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GESTION
Leadership personnel et
relationnel
(personal and relational leadership)
Notes destinées aux étudiants de Deuxième Licence en Banque et
Assurance, Commerce et Marketing, Gestion des Entreprises et Gestion
Ressources Humaines
O.INTRODUCTION
Les critères suivants seront pris en compte pour le raport du travail pratique sur le
fonctionnement des équipes de travail : sur le plan forme (4points) : travail sans fautes
d’orthographe, respectant les marges et la taille de police (Times New Roman, taille 12, marge
2,5 ) , avec les trois parties : 1. brève présentation de l’entreprise(nom, délocalisation, nombre
de travailleurs, objectifs porsuivis ou raison sociale, biens produits ou services rendus, nombre
d’équipes de travail et minimum et maximun de personnes par équipe ) ; 2. Description de
fonctionnement de l’équipe ; 3. Evaluation du fonctionnement de l’équipe en fonction des
théories apprises dans le cours, sur le plan forme fond (5points), la pertinence de la
description et de l’évaluation du fonctionnement des équipes de travail (critères de
composition, description et résolution des problèmes rencontrés dans les équipes et référence
aux notions du cours), fiche de recherche scellée et signée par le responsable de la gestion du
personnel de l’entreprise. (1point).
Votre cote annuelle est obtenue en additionnant la cote de la moyenne annuelle avec
celle de l’examen, qui donne le total de 20. L’étudiant ayant moins de 10/20 représente la
partie examen en session de septembre mais la moyenne reste invariable.
1.1Définition du leadership
Le leadership se définit par la capacité de mobilisation et d’influence d’un
individu. Pour donner une définition plus complète, il faut considérer cinq éléments essentiels.
Le premier implique la présence de « suiveurs » ou d’individus consentant à être influencés.
Le second touche l’aspect volontaire de la réponse des suiveurs face à l’influence du leader.
Ce deuxième élément entraîne le troisième : l’influence se manifeste à l’intérieur d’une
communication interpersonnelle entre un leader et son groupe. Le quatrième a trait à
l’habileté du leader à aider un groupe à atteindre ses objectifs en utilisant le maximum de ses
capacités de chacun. Enfin, le dernier élément se rapporte au concept de dépassement et
d’effort que les vrais leaders son capables d’obtenir de leur groupe. Ces éléments nous
conduisent à définir le leadership comme l’ensemble des communications interpersonnelles
par lesquelles une personne influence le comportement des autres en les orientant vers la
réalisation volontaire des objectifs du groupe et en particulier de ceux de l’organisation(Sekiou
et al., 2009).
Souvent qualifié d'anglicisme, le terme leadership tire son origine du mot anglais
leader. Selon Le Nouveau Petit Robert (2005), le leadership est une fonction liée au
commandement ou à la direction.
Il est relativement complexe à définir en raison de la multitude d'auteurs (plus de 10
000 études sur le sujet) qui se sont intéressée au concept (Schermerhorn et autres, 2006).
Toutefois, malgré l'étendue de ses représentations, trois points centraux le caractérisent: le
leadership est une compétence qui se développe au fil du temps, un processus d'interaction
entre le leader et ses collaborateurs, et un processus d'influence vers la réalisation
d'objectifs communs (Maltais, Leclerc et Rinfret, 2007).
Il ressort ainsi de ces principales composantes que le leadership est un processus par
lequel un individu influence un groupe pour réaliser un but commun (Northouse, 2007, p. 3).
Le leadership est la capacité de créer une relation émotionnelle véritable avec les
membres d'un groupe afin de les amener à transcender leurs besoins individuels au profit
d'objectifs communs. Le concept de leadership a été étudié dans une variété de disciplines dont
la psychologie, l'éducation, la gestion, et il est appliqué dans divers domaines dont l'armée et
les services médicaux (Cummings et autres, 2009, p. 2).
Globalement, cette définition est donc proche de celle du pouvoir, bien que la première
fasse explicitement référence au groupe. Dans une organisation, la notion de leadership
recouvre celle de pouvoir. Ainsi, lorsqu’un individu est placé en position d'autorité, on parle de
leader formel. En revanche, lorsque indépendamment de la position qu’occupe cet individu
dans l'organisation, le pouvoir découle de caractéristiques qui lui sont spécifiques, on parle de
leader informel. Les deux types de leaders exercent une influence sur le comportement et le
rendement des autres membres de l’organisation :
nouvelles organisations de travail qui marqueront la suite des temps. Les salariés étaient dirigés
par une autorité formelle nommément dans le milieu de travail par l’expression de « le chef
dit ». Dans les organisations, il y avait donc une hiérarchisation où le statut était une chose
sacrée. En somme, le salarié du temps considérait son responsable hiérarchique comme « la
référence sublime ».
met l’accent sur la capacité individuelle. La pouvoir serait donc la propriété d’un individu. La
détention du pouvoir est fonction non seulement de celui qui veut se l’approprier mais
également de celui à qui est destinée son application. Cette approche est transactionnelle et
elle se décrit par les grandes bases du pouvoir (Sekiou et al., 2009):
1) Légitime en vertu duquel le pouvoir découle du statut occupé par un individu ;
2). De récompense ou de coercition selon lequel le pouvoir réside dans la capacité
d’un leader à fournir aux subordonnés des récompenses (ou des punitions) ;
3). Charismatique qui est lié au respect et à l’identification à des personnes douées ;
4). D’expertise qui tient au fait d’être considéré comme une personne compétente ;
5). D’information qui consiste en l’accès à des documents pouvant se révéler vitaux
en fonction d’un poste stratégique ou d’une opportunité ;
6). Economique qui se rattache au fait de posséder ou de distribuer des ressources.
Plusieurs utilisent le terme pouvoir comme synonyme d'influence. Pourtant, le
pouvoir est principalement associé à des principes de force, alors que l'influence se
définit comme la capacité à changer des attitudes, des pensées. Dans le processus du
leadership, l'influence vient de l'individu qui formule un objectif commun et pour qui il
semble exister « un sentiment de fusion entre le destin individuel et collectif. C'est en étant
engagé dans la tâche commune et en faisant preuve d'une énergie incomparable que le
meneur parvient à subjuguer le groupe » (Guimond, 2006, p. 516).
Le gestionnaire gère alors que leader est celui qui a une vision conduisant à
transformer la réalité. Le monde du gestionnaire est fait d’analyses froides ou de calculs
financiers alors que le monde du leader est fait autant de rêve et d’imagination que de réalité.
Le monde du gestionnaire est fait d’action alors que celui du leader est fait d’introspection.
Quant les deux, le rêve et la réalité, se rencontrent dans la même personne, on se trouve
devant un leader-gestionnaire merveilleux.
Un bon leader incarne la raison d’être de l’entreprise, crée des résultats positifs, bâtit un
niveau de confiance dans l’équipe, et est intègre. Un bon dirigeant ou gestionnaire assure
quant à lui la supervision et le contrôle des employés, d’une crise ou de produits ou services.
Pour accroître la valeur ajoutée, il faut créer sa propre vision et développer une
direction stratégique claire et précise. La valeur ajoutée vient de l’exécution de la vision à
travers une implantation stratégique. Le danger, c’est que cette vision soit brouillée par la
routine quotidienne et les problèmes opérationnels.
Le leader va réussir à garder l’accent sur sa visionalors que le gestionnaire mettra toute son
énergieà régler les problèmes opérationnels, (Simon Dolan et al,(2017,p.235).
influence reconnue en position d’autorité, le leader doit : fournir les informations nécessaires
à chaque membre de l’équipe à propos des buts de l’organisation, ses produits, la place du
secteur, etc, préciser les finalités du travail à travers des objectifs clairs et précis, établir des
communications efficaces et de bonnes relations de travail, prendre de décisions après avoir,
autant que possible, écouté les subordonnés, déléguer des responsables et non pas seulement
des tâches d’exécution, vivre avec son équipe en employant le langage du groupe pour être
compris, ne pas s’avancer avant d’être assuré des possibilités réelles, par exemple pour les
augmentations salariales et en matière de promotions, intervenir rapidement en cas de
conflits.
Graen et Schiemann ont réalisé une étude pour vérifier les processus par lesquels un
leader et ses collaborateurs développent des interdépendances. Celle-ci a fait ressortir
l'importance des attentes et des interactions entre le leader et ses collaborateurs, impliquant
que l'atteinte des objectifs organisationnels soit intimement liée aux attentes de ces derniers.
En somme, le leadership peut être vu selon divers angles, tout en tenant compte,
chaque fois, de ses trois composantes. Le leadership ne peut être réduit à un seul trait de
personnalité ou à un processus d'interaction ou d'influence. L'ensemble de ces caractéristiques
le définit. Sans l'aide ni la stimulation de l'échange avec ses collaborateurs, le leader ne peut
exercer son leadership. Les collaborateurs jouent un rôle essentiel dans cette relation. S'ils
suivent le leader, c'est parce qu'ils sont motivés et qu'ils ont des attentes envers lui. Leur
relation est tissée d'émotions senties, qui se modifient et se construisent, dans lesquelles le
leader puise sa capacité à projeter sa compétence de leadership. Grâce à des contextes, des
situations, des échanges et des événements, cette compétence évolue et se transforme. Orienté
vers des buts, le leader a les compétences et les attitudes pour mener le groupe vers
l'accomplissement d'objectifs communs.
Nous présentons le leadership au travers quelques approches qui lui sont consacrées
: l’approche axée sur les traits de caractère, l’approche par les traits de personnalité,
l’approche axée sur les tyles de comportements et l’approche centrée sur la situation ou le
leadership situationnel.
L'école scandinave
Dans les années 90, des chercheurs suédois et finlandais ont ainsi démontré que ce
mode de leadership permettait d'inciter les membres de l'équipe à expérimenter et démarrer de
nouvelles activités. C'est un apport intéressant car ces chercheurs ont pris en compte la
dimension environnementale. D'une certaine manière, ces comportements de leadership sont
préconisés en période de crise ou d'incertitude économique (Ekvall et Arvonen, 1991).
montré qu’il n’existe pas de style de leadership plus efficace qu’un autre et que tout dépend
des situations. Diverses variables doivent par conséquent être prises en considération: les
antécédents, les caractéristiques et le statut des employés, le role du groupe au sein de
l’entreprise, la cohésion interne du groupe et les contraintes auxquelles il est soumis, la
structure formelle de l’organisation, les particularités dela tâche, etc.
L’approche axée sur les comportements omet de tenir compte du contexte dans
lequel s’inscrivent les relations entre le leader et ses subordonnés. En définitive, il est
impossible, à partir des résultats obtenus, de déterminer un seul et unique typede leadership
efficace dans toutes les situations.
Comportement du Comportements
INFLUENCE
Leader des subordonés
« Un leadership puissant commence par la conscience de soi : savoir qui vous êtes et
quelles sont vos valeurs. La communication, l’authenticité et la capacité à écouter sans être
défensif sont des aptitudes décisives. Ce leadership n’a rien à voir avec des connaissances
en matière de budget ou de planification stratégique, il a tout à voir avec l’intelligence
émotionnelle. » Peter Drucker
Le leadership suppose d’oser s’affirmer en étant proactif dans la relation avec ses
managers, en ayant suffisamment de courage, d’assurance et de confiance en soi pour oser
dire « non » à des demandes. C’est également faire preuve d’affirmation et de leadership que
de savoir recevoir une critique ou une remarque négative de la part de la hiérarchie, d’un
2.1.4 Réussir ses premiers pas en tant que leader : la base du triangle vertueux
Inspire une vision
partagée, favorise la
Vision
projection dans l’avenir
Réussir ses premiers pas dans « ici et maintenant » est déterminant dans
l’affirmation de son leadership. Dans cette perspective, l’outil triangle vertueux prend en
compte les bases du triangle : la liaison (relation à soi, à l’environnement, aux autres) et
l’action ici développée sous forme des « 333 » (3 premiers jours, 3 premières semaines, 3
premiers mois). La liaison fédère les individus entre eux et favorise les relations. L’action
donne la possibilité d’agir et favorise la motivation.
a) Pourquoi l’utiliser?
Objectifs
Réussir son intégration en tant que leader.
