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MCM ACADEMY
229 Rue Solférino, 59000 Lille
09 86 87 88 67
Université de Lille Master IPM-RFA Ibrahima Sory DIALLO
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Université de Lille Master IPM-RFA Ibrahima Sory DIALLO
Résumé
Dans le monde de l’enseignement, l’internet a favorisé le développement du e-learning ou encore la
formation à distance. Cela a donné une grande ouverture à la formation continue.
Pour exercer la profession de conducteur de taxi, de voiture de transport avec chauffeur (VTC) ou de
conducteur de véhicule motorisé à deux ou trois roues (VMDTR) en France, il est nécessaire de passer
un examen théorique et pratique. Cet examen est organisé par la chambre de métiers et de l’artisanat
de chaque département.
MCM Academy à la base une entreprise VTC a compris la nécessité d’une formation pour passer cet
examen. Avec un agrément obtenu à la préfecture, l’entreprise se lance dans la formation en
présentiel des futures chauffeurs TAXI, VTC et VMDTR à Lille.
Convaincue de la réussite de la formation présentiel mais limitée à Lille seulement, l’entreprise décide
de lancer une formation à distance (e-learning) pour couvrir toute la France.
Mon travail en tant qu’Ingénieur Pédagogique Multimédia a été de piloter le projet de mise en place
d’un dispositif de formation à distance pour MCM Academy et de fournir des réponses techniques et
pédagogiques.
Ce document explique l’ingénierie mise en place. De la méthodologie de gestion de projet passant
par l’analyse de besoin, la scénarisation pédagogique, le prototypage, le déploiement et l’évaluation
du dispositif.
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Remerciements
Je tiens à adresser mes sincères remerciements à mon responsable de mémoire côté entreprise
Monsieur CHERIH qui m’a porté confiance et m’a donné plus de responsabilité dans l’exécution des
activités dans la réalisation de ce projet. Je tiens également à remercier toute l’équipe de MCM
Academy qui a facilité mon intégration au sein de l’entreprise et qui a facilité également la réalisation
de ce projet.
Je tiens aussi à remercier Madame Nour El Mawas ma tutrice universitaire qui m’a sincèrement
conseillé et guidé dans la rédaction de mon mémoire.
Je remercie toute l’équipe des formateurs et des cadres du département SEFA et toute la promotion
du Master IPM 2019-2020.
Egalement, je remercie chaleureusement mon épouse Madame Diallo Aissatou qui m’a soutenu et
encouragé durant toute la formation.
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1. Introduction
Avec un background d’informaticien développeur web et passionné du partage du savoir, je me suis
peut à peut lancer dans le domaine de l’enseignement. A cet effet, pour moi une formation dans
l’ingénierie pédagogique multimédia a été inévitable.
Ce mémoire correspond à un stage de fin d’étude de six mois effectué à plein temps à MCM Academy,
qui est spécialisée dans la formation continue d'adultes dans le domaine du transport notamment VTC,
TAXI, VMDTR.
Ce stage doit me permettre de mettre en pratique mes connaissances acquises dans le Master
Ingénierie Pédagogique Multimédia au sein du département SEFA (Science de l’Education et de la
Formation des Adultes) à l’université de Lille.
Dans ce stage, je dois travailler en tant que IPM (Ingénieure Pédagogique Multimédia), sur un projet
qui consiste à transformer une formation en présentiel en une formation totalement à distance.
Dans ce projet, il est important pour moi de montrer mon aptitude à conduire et encadrer un projet de
conception de dispositifs de formation multimédia (chef de projet).
Dans ce mémoire, je vais retracer le cheminement suivi pour mener à bien ce projet. Partant de
l’analyse des besoins, passant par le choix de l’ingénierie à l’évaluation du dispositif mise en place.
Dans un premier temps, je vais présenter l’entreprise porteuse du projet et les missions de mon stage.
Je vais ensuite présenter la méthodologie de projet utilisée et la planification détaillée du projet. Je
vais continuer sur l’état de l’art des cadres théoriques mobilisés et la problématisation. Ensuite va
suivre la conception de l’ingénierie multimédia c’est-à-dire la solution elle-même et l’évaluation du
cette solution (recueil et analyse de donnée). Et enfin la conclusion et les perspectives.
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2. Contexte de l’entreprise
MCM Academy, est une structure spécialisée dans la formation continue d'adultes dans le domaine
du transport.
A la base, la société s'appelait MCM SHUTTLE et pendant plus d'un an elle est spécialisée dans le
transport de personnalité dans plusieurs villes de la France. Par la suite elle s’est spécialisée dans la
formation dans le domaine du transport que ce soit pour le VMDTR, le VTC ou encore pour le TAXI
sur l'île de France. Elle a été agréé par la préfecture pour pouvoir préparer à l'examen de TAXI, de
VTC et de VMDTR. Et cela est devenu son objectif principal.
