier (chaleur, rayonnements, etc.), l'employeur
s'assure auprès du médecin du travail que les salariés ont l'aptitude physique pour entreprendre les travaux
considérés. L'avis du médecin du travail est porté sur l'attestation de non-contre-indication.
Compte tenu que les maladies liées à l’amiante sont à effets différés, les salariés ayant été exposés au cours de leur
activité professionnelle peuvent bénéficier ensuite d'un suivi médical qui doit se poursuivre même après la cessation
d'activité.
C’est pourquoi le chef d’entreprise a obligation de remettre au salarié une attestation d'exposition lorsque celui-ci
quitte l'entreprise.
Le port permanent d'équipements de protection du corps et des voies respiratoires impose aux opérateurs des
contraintes physiques et physiologiques souvent élevées dont il convient de tenir compte pour l'organisation des
plages de travail et dans la mise en place du planning du chantier.
L'employeur informe le médecin du travail des facteurs de pénibilité prévus pour les tâches à accomplir et du niveau
de risque.
L'arrêté du 13 décembre 1996 relatif à la surveillance médicale des salariés réalisant des travaux de retrait ou
d’encapsulage de MCA précise qu'en tout état de cause, la durée du port ininterrompu de ces EPI ne devrait pas
excéder 2 h 30 (durée correspondant au port d'une protection respiratoire à adduction d'air ou à ventilation assistée).
Dans le cas de retrait de MCA fortement liés sans détérioration, l'utilisation d’un masque sans assistance respiratoire
peut être admise, mais le temps de travail doit rester inférieur à une heure. Cette durée maximale de port doit être
diminuée en fonction de la pénibilité des travaux (chaleur, charge physique, …).
Les temps de récupération, qui font partie du temps de travail, doivent être estimés avec le médecin du travail pour
que le salarié puisse retrouver un rythme physiologique normal avant de se rééquiper pour une nouvelle période de
traitement de MCA ou avant d'entreprendre une autre tâche.
En fonction des éléments ci-avant le médecin du travail détermine le nombre journalier de périodes de travail avec
EPI et estime la durée maximale du port ininterrompu des EPI.
Le chef d'établissement établit et tient à jour une liste des travailleurs exposés employés sur le chantier avec
indication de la nature de leur activité, de la durée de l'exposition, du choix des équipements de protection
respiratoire et les changements de filtres de ces équipements, de la durée de leur port et, s'ils sont connus, des
niveaux d'exposition auxquels ils ont été soumis. Cette liste est transmise au médecin du travail.
Une liste des travailleurs opérant ou ayant opéré sur le chantier est tenue à jour sur le chantier par le responsable des
travaux.
La présence permanente, sur le chantier, d'un représentant de l'encadrement de l'entreprise est nécessaire pour veiller
à la bonne application des mesures du PRE.
En complément des mesures générales d'hygiène applicables sur tout chantier, le chef d'entreprise met à disposition
des salariés affectés aux travaux de retrait ou d’encapsulage de MCA des locaux propres, éclairés, aérés et chauffés
en saison froide.
Il s'assure que les salariés se décontaminent à la fin de chaque période de travail en présence d'amiante, en
respectant les procédures du PRE.
En fin de chaque période d'intervention à l'issue de laquelle les EPI sont retirés, les salariés doivent pouvoir prendre
une douche et bénéficier d’un temps de récupération dans un local mis à la disposition du personnel, aménagé à cet
effet (sièges, etc.), chauffé et ventilé.
Il est interdit de manger, boire, fumer dans les zones de travaux et dans les compartiments de l’installation de
décontamination.
Un chantier de retrait ou d'encapsulage de MCA non friables s'accompagne de risques d'accidents propres à tout
chantier, accrus par différentes contraintes liées en particulier au port des équipements de protection individuelle,
comme :
- la réduction du champ visuel par l'oculaire du masque,
- la difficulté à communiquer avec les autres opérateurs en zone et avec l'extérieur,
- la fatigue liée au port des combinaisons.
Chaque entreprise organise donc les secours en fonction des spécificités du chantier qu'elle va traiter ; placés sous la
responsabilité du chef d'entreprise ; ils se font en concertation avec le médecin du travail et les responsables des
secours extérieurs (pompiers ou SAMU) qui peuvent être appelés à intervenir. Les modalités d'interventions des
secours sont définies dans une procédure, annexée au PRE et expliquée en détail à tous les opérateurs avant le début
des travaux (ou en cours de chantier pour tout nouvel arrivant). Elle précise :
(alinéa applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre)
Dans certains cas (IGH, ERP, chantiers en galeries techniques ou à accès très difficile, etc.), la procédure sera
soumise aux services de secours avant le début de l'installation du chantier.
Les secouristes du travail sont formés aux risques spécifiques inhérents à ce type de chantier.
Bien que le Code du Travail ne requiert qu'un SST pour 20 travailleurs présents sur le chantier, il est conseillé de
prévoir la présence de sauveteurs secouristes du travail (SST) sur les chantiers de retrait de matériaux contenant de
l'amiante :
- au niveau de chaque zone de travail de chantiers confinés ou isolés par rapport à leur environnement,
- pour les autres types de zones de travail dès que 10 travailleurs de l'entreprise qui procède au retrait sont
présents sur le chantier ; il peut être utile de prévoir une coordination de secours interentreprises lorsque
l'effectif du chantier le permet.
Il est rappelé que le choix des matériels et équipements dépend des pratiques de chaque entreprise et peut varier en
fonction des résultats de l'évaluation des risques et des modes opératoires.
Les matériels nécessaires à la réalisation des travaux sont choisis en fonction d’une part de leurs caractéristiques
techniques et d’autre part de leur capacité à être facilement décontaminés. Ainsi, un matériel électrique doit pouvoir
être facilement décontaminé à l'eau.
Avant leur introduction dans une zone pouvant être polluée, les matériels sont préparés afin d'éviter leur
contamination et faciliter leur nettoyage en fin de chantier. Une attention particulière est portée aux tubes des
échafaudages, aux matériels d’extraction d’air (y compris les gaines) présents en zone de travail, aux matériels
d’aspiration des déchets, etc.
L’obturation des orifices, la protection des équipements ou de certaines parties plus difficilement décontaminables
peuvent être réalisées à l’aide de mousse expansible, ruban adhésif imperméable ou film en matière plastique.
Dans le cas de location ou de prêt de matériels, l'entreprise doit rendre le matériel débarrassé de ses consommables
et décontaminé.
Compte tenu des risques d'émission de fibres d'amiante lors de l'entretien, la maintenance et la réparation de
matériels tels que aspirateurs, extracteurs, matériels électriques, il est recommandé de confier ces travaux à des
entreprises spécialisées possédant une zone confinée pour y effectuer les opérations polluantes (changement de
filtres, etc.).
Le choix des équipements de protection individuelle s'effectue, dans le respect des exigences réglementaires, selon
les résultats de l'évaluation des risques réalisée pour chaque situation de travail et selon la pénibilité des tâches à
réaliser.
Deux catégories d'appareils de protection respiratoire se distinguent par leurs principes de fonctionnement : les
appareils filtrants qui procèdent à l'épuration des polluants contenus dans l'air ambiant par l'intermédiaire de filtres
et les appareils isolants qui sont alimentés en air respirable.
Les équipements filtrants anti-poussières susceptibles de pouvoir être utilisés dans différentes situations
d'exposition à l'amiante sont :
- La pièce faciale filtrante FFP3 : il s'agit d'un appareil jetable à usage unique. Ce type d'appareil, souple, peut
subir des déformations qui sont susceptibles d'engendrer des fuites au droit du joint facial. Son utilisation doit
être limitée à des situations où la concentration attendue est inférieure à cinq fois la valeur limite
d'exposition professionnelle.
- Le demi-masque ou le masque complet équipé de filtres à particules P3 apporte une protection légèrement
supérieure à celle fournie par une pièce faciale filtrante jetable. Il nécessite un nettoyage soigné et le
remplacement des filtres après l'utilisation en milieu exposant à l'amiante.
- Les équipements de protection respiratoire à ventilation assistée : un ventilateur fonctionnant sur batterie
d'accumulateurs aspire l'air à travers des filtres et le propulse dans la zone respiratoire de l’opérateur ; il existe
deux types d’équipements normalisés :
. les équipements « TH3P » : cagoule ou casque,
. les équipements « TM3P » : masque complet, plus efficace et mieux adapté à des travaux de longues durées
et/ou pénibles ou demi-masque.
Pour ces appareils, un débit de 160 litres par minute à l'inhalation est nécessaire.
Les pièces faciales filtrantes jetables et les filtres des appareils de protection respiratoire doivent être jetés
avec les déchets contenant de l'amiante libre.
Attention : un bon ajustement des pièces faciales (masques et demi-masques) sur le visage est indispensable pour
obtenir le meilleur niveau de protection. L'utilisateur prend soin que des cheveux, des poils de barbe, des branches
de lunettes ou d'autres objets (comme la capuche du vêtement) ne traversent pas le joint facial. L'emploi d'un
appareil de protection respiratoire nécessite dans tous les cas une formation préalable de l'utilisateur intégrant :
- le choix de l'appareil, son port et sa mise en place afin de garantir la meilleure protection possible,
- les contraintes liées à son utilisation,
- les limitations d'emploi,
- l'entretien.
Les appareils de protection respiratoire ne sont retirés que lorsque toute exposition à l'amiante a cessé, et en
particulier lorsque les vêtements de protection ont été retirés et déposés dans des sacs à déchets.
A la fin de chaque période de travail exposant à l'amiante, les appareils sont lavés sous la douche puis rangés dans
un endroit propre ; les équipements jetables sont éliminés.
Des consignes concernant la nature et la fréquence des opérations d'entretien et de maintenance de ces appareils sont
données par les fournisseurs dans leurs notices d'utilisation. Les fiches d'entretien et de maintenance doivent être
disponibles sur le chantier.
Une protection à ventilation assistée avec filtre P3 (masque complet, demi-masque ou casque) est généralement
utilisée.
Pour tous les travaux extérieurs et les travaux sur toiture nécessitant un bon champ visuel, il sera préféré un demi-
masque ou un casque à ventilation assistée.
Dans le cas de retrait de MCA fortement liés sans détérioration, l'utilisation d’un masque sans assistance respiratoire
peut être admise, mais le temps de travail doit alors rester inférieur à une heure. Cette durée maximale de port doit
être diminuée en fonction de la pénibilité des travaux (chaleur, charge physique, …).
L'utilisation d'un appareil de protection respiratoire à adduction d'air comprimé, avec masque complet, cagoule ou
scaphandre est obligatoire pour toute opération de retrait ou d'encapsulage de MCA non friables provoquant
l'émission d'une grande quantité de fibres ou nécessitant l'utilisation de produits chimiques dangereux.
Les vêtements utilisés pour les opérations de retrait ou d’encapsulage sont, dans tous les cas, soigneusement ajustés
et fermés.
Les vêtements jetables étanches aux poussières sont de type 4 ou/et 5/6, selon la terminologie retenue dans les
normes européennes. A la fin de chaque période de travail, ils sont retirés et jetés avec les déchets contenant de
l'amiante libre afin de ne pas contaminer l'extérieur de la zone de travaux. Ils sont constitués d'un matériau fragile à
la coupure et à la perforation ; un soin particulier doit donc être apporté pour qu'ils soient toujours utilisés en bon
état.
Lors de travaux exposant les salariés aux intempéries, les salariés peuvent porter, au-dessus de la combinaison
étanche (qui pourra être choisie de couleur), un ciré de chantier qui sera douché après chaque période de travail et
stocké dans le compartiment "sale" de l’installation de décontamination. En fin de chantier, ces cirés sont éliminés
comme déchets contaminés.
Les gants de travail qui ne peuvent être correctement décontaminés par lavage à l'eau en fin de chaque période de
travail sont éliminés avec les déchets d'amiante.
Lorsque, par exception dûment justifiée, on utilise des solvants pour enlever des colles, des peintures, etc., il est
nécessaire d’utiliser des combinaisons, des gants et des chaussures ou des bottes résistant à ces produits.
L'utilisation d'extracteurs est obligatoire lorsque le retrait des matériaux non friables s'effectue dans une zone
confinée semblable à celle mise en œuvre pour le retrait de matériaux friables (cf. chapitres 3.11 à 3.15 du guide
ED 815), dans des locaux calfeutrés ou dans des zones isolées de leur environnement.
Les extracteurs sont utilisés pour mettre en dépression, assainir la zone de travail en renouvelant son atmosphère et
pour capter au plus près du poste de travail les fibres et poussières produites par le traitement du MCA non friable.
Lorsque le niveau d'empoussièrement prévu est élevé, il est souhaitable de mettre en œuvre un extracteur équipé de
deux filtres à très haute efficacité ; Dans ce matériel, le deuxième filtre permet de maintenir une filtration à très
haute efficacité en cas d'anomalie ou lors du remplacement du 1er filtre. Cette configuration est requise lorsque le
remplacement des filtres doit être réalisé pendant la durée du chantier.
(alinéa applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre )
L'air extrait doit être rejeté à l'extérieur des bâtiments. Exceptionnellement, lorsqu'il est techniquement impossible
d'assurer le rejet à l'extérieur, l'extracteur doit être doté de deux étages de filtration à très haute efficacité.
Les extracteurs sont placés à l'extérieur de la zone confinée ou calfeutrée, le bloc de filtrage étant positionné au droit
du confinement.