Contexte
Toute situation dans laquelle le leader est amené à assumer son leadership dans un contexte et
avec des interlocuteurs nouveaux.
b) Comment l’utiliser?
Étapes
• Construire l’action.
• Établir la liaison.
En fait, l’intelligence émotionnelle nous intéresse tous, car elle englobe des aptitudes
que nous utilisons quotidiennement, des compétences qui déterminent à quel point nous nous
connaissons nous-mêmes, comment nous composons avec les situations que nous vivons et
comment nous nous comportons avec autrui. Et, que nous ensoyons conscients ou non, ce
sont ces aptitudes qui assurent notre succès.
Les études montrent qu’on n’obtiendra jamais de succès extraordinaires si notre
niveau de compétence dans les domaines clés de l’IE n’est pas élevé. Le paysage
professionnel est jonché de leaders en devenir, intelligents et dotés d’excellentes
compétencestechniques, mais qui ont échoué car ils ne se connaissaient pas, ne se maîtrisaient
pas, n’avaient pas confiance en eux ou étaient incapables de comprendre les autreset d’établir
des relations de confiance, des relations enrichissantes, productives et mutuellement
avantageuses avec leur groupe.
Pour parfaire son intelligence émotionnelle, il faut :
• apprendre à se connaître soi-même en développant son bagage émotif et en reconnaissant
ses tendances ;
• opter pour soi en appliquant la pensée conséquentielle, en pilotant ses émotions, en suscitant
une motivation intrinsèque et en faisant preuve d’optimisme ;
• S’investir en développant son empathie et en poursuivant des buts nobles.
Selon Amar,P.(2008), voici ce qu’il faut retenir de l’intélligence emotionnelle:
• Le concept d’intelligence émotionnelle correspond à un ensemble d’aptitudes et de
compétences à identifier, à exprimer et à gérer les émotions pour s’adapter de façon efficace à
l’environnement.
• L’intelligence émotionnelle, popularisée par Daniel Goleman, s’exprime dans
quatre domaines principaux: la conscience de soi-même, la maîtrise, la conscience sociale et
la gestion de la relation.
• L’intelligence émotionnelle contient une promesse simple pour le manager: ceux
qui arrivent à comprendre, contrôler et utiliser les émotions seront plus performants au
travail.
• L’intelligence émotionnelle rassemble un ensemble de compétences et de
techniques qui se travaillent. L’empathie est un bon point de depart.
Sam était engagé dans une course contre la montre. Au cabinet comptable
montréalais où il était employé depuis quelques années, il venait de commencer à travailler
pour un nouveau directeur. Ce dernier l’avait chargé d’un dossier et s’attendait à des résultats.
Sam connaissait la chanson: délais serrés, attentes élevées, conséquences en cas d’erreur.
« J’ai travaillé toute la nuit pour respecter l’échéance, mais je craignais tellement de faire des
erreurs que j’en faisais de plus en plus, raconte Sam. Le lendemain matin, après avoir
examiné le dossier, mon patron m’a fait venir dans son bureau et m’a sermonné pendant une
heure. Il a dit douter de mon intelligence, de mon souci du détail et de mon éthique de travail.
»
« En gros, l’IE est la capacité de distinguer, de gérer et d’assumer ses émotions, ainsi que de
reconnaitre et d’apprécier celles des autres », explique Shawn Ireland, conseiller en gestion à
Vancouver, qui travaille régulièrement avec les CPA de Colombie-Britannique.
L’IE est un aspect déterminant de la gestion. Un patron à l’IE élevée garde son
sang-froid sous la pression, ne laisse pas ses émotions le dominer, évalue les situations
difficiles avant d’agir et sait motiver les gens. Il n’est pas pour autant naivement optimiste ou
obsédé par la promotion du travail d’équipe. « L’IE permet de reconnaitre les émotions et de
s’y adapter », précise Estelle Morin, professeure de psychologie organisationnelle à HEC
Montréal. « Une IE élevée n’empèche pas d’éprouver des émotions négatives, mais permetde
les gérer de manière efficace et positive. »
Par contre, un patron à l’IE faible ne peut pas communiquer clairement avec ses
employés et ne sait pas les motiver. Il évite les conflits et compose mal avec ses émotions et
celles des autres. « Habituellement, les personnes dont l’IE est faible sont très strictes,
poursuit Mme Morin. Elles réagissent toujours de la même façon, en vain, et ne se rendent
pas compte qu’elles n’obtiennent aucun résultat. Aussi, elles assument mal leurs
responsabilités. C’est toujours la faute de quelqu’un d’autre. »
Ce genre de comportement peut masquer les qualités d’un cadre. « Plus je travaillais
pour mon patron, plus je me rendais compte que, malgré son manque apparent d’émotions
positives, il se souciait beaucoup de ses employés en réalité, confie Sam. Il défendait nos
interêts et nous présentait toujours les choses en toute franchise. Pourtant, il ne songeait
jamais à nous donner la rétroaction positive qu’on obtient habituellement d’un patron. »
Un cadre à l’IE faible peut quand même étre à la tête d’une équipe très productive,
mais son style de leadership peut avoir des repercussions négatives: forte rotation du
personnel, baisse dumoral et désengagement des employés, souligne Helen Dyrkacz,
comptable et conseillère en gestion à Winnipeg.
Ireland. Et il doit le faire. A une époque où tous les milieux de travail misent sur la
satisfaction de leur personnel (en offrant des déjeuners, des programmes de mieux-être et des
horaires variables), il est sage de réexaminer les pratiques de gestion des employés, ce qui
pourrait contribuer à les fidéliser. Mais comment aider les cadres à déterminer où ils se
situent sur l’échelle de l’IE?
La clé réside dans l’auto refléexion. « Si vous avez régulièrement avec vos employés
des problèmes de motivation, de résolution de conflits ou de prise de décisions, peut-être
n’avez-vous pas une IE très élevée », observe M. Ireland
vraiment, et non pas sur ce qu’on voudrait qu’il soit, par retranchements successifs de tout ce
qu’il n’est pas, comme le sculpteur façonne son bloc par retrait de la matière superflue. Ce
travail d’authenticité, cette recherche narcissique sont les indispensables préalables à
l’exercice de toute fonction de leadership. C’est à cette condition que le leader éclot, unique
et singulier.
Le leader devient alors un être pleinement habité par ses sens. Il lui faut pour cela
une volonté: la conscience de soi peut rester un effort narcissique indispensable mais vain si
cette volonté d’échanges n’existe pas.
Voici quatre courts portraits de dirigeants de dévenir leader à partir d’une claire
conscience de soi: capacité à donner sa confiance, foi en l’homme, énergie vitale ou
aptitude à « laisser aller »; peu importe de quoi est faite cette conscience de soi, l’idée est de
montrer ici que lorsqu’elle est suffisamment bien affirmée, la conscience de soi est
éminemment contagieuse. Leader de soi, leader des autres… devient un enchaînement
naturel.
domaine des hautes technologies par exemple. Son succès va tenir à un enchevêtrement
extrêmement complexe de raisons. Il va falloir miser sur l’ingéniosité permanente des salariés
et leur capacité d’invention et d’innovation; il va falloir aller chercher ceux qui dans leurs
domaines respectifs sont les meilleurs sur le marché; une fois dans l’entreprise, il va falloir
être capable de conserver de tels talents; il va falloir réussir à les faire travailler ensemble,
alors qu’on les aura surtout recrutés pour leurs qualités individuelles. En un mot, il va falloir
apprendre à des ego à se fondre dans un groupe sans perdre leur talent.
Dans le premier cas (l’entreprise tayloriste), il fallait accumuler des connaissances
externes (apprendre; savoir), dans le deuxième (l’entreprise du savoir), il faut accumuler des
connaissances internes (se connaître; ressentir).
Il est des personnes qui obtiennent toujours ce qu’elles veulent et qui ont l’art de
rendre heureux ceux avec qui elles traitent. À propos de ces personnes, on vous dit « que c’est
agréable de travailler avec elle ou lui ». Douées de capacités relationnelles, ces personnes
décodent savamment les mécanismes invisibles qui régissent les comportements en
interactions avec le double objectif de leur compréhension et de leur utilisation pour obtenir
ce qu’elles désirent.
L’intelligence de situation est la capacité d’une personne à obtenir ce qu’elle souhaite
et/ou à profiter des opportunités en ayant une bonne appréciation des personnes, de leurs
attentes, des éléments bloquants et facilitants, des logiques d’action visibles et invisibles ainsi
que des enjeux et des risques.
David Autissier,(2009) a identifié cinq grandes composantes de l’intelligence de
situation, qui sont :
◗ l’introspection ;
◗ la compréhension ;
◗ l’interaction ;
◗ l’exploitation/réalisation/production ;
◗ la capitalisation.
a. L’introspection: concerne les pratiques nécessaires pour favoriser une bonne
connaissance de soi-même et de ses manières d’être et d’agir. Il s’agit de rechercher
les métaprogrammes (les grandes règles qui régissent nos comportements) pour
ensuite être en mesure de prendre du recul par rapport à certains de nos
comportements. Ce travail sur soi est un exercice délicat et peut demander plusieurs
années, mais le simple fait de le poser comme une variable structurante constitue en
soi une forme d’intelligence de situation.
b. La compréhension du contexte, des enjeux et des modes de fonctionnement des
personnes avec lesquelles on interagit est très importante. Dans une logique
asymétrique, certaines personnes peuvent être amenées à vouloir masquer des
objectifs et à se livrer à la promotion d’autres tout en recherchant la réussite de ceux
qu’elles tiennent secrets. La compréhension du mode de fonctionnement
comportemental des autres est primordiale. C’est la capacité à entrer dans la logique
de l’autre et à s’y adapter sans pour autant se dévoyer.
c. L’interaction avec l’autre est le moment où se crée le contact qui sera à l’origine de
la qualité de l’échange. La capacité à interagir est très importante tant celle-ci
conditionne l’envie de participer à l’échange collectif. Savoir mettre les autres à l’aise,
leur donner envie de s’investir, savoir parler aisément sans animosité sont certaines
des qualités recherchées. Le fait d’interagir permet un lien constitutif d’un résultat
potentiel. Sans interaction, une personne reste seule sans pouvoir être en mesure de se
donner les moyens de la controverse et de l’amélioration continue.
d. La réalisation traite de la capacité à finaliser et à aboutir. Les interactions ne
produisent pas forcément des résultats exploitables pour les personnes qui y
participent. Non pas parce qu’il n’y a pas de résultat, mais probablement parce que les
personnes concernées se laissent porter par le mouvement sans se soucier et/ou savoir
repérer ce qui est inintéressant et intéressant à prendre et à exploiter. Outre le fait de
passer un bon moment (ce qui peut être considéré comme un résultat en soi dans
certains contextes), l’enrichissement n’aura pas eu lieu.
e. La capitalisation permet à tout un chacun de ne pas systématiquement repartir de
zéro. C’est la capacité à savoir capitaliser des expériences de telle manière qu’elles
permettent des productions et des apprentissages d’une plus grande ampleur.
L’obtention d’un résultat est importante, mais son intégration dans une finalité plus
globale et sur des échéances plus longues permet non seulement une meilleure
exploitation des opportunités mais également la constitution d’une forme de
patrimoine personnel de vécu. Savoir se projeter et utiliser les résultats quotidiens
constitue une forme d’intelligence de situation.
Ces cinq composantes processuelles de l’intelligence de situation sont présentées de
manière chronologique pour la clarté de l’exposé mais, dans la pratique, elles sont mêlées et
interviennent de manière aléatoire et émergente selon les circonstances et les individus.
Intélligence de situation
David Autissier,(2009,p.25)
L’intelligence de situation peut se résumer à cinq phases, quinze registres et cent pratiques.
Les cinq phases et les quinze registres ont une vocation de structure alors que les cent
pratiques sont des illustrations dont la liste est à construire en permanence. Une autre
définition de l’intelligence de situation pourrait être : bien se connaître, être en mesure
d’apprécier ce qui se passe et les objectifs avoués ou non de chacun et savoir interagir avec
l’autre de manière à ce que tout échange produise quelque chose dont le résultat s’inscrit dans
un projet plus vaste.
