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Réponse au stress ou réaction au stress - l’importance du lien corps-esprit

Le lien corps-esprit est la clé essentielle entre la réduction du stress et la pleine conscience. En effet,
grâce aux neurosciences, on sait désormais que les pensées et les émotions sont interconnectées
aux processus physiques du corps.

Quand vous êtes stressé, votre corps produit des hormones, dont le cortisol, et des
neurotransmetteurs, dont l’adrénaline et la noradrénaline. À l’époque préhistorique, quand nos
ancêtres étaient confrontés à un danger, telle l’attaque d’un animal sauvage, leur organisme
devait gérer la situation dans l’urgence. Lorsque nous percevons une menace, l’énergie du corps
est redirigée pour nous permettre soit de combattre, de fuir ou de rester immobile.

Les conditions de vie ont changé et, bien que nous soyons moins souvent exposés à des dangers
immédiats et mortels, nous n’en sommes pas moins soumis à de nombreux facteurs de stress au
quotidien. Or le corps ne fait la différence entre un stress dû à un danger immédiat et à un stress
psychologique. Il a les mêmes symptômes : respiration rapide superficielle, accélération du
rythme cardiaque et de la tension artérielle, et production d’endorphines pour endormir la
douleur.

Le cerveau évalue en permanence les situations pour déterminer si elles sont sûres ou non.
Lorsqu’il détecte une menace potentielle, il dispose de 3 options : le combat, la fuite ou
l’immobilisation. Quand il estime qu’il peut agir contre un danger, par le combat ou la fuite, le
système nerveux sympathique s’active, entraînant un grand nombre de changement
physiologiques destinés à soutenir une activité accrue. En parallèle, des fonctions moins cruciales,
tels les systèmes immunitaire, digestif et reproductif, ralentissent ou s’arrête momentanément.
C’est ce qui permet à un sapeur-pompier de pouvoir sauver une personne de plus de 100 kilos
d’une maison en feu en le portant sur le dos, d’agir plus vite qu’il ne le pourrait en temps normal.
Par ailleurs, si le cerveau estime que la situation est désespérée et toute action vaine, il opte pour
la réaction d’immobilisation. Le système nerveux parasympathique se déclenche alors,
provoquant une baisse de la tension artérielle et du rythme cardiaque, ce qui permet de figer le
corps et de stoker de l’énergie.

C’est pourquoi la réaction de combat, de fuite ou d’inhibition peut se manifester au cours de notre
vie quotidienne dues à des évènements comme le fait d’être coincé dans les embouteillages,
submergé de travail ou inquiet à propos de sa situation financière ou de sa santé.

PATRICIA CHRISTIN / 61 rue Erlanger 75016 Paris/ https://www.pleineconscience-paris.fr/


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La façon dont nous réagissons est plus en lien avec le sens que nous donnons à l’évènement
qu’avec l’évènement lui-même (Siegel 2001). Si le cerveau perçoit un danger de façon récurrente
dans une situation qui ne constitue pas pour autant une menace physique immense, le niveau de
stress s’amplifie en affectant notre santé et notre système immunitaire.

Lorsque le cerveau estime que vous êtes hors de danger, il active les systèmes qui vont permettre
au corps de retrouver son équilibre. Du fait qu’il ne fait pas la différence entre un danger
physiologique et un danger psychologique, il active les mêmes réponses physiologiques dans les
2 cas (Siegel 2001). C’est ainsi qu’un évènement aussi inoffensif que faire la queue, être pris dans
les encombrements, devoir remplir une échéance ou se trouver dans une conversation
inconfortable, peut provoquer une réaction de stress. Cela peut être aussi, simplement en se
remémorant un souvenir ou en anticipant sur des évènements à venir. Lorsque le stress quotidien
s’accumule, le corps n’a plus la possibilité de retrouver son équilibre, ce qui peut avoir des effets
désastreux et des répercussions sur la santé et le système immunitaire.

Jon Kabat-Zinn mentionne la différence qui existe entre une « réaction au stress » et une
«réponse au stress ». Les réactions aux stress sont généralement alimentées par des schémas
inconscients, souvent acquis à l’épreuve de difficultés et d’expériences passées. À long terme, ces
automatismes, qui incluent des techniques de gestion mal adaptées, comme le fait de fumer,
l’abus d’alcool, la dépendance au travail et de la suractivité.

En revanche, la réponse au stress consiste à reconnaître les émotions plutôt qu’à les refouler, tout
en développant des outils pour mieux les surmonter. La pleine conscience joue là un rôle
important en permettant à la conscience de s’ouvrir à de nouvelles façons de gérer le stress et de
le transformer. Vous pourrez briser progressivement vos vieux schémas par défaut associés aux
réactions au stress. Quand vous distinguerez plus clairement, vous pourrez choisir d’y répondre
plus efficacement.

Selon Gary Schwartz, un psychologue spécialiste du stress, l’origine ultime de la maladie provient
d’une déconnection avec les pensées, émotions et sensations. Du fait que la pleine conscience
nous permet de voir plus clairement nos expériences, elle nous permet de voir l’impact du stress
sur notre état et, ainsi de choisir une réponse plus appropriée, en prenant une part active dans
notre santé et notre bien-être, quelles que soient les difficultés rencontrées.

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Daniel Siegel décrit cette stabilisation de l’attention comme une sorte de surplace de la
conscience qui permet d’observer différents états mentaux, dont les réactions au stress. De plus,
grâce à la pleine conscience, le cortex préfrontal parviendrait à équilibrer les deux branches du
système nerveux autonome de manière flexible et adaptable, générant plus d’équanimité.́ C’est
ce mélange d’observation et d’équanimité́ qui peut nous aider à ne pas vous laisser happer par
votre contenu mental et vos réactions non conscientes.

D’après sa théorie, si vous n’êtes pas conscient de vos réactions internes au stress et de leurs
manifestations à travers vos pensées, vos sensations et aux émotions, vous êtes déconnecté́, d’où
un déséquilibre du corps et de l’esprit. À l’inverse, la pleine conscience crée automatiquement de
la connexion, qui vous aide à identifier l’expérience afin que vous puissiez faire le nécessaire pour
retrouver l’équilibre.

Victor Frankl, psychiatre et survivant de l’holocauste le décrit ainsi : «entre le stimulus et la


réponse se trouve un espace. Dans cet espace se trouve le pouvoir de choisir notre réponse. Dans
notre réponse se trouve notre capacité à évoluer et notre liberté́ ». L’un des cadeaux de la pleine
conscience est de nous aider à reconnaître que nous avons le choix face à une situation
stressante.

Bien sûr, le conditionnement est une force puissante qui peut rendre le changement difficile. De
la même façon que l’eau va trouver le chemin qui lui oppose le moins de résistance, nous avons
la tendance à retomber dans nos habitudes, car c’est la voie la plus facile, mais l’entraînement à
la pleine conscience offre une véritable possibilité de sortir des sentiers battus. Parce qu’elle
apporte clarté et conscience à toutes les expériences intérieures, elle joue un rôle stratégique
dans l’équilibre de l’accélérateur et du frein des systèmes nerveux sympathique et
parasympathique.

Extraits de Bob Stahl et Elisha Goldstein

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