En cas d'impossibilité justifiée, les extracteurs peuvent être placés dans la zone confinée ou calfeutrée. Des conduits
souples, enveloppés par un film en matière plastique, sont utilisés pour rejeter l'air à l'extérieur du bâtiment. Ces
conduits sont difficilement décontaminables et devront être considérés comme déchet amiante à la fin du chantier.
Les conditions de décontamination des extracteurs devront être étudiées, en particulier en vérifiant leur indice de
protection électrique ; les extracteurs devront répondre à un classement IP 55, voire IP 65 (suivant la norme
NF C 20010) s'ils doivent être décontaminés à l'eau.
(alinéa applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre )
En cas de panne électrique ou de panne d'extracteur, le travail en zone confinée ou calfeutrée ne peut pas se
poursuivre.
Tous les aspirateurs et centrales d'aspiration utilisés pour le nettoyage des surfaces et parfois pour le captage des
poussières d'amiante doivent impérativement être équipés de filtres à très haute efficacité, dits absolus. Ils sont
nécessaires pour :
- décontaminer les combinaisons à la fin de chaque période de travail,
- aspirer les poussières et brisures,
- nettoyer les matériels et surfaces après travaux.
Un aspirateur utilisé pour collecter des déchets et des poussières d'amiante est conçu pour cette utilisation
particulière ; le fabricant doit en particulier pouvoir s'engager sur les caractéristiques minimales d'épuration du filtre
absolu. L'appareil comporte un clapet pour fermer l'orifice d'aspiration. La cuve doit être équipée d'un sac intérieur
étanche jetable. Un tel aspirateur est exclusivement réservé à cette utilisation et porter une mention du type
"attention, contient de l'amiante".
Lorsque l'aspirateur est directement connecté à une machine, par exemple pour le retrait de colle et/ou de ragréage,
celui-ci est obligatoirement équipé d'une tête à effet cyclonique (ou l'air aspiré passe au préalable dans un cyclone)
et d'un système de décolmatage du filtre .
Le personnel qui assure la vidange de l'aspirateur ou le remplacement du sac de l'aspirateur doit avoir reçu les
informations nécessaires pour réaliser l'opération sans occasionner de pollution. Ces informations sont généralement
fournies dans la notice d'utilisation de l'appareil.
L'installation de décontamination permet le respect des procédures d'entrée/sortie des personnes devant accéder à la
zone de travail.
Elle est le seul accès du personnel à la zone confinée ou à la zone isolée et le passage obligatoire à la fin de chaque
période de travail. Elle comprend normalement trois compartiments avec une douche dans le compartiment n° 2
pour les chantiers à faible empoussièrement et cinq compartiments dont deux compartiments (n° 2 et 4) sont équipés
de douches pour les chantiers à fort empoussièrement.
Un local (ou, à défaut, un vestiaire aménagé) où les salariés peuvent récupérer physiquement entre les périodes de
travail en zone est installé à la sortie de l'installation de décontamination
Caractéristiques et équipements
. Zone de repos spacieuse, aérée, éclairée, tempérée, équipée de sièges et permettant
de se désaltérer
Reliée ou non au . Zone de stockage des EPI et filtres neufs
compartiment n° 1 . Chargement des batteries des masques à ventilation assistée
. Portemanteaux pour les tenues qui permettent d'aller des vestiaires à ce local et
éventuellement de ce local au compartiment n° 1
. Patères nominatives pour la suspension des masques
habillage lors de port de
combinaisons jetables . Miroir pour vérifier la mise en place du masque sur le visage et le collage des
adhésifs (combinaison jetable)
. A proximité : sanitaires (lavabos, W-C)
A titre d'exemple, une installation de décontamination à trois compartiments peut notamment comporter les
équipements suivants :
* Dans certains chantiers de faibles superficies, à faible empoussièrement ou extérieurs, la douche peut être prise
soit au niveau d'un local situé à proximité de la zone de travail, soit dans un bungalow sanitaire. Le masque
respiratoire doit être enlevé dans le compartiment douche après mouillage du corps et du masque.
Les procédures d'entrée et de sortie de la zone de travail polluée sont adaptées au type d'équipement de protection.
Ces procédures doivent être affichées dans les compartiments.
Exemple de procédure lors d'emploi d'EPI jetables et d'utilisation d'un masque complet à ventilation assistée :
Procédure d'entrée :
- dans le compartiment n° 1 ou dans la zone de récupération, le salarié revêt les sous-vêtements jetables, la
protection respiratoire, la combinaison jetable, les gants et éventuellement les surbottes s'il ne met pas de
bottes. L'étanchéité au niveau du masque, des poignets et des chevilles est réalisée à ce stade,
- le salarié traverse le compartiment n° 2,
- il traverse le compartiment n° 3 où il revêt les éventuels suréquipements maintenus en zone de travail du fait de
leur pollution (casque de protection de la tête, ciré, « doudoune », gants de manutention).
Procédure de sortie :
- compartiment n° 3 : aspiration/nettoyage
- compartiment n° 2 : douche tout équipé
enlèvement de combinaison/gants, déposés dans le compartiment n° 3
douche corporelle puis enlèvement et nettoyage du masque
- compartiment n° 1 : séchage et habillage
Les compartiments de l’installation de décontamination sont éclairés et chauffés afin que toutes les opérations
d'entrée et de sortie puissent se faire dans de bonnes conditions et dans le respect des procédures de décontamination
définies.
Il est possible d'aménager une installation de décontamination spécifique pour le transfert des déchets, par exemple à
3 compartiments. Ce dispositif ne doit ni servir d'accès ni de sortie pour le personnel.
Les installations de décontamination pour le personnel et pour les déchets sont munies de portes rigides à chaque
extrémité. Les portes d'extrémité et intermédiaires comportent des ouïes de ventilation de dimensions adaptées afin
d'obtenir une ventilation efficace des compartiments.
Responsable de sas :
Une personne doit être présente en permanente à l'extérieur de chaque zone de travail ; elle doit en particulier :
. gérer et enregistrer les entrées et sorties,
. assurer la surveillance et le réglage éventuel de l'ensemble des matériels extérieurs participant au bon
fonctionnement du chantier : armoires électriques, compresseurs d'air respirable, extracteurs, chauffage
installation de décontamination, appareil de mesure de dépression, etc.,
. être en liaison avec le responsable de l'équipe à l'intérieur de la zone de travail,
. assurer l'approvisionnement en matériels et matériaux à l’entrée de l’installation de décontamination,
. assurer la récupération des déchets,
. assurer l'approvisionnement en filtres de toutes natures, serviettes, etc.,
. assurer la maintenance de l'installation de filtration des eaux, si elle se trouve à proximité,
. tenir les registres de toutes natures (voir § 10.4),
. vérifier l'état et le fonctionnement des appareils de protection respiratoire et la recharge des batteries.
Ce poste est confié à une personne compétente, formée et désignée par le chef d'établissement.
Avant tous travaux de traitement de matériaux contenant de l'amiante, l'entreprise qui effectue les travaux établit un
PRE (voir annexe 1).
Suite à son évaluation des risques fondée sur les éléments fournis par le donneur d'ordre et ses propres constatations,
l'entreprise qui effectue les travaux décrit avec précision, dans le PRE, le mode opératoire envisagé et les mesures à
mettre en œuvre afin :
- de supprimer ou réduire, au niveau le plus bas possible, l'émission et la dispersion de fibres d'amiante pendant
les travaux,
- d'éviter toute diffusion de fibres d'amiante hors des zones de travaux,
- d'assurer, pour l'ensemble des risques, les protections collectives et individuelles des travailleurs intervenants,
- de garantir l'absence de pollution résiduelle après travaux.
Ce document permet :
- au médecin du travail de l'entreprise de se prononcer sur le choix des EPI, les durées prévues de port des EPI,
les durées des pauses de récupération, selon la nature du chantier et les contraintes prévisibles (chaleur,
postures, etc.) et d'adapter la surveillance médicale de chaque salarié de l'entreprise qui effectue le traitement,
- au CHSCT ou, à défaut, aux délégués du personnel de formuler un avis relatif à la prévention de tous les
risques et aux conditions de travail sur le chantier,
- au responsable de l'entreprise traitant les MCA d'informer ses salariés (responsables et opérateurs) des
procédures applicables au chantier concernant les risques auxquels ce travail peut les exposer et des
dispositions prises pour les éviter.
(alinéa applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre)
La zone de chantier inclut la future zone de travail, les locaux d'accueil et d'hygiène, les zones de stockage des
déchets et les circulations horizontales et verticales. Tout est mis en œuvre pour éviter une interférence avec les
activités d'autres entreprises.
Cantonnement
(alinéa applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre)
Le chef de l'entreprise qui effectue les travaux aménage des locaux pour l'accueil de ses salariés, ces locaux sont
normalement mis à disposition par le donneur d'ordre, ou à défaut par l'entreprise elle-même, sur un emplacement
prévu à cet effet par le donneur d'ordre et permettant les branchements : électricité, eau, égout. Ils sont
convenablement aérés, éclairés et suffisamment chauffés pendant la saison froide.
Tenus en état constant de propreté et nettoyés au moins une fois par jour, ces locaux ne servent pas de lieu de
stockage des produits et matériels utilisés sur le chantier.
Les vestiaires sont pourvus d'un nombre suffisant de sièges ainsi que d'armoires-vestiaires individuelles à double
compartiment où les salariés déposent leurs vêtements de ville en échange de vêtements spécifiques ou de vêtements
de travail.
Le réfectoire est pourvu de tables en nombre suffisant, se prêtant facilement au lavage et d'équipements permettant
de réchauffer et de conserver les aliments.
Les locaux sanitaires (W-C, lavabo, douche) sont mis à disposition des salariés dans la zone d'installation de
l'entreprise sur le chantier.
Chaque fois que possible, les déchets contenant de l'amiante sont, après leur conditionnement, stockés directement
dans la benne ou le conteneur destiné au transport vers le site d'élimination. Cette benne ou ce conteneur est
fermé(e) et cadenassé(e).
Circulations
Les itinéraires suivis par les salariés de l'entreprise de traitement des MCA pour :
- se rendre du cantonnement à la zone de traitement de l'amiante,
- évacuer les déchets,
- quitter la zone de travail en cas d'alerte,
sont précisés et indiqués à tous les salariés affectés au chantier.
(alinéa applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre)
Si ces itinéraires peuvent interférer avec les activités de salariés ou équipements en mouvement appartenant au
donneur d'ordre ou à d'autres entreprises, le maître d'ouvrage doit définir les mesures pour éviter les risques qui en
découlent.
Clôture du chantier
Le chantier doit être clôturé et muni d'accès permettant un contrôle efficace des entrées et sorties.
Dans la mesure où l'évaluation préalable des risques a permis de déterminer qu'il n'y a pas de contamination
existante des équipements par l'amiante ou de risques d'émission de fibres pendant les travaux préliminaires, ceux-ci
peuvent être réalisés préalablement à l'intervention de traitement des MCA. Ces travaux peuvent consister, par
exemples, à déménager du mobilier ou à démonter des équipements des locaux à traiter. Ils peuvent être réalisés
sans équipements particuliers de protection collective ou individuelle spécifiques au risque amiante.
L'entreprise tient sur le chantier l'ensemble des documents nécessaires à la réalisation des travaux, à la vérification des
matériels utilisés, à l'utilisation et à la surveillance des équipements, en particulier :
- le plan de retrait ou d’encapsulage des MCA (PRE),
- les plans, croquis, schémas concernant l'implantation du chantier, des locaux et équipements concernés par le
traitement, etc.,
- les notices d'utilisation des matériels : extracteurs d'air, groupe électrogène, chauffe-eau, pompe, masques,
aspirateurs, etc.,
- les procès-verbaux de vérification des installations et matériels,
- les fiches de données de sécurité des produits utilisés (colles, mousses, …),
- la liste des numéros de téléphone des personnes d'astreintes et des services de secours,
- le registre du personnel et des visiteurs indiquant pour chacun le nom, la qualité, les heures d'entrée et de sortie,
le type d'EPI utilisé, etc. Une copie des certificats de non-contre-indication médicale du personnel est annexée
à ce registre, ainsi que les attestations de formation,
- le registre d'affectation et d'entretien des masques indiquant, par numéro de masque, le nom de la personne à
qui il est affecté, la date du dernier contrôle, les résultats des contrôles effectués ainsi que les révisions faites
(changement de visière, de bride, etc.),
- le registre des filtres indiquant, par type de matériel (aspirateurs, masques, épuration de l'air respirable, groupes
d'extraction, filtration d'eau) et par numéro, les dates et heures de changement de chaque type de filtre,
- le registre de contrôle du confinement (lorsque l'analyse de risque le prévoit) indiquant les dates et heures des
contrôles de dépression avec la référence aux bandes d'enregistrement, des contrôles visuels et de fumée ainsi
que la nature des réparations éventuelles effectuées sur le confinement,
- le registre des contrôles d'empoussièrement indiquant la nature et les dates des contrôles effectués pendant les
travaux : prélèvements d'atmosphère dans la zone de travail, dans l’installation de décontamination, à
l'extérieur de la zone de travail, etc., ainsi que les résultats et rapports correspondants,
- le registre des déchets composé du document d'acceptation des déchets par les centres de traitement et des
copies de tous les bordereaux de suivi des déchets.
Nota : Tous ces registres sont regroupés en un même endroit du chantier (de préférence où se tient le responsable
du sas).
Les travaux préparatoires au retrait et/ou à l’encapsulage de MCA non friables ont pour objectifs :
. de mettre en œuvre les moyens pour éviter d'exposer, pendant les travaux, toutes personnes affectées ou non
aux travaux (salariés d'autres entreprises, personnes fréquentant les locaux : public, salariés du maître
d'ouvrage),
. d’isoler la zone d'intervention,
. d’éviter de contaminer les équipements et surfaces pendant la phase de traitement,
. de faciliter le nettoyage après traitement des MCA.