Les psychologues Joseph Luft et Harry Ingham ont développé un modèle pour
mieux comprendre le phénomène de la communication. Plus la zone publique et grande, plus
les communications interpersonnelles sont efficaces.
La dimension de la zone publique peut varier d'une culture à l'autre. Cette zone est
plus grande en Amérique du Nord que dans les sociétés européennes, celles-ci attachant plus
d'importance à la protection de la vie privée. Aux États-Unis, on peut en apprendre beaucoup
sur une personne tout particulièrement en tant d'élection. Un coach/cadre peut aider son
client/collaborateur à agrandir sa zone publique au moyen du feedback. Votre
client/collaborateur va apprécier d’en apprendre davantage sur sa zone aveugle au moyen
d’un feed-back constructif et effectué dans un climat de confiance. Votre habileté à
questionner votre client/collaborateur va lui permettre de faire des prises de conscience et
ainsi d'agrandir sa zone publique. Les personnes qui se sentent le plus en sécurité sont celles
qui n'ont rien à cacher. Ses personnes manifestent de la transparence et c’est ce que les gens
apprécient généralement. On n'a qu'à penser à ces politiciens qui cherchent en cacher le plus
possible et qui deviennent ainsi la proie de journalistes curieux. Selon le modèle de Johari,
notre propre image souvent nous échappe. On peut s'étonner de ce que les gens savent de
nous ou pensent de nous. Cependant ils peuvent nous apprendre beaucoup à propos de nous-
mêmes. L'exercice que nous vous proposons peut permettre à votre client/collaborateur de
mieux connaître les quatre quadrants de sa fenêtre de Johari.
- La zone aveugle
Ici, l'individu manifeste des comportements perçus par les autres, mais qu'il ignore lui-même.
Dans la dynamique de groupe, il s'agit de comportements et de manifestations qu'un individu
peut apprendre ou améliorer au contact des autres.
- La zone cachée
Cette zone recouvre les comportements et attitudes que l'individu ne veut pas partager avec
- La zone inconnue
"Ce qui est inconnu de soi, inconnu des autres". Les activités de la conscience sont
inconnues de l'individu et des autres.
Exemple : ni moi, ni les autres ne savons comment je réagirai face à la mort.
La connaissance de soi vise à accroître le quadrant du grand jour, ce qui nécessite de réduire
la subjectivité de nos mécanismes perceptuels. Cette « mise en lumière » du fonctionnement
de certaines parties de moi est facilité par l’expression aux autres des éléments de la face
cachée ou alors en intégrant les feed-back reçus à propos de la zone aveugle. Accroître le
quadrant du grand jour au travers de ses expériences relationnelles, permet d’élargir la
conscience de soi, de renforcer sa capacité de perception, de générer plus de choix dans ses
modes de communication.
Tout changement dans l'un des quadrants se répercute sur les trois autres. Il faut de l'énergie
pour empêcher un comportement d'interagir avec autrui.
Le manque de confiance ou une menace ressentie auront tendance à empêcher une attitude de
prise de conscience et d'ouverture. En revanche, un climat de confiance réciproque la
facilitera.
Il n'est pas souhaitable de forcer quiconque à une prise de conscience personnelle car, au
demeurant, on n'aboutit généralement pas au résultat recherché.
L'instauration d'un dialogue, d'une communication entre deux personnes se traduit par un
changement au niveau de l'arène. celle-ci s'agrandit alors au détriment des autres.
Plus la zone d'ouverture est grande, plus les parties en présence sont productives,
A contrario, plus la zone d'ouverture est petite, plus la communication est faible.
Nous souhaitons tous pouvoir explorer la zone de développement personnel; il faut pour cela
surmonter nos craintes et nos inhibitions.
Nous souhaitons tous pouvoir explorer la zone de développement personnel ; il faut pour cela
surmonter nos craintes et nos inhibitions. Se connaître, connaître autrui et faire preuve
d'empathie, c'est être conscient de nos aspects cachés dans les quadrants 1, 2, 3, 4. C'est
aussi respecter le souhait d'autrui de garder les leurs.
Si l'on est en mesure de prendre conscience du processus d'évolution d'un groupe ou d'une
personne (en d'autres termes : si le quadrant 1 devient plus grand), on peut améliorer
sensiblement notre relation avec le groupe, ou cette personne. Le système de valeurs d'une
équipe, d’un groupe et de ses membres se manifeste par la façon dont il aborde ces
aspects "inconnus".
2.5 La resilience
La résilience consiste pour un individu affecté par un traumatisme à en prendre acte
et à ne plus vivre dans la dépression.
Plus récemment, les cabinets de recherche de cadres ou d’évaluation de dirigeants
anglo-saxons ont appliqué ce terme aux théories du management et l’ont inclus dans leurs
grilles d’évaluation des dirigeants. La résilience devient la capacité pour un individu en
situation de travail, à surmonter les épreuves, à s’y adapter, à y résister et, si elles l’affectent,
à se reconstruire. D’une manière plus triviale, cela désigne la capacité d’adaptation et de
rebond face à l’imprévu.
Cela devient une caractéristique recherchée chez un individu. Notamment chez un
dirigeant.
Ceux qui font profession d’accompagner les dirigeants lorsque les événements se
chargent de rompre brutalement des trajectoires de carrières souvent ascendantes sont
unanimes à considérer cette faculté comme essentielle.
Les dirigeants eux-mêmes invitent leurs proches collaborateurs à démontrer en
permanence ces facultés d’adaptation, même si ces derniers n’y sont pas du tout préparés.
Cabinet britannique Whitehead Mann en 2000.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette exigence nouvelle :
– L’exigence de changement n’est pas étrangère à ce phénomène. L’entreprise n’est
pas un havre de paix. Il est rare qu’on y fasse aujourd’hui carrière. Chacun bâtit son cursus en
changeant d’entreprise ou de métier plusieurs fois au cours de sa vie active. Ce choix peut
être volontaire; il est parfois forcé. Cela peut résulter d’un désaccord stratégique, d’une
rupture de confiance, d’un changement d’équipe dirigeante, d’une difficultéà« suivre le
mouvement », peu importe, les exemples se multiplient.
– Les rapprochements d’entreprises expliquent aussi l’éclosion de ce
comportement attendu. François Pérol, président de la BPCE, banque qui résulte de la fusion
récente des Caisses d’épargne et des Banques populaires, n’hésite pas à en faire une vertu. «
Dans une fusion entre égaux, chaque dirigeant doit se remettre en cause », plaide-t-il. De
nouveaux dirigeants doivent arriver. Ceux qui sont en place doivent s’y préparer et s’y
adapter. « Dans une fusion, il faut un tiers de dirigeants qui viennent de l’extérieur, un tiers
qui changent de fonction et un tiers qui partent. » C’est l’occasion de rebattre les cartes et il
faut le faire vite. « Une bonne idée qui ne se réalise pas vite est une mauvaise idée. »
– L’allongement de la vie active, enfin, rend cet état d’esprit indispensable. L’âge
de départ à la retraite recule. 62 ans demain, mais davantage dans les faits pour un dirigeant
ayant fait des études supérieures, et qui ne pourra raisonnablement pas atteindre les quarante
et une ou quarante-deux années de cotisations nécessaires pour bénéficier des taux pleins
avant 66 ou 67 ans.
- Ne pas renier ses convictions. L’homme qui s’est progressivement construit pendant
des années jusqu’à prendre « conscience de lui-même », pour reprendre l’expression
de Bruno Luc Banton , ne peut renier ce qu’il est, au prétexte qu’il connaît un
accident de carrière ou parce qu’un phénomène exogène l’oblige à changer sa
trajectoire. C’est au contraire sur cette base solide qu’il doit se reconstruire.
Depuis plus de vingt ans, Laurent Choain accompagne des dirigeants dans la gestion
de leur carrière. Consultant en outplacement au début de sa vie professionnelle, fondateur de
programmes diplômants pour cadres en activité, directeur des ressources humaines de grands
groupes avec la responsabilité directe de la gestion de plusieurs centaines de dirigeants, il les
a recrutés, mais aussi accompagnés dans leur sortie, leur reconversion, leur retraite… En
particulier, il a dû, dans le cadre d’une fusion de grande envergure, défaire sans heurt, en une
année, quatre ans de patiente construction d’une communauté de dirigeants. Cette expérience
l’a amené, à l’aube d’une nouvelle aventure, à structurer ses idées sur la façon dont les
leaders rebondissent – ou non – après des périodes difficiles.
Voici donc en trois idées une synthèse née de l’observation et de l’accompagnement
de leaders résilients et de leaders non résilients, et complémentaire des recherches sur le sujet
qui, pour la plupart, répondent à la question « comment les leaders font-ils passer les crises à
leurs organisations ? », mais plus rarement à la question « peut-on renaître d’une mort
professionnelle ? ». Philippe Wattier (2011, p.140).
1° Première idée, les leaders résilients ne réinventent pas leur entreprise mais leur
industrie
La résilience est possible quand l’amour de son industrie est supérieur à l’amertume
de la dépossession de son entreprise. Formulé autrement, les leaders résilients ont en commun
de mettre à profit une culture professionnelle et générale très au-delà de leur expertise
professionnelle immédiate.
2° Deuxième idée, la résilience nécessite des « tuteurs »
La difficulté des leaders est finalement d’être autant courtisés qu’isolés au faîte de
l’exercice de leur pouvoir. Et dès lors, rares sont les Bertrand ou Montholon prêts à
accompagner Napoléon à Sainte-Hélène sans espoir de retour, avec ce que cette formule
comporte d’ambiguïté.
Il est essentiel d’avoir au moment posttraumatique une ou deux figures bienveillantes
et suffisamment nouvelles pour ne pas renvoyer en permanence au paradis perdu et au passé
récemment révolu, mais engager une discussion fondamentale sur le premier point, à savoir
une vision nouvelle de son industrie. Ces « écumeurs d’amertume » ne sont généralement pas
issus du premier cercle du leader et ont deux caractéristiques: ils se manifestent avec
bienveillance, mais sans apitoiement.
3° Troisième idée, la gratuité devient la valeur refuge
La blessure narcissique liée à la perte immédiate de statut exacerbe considérablement
chez les leaders les tendances paranoïaques. Le monde se peuple exagérément de traîtres,
même si à juste titre Woody Allen rappelle que « même les paranoïaques ont des ennemis ».
Paradoxalement, dans les moments où l’on a le sentiment de perdre tout, la gratuité
prend une très grande valeur, mais est contre-intuitive au leader. Le premier réflexe est de
réaffirmer sa valeur en ne se bradant pas, en sélectionnant ses contacts, ceux à qui l’on va
parler de son histoire et de ses projets, comment on va prioriser ses choix futurs… C’est une
attitude apparemment rationnelle mais totalement contre-productive. C’est la gratuité et la
générosité intellectuelle et comportementale qui préservent sa capacité de rayonnement au
leader déchu.
Au début des années 2000, Nicolas G. a perdu sa start-up, la plus célèbre de la
nouvelle économie française, dont le cours de Bourse a été suspendu par la Cob, ce qui
signait son arrêt de mort. Le matin même du jour où la décision devait être officialisée,
Nicolas a honoré, avec franchise et simplicité, l’invitation à un débat lancée six mois
auparavant, alors qu’il était à son zénith, par les étudiants d’une école de management.
réflexe qui leur a permis de construire leur efficacité quand ils avaient les rênes : ils se
concentrent sur ce qui leur semble essentiel, y investissent toute leur énergie et en font
un point non négociable. Or, il se peut que ce point de focus soit le problème et
cristallise la mauvaise décision ;
l’attitude de l’entourage: l’entourage du leader déchu développe deux attitudes
contre-productives : expliquer pourquoi le château s’est écroulé en donnant
courageusement au patron désormais impuissant un feed-back « honnête » ; exagérer
la compassion, qui précipite la prise de conscience du leader que tout lui échappe ;
L’étau cerebral: Il focalise le leader sur ce qu’il n’est plus et voudrait redevenir,
alors que le rebond ne peut s’organiser qu’autour de ce qu’il sait faire.
