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DALLAGES
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RÉSUMÉ
Ce fascicule commente les principes de calcul des dallages industriels selon l’annexe C du
DTU 13.3 « DALLAGES » et de la révision de 2006 (l’annexe C a été reprise). Les justifications
deviennent complexes et ne sont plus abordables par de simples calculs comme avec les règles
professionnelles. Il fait l’objet du logiciel DALLAGE de la BLQ.
SOMMAIRE
1. AVERTISSEMENT 2
2. DOMAINE D’APPLICATION 2
3. CALCUL DES TASSEMENTS DANS LE CORPS D’UN DALLAGE 2
2.1 Principes 2
3 CAS DES CHARGES EN ANGLES OU EN BORDURES 6
3.1 Cas des charges en angles 6
3.2 Cas des bordures 9
ATTENTION 9
3.3 Valeurs admissibles des tassements 10
4. CALCUL DES CONTRAINTES DANS LE CORPS D’UN DALLAGE 10
4.1 Sollicitations sous charge concentrée en partie courante 10
4.2 Sollicitations sous charge concentrée en angle 11
4.3 Sollicitations sous charges concentrées en bordure de dalle 12
4.4 cas des charges uniformément répartie 13
4.5 Contraintes dues au retrait linéaire 13
4.6 les goujons 13
5. RÉSISTANCE À LA TRACTION DE RÉFÉRENCE DU BÉTON 14
6. COMBINAISONS 14
7. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES RELATIVES AUX ARMATURES 16
8. APPLICABILITÉ DU FASCICULE HORS DU TERRITOIRE
FRANÇAIS 16
9. BIBLIOGRAPHIE 16
Locaux industriels – Justifications selon le DTU 13.3 « DALLAGES »
1. INTRODUCTION
Ce fascicule fait l’objet du logiciel de la BLQ « DALLAGE ».
2. DOMAINE D’APPLICATION
Dans ce fascicule, seuls les dallages proprement dits sont traités.
Ce fascicule traite les règles de calcul des dallages industriels relevant de la partie 1 tels que :
- Les locaux industriels (les usines, ateliers, entrepôts, laboratoires) ;
- Les surfaces commerciales, halls et assimilés dont la surface excède 1000 m².
Ne sont notamment pas visés par la partie 1 du DTU 13.3 relatif aux dallages industriels :
- les dallages préfabriqués, précontraints, de types routiers ou aéroportuaires, de patinoire ;
- les dallages non armés supportant un ensemble de charges concentrées créant, sur le polygone
enveloppant les centres d’application de chaque charge, à une distance de 4 fois l’épaisseur du
dallage, une charge moyenne supérieure à 80 kN/m² ;
- les parties de dallages concernés par des équipements générateurs de vibrations, de chocs ;
- les dallages soumis à des charges mobiles sur des roues exerçant des pressions supérieures à
7,5 MPa, notamment dans le cas de roues à bandage métallique.
3. CALCUL DES TASSEMENTS DANS LE CORPS D’UN DALLAGE
3.1 Principes
L’ approche du DTU 13.3 n’est plus basée sur la connaissance d’un module de réaction du sol, mais
sur les modules d’élasticité des couches de sol rencontrées.
Le DTU retient la méthode de Mr Boussinesq qui permet d’évaluer le tassement en un point
quelconque du à une charge concentrée appliquée sur une zone circulaire de diamètre donné.
NOTE : Une charge est concentrée si la plus grande dimension de son impact sur le dallage est inférieure à D eq / 8.
Q 12 ( 1- ² )
w= FOR.2
3
8 E b .H .K
Locaux industriels – Justifications selon le DTU 13.3 « DALLAGES »
L’incidence mineure du coefficient de Poisson du béton pouvant ici être négligée, on obtient :
w = q / K = 4 Q / p .D2.K FOR.4
Le diamètre équivalent Deq, qui rend égaux ces deux tassements s’exprime en posant K= KDeq par :
En pratique on choisit une valeur arbitraire de Deq, (ex : Deq = 15 H ). Par la formule 10 on calcule
KDeq, que l’on reporte dans le second membre de Deq, (voir FOR 5), avec itération jusqu’à
convergence.