Ces travaux préparatoires dont l'étendue est fonction de la nature des travaux envisagés et des résultats de l'analyse
des risques font partie intégrante de l'opération de retrait et doivent donc être décrits dans le PRE.
L'isolement de la zone de travail a pour objectifs de mettre en œuvre les moyens pour interdire l'accès de personnes
non autorisées et/ou non protégées aux zones où se déroulent les travaux de retrait ou d’encapsulage de MCA non
friables et :
. de signaler un chantier amiante,
. d'installer une séparation physique, un balisage, etc.,
. de délimiter et de signaler les zones dans lesquelles des mesures de protections collective et individuelle sont à
mettre en œuvre en fonction de la nature des travaux,
. de fixer les itinéraires pour l'accès au chantier des personnes, des matériels et pour la sortie des déchets,
. de réaliser une installation de décontamination qui permet aux salariés de s’équiper et de se décontaminer dès
les travaux préparatoires s’ils nécessitent le port de protections corporelle et respiratoire.
Pour les travaux situés à l'intérieur de bâtiments conservés, un état initial comprenant un examen visuel, des
prélèvements de poussières et éventuellement une ou des mesures d'empoussièrement dites "point 0", selon la
procédure prévue par le programme n° 144 du COFRAC, sont effectués avant le début des travaux.
Quel que soit le résultat d'une éventuelle mesure d'empoussièrement avant le début des travaux, des émissions
importantes de fibres peuvent survenir lors des phases préparatoires (par exemple : chocs et chutes de plaques de
faux-plafonds ) ; l'évaluation des risques définit la nature des équipements de protection nécessaires pendant cette
phase des travaux.
Compte tenu de la diversité des situations de travail et de l’analyse des risques l'isolement ou la séparation de la
zone à traiter peut être réalisé par :
Travaux à l'intérieur :
- l'installation de séparations verticales,
- l'installation de placages,
- la mise en œuvre d'un ou plusieurs extracteurs d'air munis de filtres à très haute efficacité destinés à assainir la
zone de travaux.
Le calfeutrement, si les travaux l’exigent, consiste à créer une enceinte la plus étanche possible. Les objectifs
recherchés sont :
- de supprimer les échanges d'air susceptibles d'entraîner les fibres d'amiante de l'intérieur vers l'extérieur des
zones de travail,
- de permettre la mise en dépression de la zone de travail si le niveau de pollution attendu le nécessite.
Pour la partie des travaux de calfeutrement entraînant des risques d'émission importante de fibres d'amiante, le
personnel doit porter, dès le début de cette phase, des appareils de protection respiratoire adaptés au niveau de
pollution prévu, à la durée et à la pénibilité de l’opération.
Nota :
Au cours des travaux de calfeutrement, il est fréquent d'utiliser des produits tels que colles en propulseurs d'aérosols. Ces produits peuvent
contenir des substances dangereuses (toxiques, nocives ou irritantes). Leur emploi doit donc être supprimé ou réduit autant que faire se peut.
Dans l'éventualité de leur emploi, des mesures de protection des personnes doivent être mises en œuvre :
. mise en marche des extracteurs pendant le travail,
. protection respiratoire spécifique combinée contre l'amiante et les vapeurs de produits chimiques ou protection respiratoire à adduction
d’air,
. vêtements, gants, etc. compatibles avec la nature du produit,
Après l'isolement et le calfeutrement de la zone de travail, les matériels et matériaux (machines, chemins de câbles,
réseaux divers, etc.) qui n'ont pas pu être retirés au cours des travaux préparatoires soit parce qu'ils étaient pollués
soit en raison des risques d'émission de fibres lors de leur dépose, sont :
- démontés et dépoussiérés à l'aide d'aspirateur munis de filtre à très hautes efficacité puis lavés,
- évacués ou maintenus en zone après mise en place, avant le début des travaux, d’une protection étanche
solidement fixée .
Le confinement statique consiste, suivant les résultats de l'évaluation des risques et après un nettoyage des surfaces,
à recouvrir les parois rigides (existantes ou créées) et le sol par des films en matière plastique fixés par des rubans
adhésifs ou agrafés et collés.
Selon les résultats de l'évaluation des risques réalisée, le recouvrement des sols, parois et plafonds, destiné à limiter
les conséquences d’une pollution accidentelle et faciliter le nettoyage après traitement des MCA non friables, peut
être réalisé selon une des manières suivantes :
- deux films d'une épaisseur minimale de 200 µm chacun, notamment sur les surfaces en parpaings, bois bruts,
briques, calorifuges sans amiante, etc. afin de limiter les risques de pollution accidentelle en cas de percement ou
de déchirure,
- deux films en matière plastique renforcés, d'épaisseur supérieure à 200 µm, sur les sols soumis aux risques de
poinçonnement pendant le chantier. Une protection du sol de résistance au moins équivalente, telle que des
plaques métalliques, peut être utilisée. Les risques liés à leur manutention (poids, angles coupants) doivent alors
être pris en compte,
- un film unique d'une épaisseur minimale de 200 µm est recommandé sur les surfaces verticales facilement
décontaminables (partie vitrée, carrelage, peinture lisse) et dans les cas de retrait de matériaux peu émissif,
Lors de la pose d'un double film plastique, les lés sont décalés d'environ une demi-largeur. Ceux d'une même couche
sont posés avec un recouvrement d'au moins 20 cm.
Pour permettre une meilleure communication entre l'intérieur et l'extérieur d'une zone confinée ou isolée, ainsi
qu'une surveillance des événements qui peuvent s'y produire, il est recommandé d'insérer une surface transparente
résistante au niveau du confinement.
a) Pour les opérations susceptibles d’engendrer des niveaux de pollution du même ordre de grandeur que ceux
rencontrés sur les chantiers de retrait d’amiante friable, il est nécessaire de recourir au confinement dynamique
dont les conditions de mise en œuvre sont décrites dans la brochure INRS ED 815. Il consiste à créer un flux d'air
propre et permanent pendant toute la durée du chantier, de l'extérieur vers l'intérieur de la zone des travaux (zone
isolée et calfeutrée à l'intérieur d'un bâtiment voire confinée).
b) Lorsque des travaux sont réalisés dans des locaux mais que l'analyse des risques ne conduit pas à la mise en
œuvre d'un confinement devant être maintenu en dépression, des extracteurs sont installés pour :
- assurer un flux d'air de l'extérieur vers l'intérieur de la zone de travail,
- assurer un renouvellement d'air d'au moins 60 m³/h par personne présente dans la zone de travail.
Pour les très petites surfaces, un aspirateur de débit suffisant doté d'une filtration à très haute efficacité, placé à
l'extérieur de la zone de travail et fonctionnant en permanence peut permettre ce renouvellement,
- capter, au plus près du poste de travail, les fibres émises par les opérations de retrait avant de rejeter, à
l'extérieur des zones de travail l'air filtré à travers un filtre à haute efficacité (rendement supérieur à 99,99 %).
Avant d'adopter une technique de retrait, les risques de dégradation et de fragmentation du MCA non friable lors de
son retrait et les risques de pollution des zones de travaux et de leur environnement sont évalués.
Cette évaluation permet de définir le niveau de protection nécessaire des salariés qui réaliseront l'opération ainsi que
le niveau d'isolement ou de confinement de la zone de travail en fonction de :
- la situation du MCA dans le bâtiment ou son environnement,
- la quantité de fibres pouvant être émise lors des différentes opérations,
- la présence de personnes à proximité.
La technique de retrait utilisée conditionne le classement, la quantité (poids ou volume) et les filières d'élimination
des déchets émis.
Au danger amiante se superposent d'autres dangers liés à la technique mise en œuvre et à l'environnement du poste
de travail :
- travail en hauteur,
- perte de stabilité des ouvrages pendant les travaux,
- utilisation de moyens présentant des risques spécifiques (jet à haute pression, câble diamant, matériels
électriques, etc.) ou des conséquences pour les ouvrages et installations (infiltration d'eau, explosion, incendie,
etc.),
- électricité, bruit, gaz, chaleur, produits chimiques, produits inflammables, etc.
Le retrait des MCA est généralement réalisé selon une des 3 méthodes suivantes :
1 - la déconstruction de MCA non friables seuls ou avec leur support, (méthode à privilégier)
2 - la découpe de MCA non friables seuls ou avec leur support (si la déconstruction est techniquement
impossible)
3 - la fragmentation de MCA non friables seuls ou avec leur support (en cas d'impossibilité technique des
deux premières méthodes).
La déconstruction est la méthode à privilégier. Elle est d'application obligatoire pour l'enveloppe extérieure des
bâtiments et pour tout élément démontable (cloison intérieure sur vérins, gaines, etc.). Elle permet de limiter
l'émission des fibres et, dans la plupart des cas, le volume des déchets.
Dans certains cas, pour des questions de manutention, de transport ou d'élimination des déchets, il est nécessaire de
découper les éléments déconstruits. Cette découpe est effectuée dans une zone confinée spécialement aménagée.
Cette méthode peut s'employer lorsque les éléments ne peuvent pas être déconstruits.
La manutention et le transport des éléments doivent être prévus dès la phase d'étude de l'opération.
Dans le cas de dépose de conduits et gaines, la découpe ou la casse localisée peut être réalisée à l'intérieur d'un
confinement localisé ; l'intérieur du conduit ou de la gaine, suivant leurs diamètres, est alors mis en dépression par
un extracteur ou un aspirateur à filtre à haute efficacité.
* La découpe par tronçonnage est à proscrire en raison de la pollution importante qui en résulte.
Cette technique peut s'utiliser lorsque le MCA est difficilement séparable de son matériau en place.
Les éléments découpés peuvent être mis directement en CET (volume important de déchets) ou les matériaux
peuvent être séparés dans une zone confinée spécialement aménagée pour permettre leur élimination dans des
filières différentes (métaux, amiante, etc.).
On utilise cette méthode lorsque les deux méthodes précédentes (déconstruction et découpe) ne sont pas applicables
ou lorsque l'on veut retrouver le support d'origine ou limiter la quantité de déchets contenant de l'amiante.
Définition : La fragmentation consiste en la réduction en morceaux sans possibilité de maîtriser leurs dimensions et
leurs nombres.
Il est rappelé que la démolition d'ouvrages par foudroyage, affaissement, démolition mécanique, etc., avec
maintien de l'amiante en place, est interdite sauf en cas d’impossibilités techniques pour lesquelles une étude
préalable d'impact sur les conditions de travail et l'environnement est indispensable et soumise aux différentes
autorités : Inspection du Travail, DDASS, DRIRE, CRAM.
* Le recours aux techniques employant des produits chimiques doit être évité en raison des risques et contraintes liés aux
produits employés : toxicité des produits, acceptation des déchets, pollution résiduelle des supports, inflammabilité des
produits, utilisation de matériels antidéflagrants, port d'équipements de protection individuelle particuliers, etc.
Ces travaux ne concernent que des matériaux contenant de l'amiante adhérents ou solidement fixés sur leurs
supports. Ces matériaux ne peuvent pas être déposés, même partiellement avant l’encapsulage.
Dans certains cas, ces techniques peuvent être appliquées simultanément pour encapsuler le MCA, par exemple :
application d'une résine sur une face du MCA et mise en œuvre d'un nouveau matériau sur l'autre face.
Ces techniques sont employées lorsque le donneur d'ordre décide de maintenir le MCA en place. Elles nécessitent la
mise en œuvre de modes opératoires, produits et matériels choisis, notamment, en fonction :
- de la nature du matériau à traiter,
- de la compatibilité entre le MCA et le produit d'encapsulage,
- de la résistance mécanique du produit d'encapsulage,
- de la tenue au vieillissement du nouvel ensemble,
- des degrés de vétusté et/ou de friabilité du MCA,
- du maintien du degré coupe-feu des matériaux,
- de la nécessité de fixer le produit d'encapsulage sur le MCA existant.
Lors de leur mise en œuvre, ces techniques d'encapsulage peuvent libérer des fibres, en particulier lorsque la fixation
ou l'ancrage des matériaux d'encoffrement nécessitent de percer les MCA.
Avant d'adopter ces techniques, il y a donc lieu d'évaluer les risques de dégradations du MCA à maintenir en place
et les risques de pollution des zones de travaux et de leur environnement.
Au danger amiante se superposent souvent d'autres dangers liés à la technique mise en œuvre et à l'environnement
du poste de travail :
- travail en hauteur, travail sur toitures en matériaux de faible résistance,
- surcharge des structures portantes,
- utilisation de moyens (résines, etc.) présentant des risques spécifiques ou des conséquences pour les ouvrages
et installations (explosion, incendie, etc.),
- électricité, bruit, gaz, chaleur, etc.
Lors de l'emploi de produits présentant des risques chimiques, les protections individuelles (voir paragraphe 9.1)
doivent être adaptées aux produits chimiques concernés et à l'amiante.
APPLICATION D'UNE RESINE, D'UN LIANT OU D'UN ENDUIT ETANCHE EN COUCHE MINCE
MISE EN OEUVRE D'UN NOUVEAU MATERIAU SANS CONTACT AVEC LE MCA MAIS AVEC PERCEMENT** DU MCA
* La surtoiture ou le contre-bardage n'évite pas la dégradation de la surface non doublée des plaques. L'encapsulage doit être
complété au minimum par l'application d'un liant ou enduit en couche mince sur cette face.