Ces quatre phénomènes ont une racine commune: la faiblesse structurelle du
potentiel empathique de la plupart des leaders, qui n’est pas qu’une manifestation d’un ego
soi-disant surdimensionné. En réalité, les leaders sont généralement, par statut et par
personnalité, des réceptacles empathiques. Ils drainent tout un environnement qui, prenant
l’habitude d’observer et d’analyser leurs idées, leurs actes ou simplement leurs gestes, les
enrobe d’un halo d’empathie, le plus souvent positive et désinhibante,Philippe Wattier (2011,
p.144).
House part du principe qu’un leader est efficace dans la mesure où il amène les
employés à travailler dans le respect des objectifs organisationnels et où il leur procure un
sentiment de satisfaction immédiat – climat de travail plaisant – et à venir – possibilités
d’avancement et d’accomplissement professionnel. Toujours selon House, le leader doit
savoir influencer l’employé afn qu’il soit en mesure de lier la satisfaction de ses besoins à
l’atteinte des objectifs organisationnels. Le modèle de House prend ainsi son fondement dans
la théorie des attentes de Vroom De plus, le leader doit aider l’employé à établir ce lien en lui
précisant les comportements les plus susceptibles de lui apporter les récompenses désirées.
C’est de cette fonction de « guide » que le modèle de House tire son nom, soit le «
cheminement critique » (path-goal).
Caractéristiques des
subordonnés
Sentiments de
competence
Pr Johnny KASONGO BWANGA : Notes de cours de leadership personnel et relationnel
Lieu de contrôle
40
leurs collègues. Par contre, lorsque l’équipe est plus unie et fonctionnelle, le leader doit
modifier son leadership en tenant compte de la capacité d’autorégulation du groupe ainsi que
du système de gratification et de reconnaissance des collègues.
Tableau n°1: Les styles de leadership adaptés aux caractéristiques des subordonnés et
de l’environnement de travail
Style directif Style orienté Style participatif Style orientévers
vers le soutien les objectifs
Caractéristiques du personnel
• Habiletés et Faibles faibles elevées Elevées
expérience
• Lieu de contrôle Externe externe inerne Interne
Caractéristiques de l’environnement
• Structure des Non routinière Routinière Non routinière Indéterminée
tâches
• Dynamique Normes négatives Faible cohésion Normes positives Indéterminée
d’équipe
Source: Simon Dolan,(2017,p.329)
Le modèle de House dépeint un leader qui adapte son style de leadership à la
situation dans laquelle il évolue. Quant à savoir si c’est le leader qui s’adapte au
comportement du personnel ou si, au contraire, c’est le personnel qui adapte son
comportement au style de leadership du leader, la réponse n’est pas claire.
Le modèle de House est un des plus flexibles de l’approche axée sur la situation. En
fait, d’autres variables situationnelles ont été étudiées à partir du modèle de House et il est
toujours possible d’en introduire de nouvelles. Par contre, compte tenu de sa complexité, la
mise à l’épreuve de cette théorie n’a pas été très facile. Une analyse des résultats suggère un
accueil mitigé. Mais la mise à l’épreuve de cette théorie est si complexe qu’elle risque de le
demeurer longtemps.
la capacité et à la volonté d’un individu de bien accomplir son travail. En fait, cette maturité est
tributaire de la motivation de l’employé, particulièrement de sa motivation intrinsèque.
À l’aide d’un questionnaire, Hersey et Blanchard ont élaboré un modèle qui permet
d’évaluer la maturité des employés sur quatre niveaux .En outre, les auteurs ont établi des liens entre
les types de comportements, soit ceux qui sont orientés vers la tâche et ceux qui sont orientés vers les
relations, et les quatre niveaux de maturité. Ainsi, le leader adapte son style de leadership en fonction
du degré de maturité des employés qu’il a à superviser.
Lorsque le niveau de maturité d’un employé est faible (catégorie M1), le leader adopte un
style qui met l’accent sur l’accomplissement de la tâche. Lorsque le niveau de maturité est plus élevé
(M2, M3), le leader insiste plutôt sur l’aspect relationnel. Enfin, lorsque les employés présentent un
niveau de maturité élevé (M4), le leader privilégie un style qui leur laisse plus de liberté d’action et
qui favorise l’attribution de responsabilités.
Tableau n°2: Les quatre niveaux de maturité du modèle de Hersey et Blanchard
Niveau de maturité Description
M1 – Maturité faible Les employés ont peu de connaissances liées à leur travail et ils se
montrent peu disposés à l’accomplir.
M2 –Maturité faible à Malgré leur manque de connaissances, les employés se montrent
moyenne bien disposés à accomplir leur travail.
M3 – Maturité moyenne Même s’ils ont les connaissances requises, les employés sont peu
disposés à accomplir le travail qui leur est demandé.
M4 – Maturité élevée En plus de bien connaître les exigences du travail, les employés se
montrent enthousiastes.
En somme, en plus de croiser les comportements orientés vers la tâche ou vers les
relations et les niveaux de maturité des subordonnés, le modèle de Hersey et Blanchard a ceci
d’original qu’il place la maturité dans un contexte dynamique d’évolution. En effet, le style
de leadership doit s’adapter à l’état des employés au fur et à mesure qu’ils gagnent en
maturité afin de contribuer à leur épanouissement psychologique.
Bref, selon Hersey et Blanchard, il n’y a pas de style idéal. L’efficacité du leader
dépendde sa capacité à s’adapter aux diverses situations. C’est aussi ce que soutiennent
Robert Tannenbaum et Warren Schmid.
Le gestionnaire efficace ne peut être catégorisé ni comme un leader autoritaire, ni
comme un leader permissif. Il s’agit plutôt de quelqu’un qui maintient unebonne moyenne au
bâton quand il s’agit de déterminer le comportement à adopter, et qui est capable de s’y
conformer.
Après avoir juxtaposé les niveaux de maturité aux comportements orientés vers
latâche ou vers les relations, Hersey et Blanchard établissent quatre styles particuliersde
leadership.
1. Le leadership autocratique: le leader adopte une attitude autocratique lorsqueles
employés connaissent peu leur tâche et qu’ils semblent peu disposés à l’effectuer (M1). Le
leader doit donc leur donner des direc tives précises.
2. Le leadership de motivation: le superviseur qui adopte un leadership de motivation tente
d’établir des relations harmonieuses avec et entre les membres du groupe et fournit le soutien
professionnel à ceux qui connaissent peu les exigences de leur travail, mais qui sont bien
motivés (M2).
3. Le leadership de participation: en adoptant le style de leadership de participation, le
superviseur favorise l’implication des employés à la prise de décision dans le but de les
motiver à accomplir un travail pour lequel ils ont les connais sances (M3).
4. Le leadership de delegation: le superviseur pratique un leadership de délégation lorsque
les employés connaissent leur travail et qu’ils s’y appliquent avec attention (M4).
En somme, en plus de croiser les comportements orientés vers la tâche ou vers les
relations et les niveaux de maturité des subordonnés, le modèle de Hersey et Blanchard a ceci
d’original qu’il place la maturité dans un contexte dynamique d’évolution. En effet, le style
de leadership doit s’adapter à l’état des employés au fur et à mesure qu’ils gagnent en
maturité afin de contribuer à leur épanouissement psychologique.
Comme on le voit dans ce tableau le style autoritaire ou autocratique est efficace lorsque la
situation est favorable au leader (situations 1, 2, 3) ou lorsqu’elle lui est défavorable (situation 8). Au
contraire, le style démocratique est efficace lorsque la situation est plus ou moins favorable au leader
(situations 4 et 5). Aucune donnéeempirique ne permet de tirer de conclusion quant aux situations 6 et
7.
En somme, le modèle de contingence de Fiedler a le mérite d’avoir considérablement
contribué à rendre opérationnel le concept de leadership en le soumettant à une vérification empirique.
De plus, contrairement aux autres modèles croisant les facteurssituationnels et les styles de leadership,
le modèle de Fiedler laisse entendre qu’une des qualités importantes d’un leader est sa capacité à
modifier son environnement.
On peut donc dire qu'en plus de traits communs, les leaders possèderaient des idéaux assez
forts et un but à atteindre. La réussite de la trajectoire s'expliquerait par une très forte estime
de soi et une image professionnelle valorisée (tant au niveau personnel que par les autres).
Un autre lien théorique intéressant peut être fait avec les travaux de Bandura et la
démarche constructiviste. Il développe la notion de "SEP" (sentiment d'efficacité personnelle)
à travers la théorie sociale cognitive (Bandura, 1986).
Selon lui, le comportement de la personne est en interaction avec son environnement
et le regard des autres. Cette explication scientifique viendrait renforcer les thèses des
journalistes économiques qui cherchent à nous présenter les leaders comme des personnes
soucieuses de leur image et dont la réussite est corrélée à la valorisation de leur action. Le
leadership se construirait donc, à partir d’une démarche consciente et élaborée, s’appuyant sur
des traits de caractères identifiés et des facteurs les renforçant (diplômes, réseaux,
responsabilités…).
Si cette approche reste actuelle, elle ne permet pas d’expliquer une partie importante
du phénomène: il ne peut exister de leaders sans « followers », c'est-à-dire des gens pour les
suivre. Ce qui a conduit les chercheurs à s’intéresser au comportement et au style des leaders,
en relation avec ceux qui les soutiennent.
Une autre typologie intéressante est établie par Edgar Morin en 1996. En travaillant sur le
pouvoir dans les organisations, il se demande comment un individu peut peser sur le
comportement des autres. Les différentes manières d'exercer le pouvoir constituent donc ce
qu'il appelle "l'influence sociale". C'est cette influence qui permet d'atteindre les objectifs et
de provoquer les changements dans les entreprises.
Edgar Morin distingue quatre formes d'influence sociale :
- La normalisation qui permet la mise en place de normes pour réguler un groupe, ce
qui suppose des interactions. Le leader viendra, ici, construire ou reconstruire un
groupe à travers les échanges.
- . La conformité qui entrainera les individus à adopter des attitudes conformes au
groupe. Difficile de parler de leadership ici, on recherche plutôt des standards.
- . L'obéissance constitue la forme la plus connue et génère un leadership de type
autoritaire avec une légitimité, normalement, acquise. La dynamique de l'obéissance
est dialectique pour Edgar Morin car elle fait intervenir différentes formes de relations
à autrui. Selon E. Morin, cette approche met en confiance le leader mais
déresponsabilise les autres.
- . L'innovation est la quatrième forme d'influence mais elle ne s'exerce pas dans le
respect des normes du groupe. Elle constitue une variance, voire une déviance (notion
de "free-lance dans l'entreprise ou "électron libre"). Le leader déviant peut aussi bien
être rejeté qu'occuper une position originale, d'alternative. Il peut changer la tendance
dans un groupe en période de crise. La figure du "franc-tireur" en entreprise est
communément admise pour les missions à haut risque avec des leaders qui pilotent
une "task force", parfois en dehors de l'organigramme officiel. Cette figure a été
admirablement mise en scène au cinéma par Bertrand Tavernier( 1996) dans le film,
"Capitaine Conan", qui présente l'histoire d'un groupe de francs-tireurs et de leur chef
(Philippe Torreton) qui "œuvrent" après la fin de la première guerre mondiale.
Il est donc possible que les caractéristiques des subordonnés de la tâche ou de l’orga-
nisation agissent comme substituts du leadership et modifient l’influence du leader. Une tâche
intéressante peut réduire le besoin de considération des employés, tout comme un travail
structuré peut rendre inutile l’exercice d’un leadership centré sur la tâche. Par conséquent, un
leader qui désire conserver son influence doit tenir compte de ces substituts et s’assurer de
soutenir les employés là où aucun substitut ne peut le faire.
Le leadership authentique est une forme positive de leadership qui consiste à être
fidèle à soi-même. Les leaders authentiques connaissent leurs véritables valeurs, convictions
et forces, ils les font ressortir dans leurs actions et encouragent les gens à les imiter. Leur
conduite et leur comportement sont guidés par leurs valeurs personnelles. Autrement dit, il y
a conformité entre leurs valeurs, leurs convictions et leurs actions. Certains auteurs
considèrent ce type particulier de gestionnaires commeétant des leaders universels ou encore
des leaders spirituels. Peu importe son appellation, ce leadership est ancré dans une parfaite
adéquation entre la parole et l’acte, le leader agissant toujours selon ses convictions.
