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Corrigé DAR 2 groupe B

Sujet : quelles analogies voyez-vous entre symptômes, rêves et actes manqués / lapsus ?

Encore une fois, il faut partir du général et arriver au particulier, organiser la réponse de façon que
tous les éléments découlent logiquement des précédents.

Ces trois notions ont en 1er lieu en commun d’être des formations de l’inconscient, et l’on peut
chacune les définir de la façon suivante :
- Définition du symptôme
- Du rêve
- De l’acte manqué
Dans un registre, pour le 1er pathologique, pour les 2 autres « normal », ce sont donc trois
mouvements psychiques issus du fonctionnement de l’appareil psychique. En effet, il faut concevoir
celui-ci comme un système qui, comme tel, cherche toujours à être le plus stable possible, dans un
équilibre que l’on nomme homéostasie et lui permet de fonctionner de la façon la plus économique
possible notamment en terme d’énergie dépensée.
Or cet équilibre n’est jamais pérenne car les pulsions (définition), constitutives du système
inconscient, sont toujours actives (en effet, la pulsion est constante) et cherchent donc toujours à se
satisfaire. Or les désirs qu’elles représentent ne sont pas toujours réalisables immédiatement, voire
pas du tout car interdits par la morale et autres limitations personnelles et sociales. De ce fait, si ce
désir « pousse » trop fort dans le sens d’une réalisation, de par notamment sa résonance avec une
problématique que le sujet vit avec acuité ce moment de sa vie, l’angoisse provoquée par ce conflit
psychique désir-défense (complexe nucléaire de la névrose) va motiver son refoulement (définition
du refoulement).
Dans un certain nombre de cas, ce refoulement ne va pas suffire à apaiser la tension engendrée par
le conflit psychique. L’appareil psychique va alors devoir trouver d’autres voies de dégagement pour
cette angoisse, dans une gradation qui, en fonction de l’intensité de cette dernière et de la souplesse
du fonctionnement psychique du sujet, lui permettra d’utiliser des processus psychiques « normaux »
ou l’obliger à basculer du côté de la pathologie.

On retrouve donc ce conflit psychique à l’origine de ces formations de compromis entre le désir et la
défense que sont les rêves, les actes manqués / lapsus et les symptômes, ces derniers étant plus
coûteux pour le fonctionnement psychique du sujet car moins souples, demandant davantage
d’énergie, et ayant des conséquences plus ou moins importantes dans la vie réelle du sujet.
Comment cela fonctionne-t-il dans chacun de ces cas ? Les processus sont similaires, seules
l’intensité et l’incidence sur la vie les différencient.
Nous avons dit plus haut que les éléments gênants relatifs au désir, à la pulsion ont été refoulés mais
cherchaient toujours à repasser dans le système préconscient-conscient car le refoulement ne suffit
pas à apaiser la tension psychique.
Une fonction psychique, la censure (définition  ) a pour rôle de maintenir dans l’inconscient les
éléments qui y ont été refoulés. Les éléments refoulés qui cherchent à se frayer une voie pour
repasser du côté du préconscient-conscient vont donc devoir « trouver » des subterfuges afin de
contourner cette censure tout en satisfaisant les exigences défensives et en permettant dans le
même temps la satisfaction de la pulsion.
 dans le rêve : pendant le sommeil, la censure se relâche et laisse plus facilement filtrer ces
éléments. Pour autant elle ne disparaît pas et lesdits éléments vont donc devoir se « déguiser », se
transformer afin de passer « inaperçus ». C’est le travail du rêve qui permet cela à travers 4
mécanismes que vous décrivez en n’oubliant pas de les définir.
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 dans les actes manqués / lapsus :  ici, vous parlez des intentions manifeste et latente et donc
du fait que l’acte en apparence manqué est en fait réussi car il satisfait la réalisation (même si
déguisée) du désir ET les exigences défensives grâce à l’évitement du déplaisir voire de l’angoisse.
 avec le symptôme hystérique : vous pouviez vous appuyer directement sur le cas de Katarina
pour démontrer que, dans ce cas, l’angoisse et la culpabilité étaient telles que l’intensité de ces
affects n’avaient pas d’autres solutions, pour ce qui concerne le fonctionnement psychique de cette
jeune fille (ne pas oublier que les solutions défensives sont propres à chacun de nous), que de se
convertir dans des symptômes corporels calqués sur ses 1ères réactions au moment de la 2 nde scène et
donc de la «  révélation  » traumatique du sens de la 1 ère scène. On voit donc bien le coût psychique et
réel de cette «  solution  » puisque Katarina est régulièrement gênée dans sa vie quotidienne par
l’apparition récurrente de l’un ou l’autre de ses symptômes sans qu’aucune cause médicale n’ait
jamais été trouvée.

Et vous concluiez en récapitulant le fonctionnement commun à ces trois formations de


l’inconscient mais très brièvement, l’important étant surtout de souligner ce que vous avez dit plus
haut, ou pouviez d’ailleurs ne préciser que dans la conclusion, sur la différence d’intensité de
l’angoisse et donc le recours à des processus plus ou moins coûteux pour le sujet.

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