** Le percement des MCA peut conduire à l'émission d'une quantité importante de fibres et poussières susceptibles de polluer les
locaux et installations et d'exposer les personnes situées à proximité des zones de travaux.
MISE EN OEUVRE D'UN NOUVEAU MATERIAU SANS CONTACT AVEC LE MCA ET SANS PERCEMENT DU MCA
* La surtoiture ou le contre-bardage n'évite pas la dégradation de la surface non doublée des plaques. L'encapsulage doit être
complété au minimum par l'application d'un liant ou enduit en couche mince sur cette face.
En raison de ses caractéristiques physiques, une faible quantité d'amiante peut être à l'origine d'une pollution
importante de l'environnement du chantier ou de la zone de travail avant, pendant et après les travaux. Aussi, en
fonction des techniques employées et de l'analyse des risques, des contrôles adaptés (type, fréquence, emplacements,
objectifs de résultat) sont effectués périodiquement lors des travaux de retrait ou d'encapsulage de MCA.
Lorsque les travaux sont effectués à l'intérieur de bâtiments occupés ou voués à une réoccupation rapide et que les
matériaux sont fragmentés ou en mauvais état, il est recommandé de faire procéder à des mesures
d'empoussièrement avant , pendant et après travaux.
Indépendamment des contrôles réalisés par ou sous la responsabilité de l'entreprise qui effectue les travaux, le maître
d'ouvrage ou le donneur d'ordre fait procéder à des contrôles dans le cadre de ses responsabilités :
- vis-à-vis de personnes pouvant évoluer à proximité du chantier ou devant réintégrer les locaux après travaux,
- de propriétaire, gérant ou syndic d'un lieu accueillant du public, de résidents ou des locataires.
Le donneur d'ordre définit le type et la fréquence des contrôles pour éviter les risques de pollution avant la
restitution des locaux. Il participe au contrôle visuel final.
Les résultats de ces contrôles sont joints au dossier technique amiante du bâtiment ou de l'installation.
Les centres d'élimination ayant chacun leurs contraintes d'exploitation, la nature exacte des déchets, la description
et les dimensions des conditionnements des déchets contenant de l'amiante à déposer, doivent être fournis avec la
demande d'autorisation préalable d'élimination des déchets.
L'obtention des documents d'acceptation de prise en charge de chacun des types de déchets par les centres
d’élimination technique (CET) ou d'inertage est une des conditions autorisant le commencement des travaux.
Sauf modalités particulières portées au contrat, l'entreprise qui réalise les travaux organise l'élimination des déchets
(tri, conditionnement et emballage, chargement, transport).
Le tri des déchets est effectué en fonction des filières d'élimination définies au paragraphe 6.1.
Le transport des déchets contenant de l'amiante est régi par les règlements du transport des matières dangereuses en
fonction de leurs conditions d’emballage.
Après avoir été emballés dans des sacs en matière plastique ou totalement enveloppés dans un film en matière
plastique, les déchets d'amiante sont conditionnés de façon à respecter les prescriptions de ces règlements tant au
niveau conditionnement que transport et à ne pas libérer de fibres pendant le transport et les opérations de
chargement et déchargement.
Les conditionnements possèdent des dimensions et des caractéristiques (résistance, identification, conformité au
type testé si requis, etc.) adaptées à la nature et aux dimensions des déchets :
- grands récipients pour le vrac (GRV ou "big-bag") pour y déposer des déchets conditionnés en sacs en
plastique ou des déchets de diverses natures ne présentant pas de risques de percement des enveloppes,
- palettes ou caisses à claires-voies pour les produits "plats" entiers en amiante-ciment. Les dimensions des
palettes sont légèrement supérieures à celles des produits afin de réduire les risques de déchirement du film
plastique emballant chaque paquet, par chocs ou frottements, pendant le transport et les phases de chargement et
déchargement. L'ensemble palette / matériaux est cerclé à l'aide de feuillards ; lors de l'utilisation de "dépôt-bag",
il est recommandé de prévoir également des palettes pour faciliter les opérations de manipulations des colis,
- racks ou caisses à claires-voies pour les produits tubulaires en amiante-ciment,
- caisses ou cartons de forte épaisseur placés sur une palette pour ranger des déchets d'amiante lié emballés
dans du film plastique, telles que les dalles entières en plastique-amiante ou sans amiante mais polluées par de la
colle contenant de l'amiante,
Nota 1 :
Il est rappelé que le transport de MCA en vrac, c'est à dire sans aucun conditionnement, est interdit par la
réglementation relative aux transport des matières dangereuses (ADR, RID, etc.). Le transport en GRV n'est pas un
transport en vrac.
Nota 2 :
Les palettes et racks sont transportés, déchargés et déposés dans les alvéoles dédiées à leur stockage sans aucune
modification du conditionnement.
Nota 3 :
Il est interdit de benner les déchets contenant de l'amiante.
Des moyens tels que chariots manuels ou motorisés, conteneurs à roues, etc., ainsi que des apparaux de levage
adaptés aux divers types d'emballage (GRV, fûts, conteneurs, palettes, etc.) sont à prévoir de manière à réduire, aux
différents stades de la filière d'élimination, les risques de blessures des opérateurs, de libération de fibres d'amiante
ou de pollution lors de la manutention des déchets emballés.
Sur chaque conditionnement unitaire de déchets contenant de l'amiante, il doit être apposé une étiquette conforme au
modèle donné par le décret n° 88-466 du 28 avril 1988 modifié.
Sur les emballages extérieurs des déchets contenant de l'amiante, il est également apposé une étiquette transport
"classe 9" visible lors de l'ouverture du conteneur ou du véhicule
Cette étiquette « classe 9 » n’est pas apposé quand les conditionnements d’amiante fixé par un matériau liant naturel
ou artificiel (ciment, matière plastique, résine, etc.) permettent de respecter le chapitre 3.3, paragraphe 3.3.1, disposition
spéciale n° 168 de l'ADR (voir § 13.5 ci-après) ; par exemple : plaques conditionnées et cerclées sur une palette dont les
dimensions sont supérieures à celles du déchet.
13.5 - Transport
(alinéa applicable aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre)
"Rappel réglementation ADR, chapitre 3.3, paragraphe 3.3.1, disposition spéciale n° 168 : L'amiante immergé, ou fixé dans un
liant naturel ou artificiel (ciment, matière plastique, asphalte, résine, minéral, etc.), de telle manière qu'il ne puisse pas y avoir
libération en quantités dangereuses de fibres d'amiante pendant le transport, n'est pas soumis aux prescriptions de l'ADR."
En conséquence, les déchets de matériaux non friables contenant de l'amiante (immergé ou non immergé)
susceptibles de libérer, pendant le transport, des fibres d'amiante par chocs ou frottement entre colis et les déchets de
MCA contenant de l'amiante libre, doivent être transportés conformément aux règlements concernant le transport
des matières dangereuses (par route : A.D.R., par Fer : R.I.D., autres).
La totalité des prescriptions des règlements relatifs au transport des matières dangereuses pour la classe 9 est alors
applicable ; pour le transport routier ces prescriptions concernent en particulier les points suivants :
- conseillers à la sécurité pour le chargeur, le transporteur et l'éliminateur,
- équipements du véhicule,
- formation et information des conducteurs, mise à leur disposition des moyens de protection individuelle et de
consignes en cas d'accident,
- instructions au conducteur,
- signalisation du véhicule : plaques d'identification de couleur orange et plaques de risque "classe 9",
- interdictions de circulation, de stationnement,
- types d'emballage, interdiction de transport en vrac,
- nettoyage des véhicules et conteneurs après déchargement,
- etc.
Tous les déchets d'amiante sont transportés dans des bennes fermées, en conteneurs fermés ou sur des remorques
bâchées.
Le donneur d'ordre, responsable du devenir des déchets ou l'entreprise qui traite les MCA (si le transport vers le
centre de traitement lui est dévolu par la commande de travaux) doit s’assurer de la bonne exécution du transport des
matières dangereuses et de leur prise en charge par la filière d’élimination. Pour cela, il peut s'adresser à une
entreprise spécialisée qui lui apportera les garanties nécessaires. Le transporteur est titulaire d'une autorisation
préfectorale lui donnant la possibilité de transporter ce type de déchets.
(3 premiers alinéas applicables aux maîtres d'ouvrage, donneurs d'ordre, coordonnateurs et maîtres d'œuvre)
Avant le début des travaux, l'entreprise traitant les matériaux contenant de l'amiante doit être en possession du
certificat d'acceptation préalable délivré par le CET.
Un bordereau de suivi des déchets contenant de l'amiante est établi pour chaque transport de déchets et être
obligatoirement remis au conducteur du véhicule. A ce stade, il est signé par le maître d'ouvrage, par l'entreprise qui
effectue les travaux sur MCA et par le transporteur.
Dans les cas où, pour la même opération, les déchets ne sont pas tous dirigés dans la filière d'élimination acceptant
tous les types de déchets de MCA (classe 1 ou inertage), il est obtenu un certificat d'acceptation préalable et établi
des BSDA pour chacune des filières ; par exemple : EPI, poussières, films en matière plastique, etc. : en classe 1 -
dalles plastique-amiante non brisées : en classe 2 - bétons recouverts de colle : en classe 3.
Par sa signature, le responsable de l'entreprise atteste qu'il s'est assuré que les conditionnements, l'identification des
colis, le type de véhicule, les panneaux placés sur le véhicule, etc., sont en conformité avec les règlements
concernant le transport de déchets dangereux.
Lorsque la totalité des travaux de retrait ou d'encapsulage des MCA est réalisée et que les déchets sont évacués, un
nettoyage soigné de la zone de travail (maintenue en dépression) est effectué selon le protocole suivant :
- aspiration de la totalité des surfaces de la zone de travail, des matériels utilisés pour les travaux et des
équipements à l'aide d'aspirateurs munis de filtres à très haute efficacité et d'embouts d'aspiration adaptés au
nettoyage des diverses surfaces,
- contrôle visuel afin de vérifier l'absence de résidus de MCA et/ou la bonne exécution de l'opération
d'encapsulage des MCA. Il concerne toutes les surfaces et en particulier les endroits difficiles d'accès ou de
nettoyage : angles, ailes des poutres métalliques, supports de matériels, espaces entre équipements et cloisons,
etc.,
- pulvérisation d'un produit fixateur (« surfactant ») sur les éventuels films (avant leur dépose) en matière
plastique de protection des surfaces et équipements afin d'éviter la remise en suspension de fibres résiduelles.
Cette pulvérisation ne doit pas être effectuée avant le contrôle final sur les parois déjà traitées.
Nota : L’utilisation de ces produits peut fixer de nombreuses fibres sur les parois et en outre présenter des
problèmes de compatibilité (et donc d'accrochage) avec les éventuels matériaux de remplacement des MCA.
Lorsque la zone est déclarée propre par l'entreprise, le maître d'ouvrage, le donneur d'ordre ou leur représentant
effectuent le contrôle visuel des surfaces traitées et fait reprendre, le cas échéant, les zones laissant apparaître des
résidus de MCA ou des insuffisances d'encapsulage des MCA.
Dans le cas où les travaux de traitement des MCA non friables nécessitent la mise en place d'un confinement
similaire à celui mis en œuvre pour un chantier d'amiante friable, se reporter à la brochure INRS ED 815
paragraphe 3.14.
A la fin de chaque utilisation, il est important de nettoyer l'extérieur de tous les matériels et accessoires utilisés dans
la zone de traitement de l'amiante. Les aspirateurs sont maintenus en fonctionnement pendant au moins une minute
pour vider le tuyau avant de l'obturer, de l'enlever et de le placer dans un sac en matière plastique correctement
fermé.
A défaut d'être réalisés dans un local confiné, les sacs des aspirateurs et les filtres primaires et secondaires des
extracteurs sont remplacés en respectant les prescriptions du constructeur de l'appareil et par une personne ayant
reçu la formation indispensable pour le faire. Pour toutes ces interventions, les opérateurs sont impérativement
équipés d'un appareil de protection respiratoire filtrant anti-poussières de classe P3 et d'une combinaison.
Les sacs et filtres retirés des aspirateurs et des extracteurs ainsi que les équipements de protection individuelle sont
ensuite traités comme des déchets d'amiante friable.
A l'issue des travaux, un examen visuel minutieux est réalisé pour vérifier le nettoyage de la zone de travail et de ses
environs immédiats
A l'issue des travaux, le propriétaire actualise et complète le dossier technique amiante établi suite à la recherche, à
l'identification ainsi qu'à l'évaluation de l'état de conservation des MCA.
Cette actualisation concerne notamment la cartographie situant les MCA dans les bâtiments et sur les équipements et
indique les zones où les MCA ont été enlevés et celles où les MCA ont été encapsulés et le type d'encapsulage.
Les zones où l'amiante est conservé doivent être identifiées sans ambiguïté.
Après nettoyage complet de la zone de travail, il est recommandé à l'entreprise ayant effectué les travaux de faire
des mesures du niveau d'empoussièrement par microscopie électronique à transmission analytique (META). Dans
tous les cas, les matériels sont évacués par l'entreprise ayant effectué les travaux et les déchets remis au transporteur
agréé qui les évacuera vers les centres de traitement appropriés.
Avant de permettre à toute personne de pénétrer dans les locaux, le propriétaire peut faire procéder à des mesures
d'empoussièrement par un organisme agréé afin de s'assurer de l'absence de pollution.