De ce fait, le leadership authentique comprend un élément éthique, mais il n’est pas
suffisant. Le leadership authentique est composé de quatre dimensions reliées maisdistinctes.
1. La connaissance de soi: connaître et comprendre ses points forts et ses pointsfaibles et
être sensible à l’influence exercée sur les autres. Les leaders authentiques se découvrent par
l’interaction avec autrui.
2. La transparence relationnelle: présenter son moi véritable ou authentique auxgens,
échanger l’information et exprimer ses véritables pensées et sentiments.
Les leaders authentiques connaissent les valeurs auxquelles ils croient et ils les
incarnent. Ils savent partager l'information (et non la retenir comme symbole de leur
puissance) et laissent leurs subordonnés s'exprimer.
Mintzberg va plus loin quand il estime que"le vrai leadership se mérite à l’interne,
c’est-à-dire dans l’unité, dans l’organisation, dans la communauté, voire dans la nation. Ce
leadership ne se contente pas de la direction d’une personne, il cherche d’abord la personne
qui convient et la soutient par la suite avec enthousiasme" (Mintzberg, 2008).
Cinq dimensions de la confiance ont été mises en avant par le chercheur Schindler :
L’intégrité, qui fait référence à l'honnêteté perçue par les collaborateurs ;
La compétence qui englobe les capacités et savoirs agir du leader ;
La cohérence qui se rapporte au discernement du leader ;
La loyauté qui exclut tout opportunisme du leader ;
L'ouverture qui constitue la dernière dimension de la confiance car il s'agit de
savoir si l'on peut espérer que l'autre dise toute la vérité.
Selon les études, ce processus comporte quatre étapes. Au début, le leader formuleune vision
attrayante, une stratégie à long terme permettant d’atteindre un ou plu- sieurs objectifs. Cette vision
procure une certaine continuité aux suiveurs en associant le présent à un avenir meilleur pour
l’entreprise.
Une vision est incomplète si elle n’est pas accompagnée d’un énoncé de vision.
Unénoncé de vision est la formulation officielle de la vision ou de la mission d’une orga-
nisation. Les leaders charismatiques peuvent se ser vir de l’énoncé de vision pour« imprimer
» aux suiveurs un but et un objectif suprêmes. Dès que la vision et l’énoncéde vision sont
définis, le leader communique ses attentes très élevées en matière derendement et se dit
persuadé que les suiveurs pourront les atteindre, ce qui renforceleur estime de soi et leur
confiance en soi.
Ensuite, le leader charismatique transmet, par ses paroles et ses actes, un nouvel en-
semble de valeurs et, par son comportement, un exemple à imiter par les suiveurs.
Enfin, le leader charismatique adopte un comportement chargé d’émotions et souvent
non conformiste pour manifester son courage et ses convictions à propos de la vision. Un
courant émotif contagieux de la part du leader charismatique amène les suiveurs à « capter »
les émotions qu’il leur a transmises.
Malgré le peu d’études sur les techniques d’autogestion au sein des organisations, il
faut savoir que les stratégies d’autogestion se sont révélées prometteuses dans
d’autresmilieux. Les personnes qui pratiquent l’autogestion recherchent des occasions
d’êtreplus efficaces en milieu de travail et d’améliorer leur réussite professionnelle.
Leurcomportement est « autorenforcé », c’est-à-dire que ces personnes se procurent
ellesmêmes un sentiment de récompense et de rétroaction après avoir réussi. De plus, le
comportement « autorenforcé » se maintient souvent à un niveau plus élevé que
lecomportement régulé par d’autres.
Quand vous menez et gérez bien, vous pouvez obtenir les communautés en bonne
santé dont vous rêvez. Quelle est la différence entre le leadership et le management, entre
mener et gérer? Quand vous gérez bien, vous vous assurez que les procédés et procédures, le
personnel ainsi que les autres ressources sont utilisés de manière efficace et rentable. Le
management permet de développer des opérations fiables qui guident le personnel et l’aident
dans ses efforts pour atteindre ses objectifs. En conséquence, votre organisation peut toujours
réaliser ce qu’elle essaie de faire. Alain Duluc (2013,p.71)
Quand vous menez bien, c’est-à-dire quand vous êtes un bon leader, vous permettez
à d’autres de relever des défis pour créer l’avenir que vous avez tous en vue. Vous les aidez à
surmonter les obstacles qui se dressent sur le chemin des résultats souhaités et les encouragez
à s’adapter à des conditions changeantes. Mener est particulièrement important en période de
crise dans la mesure où cela responsabilise et aligne les personnes pour aller de l’avant en
dépit de revers.
Exercer un leadership signifie permettre aux autres de relever des défis et d’obtenir
des résultats dans des situations complexes.
Le leadership tire donc son essence des capacités personnelles à influencer des individus
libres d’adhérer ou de ne pas adhérer au projet ou à la cause. Il fait une véritable différence en termes
de résultats et de performances économiques.
Le modèle que nous proposons intègre en un seul ensemble dynamique trois niveaux de
développement. Le premier niveau concerne quatre fonctions qui pour être remplies supposent de
mettre en œuvre un ensemble de compétences idoines qui concernent l’exercice du leadership dans les
relations interpersonnelles, c’est le deuxième niveau. Enfin, en troisième lieu, nous réservons aux
traits intra-personnels du leader. Ces traits sont importants dans la mesure où ils facilitent la mise en
œuvre des compétences. Les compétences sont de l’ordre du savoir-faire alors que les traits et qualités
du leader concernent plutôt le savoir être.
Fonctions
Compétences
Qualités personnelles
• Parler clair
• Dialoguer
A la fin des années quatre-vingt, HERSEY et BLANCHARD cités par Plane (2012)
proposent une autre approche: la théorie du leadership situationnel, selon laquelle le manager
doit adopter le style managérial le plus adapté à la situation et surtout à la maturité des
membres de l’équipe. Celle-ci est mesurée par la capacité des membres des équipes à se fixer
des objectifs ambitieux, leur volonté de prendre des responsabilités, leur motivation à monter
en compétence par la formation et les expériences variées.
Avec les théories sur le leadership managérial, nous comprenons bien l’importance
de l’influence motivationnelle qu’exerce le manager « leader » vis-à-vis de ses collaborateurs
pour accroitre leur engagement individuel au sein des équipes, obtenir un surcroit de
performance d’équipe et organisationnelle.
contrôle est donc un processus à la fois actif (action de correction avant la constatation de
résultats), mais aussi réactif (correction après les résultats) fortement développé dans le
management. Selon les modes et les époques, l’approche du contrôle est différente.
L’approche classique favorise le contrôle rigide et traditionnel tandis qu’à l’opposé certaines
théories favorisent la mise en œuvre de l’autocontrôle.
« Peux-tu m’expliquer c’est quoi cette farce, lance Anas d’entrée de jeu. Je suis
contremaître depuis sept ans, je fais du bon travail, tout le monde le dit. Driss est ici depuis
quatre ans seulement. Depuis sept ans je donne des ordres, je me fais obéir, tout le monde est
content, les ouvriers me respectent. C’est moi qui mérite cette promotion, pas Driss.
C’est toi qui vas m’écouter. Quelle est la bande de tarés qui a pris une décision
pareille? je veux le savoir, je veux leur dire ma façon de penser. Ils le regretteront, ça,
je te le garantis. »
Là-dessus, Anas assène un violent coup de poing sur la table et sort du bureau du directeur
des ressources humaines en claquant la porte.
Question :
À la lumière de ce qui précède, qu’est ce qui vous permet de conclure que Anas LARGAT
n’est pas prêt à assumer les fonctions d’un directeur adjoint d’usine? Pourquoi ?
sera tributaire de certaines affinités entre le leader et ses subordonnés, ce qui pourrait
occasionner la création d’une subdivision dans l’équipe de travail: les employés de confiance
avec qui le leader entretient une relation privilégiée, et les autres. Il est bien sûr souhaitable
qu’un leader, dans une logique d’échange social, entretienne des relations de qualité avec
l’ensemble ou du moins avec la majorité des travailleurs qu’il supervise afin de maximiser le
rendement de son équipe.
Les études ont révélé que la qualité des échanges dirigeants-dirigés est liée au ren-
dement de l’employé, au degré de satisfaction globale quant au travail réalisé et à la
supervision, à l’engagement, au conflit de rôles, à la clarté des rôles et aux intentions en
matière de roulement du personnel. Des relations de travail de grande qualité ont une
incidence positive sur les cadres, les employés, les équipes de travail et les organisations.
politique et managériale, qui met en avant le rôle propre aux dirigeants de l’organisation,
qui se fondent sur leur autorité légitime et leur pouvoir pour impulser, à un moment donné, un
changement spécifique.
On parle de changement organisationnel pour désigner toute transformation
touchant l’une des dimensions de l’organisation (structure, culture, personnes, système
technique, système d’information, système de gestion, etc.). Une organisation est un système:
l’impact en un point du système va retentir sur l’une des autres dimensions de l’organisation.
Le changement peut porter sur les relations entre acteurs ou sur les routines et dispositifs de
l’organisation qui structurent l’activité des individus.
La réaction d’un acteur à un changement peut être positive ou négative, et plus ou
moins consciente. Une position de refus ou une manifestation d’incompréhension est
qualifiée de résistance au changement. Le terme de « résistance » ne doit pas amener à
considérer qu’il existe de fait une résistance à toute proposition de changement: il existe
certes des dimensions inconscientes liées à l’approche d’un changement, mais ce qui est
qualifié de « résistance » peut aussi être la manifestation d’une approche rationnelle de
l’analyse du changement vu par l’acteur qui le vit, et se doit d’être analysée pour être
comprise.
• En quoi les normes d’un groupe peuvent jouer sur les attitudes face au changement?
• Quelles sont les phases d’évolution d’un groupe face à un changement qui lui est proposé?
• Quel peut être le rôle d’« acteurs clés », leaders pour des groupes et collectifs de
l’organisation?
L’enquête réalisée par la suite dans les quartiers où de telles réunions de groupe
avaient été organisées, montra que, comparativement à d’autres quartiers, il y avait eu une
évolution des comportements d’achat.
de la valeur qu’avait la norme de groupe pour l’individu, cette résistance devait diminuer
lorsqu’on baissait l’importance de la valeur de cette norme ou lorsqu’on modifiait le niveau
de conduite perçu par l’individu comme une valeur sociale18. Ainsi, alors que l’on se serait
peut-être attendu à ce que des individus isolés soient plus malléables que des groupes
composés de personnes pensant de la même façon, Lewin a montré qu’il était plus facile de
faire changer des individus constitués en groupe qu’un individu pris séparément, dans ce cas
d’existence de normes fortement partagées. Frédérique Alexandre-Bailly et al. (2013).
Quant au fait de savoir si un travail par groupes est pertinent pour lancer un
changement, il dépend en grande partie de la force du phénomène de normalisation dans les
groupes étudiés. Les discussions en groupe peuvent déboucher sur une attitude favorable au
changement proposé, ou au contraire sur un renforcement de l’opposition. Il faudra alors faire
des choix en ce qui concerne la composition des groupes de travail et l’orientation de la
discussion.
alors que certaines personnes peuvent être sensibles à des horaires flexibles: les mères de
famille qui doivent emmener leurs enfants à l’école le matin, ceux qui désirent partir tôt le
soir parce qu’ils pratiquent une activité sportive, etc. Une discussion en groupe peut
permettre de faire ressortir les avantages liés à la nouvelle formule, et faire que le groupe
accepte peu à peu, collectivement, de tester ces nouveaux horaires de travail.
conscience chez les individus. Le mouvement, moving, est la phase où l’on expérimente une
nouvelle manière de faire, à travers des réunions et des groupes de travail par exemple. Enfin,
la phase de cristallisation doit permettre de consolider les nouveaux comportements, par la
modification, entre autres, des outils d’évaluation.
Dans le cas évoqué précédemment, concernant la mise en place de nouveaux
horaires de travail, la décristallisation consiste:
• En une mobilisation des forces motrices. Il faut montrer l’intérêt, pour l’entreprise,
de la présence constante d’une personne dans le service, présence permise par la flexibilité
des horaires.