Le couple compatible (Deq, KDeq) ainsi obtenu permet de calculer le tassement au droit de la charge
concentrée Q par application de la formule 1.
Note 1 : Les coefficients d’influence I(x,z) (cf. tableau ) relatifs à un support homogène et à une zone
uniformément chargée de diamètre Deq représentent le rapport entre le tassement y(x,z) induit en un point de ce
support situé à la distance horizontale x du centre de cette zone chargée et à la profondeur z, exprimées avec
Deq pour unité, et celui y(0,0) en surface du support et au centre de cette zone.
Note 2: Attention, la règle qui consiste à retenir à partir d’un module de réaction Kw, un module de sol égal à
0,40.Kw n’est recevable que pour la couche support du dallage, c’est à dire les 20 ou 50 cm supérieur.
C’est à dire, retenir 0,4 x 50 = 20 MPa pour Es, mais sur une épaisseur de 20 à 50 cm et non sur 10 m sauf si
ce support est posé sur du rocher.
n n
CP(x,0) = ∑
1
[I(x, hi) -I(x,bi)) / Esi] / ∑
1
[(I(0, hi) - I(0,bi)) / E si] FOR.12
hi : profondeur relative du toit de la couche d’indice i, exprimée avec Deq comme unité
bi : profondeur relative de la base de cette couche, exprimée avec D eq pour unité
I(x, z) : coefficients d’influence relatifs à un support homogène
Note : Les caractéristiques du dallage n’ont pas d’incidence significative sur les tassements au-delà d’une
distance à la charge concentrée égale à Deq. En deçà de cette distance, la raideur du dallage influe sur les
courbures découlant des coefficients de propagation relatifs au support, qui ne peuvent être utilisés pour le
calcul des contraintes.
w= ∑1
[wi . CP(xj,0)] FOR.13
Lsa=Lsb
Avec Lsb =(0,0375.’’r.Ebv/)1/2 FOR.14
: poids volumique du béton.
r = r (retrait hydraulique total) 1,1.t.10-5 (effet du gradient)
Note 1: cette définition du soulèvement est assez pessimiste puisqu’elle est basée sur un soulèvement d’une
dalle sur un support indéformable. Les auteurs de l’époque avait appliqué un coefficient correcteur de 0,6 à
cette longueur pour tenir compte de la souplesse du sol.
Des calculs plus fins ont été menés pour tenir compte de la présence du sol défini par son coefficient de réaction du sol
Kdeq. Il a été proposé de retenir la même longueur de soulèvement que les bordures
Note 2 : le retrait augmente lorsque la dimension des granulats diminue; si le diamètre nominal Dmax du plus
gros granulat est inférieur à 25 mm, la valeur du retrait doit être majorée de :
Dmax = 20 mm Dmax = 15 mm Dmax = 10 mm
+ 7% 13 % 30%
Note 3 : Pour un dallage t = C x H
Pour un dallage abrité du soleil C = 20°C / m, et pour un dallage non abrité C = 70 °C/m, soit t= 4°C s’il est
abrité, 14°C dans le cas contraire.
La flèche ascendante à l’angle d’une dalle sous l’effet du retrait différentiel et du gradient de
température vaut, en l’absence de charge :
U=2,26Lsb/Deqv
H
Esq=7,645. Ebv. ( 3
Deqv )
3.1.2 CHARGE ÉQUIVALENTE AU SOMMET D’UN ANGLE DE DALLE ISOLÉ OU NON CONJUGUÉ
Le DTU admet que l’effet complémentaire, sur les déformations, des charges Q i disposées dans la
zone d’angle, à une distance di de l’angle, est équivalent à celui provoqué par la charge équivalente
Qe disposée au sommet de l’angle:
Attention di n’est plus défini comme la projection sur la bissectrice mais par sa distance au
sommet, soit r = x² + y² avec x et y les coordonnées de la charge.
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3.1.3 CHARGE ÉQUIVALENTE AU SOMMET D’UN ANGLE DE DALLE NON ISOLÉ CONJUGUÉ
Pour déterminer la charge Qe affectant un angle, la transmission de charge aux sommets des angles
adjacents sera prise en compte (diminution de 50%, de 30% ou de 15%), ainsi que les fractions de
charges Qe (20%, 10% ou 15%) qui proviennent de ces derniers.