Le Plan de Retrait ou d'encapsulage ou de démolition de MCA est le document de base de tout chantier de traitement de
matériaux contenant de l'amiante (MCA) ; Il décrit avec précision, chronologiquement, toutes les opérations qui sont
effectuées par l'entreprise qui traite les MCA, de l’arrivée sur le chantier au départ. Etabli par l'entreprise qui effectue les
travaux ; il concrétise sa réflexion et son évaluation des risques.
Ce document est établi avant toute opération de retrait (y compris dans les cas de démolition) ou d'encapsulage de MCA.
Le rédacteur peut se rapporter aux indications proposées dans la liste suivante en retenant les critères pertinents pour
l'opération considérée et en les complétant par d'autres plus spécifiques du chantier.
0 - Page de garde
A l'en-tête de l'entreprise qui fait les travaux, elle comporte, au minimum, les informations suivantes :
- Date d'émission du document.
- Titre général : plan de retrait, plan d'encapsulage, plan de démolition.
- Objectif du traitement : rénovation, réhabilitation, démolition partielle ou complète du bâtiment ou de l'installation.
- Nature du (des) matériau(x) concernés par le traitement : dalles plastique-amiante, amiante-ciment, etc.
- Nom du maître d'ouvrage ou du Donneur d'Ordre.
- Adresse exacte du chantier.
- Avis du médecin du travail et du CHSCT ou à défaut, des délégués du personnel.
- Date(s) prévisionnelle(s) d'arrivée de l'entreprise sur le chantier – durée des phases – durée de l'opération de
traitement.
1 - Renseignements administratifs :
Situation du chantier dans son environnement (ex : magasin dans une galerie commerciale, etc.).
§ 5.2 Nature des travaux : (préciser tous les travaux confiés à l'entreprise) :
. Traitement des MCA prévu : retrait et/ou encapsulage, type de méthode d'encapsulage de MCA, retrait
avant démolition,
. Type d'amiante (si connu) et de MCA : crocidolite, chrysotile, etc., dalles plastique-amiante, plaques
ondulées en amiante-ciment, etc.
Liste des travaux auxquels participent d'éventuels sous-traitants.
§ 5.6 Planning prévisionnel des travaux : date d'arrivée de l'entreprise sur le chantier, durées des diverses phases
de réalisation du chantier ou de chaque zone si le chantier en prévoit plusieurs.
§7 Personnel : effectif, liste du personnel susceptible d'intervenir (avec précisions concernant la surveillance
médicale amiante et les autres surveillances médicales particulières, les formations spécifiques : amiante
et/ou particulières), responsable de sas désigné, etc.
§ 4.1 Recherche des matériaux contenant de l'amiante : rapports concernant les diagnostics réglementaires, les
§ 5.1 analyses complémentaires, l'état des matériaux, etc.
§ 4.2 Analyse des risques : cette analyse doit intégrer et évaluer les risques liés à l'amiante au cours de toutes les
phases du chantier, de la préparation à la restitution, ainsi que tous les risques inhérents à l'activité dans les
locaux ou au type du bâtiment ou de l'installation à démolir (électricité, gaz, vapeur, incendie, machines,
présence de déchets dangereux, etc.), à la nature des travaux (hauteur, tranchée, etc.), à l'utilisation de
produits classés dangereux (toxiques, inflammables, etc.) et aux techniques employées (haute pression, CO2,
etc.).
Exemples de risques :
. risque mécanique (coupure, amputation, etc.) : en fonction des matériels utilisés ou restant en
fonctionnement pendant les travaux,
. risque électrique : lors de travaux à l'humide à proximité de circuits maintenus sous tension, éclairage,
lignes électriques aériennes ou souterraines, etc.,
. risque physique : chaleur, froid, vapeur, rayonnement infrarouge, etc.,
. risque chimique : colles en spray, mousse polyuréthanne, solvants de colles, résines de fixation, etc.,
. risque incendie : inflammabilité des films plastiques, des vêtements jetables, des vapeurs des solvants
employés, etc.,
. risque amiante : inhalation des fibres, émission et dissémination des fibres, pollution de
l'environnement, sortie des déchets et des matériels en fin de chantier,
. risque de lombalgies lors de la manutention des matériels, déchets, échafaudages, etc.,
. risque de chute : à partir des planchers de travail (quelle qu'en soit la hauteur), de toitures,
d'échafaudage, lors des accès à la zone de traitement, lors de glissades sur films plastiques humides,
etc.,
. risque d'enfouissement dans une tranchée,
. risque d'infiltration d'eau et donc de pollution dans d'autres locaux,
. risque d'effondrement du bâtiment lors de la déconstruction ou de la démolition,
. etc.
§ 11.1 Mesures éventuelles de pollution par l'amiante avant l'intervention de l'entreprises.
5 – Description des travaux préalables au début des travaux de retrait ou d'encapsulage de MCA
§ 10.3 Travaux préliminaires : déménagement du mobilier ou des matériels, dépose de certains éléments non
pollués pour faciliter l'opération de traitement.
Création des réseaux d'alimentation et de rejet :
. électricité : alimentation du chantier, armoires électriques de répartition, groupe électrogène de secours,
. eaux pour les douches et le chantier – eaux usées,
. air pour la ventilation de la zone de travail, de la zone d'entrée au chantier, de la zone de pause de
récupération, etc.
Consignations des réseaux de la zone de travail : protection incendie, électricité, gaz, (chauffage suivant le
type), climatisation, ventilation, etc.
Préparation et installation des matériels et équipements nécessaires à la réalisation du chantier : outillage,
nacelles, échafaudages, filets de protection, etc.
§ 11.1 Isolement de la zone de travail : condamnation des accès, séparation entre la zone de travail et son
environnement, balisage, installation des extracteurs d'air, du tunnel d'accès (préciser ses dimensions, ses
équipements, le rôle de chaque compartiment), etc.
§ 11.2 Calfeutrement de la zone de travail : protection des travailleurs, réalisation des étanchéités, suivi de
l'évolution de la dépression.
§ 11.3 Nettoyage des matériels : ceux pouvant être pollués avant leur évacuation et ceux restant en place.
§ 11.4.1 Confinement statique, si nécessaire, de la zone de travail : protection des travailleurs, moyens techniques,
matériaux utilisés, description du mode opératoire, protection des matériels restant dans la zone de travail,
"issue de secours" en cas d'accident.
§ 11.4.2 Confinement dynamique (en cas de confinement) ou ventilation de la zone de travail : positionnement des
extracteurs d'air et des entrées d'air, caractéristiques du renouvellement d'air, niveau de dépression visé,
matériels de secours et de sécurité pour pallier des pannes électriques ou d'extracteur.
§ 11.4.3 Tests de fumée : mode opératoire des tests, matériels, modalités des contrôles, critères d'acceptation des
tests, etc.
§ 12.3 Contrôles d'empoussièrement pendant les différentes phases des travaux, notamment dans la zone de
travaux, dans le tunnel d'accès, dans l'environnement du chantier : type et nombre de mesures, phases du
chantier concernées, objectifs, critères d'acceptation, etc., personnes ou laboratoires chargés des contrôles.
§ 12.3 Contrôles du confinement (si nécessaire) et du fonctionnement du matériel : périodicité, description du mode
opératoire, désignation du responsable, critères de contrôle, etc.
Plans de situation des points de mesure et de contrôle.
§ 6.2 Conditionnements des déchets : déchets décontaminables, déchets non-décontaminables, mode opératoire,
§ 13 moyens mis en œuvre, étiquetage, manutention dans et hors zone de travail, etc.
§ 6.3 - § 6.4 Evacuation des déchets : procédure, stockage avant expédition, matériel et type de conditionnement pour le
§ 13 transport, bordereau de suivi, entreprise de transport et lieu d'élimination, etc.
§ 14 1 Nettoyage des surfaces traitées ou pouvant être polluées, des films en matière plastique, retrait de ces films
(mode opératoire, moyens), etc.
§ 14.2 Dépollution des matériels utilisés pour le chantier : mode opératoire, moyens, etc.
§ 12.3.1 Contrôle visuel de propreté, contrôle éventuel du maintien en dépression de la zone : mode opératoire,
§ 14 responsable de ces contrôles, etc.
§ 15.2 Mesures du niveau d'empoussièrement après nettoyage terminal, laboratoire chargé des mesures, conditions
de rendu des résultats.
Restitution de la zone de traitement par l'entreprise : dépose de l'isolement du chantier, des cloisons, retrait
des derniers matériels, etc.
§ 15.2 Modalités de restitution des zones traitées au maître d'ouvrage.
§9 Equipements des intervenants : compresseurs et installation d'adduction d'air respirable (débit instantané,
réserves), appareils de protection respiratoire, vêtements, etc.
§9 Equipements du chantier : groupes déprimogènes, sas, production d'eau chaude, éclairage, matériels
d'imprégnation et de pulvérisation des MCA, matériels de secours, etc.
§9 Matériels dont des éléments (filtres, etc.) peuvent être changés en cours de chantier : mode opératoire,
§ 14.2 moyens.
Matériels spécifiques pour l'opération : nacelles, échafaudages, etc.
§8 Indication des sauveteurs secouristes du travail (SST), procédures d'urgence adaptée au chantier en fonction
de la gravité des différentes situations.
Moyens mis en œuvre pour les secours.
Coordination avec les secours extérieurs.
Fourniture des plans, croquis, schémas nécessaires pour les intervenants et la compréhension du PRE : plan
de repérage indiquant la nature de tous les MCA, situation de la zone de traitement dans son environnement,
implantation (vestiaires, réfectoires) de l'entreprise sur le chantier, implantations des réseaux et matériels sur
le chantier, des bouches de renouvellement d'air de la zone et pour la distribution de l'air respirable aux
appareils de protection respiratoire.
Fiches de données de sécurité des produits utilisés.
Nota : cette liste est non exhaustive. L’annexe A de la norme NF X 46020 concernant le repérage des matériaux et produits
contenant de l’amiante dans les immeubles bâtis peut utilement être consultée.
1 - Toiture et étanchéité
Couverture Plaques ondulées, sous-tuiles
Ardoises composite, ardoises en amiante-ciment
Eléments ponctuels Conduits de cheminée, conduits de ventilation, …
Revêtements bitumineux Bardeaux d'asphalte ou bitumé ("Shingle"), pare-vapeur, revêtements et colles
2 - Façades
Panneaux sandwiches Plaques planes, joints d'assemblage, tresses, …
Bardages Plaques ondulées et "bac", ardoises, isolants sous bardage
4 - Plafonds et faux-plafonds
Plafonds Flocage
Enduits projetés ou lissés ou talochés ayant une fonction coupe-feu
(principalement dans les IGH/ERP)
Panneaux collés ou vissés (plaques en carton aluminisé, en amiante-ciment,
etc.)
Coffrages perdus), cales de ferraillage
Interfaces entre structures Rebouchage de trémies, jonctions avec la façade, calfeutrements, joints de
dilatation
Nota : concernant les planchers : lors de réhabilitation ou d'aménagement de certains types de construction à ossature bois,
de l'isolant en vrac a pu être disposé entre les chevrons avant la pose d'un plancher.
5 - Revêtements
7 - Ascenseurs et monte-charge
Portes palières et cloisons palières Flocage, plaques planes , carton aluminisé
Machinerie Frein
Murs, plafonds, charpente de la gaine et de la Flocage, bourre, joint mousse
machinerie
8 - Equipements divers
Mobilier urbain et de jardin Bancs, bacs, …
Chaudières Bourres
Tuyauteries Tresses
Etuves Joints
Groupes électrogènes Calorifugeages
Convecteurs et radiateurs Peinture anti-condensation
Aérothermes Plaques isolantes (internes et externes)
… Tissu amiante
Les valeurs d'empoussièrement rappelées ci-après ont été tirées de la base EVALUTIL. Elles montrent qu'en
fonction des méthodes de retrait, de la vétusté du matériau, de la situation des chantiers, les niveaux
d'empoussièrement peuvent être très différents. Ces mesures mettent notamment en évidence que les méthodes
de retrait par déconstruction ou sans fragmentation des matériaux sont les moins polluantes.
Elles peuvent être prises comme indication par l'entreprise, mais ne peuvent se substituer à l'évaluation des risques
et à la validation des choix techniques de l'entreprise par la réalisation de mesures d'empoussièrement. Le
programme des contrôles qui doit être inséré dans tout plan de retrait est un des éléments qui permettra de confirmer
la justesse de l'évaluation du risque d'émission de fibres d'amiante lors des travaux.
BIBLIOGRAPHIE
Circulaire DRT 98/10 du 5 novembre 1998 concernant les modalités d'application des dispositions relatives à la
protection des travailleurs contre les risques liés à l'amiante
RECOMMANDATIONS CNAMTS :
- R 371 du 21 mars 1995 relative aux travaux ou interventions sur flocage d'amiante ou matériaux contenant de
l'amiante.
- R 376 du 5 novembre 1996 modifiée le 4 juin 1998 relative à la prévention du risque amiante lors de travaux sur
canalisations enterrées en amiante-ciment.
- R 378 du 4 novembre 1997 relative à la prévention du risque amiante lors de la dépose des matériaux en amiante-
ciment utilisés en enveloppe des bâtiments ou accessoires extérieurs.
- R 381 du 10 juin 1998 relative à la prévention du risque amiante dans les industries chimiques.
- R 387 du 3 novembre 1999 relative à la prévention du risque amiante dans les industries du caoutchouc, papier et
carton
DOCUMENTS INRS :
- ED 809 : Exposition à l'amiante dans les travaux d'entretien et de maintenance - Guide de prévention.
- ND 2088-173-98 : Note documentaire concernant l'exposition professionnelle des travailleurs employés sur les
chantiers d'enlèvement d'amiante.