• En une diminution des forces de résistance. Il faut faire ressentir l’intérêt
personnel que l’on peut avoir à cette nouvelle organisation et diminuer les résistances
individuelles.
Mais à quelles conditions ce rôle de leader, mobilisateur par son charisme et son
exemplarité, peut-il s’exercer? On sait que telle personne, qui aura bien réussi dans telle
entreprise, dans un contexte donné, ne connaîtra pas les mêmes conditions de réussite dans un
autre contexte. Cette différence s’explique notamment par le fait qu’un leader existe au regard
d’un groupe donné: il correspond aux aspirations du groupe, il est reconnu pour des qualités
importantes au regard de celui-ci.
Proche du groupe, le leader est le mieux à même de comprendre ses attentes et de les
traduire pour l’extérieur. Il faut donc relativiser l’impression de « miracle » liée à l’arrivée
d’un acteur clé dans l’organisation: il ne produit ce « miracle » que parce que les acteurs du
groupe sont en phase avec lui, et c’est de l’alchimie entre les qualités de cet acteur clé et les
attentes des membres de l’organisation qu’émerge l’évolution positive attendue. Si cette
alchimie se produit, c’est parce que le groupe a confiance en son leader ou qu’il existe
différentes formes de proximité (technique, culturelle, familiale, etc.) entre le leader et les
membres du groupe. Toutefois, le leader a aussi cette intelligence du groupe et du moment,
les capacités qui lui permettent de donner un sens, de créer une vision qui fédère et suscite
une dynamique dans l’organisation. Frédérique Alexandre-Bailly et al. (2013).
Selon Gérard Dion cite par Simon Dolan, la notion de conflit renvoie à d’autres
notions telles que la mésentente, la dispute, le différend ou le désaccord.
Les conflits naissent des relations entre les individus. Ils découlent, entre autres, dela
diversité des attentes individuelles ou collectives ainsi que des différences entreles intérêts de
chacun. De plus, une interdépendance croissante entre les personnes, l’augmentation de la
charge de travail et les pressions externes constituent autant desituations propices à
l’apparition de conflits. Bref, l’incompatibilité des buts et desmoyens, la limitation des
ressources, l’urgence des tâches à effectuer à l’intérieur debrefs délais sont tous des éléments qui,
aujourd’hui, favorisent l’émergence de conflits.
a) Le conflit intrapersonnel
b) Le conflit interpersonnel
en relation avec une personne qui, à première vue, nous paraissait anti- pathique, et d’autres
où l’animosité s’est développée progressivement au fil des interactions. Prenons le cas de
deux collègues de travail. Le premier n’aime pas la manière de se vêtir, de s’exprimer ou de
se comporter du second. Il n’aime pas non plus sa façon d’outre passer les règles implicites
de travail et de ne pas respecter les niveaux hiérarchiques. Bref, le premier n’apprécie pas
beaucoup le second. En contrepartie, le second trouve le premier beaucoup trop respectueux
des règles établies et beaucoup trop consciencieux.
c) Le conflit intragroupe
d) Le conflit intergroupes
Le conflit vertical
Le conflit vertical concerne les mésententes ou les différends qui opposent les indi-
vidus ou les groupes appartenant à des niveaux hiérarchiques différents. Plusieurs causes
sous-tendent ce type de conflit. Un conflit peut survenir entre les subordonnéset et leurs
supérieurs lorsque, par exemple, ces derniers exercent un contrôle excessif sur les activités
des employés. Les subordonnés considèrent généralement que cetype de contrôle lèse leur li
berté professionnelle, ce qui les amène à réagir. Il se peut aussi qu’un conflit vertical surgisse
Le conflit horizontal
Le conflit horizontal, l’un des plus fréquents en milieu de travail, sur vient entre des
employés ou des groupes d’une même strate hiérarchique. On est en présence d’un conflit
horizontal lorsque deux collègues vivent, par exemple, une mésentente quant à la façon
d’effectuer le travail, quant à leurs rôles respectifs dans l’équipe de travail ou encore quant à
la nature de la collaboration qu’ils doivent entretenir. Bien qu’ilsne soient pas directement
concernés dans l’épisode conflictuel, les gestionnaires sedoivent néanmoins d’intervenir afin
de résoudre les difficultés vécues entre collègues. En l’absence d’une saine gestion des
conflits horizontaux, ces derniers peuvent dégénérer et donner naissance à des comportements
et des attitudes vexatoires pouvant ultimement conduire au harcèlement psychologique
Le conflit horizontal peut aussi survenir entre des groupes de l’entreprise, plus
particulièrement entre les divers services d’une organisation. Par exemple, ce type de conflit
peut surgir lorsque le service des ventes, dont le personnel extrêmement compétent est
rémunéré à la commission, atteint un volume de ventes qui dépasse les capacités du service
de production.
Les cadres-conseils, même s’ils sont trèscompétents dans leur domaine d’expertise,
n’ont souvent qu’un pouvoir derecommandation, ce qui suscite parfois des difficultés
d’interprétation dans la répartition des pouvoirs et des responsabilités. Le pouvoir décision
nel, ou pouvoir formel, est détenu par les cadres hiérarchiques qui ont moins de compétences
spécifiques queles cadres-conseils, mais qui ont la responsabilité du bon fonctionnement
d’une unitéadministrative.
Prenons l’exemple d’un directeur des ressources humaines (cadreconseil) qui met au
service du directeur des finances (cadre hiérarchique) tout sonsavoir-faire et toutes ses
connaissances afin de choisir l’adjoint administratif qui correspondra au profil du poste. À la
suite du processus de sélection, le directeur des ressources humaines recommande la
candidature qui répond le mieux aux critères et exigences du poste à combler.
Tableau n°6: Les 20 comportements d’agression les plus fréquents en milieu de travail
1. Parler contre quelqu’un à son insu. 11. Passer des remarques sarcastiques.
2. Rire de quelqu’un à son insu. 12. Faire des reproches sans motif valable.
4. Rabaisser une personne en son absence. 14. Refuser de préciser ce que l’on a contre
quelqu’un
6. Ne pas tenir compte des idées d’une personne. 16. Déshabiller quelqu’un du regard.
7. Faire des reproches à quelqu’un devant les 17. Éviter tout contact avec une personne
autres.
8. Cesser d’adresser la parole à quelqu’un. 18. Exercer une surveillance excessive sur
quelqu’un
10. Rapporter des propos compromettants. 20. Ne pas contredire une fausse rumeur
1°) Le déclenchement
Comme mentionné plus tôt, le conflit ne survient jamais dans un désert relationnel,
mais s’inscrit dans une logique de construction ou de déconstruction du lien entre des
personnes. Bien qu’il soit toujours possible de pointer du doigt l’élément déclencheur d’un
épisode conflictuel, ce dernier peut parfois être davantage une excuse que le réel fondement
du conflit. Sans banaliser l’importance première de l’agent déclencheur, il arrive souvent que
l’événement, le comportement ou les gestes qui sont à l’origine de la mésentente ne sont que
la pointe de l’iceberg.
Il faut parfois, afin de bien saisir la matière conflictuelle, comprendre dans quel
contexte s’inscrit l’agent déclencheur, au-delà de sa nature particulière. C’est habituellement
à cette phase du déclenchement qu’il sera possible, pour un acteur externe, d’observer une
première scène conflictuelle, bien qu’elle puisse souvent passer inaperçue.
2°) L’expression
3°) La consolidation
4°) Le dénouement
Bien qu’on puisse parfois croire qu’ils ne finiront jamais, les conflits sont rarement
éternels. Ainsi, le dénouement illustre deux possibilités quant à l’aboutissement de l’épisode
conflictuel: soit le conflit est résolu, soit la relation est détruite. Dans le premier cas, un
nouvel équilibre est instauré en ce qui concerne les rôles, les responsabilités ou tout autre
élément d’où origine le conflit. Cela amène le développement d’une intersubjectivité nouvelle
qui permet à la relation d’évoluer.
service ou simple- ment de ne plus collaborer directement avec la personne enquestion. Ces
choix auront incidemment des effets négatifssur l’efficacité et la productivité de
l’organisation.
a.L’évitement
b.L’accommodement
Lorsqu’une des parties engagées dans un conflit est persuadée de ne pouvoir obtenir
satisfaction, elle a tendance à adopter une attitude conciliante. Ainsi, la stratégie
d’accommodement peut parfois être associée à l’abandon. Autrement dit, en situation de
confliit, ces personnes permettent aux autres de satisfaire leurs intérêts au détri- ment des
leurs. Cette stratégie ne profite alors qu’à la partie adverse. Ainsi, au cours de leurs
discussions, les membres des deux groupes en conflit ne s’attarderont qu’aux points sur
lesquels ils s’entendent plutôt que de discuter des points de divergence.
c.Le compromis
Lorsque les individus en conflit adoptent une attitude de compromis, ils consentent
généralement à faire des sacrifices partagés. En effet, cette attitude ne permet desatisfaire
entièrement ni les intérêts des uns ni ceux des autres.
On cherche donc une solution intermédiaire qui sera partiellement satisfaisante pour
chacune desparties. Ainsi, contrairement à la stratégie d’accommodement, en vertu de
laquelle une seule des parties atteint ses objectifs, la stratégie de compromis permet auxdeux
parties d’atteindre partiellement leurs objectifs. Il s’agit en fait de couper lapoire en deux,
chaque partie n’ayant gain de cause que si elle sacrifie d’autres intérêts.
d. La compétition
Les individus qui privilégient la stratégie compétitive ont la ferme intention
desatisfaire leurs propres intérêts, sans égard à ceux des autres. Il n’y a pas l’ombre d’un
doute dans leur esprit: la situation exige qu’une des parties soit gagnante et ce sera la leur. Ils
se serviront de leur autorité et de leur pouvoir afin d’imposer leur point de vue, par tous les
moyens. Ce type de réaction peut se justifier en période de crise.
En effet, lorsque le temps presse et que le conflit affecte significativement le
fonctionnement d’une équipe ou de l’entreprise, l’utilisation de cette stratégie peut être un
mode de gestion convenable et recommandé. Bien que cette stratégie fasse inévitablement un
perdant, il faut reconnaître que l’insatisfaction de ce dernier est une conséquence plus bénigne
que le dysfonctionnement relationnel sur une plus longue période. Cela étant dit, il demeure
que les effets collatéraux de cette stratégie sont parfois difficiles à prévoir, et qu’elle doit être
utilisée avec parcimonie.
Autorité légitime
Rapports de Influence
force affective
Comportements
Rapports de force
Autorité légitime
Comportements
Influence affective
Rapports de force
Autorité légitime
Comportements
Légitimité de l’autorité
Rapports de force
Influence affective
Comportement
Dans cette vision, la culture devient idéologie, elle n’a pas de crédibilité en soi, elle
est ce qui permet de maintenir légitime un certain état des rapports de force. Le leadership
devient un outil d’emprise sur les individus, exploitant les vulnérabilités psychiques.
5.2. 1. Participation
Il n'est pas aisé de définir le concept participation. Son ambiguïté explique la
diversité des interprétations auxquelles il donne lieu.
Pour Tannenbaum (1967), faire la participation, c'est accorder aux subordonnés
un certain degré de contrôle sur les questions concernant leur travail.
Mac Carthy (1971) conçoit la participation comme une marge d'initiative
suffisante, une possibilité de poser des questions, de suggérer les solutions et de concourir à
l'élaboration des décisions. C'est aussi être partenaire.
Selon Mathis (1984), la participation se réfère à une politique d'information et de
communication concertée conférant aux travailleurs le sentiment d'être considérés comme
partenaires.
5.2.2 Décision
Le Petit Robert (1977) définit la décision comme une action d'arrêter, après une
délibération ou un débat, une mesure à appliquer.
Mac Carthy (1971, p.256) entend par décision, « l'acte intellectuel et moral par
lequel, après examen des solutions possibles, le chef en choisit une et engage l'action pour
atteindre l'objectif qu'il a fixé ».
Pour J.P. Gruère et J. Jabes (1982, p.93), « une décision est un comportement
dirigé vers un but qui répond à un besoin ressenti par l'individu dont l'intention est de satisfaire
la motivation ainsi déclenchée ».