Les calculs sont effectués sur celui des angles qui est le plus chargé.
= 0,5 = 0,3 = 0,15
Q 0,15 0,15
Q 0,20 Q
Les coefficients du tableau ci-dessous correspondent à la part de la charge Qe qui est transmise
aux angles adjacents, dans le cas de joints conjugués (Sinon, = 0)
• Cas Qe > Qs :
Le tassement complémentaire peut être évalué sous Qe – QS. :
w0 (Qe - Qs) est le tassement calculé pour Qe - QS supposée appliquée sur le dallage continu.
Note1 : Il faut calculer aussi les déformations en supposant Qs = 0, puis de les cumuler avec celles générales.
Note 2 :Le majorant du tassement wc vaut 7 fois celui déterminé en partie courante sous Qe seule (7.wo(Qe))
H
U=2,26Lsb/Deqv et Esq=7,645. Ebv. ( 3
Deqv )
Q2
Q3
Q1
d2
Ls b d3
d1
N o te : L e s t la d is ta n c e e n tre
L ch a rg es e xtr èm es pris es
en c o m p te
U=2,26Lsb/Deqv
H
Esq=7,645. Ebv. ( 3
Deqv )
• Cas Qe > Qs :
Le tassement complémentaire peut être évalué sous Qe – Qs :
w0 (Qe - Qs) est le tassement calculé pour Qe - Qs supposée appliquée sur le dallage continu .
Note :un majorant du tassement vaut 3,5 fois celui déterminé en partie courante.
le logiciel « «DALLAGE » donne la contrainte radiale SXX (t) qui correspond à un moment d’axe tangentiel, et
une contrainte tangentielle SYY perpendiculaire.
4.2 Sollicitations sous charge concentrée en angle
4.2.1 SOLLICITATIONS SOUS CHARGES CONCENTRÉES EN ANGLE DE DALLE
- Cas où l’angle du dallage d’épaisseur H reste soulevé ( cas général où Qe Qs )
Moment unitaire : m = Qe / 2 FOR.27
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Contrainte :
s = 6.m / H² FOR.28
- Cas où le sommet de l’angle vient en contact avec le support ( cas Qe > Qs)
Chaque charge Q indicée i, intervient pour sa valeur résiduelle Qci, qui majore le moment
précédemment obtenu :
mc = (Qci / 2) . δ i FOR.30
et Lsb =(0,0375.’’r.Ebv/)1/2
- cas général Qe Qs :
Moment unitaire : m = (Qe / 2). Lsb / (3H + Lsb) FOR.34
NOTE Ce moment et la fissure qu‘il tend à provoquer sont parallèles au joint
Contrainte de calcul :€ s = 6.m / H²
- Cas Qe > Qs :
moment parallèle au joint :
• Formule enveloppe
Dans les deux cas (Qe < ou > Qs), il est admis que le moment orthogonal au joint (fissure
orthogonale au joint) a pour enveloppe 0,32.Qe, la contrainte étant 1,92.Qe/H²
Cette valeur correspond à une largeur chargée de 0,7. Deq et à une distance entre joint de 1,65.Deq.
• Cas des sols homogènes
Dans le cas d’un support homogène : m = 0,134.q.H².(Eb/ Es) 2/3 FOR.38
Note: La formule donnant est en général assez pessimiste par rapport à un calcul avec charges concentrées.
Cette contrainte est indépendante de l’épaisseur de la dalle:
Cette contrainte doit être appliquée autant pour la fibre supérieure que pour la fibre inférieure
La méthode générale consiste à simuler l’effet de charges réparties par des charges concentrées
distante de d avec d < DEq/8. Attention, l’influence de cette distance sur le résultat n’est pas si
négligeable qu’on peut le penser (5 à 8% sur des valeurs de d comprises entre 10cm et 40 cm).