- DMT 69TL21 : Etude sur l'astreinte physiologique lors d'opérations de retrait d'amiante.
- DMT 74TC68 : Organisation des secours d'urgence dans un chantier de confinement ou de retrait d'amiante
friable.
DOCUMENTS CRAMIF :
Note technique n° 23 (DTE 151) du 7 mars 2001 concernant le travail sur l'amiante en ambiance chaude
DOCUMENTS DU CSTB :
Guide (décembre 2001) de rénovation des sols recouverts de dalles et produits associés contenant de l'amiante
Arrêté ADR du 5 décembre 2002 modifiant l'arrêté du 1er juin 2001 modifié relatif au transport des matières
dangereuses par la route dit " arrêté ADR (classe 9 - n° 2212 et 2590)
- Circulaire n° 96-60 du 19 juillet 1996 relative à l'élimination des déchets générés lors des travaux relatifs aux
flocages et aux calorifugeages contenant de l'amiante dans le bâtiment.
- Circulaire n° 97-15 du 9 janvier 1997 relative à l'élimination des déchets d'amiante-ciment. générés lors des
travaux de réhabilitation et de démolition du bâtiment et des travaux publics, des produits en amiante-ciment
retirés de la vente et provenant des industries de fabrication d'amiante-ciment et des points de vente ainsi que tous
les autres stocks.
- Circulaire DPPR/SDPD/BGTD/LT/LT N° 970321 du 12 mars 1997 modifiant les annexes des circulaires du
19 juillet 1996 et du 9 janvier 1997 relatives à l'élimination des déchets contenant de l'amiante.
- Guide technique (juin 2004) relatif aux installations de stockage de déchets inertes : amiante-ciment et bétons
revêtus de colle amiantée
NORMES :
- NF X 46020 : Repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante dans les immeubles bâtis
- NF X 44013 : Séparateur aéraulique – Méthodes d’essais des filtres à l’aérosol de sodium par photométrie à
flamme
- NF C 20010 (voir aussi NF EN 60529) : Degrés de protection procurés par les enveloppes (code IP)
Refus de prise en charge le : ……………… par : …………..………………………….... Motif : ……… ……………… (Code)
En cas de refus, joindre une LETTRE DE JUSTICATION et l’agrafer à l’original du BSDA.
Exemplaire 1 : A remplir par tous les acteurs et à retourner au maître d'ouvrage ou propriétaire ou détenteur
Exemplaire 2 : A conserver par l’éliminateur
Exemplaire 3 : A conserver par le transporteur
Exemplaire 4 : A conserver par l’entreprise
Exemplaire 5 : A conserver par le maître d'ouvrage ou propriétaire ou détenteur
META : Microscopie Electronique à Transmission Analytique – MOCP : Microscopie Optique à Contraste de Phase – EPI : Equipement de Protection Individuel
ADR : Accord européen pour le transport des matières Dangereuses par la Route – M. ouvrage : rappel concernant les informations que doit fournir le maître d'ouvrage
Guide de prévention pour le traitement des matériaux contenant de l'amiante non friable – Fiche n° 1 - Mise à jour 13 février 2005 59
FICHE POUR EXEMPLE
Opération : RETRAIT DE FAUX-PLAFONDS (FP) CONTENANT DE L'AMIANTE
(carton amianté recouvert d'un film de protection en aluminium sur les deux faces)
GENERALITES Réf. guide
- analyse des § 4.1, 5.1 M. Ouvrage : Identification des matériaux et positionnement sur un plan si matériaux avec et sans amiante
risques § 4.2 M. Ouvrage : Maintien d'une activité dans le bâtiment / démolition / immeuble occupé /…
§ 5.2, 5.3 M. Ouvrage : Interférence des activités avec d'autres entreprises ou les occupants
§ 4.2 Prévention des risques de chute de hauteur, de chute de matériaux, d'électrisation,….
- personnel § 7.1 Personnel en CDI, âgé de plus de 18 ans
§ 7.2, 7.3 Formation au risque amiante – Formation conduite d'engins – Information des salariés des risques propres au
chantier
§ 7.4, 7.5 Visite médicale spéciale amiante à jour
§8 Présence de secouristes
- installation de § 7.9 Vestiaires, locaux sanitaires, réfectoires
l'entreprise sur le §10.2, 11.1 Clôture ou délimitation du chantier– zone de stockage des déchets et des matériels
chantier Accès contrôlé à la zone de travail
- travaux § 10.3 Déménagement des matériels et équipements avant retrait
préliminaires Création des réseaux : eau, électricité, rejet d'eau
Consignation des réseaux de la zone de travail (ventilation, électricité, …)
Préparation et installation des matériels et équipements nécessaires pour les travaux
RETRAIT Faux-plafonds non friables posés non cloués Cas particuliers traités par entreprise qualifiée
Bâtiment en activité Bâtiment sans activité FP collés ou cloués Pollué par un flocage
Travaux préparatoires
- isolement zone § 11.1 Entre zone occupée et zone de retrait Suivant guide de retrait de matériaux friables
de travail Définir un seul accès à la zone contenant de l'amiante ED 815 Chapitre 3
- calfeutrement § 11.2 Entre zone occupée et Néant Suivant guide de retrait de matériaux friables
zone de retrait contenant de l'amiante ED 815 Chapitre 3
- nettoyage avant § 11.3 Quel que soit l'état des faux-plafonds Suivant guide de retrait de matériaux friables
retrait contenant de l'amiante ED 815 Chapitre 3
- confinement § 11.4.1 Protection des sols et des matériels restant à Suivant guide de retrait de matériaux friables
statique l'intérieur des locaux contenant de l'amiante ED 815 Chapitre 3
Film plastique de propreté sur parois
- confinement § 11.4.2 Renouvellement d'air Néant Renouvellement d'air (débit > 6 volumes/heure)
dynamique § 11.4.3 (débit > 1volume/h) suivant guide de retrait de matériaux friables
contenant de l'amiante ED 815 Chapitre 3
Matériels § 12.1.1 Sans outillage, moyens d'accès (PIRL ou Arrache-clous, spatule, moyens d'accès (PIRL, ..)
échafaudage normalisé)
Nettoyage après § 14 Aspiration du sol, …, Suivant guide de retrait de matériaux friables
retrait Fixation des poussières sur le film plastique contenant de l'amiante ED 815 Chapitre 3
Contrôles § 11.1 Point "0" (initial) Suivant guide de retrait de matériaux friables
§ 12.3 Pendant retrait Pendant retrait (MOCP) contenant de l'amiante ED 815 Chapitre 3
(META et MOCP)
§ 15.1 - du nettoyage et du ramassage des brisures Suivant guide de retrait de matériaux friables
- conditionnement et emballage des déchets contenant de l'amiante ED 815 Chapitre 3
§ 15.2 - de l'empoussièrement si requis en final Suivant guide de retrait de matériaux friables
contenant de l'amiante ED 815 Chapitre 3
DECHETS Transport en vrac interdit
- filière §6 - Choix du donneur d'ordre
élimination § 6.1 - Classe 1 pour EPI, poussières, brisures, films plastiques, faux-plafonds
- conditionnement § 13.2 - Sacs pour EPI, brisures, poussières, films, faux-plafonds, … placés en GRV (conforme
emballage réglementation ADR) scellés
- étiquetage § 13.4 - Etiquette "amiante - a " - étiquette classe 9
- transport § 13.5, 6.3 Respect de la réglementation ADR : conseiller à la sécurité, transporteur agréé, véhicule, etc.
EPI respiratoire § 9.1.1 Masque complet TM3P (< 2h 30mn) Adduction d'air
Masque complet TM3P (< 2h 30mn) si
justification par mesures complémentaires
EPI corporels § 9.1.2 Combinaison étanche type 4 ou 5/6
Gants étanches et gants de manutention
Bottes
Durée de port § 7.6 Durée déterminée avec le médecin du travail en fonction du type d'EPI, de la chaleur, de la charge
des EPI physique, etc.
Décontamination § 9.4 Unité de décontamination à trois compartiments Principe : Unité de décontamination à
personnel 5 compartiments ( 3 compartiments si
justification et mesures complémentaires)
META : Microscopie Electronique à Transmission Analytique – MOCP : Microscopie Optique à Contraste de Phase – EPI : Equipement de Protection Individuel
ADR : Accord européen pour le transport des matières Dangereuses par la Route – M. ouvrage : rappel concernant les informations que doit fournir le maître d'ouvrage
Guide de prévention pour le traitement des matériaux contenant de l'amiante non friable – Fiche n° 2 - Mise à jour 13 février 2005 60
FICHE POUR EXEMPLE
Opération : RETRAIT DE MATERIAUX DE SOL CONTENANT DE L'AMIANTE
RAGREAGE ET CHAPE
(risques assimilables à ceux d'un chantier "friable" – voir guide INRS ED 815)
GENERALITES Réf. guide
- analyse des § 4.1, 5.1 M. Ouvrage : Identification des matériaux et positionnement sur un plan si matériaux avec et sans amiante
risques § 4.2 M. Ouvrage : Maintien d'une activité dans le bâtiment / démolition / immeuble occupé…
§ 5.2, 5.3 M. Ouvrage : Interférence des activités avec d'autres entreprises ou les occupants
§ 4.2 Prévention des risques silice, bruit, mécanique, électrisation,….
- personnel § 7.1 Personnel en CDI, âgé de plus de 18 ans
§ 7.2, 7.3 Formation au risque amiante – Information des salariés des risques propres au chantier
§ 7.4, 7.5 Visite médicale spéciale amiante à jour
§8 Présence de secouristes
- installation de § 7.9 Vestiaires, locaux sanitaires, réfectoires
l'entreprise sur le §10.2, 11.1 Clôture ou délimitation du chantier– zone de stockage des déchets et des matériels
chantier Accès contrôlé à la zone de travail
- travaux § 10.3 Déménagement des matériels et équipements avant retrait
préliminaires Création des réseaux : eau, électricité, rejet d'eau
Consignation des réseaux de la zone de travail (ventilation, électricité, …)
Préparation et installation des matériels et équipements nécessaires pour les travaux
RETRAIT Ragréage amianté Chape maigre amianté (ciment ou térazolith)
Bâtiment en activité Bâtiment sans activité Bâtiment en activité Bâtiment sans activité
Travaux préparatoires
- isolement zone § 11.1 Entre zone occupée et zone de retrait Entre zone occupée et zone de retrait
de travail Définir un seul accès à la zone Définir un seul accès à la zone
- calfeutrement § 11.2 Entre zone occupée et zone de retrait Entre extérieur de la zone et zone de retrait
- nettoyage avant § 11.3 Néant si revêtement de sol non amianté ou correctement entretenu et si absence de matériaux
retrait amiantés ayant pu polluer les locaux
- confinement § 11.4.1 Protection des matériels restant à l'intérieur des locaux
statique Confinement de la zone de retrait comme pour matériaux friables (Voir guide ED 815 chapitre 3)
- confinement § 11.4.2 Bilan aéraulique comme pour matériaux friables (Voir guide ED 815)
dynamique § 11.4.3 Renouvellement d'air (débit > 6 volumes/heure)
Matériels § 12.1.1 Raboteuse ou fraiseuse avec captage à la Raboteuse avec captage à la source, burin
source, burin pneumatique ou électrique pneumatique ou électrique, marteau-piqueur
Nettoyage après § 14 Aspiration du sol et de toutes les parois et Aspiration du sol et de toutes les parois et
retrait fixation des poussières sur le film plastique fixation des poussières sur le film plastique
Contrôles § 11.1 Point "0" (initial)
§ 12.3 Pendant retrait (META et MOCP)
§ 15.1 - du nettoyage et du ramassage de toutes les brisures
- du conditionnement et de l'emballage des déchets
§ 15.2 - de l'empoussièrement en final avant libération de la zone de retrait
DECHETS Transport en vrac interdit
- filière §6 - Choix du donneur d'ordre
élimination § 6.1 - Classe 1 pour EPI, poussières, films plastiques, résidus de chape et ragréage
- conditionnement § 13.2 - Sacs placés ensuite en GRV (conforme réglementation ADR) scellés
emballage
- étiquetage § 13.4 - Etiquette "amiante - a " - étiquette classe 9
- transport § 13.5, 6.3 Respect de la réglementation ADR : conseiller à la sécurité, transporteur agréé, véhicule, etc.
EPI respiratoire § 9.1.1 Masque complet TM3P (< 2h 30mn) si captage à la source et justification par mesures
Adduction d'air si outillage non équipé de captage à la source
EPI corporels § 9.1.2 Combinaison étanche type 4 ou 5/6
Gants étanches et gants de manutention
Bottes
Protection auditive (casque, bouchons d'oreilles ou …)
Durée de port § 7.6 Durée déterminée avec le médecin du travail en fonction du type d'EPI, de la chaleur, de la charge
des EPI physique, etc.
Décontamination § 9.4 Principe : Unité de décontamination à 5 compartiments (3 compartiments si justification et
personnel mesures complémentaires)
META : Microscopie Electronique à Transmission Analytique – MOCP : Microscopie Optique à Contraste de Phase – EPI : Equipement de Protection Individuel
ADR : Accord européen pour le transport des matières Dangereuses par la Route – M. ouvrage : rappel concernant les informations que doit fournir le maître d'ouvrage
Guide de prévention pour le traitement des matériaux contenant de l'amiante non friable – Fiche n° 3 - Mise à jour 13 février 2005 61
FICHE POUR EXEMPLE
Opération : RETRAIT DE MATERIAUX DE SOL (DALLES ET COLLE) CONTENANT DE L'AMIANTE
Nota : le retrait de la colle et du ragréage, en respect des DTU, en vigueur sont souvent nécessaires pour obtenir une garantie sur le
nouveau revêtement
GENERALITES Réf. guide
- analyse des § 4.1, 5.1 M. Ouvrage : Identification des matériaux et positionnement sur un plan si matériaux avec et sans amiante
risques § 4.2 M. Ouvrage : Maintien d'une activité dans le bâtiment / démolition / immeuble occupé…
§ 5.2, 5.3 M. Ouvrage : Interférence des activités avec d'autres entreprises ou les occupants
§ 4.2 Prévention des risques silice et chimiques (lors enlèvement colle), électrisation, ….