Selon J. Barreau et J. Dela haye (1982), «décider, c'est choisir une action (ou une
inaction, …) pour faire face (ou s'adapter) à une situation nouvelle interne ou externe.
l'action, ses effets doivent être contrôlés et confrontés aux prévisions. L'existence d'éventuels
écarts constitue une situation nouvelle exigeant une décision corrective.
2. Le risque apparaît lorsque les résultats des actions possibles peuvent être spécifiés et qu'on
peut évaluer en termes de probabilités l'apparition de chaque résultat.
Pour comprendre le choix en situation de risque, il faut :
a) savoir comment le décideur évalue la probabilité d'apparition de chaque résultat ;
b) savoir quelles valeurs personnelles l'individu souhaite maximiser c'est-à-dire quel type de
satisfaction il désire.
Pour illustrer ce cas, prenons l'exemple d'un décideur qui doit faire face au problème
suivant : faut-il acheter de nouvelles machines pour répondre à la croissance éventuelle de la
demande? Ou doit-il simplement modifier les anciennes? Ou encore utiliser tout bonnement
les anciennes? Le choix d'une de ces trois stratégies va dépendre de l'état de l'événement
qui va se réaliser.
3. L'incertitude existe, quant à elle, lorsque la probabilité d'occurrence des résultats n'est pas
connue. Dans ce cas, il est possible d'établir l'éventail des résultats des actions susceptibles
d'être entreprises mais pas de déterminer les probabilités d'apparition de ces résultats.
2° L'efficacité
Elle est mesurée par le degré de résolution du problème posé. Quand un
manager décide d'améliorer techniquement ses machines et parvient par la suite à produire
davantage, nous sommes en présence d'une décision efficace.
Le premier critère d'efficacité est la précision avec laquelle le décideur évalue à
la fois l'information et les coûts, associés aux différentes alternatives, et calcule le coût du
choix optimal. La précision et l'exactitude peuvent se calculer plus facilement pour certains
types de décisions que pour d'autres. Plusieurs problèmes liés à des analyses quantitatives
telles que les décisions dans le domaine de la finance, de la production, de la comptabilité et du
transport par exemple sont plus facilement évalués que d'autres.
Un second critère d'efficacité est relié à la plausibilité c'est-à-dire à la fiabilité ou
à la praticabilité. La meilleure décision restera inefficace si le système est incapable de
l'appliquer.
Un troisième critère d'efficacité est le support organisationnel. Pour être
véritablement efficace, tous les membres de l'organisation devraient soutenir la décision. On ne
parviendra pas à vendre un nouveau produit si la force de vente n'est pas convaincue de ses
qualités particulièrement. Mais il n'est pas facile de convaincre tout le monde à adhérer à une
décision.
a. Les décisions stratégiques : Elles ont pour objet de déterminer l'orientation générale
de l'entreprise et impliquant une relation entre celle-ci et son environnement. Elles sont
essentiellement relatives à la définition de missions fonctionnelles de l'entreprise et à la
détermination des produits et des marchés caractéristiques de son activité actuelle et future. Il
s'agit des décisions importantes. Si des objectifs généraux ont été définis (par exemple la
maximisation du bénéfice à court terme ou à long terme, maximisation du chiffre d'affaires), les
décisions stratégiques sont développées en fonction des objectifs, de manière à contribuer à leur
réalisation.
Les décisions stratégiques ont les caractéristiques suivantes :
- Elles sont centralisées à un haut niveau hiérarchique, ce qui n'exclut pas un travail de
réflexion et de préparation de groupe à un niveau inférieur ;
- Elles exigent une attitude d'éveil permanent car elles n'apparaissent pas automatiquement à
l'attention des responsables qui doivent donc fournir un effort constant pour capter en temps
opportun, les quelques signaux prédictifs d'une menace ou d'une opportunité pour l'avenir.
- Elles présentent un caractère non répétitif, conséquence de leur lien étroit avec
l'environnement dont on connaît la constante modification.
5. 3. La conduite de la réunion
divers procédés : « laisser pourrir le problème » « jour la montre », utiliser les alliers
sûrs placés dans le groupe, manipuler le groupe, etc. …
3°. Les attitudes habituelles des participants
- La peur du groupe : celle-ci paralyse et est associée à l’idée (imaginaire) qui le groupe
est comme un gros animal dont la puissance effraie d’avantage. Elle est associée aussi à la
peur du jugement : chacun a l’impression d’être sous le regard de très nombreux yeux (suis –
j’ai accepté ? me trouve-t-on sympathique ? je risque de paraître stupide si je donne
spontanément mes idées !). On se sent plus ou moins sur la défensive, qu’un autre s’engage,
pas moi ? La peur du groupe est inversement proportionnelle au statut social dont on jouit :
plus le participant sent d’un statut social inférieur par rapport aux autres, plus il a des
difficultés de participer.
- La tendance au conformisme : on se rallie à l’opinion du groupe pour ne pas être opposant
et pour ne pas rejeté (peur du rejet social).
- L’évitement des tensions et les fausses idées sur le travail en groupe : les participants
craignent les tensions internes qui pourraient survenir et croient que toute tension est négative.
On se rallie à telle opinion émise pour faire l’accord.
- L’expérience pénible des difficultés de communication : On se plaint de n’être pas
compris, de ne pouvoir même parfois se faire entendre, on se décourage et on s’en prend à la
réalité du groupe, au responsable, au président, au bouc émissaire (il n’y a que lui qui parle).
C’est lorsqu’ on est en pause ou après la réunion que ! on se rend compte que la vraie réunion
commence, chacun se met à participer activement. Tout s’éteint quand l’on réintègre le lieu
officiel des séances. Où se passe le dynamisme du groupe ? un instant éveillé ? Pourquoi ne
pourrait-on le capter et l’utiliser au bénéfice des objectifs de la réunion ? jusqu’où irait le
groupe si son énergie était utilisée ?
5 °. La marge de liberté du groupe (simple discussion ou droit de proposer des solutions et des
décisions)
- intéresser, passionner
- rendre plus vif, actif
- exciter, entraîner, encourager
- tirer le groupe de son sommeil, l’éveil
Pour qu’une réunion soit efficace elle doit avoir une durée allant de 1h30 à 2h00. A moins de la
continuer dans les commissions.
1°. Question – test : elle a pour but de faire définir un mot ou un concept qui est utilisé par les
participants mais dans des sens différents. Elle est utilisée pour faire définir un mot inconnu ou
qui sème la confusion.
2°. L’appel direct à la participation : cette technique est utilisée pour faire parler un
silencieux ou un participant qui, par sa mimique, manifeste un désir d’intervenir.
3°. Question - écho : il s’agit d’une question posée à l’animation par un participant et que
l’animateur renvoie à ce dernier sous la même forme en lui demandant de donner sa propre
réponse.
4°. Question – relais : l’animateur renvoie la question posée mais à un autre participant.
6°. La relance ou le rappel d’une question antérieurement posée à laquelle le groupe n’a pas
répondu.
7°. Le reflet – élucidation : c’est l’analyse du sens d’une intervention au niveau du vécu du
groupe, de ce qui se passe ici et maintenant entre les participants au niveau affectif.
Est-ce que la sous – alimentation peut avoir les effets sur la vie de l’homme ?
4. Le déviant : il s’agit de quelqu’un qui insiste sur un problème hors sujet. On peut le calmer
par l’affichage au tableau (noir) de la question qu’il a posé.
6. Les fuites du groupe : le groupe refuse de se mouiller, de glisser, d’être jugé, il s’évade et
refuse un obstacle…L’animateur doit calmer le groupe et lui montrer que l’expression de leurs
idées ne présente aucun danger.
Enfin, il faut toujours évaluer toute réunion. Evaluer une réunion, c’est se poser 3 questions :
5.4.1 Notions
Selon les experts Ooreka(2018), la gestion du temps a pour objectif d'apprendre à bien investir
le temps dont on dispose :
comment planifier,
placer les priorités,
déléguer et organiser ses activités au quotidien.
Selon Sekiou, Blondin, Fabi, Bayad, Peretti, Alis et Chevalier (2009), le point de référence
pour caractériser le déroulement des événements à l’échelle mondiale a toujours été le temps.
Considérant que malgré tous leurs efforts, les salariés perdaient souvent du temps à
cause d’une mal-utilisation de leurs mouvements ou à cause d’un manque de motivation ou
pour d’autres raisons, es ingénieurs en machinerie ont effectué des études sur les salariés,
reliées à la notion de temps. Ainsi en fut-il pour W.F. Taylor qui a établi au début du
20èmesiecle des standards de temps et de mouvements qui influenceront les décennies à venir.
L’organisation scientifique du travail était née et avec elle une « domestication » du temps qui
n’a cessé de s’accroître depuis. Dans le monde occidental surtout, le temps est devenu une
ressource quantitative qu’il faut optimiser, rationaliser et contrôler. « Le temps, c’est de
l’argent » est devenu un leitmotiv commun et banal.
Dès le début du 20ème siècle, le temps de travail est apparu dans certains pays comme un
élément nécessitant une législation afin de protéger les salariés contre les excès tels que le
travail es femmes la nuit, le travail des enfants de moins de 14 ans, etc. mais le temps de travail
est vite apparu aussi comme un thème de revendication pour les salariés regroupés en
syndicats. Des luttes ont été menées pour raccourcir le temps de travail sans perte de salaire et
allonger par le fait même le temps de loisir.
Le salarié, en particulier le salarié occidental, se voit confronté à partager son temps
entre trois options de temps :
1). Passé au travail ;
2). Consacré à la famille ;
3). Accordé à lui-même.
Comment équilibrer son temps entre ces trois options ? Il n’y a pas de réponse précise à cette
interrogation, car cela dépend à la fois de l’individu lui-même et des normes culturelles,
sociales, économiques et légales du pays dans lequel il vit. De nos jours, la notion de temps est
devenue omniprésente dans les organisations. Celles-ci visent à rendre le temps de travail utile,
efficace et optimal. A cet égard, des cours, des ateliers, des séminaires, etc., ont développé un
thème devenu à la mode ; la gestion du temps.
Le temps peut être défini de différentes façons : une durée, un changement, une
mesure, une variable, de l’argent, une dimension, une attente, un repos, etc. il est difficile de
trouver auprès de personnes différentes une même définition et une même conception du
temps. Par exemple, une personne âgée de quarante ans qui n’a pas réalisé ses objectifs de
carrière s’inquiète de la façon dont se dérouleront les cinq prochaines années. La personne âgée
d’une vingtaine d’années, finissante munie d’un diplôme tout frais, entrevoit, quant à elle, les
cinq prochaines années comme du temps pour se faire une place sur le marché du travail. Pour
notre propos, on se réfère au dictionnaire pour la définition suivante que nous adoptons « le
temps, c’est une durée limitée considérée par rapport à l’usage d’un en fait » .
La gestion du temps réfère à la notion d’efficacité qui repose sur trois piliers. La
planification, l’organisation et le contrôle du temps. La notion d’efficacité exige que le temps
pour chaque individu soit utilisé d’une façon rationnelle et productive, compte tenu de son
rythme personnel et des ressources dont il dispose, afin d’accomplir des activités précises,
durant une période donnée. On peut définir la gestion du temps comme consistant, pour chaque
individu, à allouer des séquences de temps précises pour chaque activité qu’il a à accomplir
(la planification), à y mettre tous les efforts possibles pour les respecter (l’organisation) et à
évaluer de façon régulière les résultats obtenus (le contrôle)(Sekiou et al., 2009).
Selon plusieurs études, les « grugeurs de temps » accaparent depuis longtemps les
milieux de travail. Ainsi, la lecture du courrier constitue habituellement un fardeau, les
périodiques sont lus « en diagonale », les appels téléphoniques durent environs six minutes
chacun et le fameux whatsap. Les visites inattendues entrent aussi dans le cadre des « grugeurs
de temps ». Les mesures envisagées pour empêcher que les « grugeurs de temps » ne
deviennent un fardeau doivent être prises par chaque individu, en concordance avec ses
responsabilités, à défaut, elles pourraient être mal interprétées et entraîner des effets négatifs. Il
faut être conscient que si tout ne se déroule pas comme on l’entend ou comme on l’a planifié,
c’est parce que l’on ne cesse d’être dérangé, soit à cause de soi, soit à cause de son entourage.