« Les textes réglementaires d’application de la loi du 29 décembre 2016 sur le transport public
particulier de personnes ont été publiés le 7 avril 2017 au Journal Officiel. » (EXAMEN TAXI/VTC |
www.cma18.fr, s. d.) Dans chaque département de la France, la CMA (Chambre de Métiers et de
l'Artisanat) est compétente pour l'organisation de l'examen d'accès à la profession de conducteur
de TAXI, VTC et VMDTR.
« L’examen se compose d’épreuves théoriques d’admissibilité (voir tableau 1, 2 et 3), sous forme de
questions à choix multiples et de questions à réponses courtes, et d’une épreuve pratique d’admission,
qui consiste en une mise en situation pratique de réalisation d’une course de taxi ou d’une mission de
transport en VTC. » (« Les formalités d’examen pour les taxis, mototaxis et VTC », s. d.).
Tableau 1. Modalités d’évaluation des épreuves écrites communes à la profession de conducteur de taxi et de VTC
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Tableau 2. Modalités d’évaluation des épreuves spécifiques d'accès à la profession de conducteur de TAXI
Tableau 3. Modalités d’évaluation des épreuves spécifiques d'accès à la profession de conducteur de VTC
Pour être admis à l’examen, le candidat doit obtenir une note moyenne d’au moins 10/20 calculée sur
l'ensemble des épreuves d'admissibilité, pondérées de leurs coefficients respectifs. Il ne doit avoir
également aucune note éliminatoire aux épreuves d’admissibilité.
MCM Academy à son siège social qui est basée à Paris et son siège opérationnel qui est basée à Lille.
La société est aussi présente à l’étranger.
Elle est composée d’un service client, d’un service graphisme, d’un service pédagogique ainsi que
d'un service informatique et une dizaine de formateur qui interviennent de manière ponctuelle pour
animer les formations en présentiel.
Ma mission principale a consisté à Développer et administration une plateforme web pour la gestion
des étudiants de l’ISFAD. Je dois également accompagner la scolarité et les départements à
l’utilisation de la plateforme.
En 2019 l’ISFAD a initié avec un consortium composé d’autres établissements d’enseignement
supérieur et des entreprises, un projet de programme de formation dénommé Licence Appliquée aux
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Technologie de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (LATICE). En quelque
sorte cette formation prépare les apprenants au métier de l’ingénierie pédagogique multimédia.
Souhaitant participer à la pérennisation de ce projet en tant qu’acteur, j’ai choisi de faire une
formation moi-même en master ingénierie pédagogique multimédia à l’université de Lille.
L’accomplissement de cette mission de stage chez MCM Academy va me permettre de valider le
Master Ingénierie Pédagogique Multimédia au sein de département SEFA (Science de l’Education et
de la Formation des Adultes) à l’université de Lille.
Noms Fonctions
Randa Infographiste
Noms Fonctions
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4. Mission du stage
4.1 Objet de la mission
MCM Academy souhaite mettre en place une formation 100% à distance pour conquérir des
nouveaux apprenants au niveau national sur toute la France pour qu'ils puissent préparer leur examen
TAXI, VTC et VMDTR peu importe où ils habitent.
Ma mission de stage consiste à piloter ce projet qui couvre entres autres :
- La contextualisation de la formation ;
- Les objectifs de la formation ;
- Les risques et opportunité pour ce projet ;
- Les contraintes liées au contenu de la formation, au délai et à la technique ;
- Les caractéristiques du public cible et les prérequis.
Il faut rappeler que la société MCM-Academy a été créée par deux (2) anciens chauffeurs VTC. Au
départ la société était spécialisée dans le transport de personnes et à l'époque il n'y avait pas de
formation il n'y avait même pas de réglementation n'importe qui pouvait du jour au lendemain
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s'improviser chauffeur de VTC. Il est apparu pour MCM-Academy qu’il est opportun de rehausser le
niveau des personnes qui se lancent dans ce domaine sur l’état d’esprit, la ponctualité, la
réglementation et surtout le service client.
Ils ont donc décidé de créer un centre de formation pour pouvoir apporter les bases de ce métier aux
personnes qui s'inscrivent chez eux. Lorsque la réglementation est intervenue la société a été agréé
par la préfecture pour pouvoir préparer à l'examen de taxi, de VTC et de moto taxi. Et cela est devenu
leur objectif principal.