- personnel § 7.1 Personnel en CDI, âgé de plus de 18 ans
§ 7.2, 7.3 Formation au risque amiante – Information des salariés des risques propres au chantier
§ 7.4, 7.5 Visite médicale spéciale amiante à jour
§8 Présence de secouristes
- installation de § 7.9 Vestiaires, locaux sanitaires, réfectoires
l'entreprise sur le §10.2, 11.1 Clôture ou délimitation du chantier– zone de stockage des déchets et des matériels
chantier Accès contrôlé à la zone de travail
- travaux § 10.3 Déménagement des matériels et équipements avant retrait
préliminaires Création des réseaux : eau, électricité, rejet d'eau
Consignation des réseaux de la zone de travail (ventilation, électricité, …)
Préparation et installation des matériels et équipements nécessaires pour les travaux
RETRAIT Dalle (sans ragréage ou chape maigre amiantés) Colle (sans ragréage ou chape maigre amiantés)
Bâtiment en activité Bâtiment sans activité Bâtiment en activité Bâtiment sans activité
Travaux préparatoires
- isolement zone de § 11.1 Entre zone occupée et zone de retrait Entre zone occupée et zone de retrait
travail définir un seul accès à la zone définir un seul accès à la zone
- calfeutrement § 11.2 Entre zone occupée et Néant Entre extérieur de la zone et zone de retrait
zone de retrait
- nettoyage avant § 11.3 Néant si surfaces entretenues et en bon état et si Néant si revêtement non amianté et si absence de
retrait absence de matériaux amiantés ayant pu polluer les matériaux amiantés ayant pu polluer les locaux
locaux
- confinement § 11.4.1 Film plastique de propreté Occultation des portes et Film plastique de Film plastique de propreté
statique sur les parois fenêtres confinement sur les parois sur les parois
Protection des matériels Protection des matériels Protection des matériels Protection des matériels
non-décontaminables non-décontaminables non-décontaminables non-décontaminables
restant à l'intérieur des restant à l'intérieur des restant à l'intérieur des restant à l'intérieur des
locaux locaux locaux locaux
- confinement § 11.4.2 Renouvellement d'air (débit > 1 volume/heure avec Renouvellement d'air (débit > 4 volumes/heure)
dynamique mini 60 m³/h par personne)
Matériels § 12.1.1 Raclette, décolleuse à chauffage électrique, … Captage à la source : rectifieuse, surfaceuse, …
Nettoyage après § 14 Aspiration du sol et de toutes les parois et/ou Fixation Aspiration du sol et de toutes les parois
retrait des poussières sur le film plastique Fixation des poussières sur le film plastique
Contrôles § 11.1 Eventuellement Point "0" Eventuellement Point "0"
(initial) (initial)
§ 12.3 Pendant retrait (META et Pendant retrait (MOCP) Pendant retrait (META et Pendant retrait (MOCP)
MOCP) MOCP)
§ 15.1 - du nettoyage et du ramassage de toutes les brisures
- du conditionnement et de l'emballage des déchets
§ 15.2 - de l'empoussièrement si requis en final
DECHETS Transport en vrac interdit
- filière élimination §6 - Choix du donneur d'ordre
§ 6.1 - Classe 1 pour EPI, poussières, brisures, films plastiques, colle
- Classe 2 pour dalles "entières"
- conditionnement § 13.2 - Sacs pour EPI, brisures, poussières, films, colle, … placés en GRV (conforme réglementation ADR) scellés
emballage - Cartons, sacs pour les dalles placés ensuite en GRV (conforme réglementation ADR)
- étiquetage § 13.4 - Etiquette "amiante - a " - étiquette classe 9 si - Etiquette "amiante - a " - étiquette classe 9
obligatoire
- transport § 13.5, 6.3 Respect de la réglementation ADR : conseiller à la sécurité, transporteur agréé, véhicule, etc.
EPI respiratoire § 9.1.1 Demi-masque TM3P (< 2h 30mn) Masque complet TM3P (< 2h 30mn)
Masque complet P3 (ou demi-masque P3) si temps de Adduction d'air si outillage non équipé de captage à la
travail < 1h source (problème silice)
EPI corporels § 9.1.2 Combinaison étanche type 4 ou 5/6 Combinaison étanche type 4 ou 5/6
Gants étanches et gants de manutention Gants étanches et gants de manutention
Bottes Bottes
Protection auditive (casque, bouchons d'oreille, …)
Durée de port des § 7.6 Durée déterminée avec le médecin du travail en fonction du type d'EPI, de la chaleur, de la charge physique,
EPI etc.
Décontamination § 9.4 Principe : Unité de déconta. à 3 compartiments Unité de décontamination à 3 compartiments
personnel Adaptation possible justifiée suivant : durée du
chantier, proximité d'un équipement sanitaire, petite
superficie, méthode avec émission de fibres faible et
vérifiée
META : Microscopie Electronique à Transmission Analytique – MOCP : Microscopie Optique à Contraste de Phase – EPI : Equipement de Protection Individuel
ADR : Accord européen pour le transport des matières Dangereuses par la Route – M. ouvrage : rappel concernant les informations que doit fournir le maître d'ouvrage
Guide de prévention pour le traitement des matériaux contenant de l'amiante non friable – Fiche n° 4 - Mise à jour 13 février 2005 62
FICHE POUR EXEMPLE
Opération : RETRAIT DE MATERIAUX DE SOL CONTENANT DE L'AMIANTE
PVC EN LÉ OU MOQUETTE AVEC SOUS-COUCHE FRIABLE A BASE D'AMIANTE
(Traitement à réaliser par une entreprise qualifiée amiante" – voir guide INRS ED 815)
GENERALITES Réf. guide
- analyse des § 4.1, 5.1 M. Ouvrage : Identification des matériaux et positionnement sur un plan si matériaux avec et sans amiante
risques § 4.2 M. Ouvrage : Maintien d'une activité dans le bâtiment / démolition / immeuble occupé…
§ 5.2, 5.3 M. Ouvrage : Interférence des activités avec d'autres entreprises ou les occupants
§ 4.2 Prévention des risques silice, bruit, mécanique, électrisation,….
- personnel § 7.1 Personnel en CDI, âgé de plus de 18 ans
§ 7.2, 7.3 Formation au risque amiante – Information des salariés des risques propres au chantier
§ 7.4, 7.5 Visite médicale spéciale amiante à jour
§8 Présence de secouristes
- installation de § 7.9 Vestiaires, locaux sanitaires, réfectoires
l'entreprise sur le §10.2, 11.1 Clôture ou délimitation du chantier– zone de stockage des déchets et des matériels
chantier Accès contrôlé à la zone de travail
- travaux § 10.3 Déménagement des matériels et équipements avant retrait
préliminaires Création des réseaux : eau, électricité, rejet d'eau
Consignation des réseaux de la zone de travail (ventilation, électricité, …)
Préparation et installation des matériels et équipements nécessaires pour les travaux
RETRAIT Bâtiment en activité Bâtiment sans activité
Travaux préparatoires
- isolement zone § 11.1 Entre zone occupée et zone de retrait Entre zone occupée et zone de retrait
de travail Définir un seul accès à la zone Définir un seul accès à la zone
- calfeutrement § 11.2 Entre zone occupée et zone de retrait Entre extérieur de la zone et zone de retrait
- nettoyage avant § 11.3 Néant si revêtement de sol correctement entretenu et si absence d'autres matériaux amiantés ayant
retrait pu polluer les locaux
- confinement § 11.4.1 Protection des matériels restant à l'intérieur des locaux
statique Confinement de la zone de retrait suivant guide de retrait de matériaux friables contenant de
l'amiante ED 815 Chapitre 3
- confinement § 11.4.2 Bilan aéraulique, Renouvellement d'air (débit > 6 volumes/heure) suivant guide de retrait de
dynamique § 11.4.3 matériaux friables contenant de l'amiante ED 815 Chapitre 3
Matériels § 12.1.1 Scrapeur, raboteuse ou fraiseuse avec captage à Scrapeur, raboteuse ou fraiseuse avec captage à
la source la source
Nettoyage après § 14 Aspiration du sol et de toutes les parois et fixation des poussières sur le film plastique suivant
retrait guide de retrait de matériaux friables contenant de l'amiante ED 815 Chapitre 3
Contrôles § 11.1 Point "0" (initial)
§ 12.3 Pendant retrait (META et MOCP) suivant guide de retrait de matériaux friables contenant de
l'amiante ED 815 Chapitre 3
§ 15.1 - du nettoyage et du ramassage de toutes les brisures
- du conditionnement et de l'emballage des déchets
§ 15.2 - de l'empoussièrement en final avant libération de la zone de retrait
DECHETS Transport en vrac interdit
- filière §6 - Choix du donneur d'ordre
élimination § 6.1 - Classe 1 pour EPI, poussières, films plastiques, moquette et lés en matière plastique
- conditionnement § 13.2 - Sacs placés ensuite en GRV (conforme réglementation ADR) scellés
emballage
- étiquetage § 13.4 - Etiquette "amiante - a " - étiquette classe 9
- transport § 13.5, 6.3 Respect de la réglementation ADR : conseiller à la sécurité, transporteur agréé, véhicule, etc.
EPI respiratoire § 9.1.1 Masque à adduction d'air
Masque complet TM3P (< 2h 30mn) si mesures complémentaires et justification par mesures
EPI corporels § 9.1.2 Combinaison étanche type 4 ou 5/6
Gants étanches et gants de manutention
Bottes
Protection auditive (casque ,bouchons d'oreilles, etc.)
Durée de port § 7.6 Durée déterminée avec le médecin du travail en fonction du type d'EPI, de la chaleur, de la charge
des EPI physique, etc.
Décontamination § 9.4 Principe : Unité de décontamination à 5 compartiments (3 compartiments si justification et
personnel mesures complémentaires)
META : Microscopie Electronique à Transmission Analytique – MOCP : Microscopie Optique à Contraste de Phase – EPI : Equipement de Protection Individuel
ADR : Accord européen pour le transport des matières Dangereuses par la Route – M. ouvrage : rappel concernant les informations que doit fournir le maître d'ouvrage
Guide de prévention pour le traitement des matériaux contenant de l'amiante non friable – Fiche n° 5 - Mise à jour 13 février 2005 63
FICHE POUR EXEMPLE
Opération : RETRAIT DE PLAQUES DE TOITURE EN AMIANTE-CIMENT
GENERALITES Réf. guide
- analyse des § 4.1, 5.1M. Ouvrage : Identification des matériaux et positionnement sur un plan si matériaux avec et sans amiante
risques § 4.2 M. Ouvrage : Maintien d'une activité dans le bâtiment / démolition / immeuble occupé /…
§ 5.2, 5.3M. Ouvrage : Interférence des activités avec d'autres entreprises ou les occupants
§ 4.2 Prévention du risque de chute de hauteur, du risque d'effondrement du bâtiment, électrisation, ….
- personnel § 7.1 Personnel en CDI, âgé de plus de 18 ans
§ 7.2, 7.3Formation au risque amiante – Formation conduite d'engins – Information des salariés des risques propres au
chantier
§ 7.4, 7.5 Visite médicale spéciale amiante à jour
§8 Présence de secouristes
- installation de § 7.9 Vestiaires, locaux sanitaires, réfectoires
l'entreprise sur le §10.2, 11.1 Clôture ou délimitation du chantier– zone de stockage des déchets et des matériels
chantier Accès contrôlé à la zone de travail
- travaux § 10.3 Déménagement des matériels et équipements avant retrait (sinon à protéger)
préliminaires Création des réseaux : eau, électricité, rejet d'eau
Consignation des réseaux de la zone de travail (ventilation, électricité, …)
Préparation et installation des matériels et équipements nécessaires pour les travaux
RETRAIT Par l'intérieur du bâtiment Par l'extérieur du bâtiment
Bâtiment en activité Bâtiment sans activité Bâtiment en activité Bâtiment sans activité
Travaux préparatoires
- isolement zone de § 11.1 Entre zone occupée et Définir un seul accès à la Entre zone occupée et Définir un seul accès à la
travail zone de retrait zone zone de retrait zone
- calfeutrement § 11.2 Entre zone occupée et Néant Entre zone occupée et Néant
zone de retrait zone de retrait
- nettoyage avant § 11.3 Faux-plafonds avant leur dépose permettant Sol si pollution suite à travaux ou dégâts sur toiture
retrait d'accéder à la toiture et/ou sol et matériels si avant pose protection collective
pollution suite à travaux ou dégâts sur toiture
- confinement § 11.4.1 Film plastique sur un Protection des sols et des Installation d'un film Protection des sols et des
statique plancher installé sur une matériels restant à plastique sur les filets de matériels restant à
structure d'échafaudage l'intérieur des locaux sécurité l'intérieur des locaux ou
protection sous toiture
- confinement § 11.4.2 Extracteur sur nacelle ou Néant Néant
dynamique § 11.4.3 sur tour d'échafaudage
Matériels § 12.1.1 Coupe-boulons, …. Dévisseuse, clés, coupe-boulons, casse-boulons ..