Les principaux grugeurs sont : le téléphone, les visites inattendues et les urgences sont des
sources qui accaparent trop de temps dans les milieux de travail.
Il y a aussi d’autres grugeurs : la paperasserie, les déplacements, la surcharge de travail, les
priorités non déterminées, le manque de planification, les hésitations.
Quelques lois en matière de gestion de temps :
b) La loi de Parkison
Selon R. Moyson (1995, p.29), cette loi a été conçue par Mariotte : « un gaz a tendance à
remplir tout l’espace disponible, toute ressource a tendance à occuper tout l’espace
disponible». Plus on a l’argent, plus il en faut, plus l’espace de votre bureau sera grand, plus de
dossiers vont s’empiler. Ainsi en va-t-il aussi pour le temps, « Plus on a le temps pour réaliser
une tâche, plus cette tâche prendra du temps ».
Remède : fixez les limites du début et de la fin de chaque activité et apprenez à les respecter.
e) La loi de Illich
« Nous ne disposons pas de la même énergie à tout moment de la journée ».
Remède : connaître ses périodes de concentration maximale et les protéger en les réservant
pour des tâches qui requièrent plus d’investissement et de concentration et concentrer les
périodes de moins énergie aux activités de routine.
Dans le cadre professionnel, le temps définit plusieurs notions qui permettent de savoir :
ce qui se passe,
la localisation du temps pour un but donné : date de relance, date de rendez-vous
les délais à prévoir pour la réalisation d'une tâche ou d'un projet, comme le volume de
temps nécessaire : durée d'une réunion, délai de livraison, rédaction d'un compte-rendu
les ordres et priorités dans le temps, c'est-à-dire les contraintes dans l'enchaînement
successif des tâches selon un ordre de priorité, comme : la prise de note, la relecture, la
signature, l'envoi.
La méthode NERAC est une fiche à réaliser permettant d'établir les différentes priorités.
La méthode QQOQCCP
Un objectif vous donne une direction, un cap à tenir. C’est le processus simple qui permet de
transformer une vague idée, ou un but trop général, en résultat concret que vous
voulez atteindre.
Annuel : parler couramment anglais pour réussir mon voyage d’affaire à Londres le 6 décembre
Mensuel : développer 3 nouveaux partenariats pour promouvoir mon activité de traiteur à
domicile
Ou hebdomadaire : rédiger un article de 2000 mots sur les 7 points à vérifier avant d’acheter un
terrain.
Votre objectif à moyen ou long terme (1 an, 3 ans ou même 5 ans) est là aussi pour vous
pousser à l’action et vous éviter de remettre au lendemain.
C’est votre principale source de motivation, celle qui vous permet de démarrer et de poursuivre
même dans les moments difficiles.
Autrement dit, décider d’accorder votre temps et votre attention à une tâche, c’est aussi
renoncer à une autre. La question est, faites-vous le bon choix ?Pour vous faciliter la vie, rien
ne vous interdit d’adopter un système qui vous assure :
1. De passer plus de temps sur les choses les plus utiles et les plus importantes pour vous (et
notamment vos objectifs au travail comme dans la vie) ;
2. De vous éviter d’être pris (de plein gré ou non) dans des activités inutiles qui vous occupent
certes. Pour ça, vous pouvez utiliser un système simple basé la matrice d’Eisenhower.
Limiter une tâche dans le temps permet de canaliser son énergie et de rester concentré sur ce
qu’on fait. Sans cela, vous pouvez aussi bien mettre 20 minutes que 2 jours pour rédiger un
rapport d’une page. Il en va de même avec vos activités professionnelles et personnelles.
Donnez-vous autant que possible une échéance pour les tâches importantes que vous devez
réaliser.
Par exemple :
Rédaction du rapport sur les indicateurs de performance : 2h
Ou encore programmer la nouvelle interface de paiement : 5 fois 60 minutes
4/ Planifier
Planifier votre semaine et vos journées vous permet d’avoir une vue d’ensemble de vos
activités. Il est inutile de tout planifier dans vos listes ou dans votre agenda. Assurez-vous d’y
mettre les événements datés, les tâches importantes et celles qui vous avancent vers la
réalisation de vos objectifs. Normalement, vous avez déjà fait un tri en priorisant vos activités.
Prochaine étape, les planifier. Souvenez-vous. Ce qui compte, ce n’est pas d’être sans arrêt
occupé, c’est de s’attacher à faire les bonnes choses, celles qui vous apportent des résultats
concrets dans votre travail et votre vie. Quelle méthode utilisée en pratique ? Que ce soit avec :
Objectifs hebdomadaires,
A faire aujourd’hui (absolument),
A faire dès que possible (commencer cette semaine ou la suivante).
Une simple liste avec les 3 tâches les plus importantes du jour…
Ou n’importe quelle autre méthode, choisissez celle qui s’adapte à vos besoins personnels et
votre activité.
Mais les études le montrent : nous sommes bien plus efficaces, alertes et concentrés en finissant
chaque tâche avant de passer à une autre. Mais pour l’heure, retenez ceci : courir plusieurs
lièvres en même temps est le meilleur moyen de se disperser.
Donc, rappelez-vous que faire une chose à la fois rapporte plus en termes d’efficacité et de
satisfaction que de faire du « multitâche » ou de sauter d’une chose à l’autre toutes les 5
minutes.
Quelques rois:
Le négus et roi des rois Ménélik 2,à la tête d’une véritable armée, fait de
l’Abyssinie actuelle Ethiopie, le symbole de la résistance africaine Fort d’une armée moderne
et de sa science du combat , il écrase les italiens en 1896 dans la plaine d’Adoua à l’extrême
nord du pays. L’écho a été large surtout dans les rangs des esclaves libérés. Ce qui fait de
l’Ethiopie, le seul pays de l’Afrique à n’avoir pas été colonisé.
Nelson Mandela
Nelson-Mandela C’est à 25 ans qu’il a rejoint les rangs du Congrès national africain
(ANC), un parti qui défendait les intérêts de la majorité noire contre la minorité blanche. En
prison, Mandela aura fait en tout et pour tout 27 ans.
Il a effectué des travaux forcés à longueur de journée, dans une carrière de chaux, où
il casse des cailloux. Exposé au soleil et à la poussière pendant des années, Mandela y voit sa
santé se détériorer, mais il n’a jamais renoncé à la résistance. Nelson Mandela sera élu
Président de l’Afrique du Sud en 1994, après la large victoire de son parti aux premières
élections générales multiraciales. Il préside ainsi le premier gouvernement non racial du pays,
composé d’une coalition entre l’ANC, le Parti national et le parti zoulou Inkatha Freedom
Party, et prône la réconciliation entre les races.
Patrice Lumumba
L’ancien Premier Ministre congolais a marqué l’histoire de l’Afrique de par son
engagement en faveur du peuple congolais qu’il voulait délivrer complètement de la
domination des blancs. De plus, son engagement en faveur du panafricanisme n’est pas à
négliger. En 1958, Partice Lumumba participle à la conférence panafricaine d’Accra au Ghana,
où il a rencontré Nkrumah. Cette rencontre donne du tonus aux idées panafricanistes du
congolais qui fraternise avec des pionniers du panafricanisme comme Nasser, Nkrumah et
Sékou Touré qui voulaient la liberté totale de l’Afrique.
Ces puissances européennes ne veulent avoir de sympathies que pour des dirigeants
africains qui sont à leur remorque et qui trompent leur peuple. Certaines de ces puissances ne
conçoivent leur présence au Congo ou en Afrique que dans la mesure où ils savent exploiter au
maximum leurs richesses par le truchement quelques dirigeants corrompus ». Mais comme
beaucoup de leaders africains Patrice Lumumba a été assassiné sur ordre des impérialistes le 17
janvier 1961.
Thomas Sankara
Thomas Sankara était en premier lieu un des chefs du Mouvement des non-alignés, les
pays qui durant la Guerre froide ont refusé de prendre parti pour l’un ou l’autre des deux blocs.
Thomas était contre le colonialisme et le néo-colonialisme des pays occidentaux et
particulièrement de la France en Afrique. Il est l’un des meneurs de la dernière révolution de
l’« Afrique progressiste », opposée à l’« Afrique modérée ». Il est assassiné lors d’un coup
d’État qui amène au pouvoir Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987.
Dans sa gestion du Ghana en tant que Premier ministre il avait adopté une politique
d’« Africanisation de l’administration, de panafricanisme et d’anticommunisme », il décide de
développer les infrastructures de son pays grâce aux excédents de l’Office de
commercialisation du cacao. Le jour même de l’indépendance, le 6 mars 1957, il décide
d’abandonner le nom colonial du pays au profit de l’actuel, en hommage à l’Empire du Ghana.
Mouammar Kadhafi
Le Guide libyen Kadhafi est l’un des hommes qui ont marqué l’Afrique de par leur
détermination pour la liberté. Mais pendant longtemps, il a été présenté comme un dictateur parce qu’il
ne donnait pas la parole à son peuple, qui vivait vraiment bien. Avec Mouammar Kadhafi, il était
difficile pour les occidentaux de piller les richesses du peuple libyen. Pour se faire, la campagne
occidentale contre son régime était telle que les africains avaient une mauvaise idée de l’homme qu’on a
trouvé mauvais pour son peuple. On avait tout faux parce qu’en Libye, il n’y a pas eu de pauvreté
chronique comme ce qui se passe actuellement dans plusieurs pays au Sud du Sahara malgré l’absence
de la démocratie dans le pays.
Grand Nationaliste et Panafricaniste qui s’est toujours battu pour le mouvement des non-
alignés durant la guerre froide. C’est grâce à lui que l’Egypte pouvait prétendre à un semblant d’une
totale indépendance. Nasser procède à la compagnie du canal de Suez en 1956. Il s’est illustré sur le
continent africain avec sa participation au sommet de panafricanisme organisé par Kwame Nkrumah à
Accra. Dans sa logique du panafricanisme, il va prendre la famille de Patrice Lumumba, le héros
congolais et élever ses enfants.
Robert Mugabe
Le Président Robert Mugabe est un héros de l’indépendance de son pays le Zimbabwe. Avant
lui, le Zimbabwé (à l’époque la Rhodésie, ndlr) vivait sous l’apartheid de Ian Smith. Après des années
d’exil au Ghana, Robert Mugabe est inspiré par le panafricanisme du président Nkwame Nkrumah. A
son retour au pays, il entreprend la lutte pour l’indépendance. Il a libéré son pays de la domination
anglaise par les armes.
C’est grâce aux personnalités comme Mugabe que la région de l’Afrique australe a connu le
vent de la décolonisation. Même si depuis quelques années, son pouvoir commet des dérives
autocratiques avec plusieurs cas de violations des droits de l’homme.
Conclusion
Avant d’être un leaderpour les autres, il faut commencer par être un leader de soi-
même. Cela passe par la connaissance de soi. Selon Dolan,S. et al (2017), les meilleurs leaders
ont certes un jugement éclairé et des compétences éprouvées. Mais ils possèdent une qualité
plus importante encore et plus difficile à développer: une grande intelligence émotionnelle. Les
notions apprises dans ce cours ne sont pas exhaustives mais très pertinentes, elles constituent
un socle pour une gestion efficace des entreprises, dans la mesure où tout travail vise l’atteinte
des objectifs. Les entreprises ne sont pas à l’abri des conflits, un bon style de leadership
permettra de les gerer dès leur apparition.
Un bon style de management permet de planifier, organiser et contrôler. C’est
pourquoi il faut une politique efficace dans la prise de décision et la gestion du temps.
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Bibliographie
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2.4.3 Être leader de soi pour devenir leader des autres .................................................................. 23
Selon les experts Ooreka(2018), la méthode NERAC : Noter – Estimer – Réserver – Arbitrer –
Contrôler........................................................................................................................................... 87
4/ Planifier ............................................................................................................................................ 89
Conclusion ............................................................................................................. 95
Bibliographie ......................................................................................................... 95