COMMENTAIRE. Attention, les résultats sont relativement différents de ceux trouvés avec la formule
approchée, qui supposent que le dallage est libre au niveau des joints, ce qui n’est pas le cas avec les charges
ponctuelles.
r = 0,5.µ.L(p+.q) / H FOR.40
µ : coefficient de frottement dallage / support
égal à 0.5 avec couche de glissement du type 2 cm de sable
égal à 1.5 dans le cas d’un support lisse et fermé, non adhérent au béton
L : distance entre joints autorisant les retraits ( 2 x distance si une bordure est fixe),
p : poids du dallage par unité de surface,
q : charge moyenne d’exploitation répartie par unité de surface,
: rapport entre charges extrêmes durant une période d’exploitation de 3 mois (à défaut d’autre précision des
DPM, =1/2 pour les dallages industriels.
0,1H FOR.41
L 50 cm FOR.42
Note 1 Pour fc28 = 25 MPa , cette expression conduit à ELS 1,8 MPa.
Note 2 : Il est également possible de se référer à la valeur caractéristique de la résistance en traction par
fendage à 28 jours, (norme EN 206-1), lorsque l’on dispose des résultats de ce type d’essais. Dans ce cas, la
condition à satisfaire devient :
6. COMBINAISONS
La détermination des sollicitations se mène à l’état limite de service.
Désignons par :
(G) les charges permanentes y compris le retrait
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En l’absence de spécification des DPM concernant les zones de stockage, le trafic pris en compte
est celui des stockages courants.
Commentaire :Le nombre de passage par jours n’est plus défini, on peut retenir l’ancienne proposition du DTU,
à savoir : 10 à 20 passages par jour pour une circulation occasionnelle, 100 passage pour un stockage courant
et plus de 250 pour un trafic intense.
- Coefficient de majoration dynamique cd
Les sollicitations dues aux charges roulantes sont majorées de 1,15
Dans le cas général on retiendra : (S) = ( G ) + 1,38 (Q) + 0,6 (T) (1,38 =1,2x1,15).
• Action simultanée de charges permanentes et d’exploitations
L’EC2 précise que les sollicitations de calcul à l’état limite de service résultent des combinaisons
d’actions simultanées (pieds de rayonnages plus chariots, etc.) définies par les textes en vigueur.
Par exemple dans le cas de pieds de rayonnages considérés comme permanent et des FENWICK à
proximité, il y a lieu d’ envisager les cas suivants :
(S) = 1,38 (Q) + ψ 0 Qa avec Q les charges de roue et Qa les pieds de rack.
(S) = (Q) + ψ0 .1,38.Qa avec Q les pieds de rack et Qa les charges de roue avec 0 = 0,77
Avec le logiciel dallage, il y a lieu de faire la première combinaison avec un premier calcul en
retenant Q et un module instantané et un autre calcul avec Qa et un module différé si les charges de
rack sont considérées comme permanentes et de sommer les contraintes maximums. Attention si la
température est à retenir, rajouter 0,6 T. à l’une des combinaisons.
Cas des angles ou bordures
Dans le cas ou l’angle ou la bordure reste soulevé (Qe < Qs,) le calcul est plus simple puisque les
contraintes sous longue ou courte durée sont identiques. On peut donc retenir soit le calcul en
prenant des charges permanentes ou variables.
Par contre, dans le cas ou le dallage n’est plus soulevé, c’est à dire si Qe >Qs, le calcul se
complique, il faut évaluer la part permanente et la part variable de la valeur Qe dépassant Qs et faire
deux calculs, un pour la part permanente et un autre pour la part variable et sommer la part des
contraintes complémentaires pour (Qe –Qs)
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Le logiciel dallage ne prend pas en compte ce calcul car la multiplication des données au niveau des
charges compliquerait l’introduction des valeurs.
Il est donc conseillé de faire un calcul en module instantané et un autre en différé et de retenir le
maximum.
h 15 ; FOR.46
- espacement :
St 2 h
- enrobage minimal : 2 cm ou plus selon Règles BAEL
9. BIBLIOGRAPHIE
(1) NF P11-213 DTU 13.3 Partie 1 T1 :Dallages industriels ou assimilés : texte examiné en
commission du 02-07-2004
(2) Norme homologuée NF P 18-201 (DTU 21) Travaux de bâtiment – Exécution des ouvrages en
béton (CCT), AFNOR, Paris, 03-2004,