Nettoyage après § 14 Aspiration de toutes les surfaces Aspiration de toutes les surfaces
retrait Fixation des poussières sur le film plastique Fixation des poussières sur le film plastique avant la
dépose du filet
Contrôles § 11.1 Point "0" (initial) Point "0" (initial) à
l'intérieur du bâtiment
§ 12.3 Pendant retrait (META Pendant retrait (MOCP) Pendant retrait (META et Pendant retrait (MOCP)
et MOCP) MOCP)
§ 15.1 - du nettoyage et du ramassage de toutes les brisures
- du conditionnement et de l'emballage des déchets
§ 15.2 - de l'empoussièrement si requis en final - pas de contrôle de l'empoussièrement
DECHETS Transport en vrac interdit
- filière élimination §6 - Choix du donneur d'ordre
§ 6.1 - Classe 1 pour EPI, poussières, brisures, films plastiques
- Classe 2 (ou 3) pour plaques entières
- conditionnement § 13.2 - Sacs pour EPI, brisures, poussières, films, … placés en GRV (conforme réglementation ADR) scellés
emballage - Films en matière plastique sur palettes ou dans caisses à claires-voies – dépôt-bag avec film plastique
intérieur
- étiquetage § 13.4 - Etiquette "amiante - a " - étiquette classe 9 si obligatoire
- transport § 13.5, 6.3 Respect de la réglementation ADR : conseiller à la sécurité, transporteur agréé, véhicule, etc.
EPI respiratoire § 9.1.1 Masque complet TM3P (< 2h 30mn) ou demi-masque TM3P (< 2h 30mn) ou
Masque complet P3 ou demi-masque P3 si temps de demi-masque P3 ou FFP3 si temps de travail <1h
travail < 1h
EPI corporels § 9.1.2 Combinaison étanche type 4 ou 5/6 Combinaison étanche (couleur) type 4 ou 5/6
Gants étanches et gants de manutention Gants étanches et gants de manutention
Bottes Chaussures de sécurité
Durée de port des § 7.6 Durée déterminée avec le médecin du travail en fonction du type d'EPI, de la chaleur, de la charge physique,
EPI etc.
Décontamination § 9.4 Principe : unité de décontamination à trois compartiments
personnel Adaptation possible suivant : durée du chantier, proximité d'un équipement sanitaire, méthode de retrait avec
émission de fibres faible et vérifiée
META : Microscopie Electronique à Transmission Analytique – MOCP : Microscopie Optique à Contraste de Phase – EPI : Equipement de Protection Individuel
ADR : Accord européen pour le transport des matières Dangereuses par la Route – M. ouvrage : rappel concernant les informations que doit fournir le maître d'ouvrage
Guide de prévention pour le traitement des matériaux contenant de l'amiante non friable – Fiche n° 6 - Mise à jour 13 février 2005 64
FICHE POUR EXEMPLE
Opération : RETRAIT DE PLAQUES DE TOITURE EN AMIANTE-CIMENT
(sans accès par le dessous de la toiture)
GENERALITES Réf. guide
- analyse des § 4.1 M. Ouvrage : Identification des matériaux et positionnement sur un plan si matériaux avec et sans amiante
risques § 4.2 M. Ouvrage : Maintien d'une activité dans le bâtiment / démolition / immeuble occupé / …
§ 5.1 M. Ouvrage : Interférence des activités avec d'autres entreprises ou les occupants
Prévention du risque de chute de hauteur, du risque d'effondrement du bâtiment, électrisation,….
- personnel § 7.1 Personnel en CDI, âgé de plus de 18 ans
§ 7.2, 7.3 Formation au risque amiante – Formation conduite d'engins – Information des salariés des risques propres au
chantier
§ 7.4, 7.5 Visite médicale spéciale amiante à jour
§8 Présence de secouristes
- installation de § 7.9 Vestiaires, locaux sanitaires, réfectoires
l'entreprise sur le §10.2, 11.1 Clôture ou délimitation du chantier– zone de stockage des déchets et des matériels
chantier Accès contrôlé à la zone de travail
- travaux § 10.3 Déménagement des matériels et équipements avant retrait (sinon à protéger)
préliminaires Création des réseaux : eau, électricité, rejet d'eau
Consignation des réseaux de la zone de travail (ventilation, électricité, …)
Préparation et installation des matériels et équipements nécessaires pour les travaux
RETRAIT Par l'extérieur du bâtiment sans accès par le dessous de la toiture
Bâtiment en activité
Travaux préparatoires Sans faux-plafond ou protection zone Avec faux-plafond ou protection zone
- isolement zone de § 11.1 Interdiction d'accès dans la zone située sous la partie Entre zone occupée et zone située sous la zone en
travail en cours de retrait (risque chute matériaux) cours de retrait (risque chute matériaux)
Interdiction d'accès dans cette zone
- calfeutrement § 11.2 Entre zone occupée et zone de retrait ou de toutes les Néant
ouvertures existantes
- nettoyage avant § 11.3 Néant Néant
retrait
- confinement § 11.4.1 Protection des sols et des matériels restant à l'intérieur Néant
statique des locaux
- confinement § 11.4.2 Néant Néant
dynamique § 11.4.3
Matériels § 12.1.1 Dévisseuse, clés, casse-boulon, coupe-boulons, … Dévisseuse, clés, casse-boulon, coupe-boulons, …
Nacelle élévatrice Nacelle élévatrice
Plateforme mobile sur rails placés à l'avancement et Plateforme mobile sur rails placés à l'avancement et
déplacée après repose de la nouvelle couverture déplacée après repose de la nouvelle couverture
Commentaires : Si impossibilité d'employer un des moyens ci-avant, des mesures et moyens spécifiques
seront étudiés et présentés au Maître d'ouvrage préalablement à l'établissement du plan de retrait
Nettoyage après § 14 Aspiration de toutes les surfaces accessibles et du sol Aspiration du faux-plafond et des surfaces accessibles
retrait Fixation des poussières sur le film plastique si hauteur entre toiture et plafond peu importante
Information écrite au maître d'ouvrage de l'existence
de brisures et poussières sur le faux-plafond resté en
place
Contrôles § 12.3 Pendant retrait (META et MOCP) Pendant retrait (MOCP)
§ 15.1 - du nettoyage et du ramassage des brisures - du nettoyage et du ramassage des brisures
- du conditionnement et emballage des déchets - du conditionnement et emballage des déchets
§ 15.2 - de l'empoussièrement si requis en final
DECHETS Transport en vrac interdit
- filière élimination §6 - Choix du donneur d'ordre
§ 6.1 - Classe 1 pour EPI, poussières, brisures, films plastiques
- Classe 2 (ou 3) pour plaques entières
- conditionnement § 13.2 - Sacs pour EPI, brisures, poussières, films, … placés en GRV (conforme réglementation ADR) scellés
emballage - Films en matière plastique sur palettes ou dans caisses à claires-voies – "dépôt-bag" avec film plastique
intérieur
- étiquetage § 13.4 - Etiquette "amiante - a " - étiquette classe 9 si obligatoire
- transport § 13.5, 6.3 Respect de la réglementation ADR : conseiller à la sécurité, transporteur agréé, véhicule, etc.
EPI respiratoire § 9.1.1 demi-masque TM3P (< 2h 30mn)
demi-masque P3 ou FFP3 si temps de travail <1h
EPI corporels § 9.1.2 Combinaison étanche (couleur) type 5/6
Gants étanches et gants de manutention
Durée de port des § 7.6 Durée déterminée avec le médecin du travail en fonction du type d'EPI, de la chaleur, de la charge physique,
EPI etc.
Décontamination § 9.4 Principe : unité de décontamination à trois compartiments
personnel Adaptation possible suivant : durée du chantier, proximité d'un équipement sanitaire, méthode de retrait avec
émission de fibres faible et vérifiée
META : Microscopie Electronique à Transmission Analytique – MOCP : Microscopie Optique à Contraste de Phase – EPI : Equipement de Protection Individuel
ADR : Accord européen pour le transport des matières Dangereuses par la Route – M. ouvrage : rappel concernant les informations que doit fournir le maître d'ouvrage
Guide de prévention pour le traitement des matériaux contenant de l'amiante non friable – Fiche n° 7 - Mise à jour 13 février 2005 65
FICHE POUR EXEMPLE
Opération : RETRAIT DE
META : Microscopie Electronique à Transmission Analytique – MOCP : Microscopie Optique à Contraste de Phase – EPI : Equipement de Protection Individuel
ADR : Accord européen pour le transport des matières Dangereuses par la Route – M. ouvrage : rappel concernant les informations que doit fournir le maître d'ouvrage
Guide de prévention pour le traitement des matériaux contenant de l'amiante non friable – Fiche n° 8 - Mise à jour 13 février 2005 66
ABRÉVIATIONS ET SIGLES EMPLOYÉS
ADR Accord européen relatif au transport international des marchandises Dangereuses par
Route
BSDA Bordereau de Suivi des Déchets Amiante
CERFA Centre d’Enregistrement et de Rectification des Formulaires Administratifs
CET Centre d'Elimination Technique
CGSS Caisse Générale de Sécurité Sociale
CHSCT Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail
CISSCT Comité Interentreprises de Santé, Sécurité et des Conditions de Travail
COFRAC COmité FRançais d'ACcréditation
CRAM Caisse Régionale d'Assurance Maladie
DDASS Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales
DIS Déchet Industriel Spécial
DRIRE Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement
DTA Dossier Technique Amiante
EPI Equipement de Protection Individuelle
ERP Etablissement Recevant du Public
GRV Grand Récipient pour le Vrac
IGH Immeuble de Grande Hauteur
INRS Institut National de Recherche et de Sécurité
IP Indice de Protection (des matériels électriques)
IT Inspection du Travail
MCA (seul) Matériaux friables et non friables Contenant de l'Amiante
MCA friables Matériaux friables Contenant de l'Amiante
MCA non friables Matériaux non friables Contenant de l'Amiante
MEBA Microscopie Electrique à Balayage équipée d'un Analyseur à dispersion d'énergie des
rayons X
META Microscopie Electrique à Transmission équipée d'un Analyseur à dispersion d'énergie
des rayons X
MOCP Microscopie Optique à Contraste de Phase
MOLP Microscopie Optique en Lumière Polarisée
OPPBTP Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics
PGC(SPS) Plan Général de Coordination (de Sécurité et de Protection de la Santé)
PPSPS Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé
PRE Plan de Retrait ou d'Encapsulage des matériaux contenant de l'amiante
RID Règlement concernant le transport International ferroviaire (Rail) des marchandises
Dangereuses
SST Sauveteur Secouriste du Travail
Confinement (réglementation): Dans la réglementation, ce terme désigne aussi bien l'opération consistant à emprisonner
l'amiante à l'intérieur ou derrière un autre matériau (les professionnels utilisent également
le terme encapsulage), que celle d'isoler le chantier par rapport à l'extérieur.
Confinement (guide) : Isolement du chantier par rapport à l'extérieur avec mise en dépression de la zone ainsi
créée.
Déchet inerte Déchet «stable et non réactif» dont le comportement à la lixiviation n'évolue pas de
manière défavorable à long terme, dans des conditions de mise en décharge données ou en
cas d'accidents prévisibles, que ce soit :
- par l'évolution du déchet en tant que tel (par exemple, biodégradation) ;
- sous l'effet des conditions ambiantes à long terme (par exemple, eau, air, température,
contraintes mécaniques) ;
- sous l'effet d'autres déchets (notamment de produits de déchets tels que les lixiviats et les
gaz).
Encapsulage : Terme générique regroupant tous les procédés (encoffrement, doublage, fixation par
revêtement, imprégnation) mis en œuvre pour traiter et conserver en place un matériau
contenant de l'amiante, afin d'éviter la dispersion de fibres d'amiante dans l'atmosphère.
Indice de Protection électrique Symbolisé par les lettres IP, un chiffre pour le niveau de protection de l’appareil contre la
pénétration des corps solides et des poussières, un chiffre déterminant la protection contre
la pénétration des liquides et éventuellement un code indiquant le degré de protection
contre les chocs mécaniques.
Ex : IP 55-08 ou IP 65-08 : protégé contre la poussière (5), étanche à la poussière (6),
protégé contre les jets d’eau de toutes directions (2ème 5), risques de chocs mécaniques
importants : énergie d’impact de 10 joules
Lixiviation : Procédé qui consiste à extraire les constituants solubles d’un produit solide en faisant
passer un solvant au travers du produit à l’état finement divisé. Dans le cas de
l’environnement, le solvant est de l’eau.
Matériaux et produits friables : Matériaux et produits susceptibles d'émettre des fibres sous l'effet de chocs, vibrations ou
de mouvements d'air (Arrêté 14 mai 1996).
Matériaux et produits non Matériaux et produits contenant de l'amiante non visés par la définition " Matériaux et
friables : produits friables" (Arrêté 14 mai 1996).
Matériaux et produits contenant de l'amiante, fortement liés, qui ne sont pas susceptibles
d'émettre des fibres sous l'effet de chocs, vibrations ou de mouvements d'air
(Circulaire 5 novembre 1998).
Retrait : Terme générique utilisé pour l'enlèvement ou la dépose des matériaux contenant de
l'amiante.
Traitement de matériaux Expression générique utilisée pour désigner toutes les interventions destinées à maintenir
contenant de l'amiante : le matériau contenant de l'amiante en place ou à le retirer. Elle reprend donc les notions
d'enlèvement, de dépose, d'encoffrement, de doublage, de fixation par revêtement,
d'imprégnation.