Pour un départ, ils ont commencé par une formation présentielle, puis une formation hybride. Jusque-
là, son public cible se trouve principalement dans la région Hauts de France et plus particulièrement
dans le département du Nord et du Pas-de-Calais.
Aujourd’hui, l’idée de mettre en place une formation 100 % en ligne est venu par ce qu’ils souhaitent
avoir des apprenants au niveau national sur toute la France pour qu'ils puissent préparer leur examen
taxi, VTC et VMDTR peu importe où ils habitent.
Ils ciblent un public composé de personnes en reconversion professionnelle, des demandeurs d'emploi
ou des personnes qui font le métier de taxi, de VTC ou de VMDTR en parallèle de leur métier
principal, d’un âge compris entre 21 et 60 ans.
Pour s’inscrire à cette formation, il y a un prérequis administratif et pédagogique : il faut tout d'abord
avoir un permis valide non probatoire, cela peut être un permis B ou un permis A1 si on fait de la
moto taxi. Il faut également un casier judiciaire B2 Vierge et enfin il faut être reconnu apte par un
médecin agréé par la préfecture pour pouvoir faire le métier de transporteur.
Concernant les prérequis pédagogiques il faut bien entendu maîtriser un minimum la langue française
au niveau A2 donc savoir lire et écrire en français mais également réussir un examen blanc d'entrée.
La première contrainte liée à ce projet est le contenu de la formation. Il faut que tout le contenu soit
responsif, qu’il soit adapté au mobile ou accessible à travers une application mobile. Il ne faut pas
que les apprenants soient bloqués dans leur formation. Ils doivent pouvoir suivre la formation partout
où ils se trouvent.
Une autre contrainte est le délai d’exécution du projet. L’idée est de pouvoir livrer les 12 cours de la
formation au plus tard le 1 er Octobre 2020.
Actuellement, pour la formation hybride le LMS Open edX est utilisé. Cette plateforme ne répond
pas à 100% des besoins mais un intégrateur l’adapte au besoin. Si la charge de travail est énorme,
MCM-Academy souhaite recruter un développeur à l’interne.
Une autre contrainte est aussi l’animation de la formation. L’animation dans un dispositif de
formation en présentiel est différente d’une formation totalement à distance. Le taux d’abandon dans
les MOOCs alarme MCM-academy. Il le considère comme le principal risque pour cette formation.
Pour eux il faut organiser l’animation de sorte à diviser les apprenants en groupe de 4 au maximum
et leur permettre de travailler ensemble (la nidification) et de rendre la formation ludique avec
beaucoup d’activités pour les apprenants.
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4.2.2 Le sentiment d'efficacité des étudiant dans l'usage des TIC
Dans le e-learning, les apprenants et les enseignants ne peuvent pas échappés à l’utilisation des
technologies de l’information et de la communication (TIC). C’est d’ailleurs le cœur de ce type
d’apprentissage où les étudiants se trouvent dans une classe virtuelle à la différence d’une classe
physique où ils sont en contact direct avec l’enseignant.
Dans la mise en place de notre dispositif technique de formation, nous avons trouvé important pour
nous de comprendre le sentiment d’efficacité des apprenants actuels que nous allons considérer
comme un échantillon dans l’usage des TIC. Le résultat de cette évaluation doit nous faire
comprendre la réalité de l’usage des TIC par les étudiants et cela va nous orienter dans nos choix
techniques et pédagogiques.
- Recueil de données
Pour réaliser ce recueil de données, nous avons utilisé « l’Échelle du sentiment d’efficacité dans
l’usage des TIC » (SEP TIC, Déro & Heutte, 2008, adaptation de Schwarzer et Jerusalem, 1995).
Cette échelle est composée de deux parties qui permettent au finale de comprendre dix sentiments
différents chez la personne sondée sur son efficacité dans l’usage des TIC.
La première partie ne change pas pour les dix sentiments. C’est la partie sur laquelle les autres se base
pour donner un sens à ce qu’on veut savoir sur la personne sondée. Cette partie est la phrase suivante :
« Généralement quand j'utilise les technologies numériques, notamment un ordinateur connecté à
internet, pour apprendre ou pour comprendre, dans le cadre de mes études, de mon travail ou de mes
loisirs… »
La deuxième partie est composée de dix phrases qui donnent un sens à la première partie.
1- Il est facile pour moi de maintenir mes intentions et d’accomplir mes objectifs à l'aide des
technologies numériques.
2- Grâce à mes compétences, je sais gérer des situations inattendues quand j'utilise les
technologies numériques.
3- Je reste calme lorsque je suis confronté(e) à des difficultés liées à l'usage des technologies
numériques car je peux me reposer sur ma capacité à maîtriser les problèmes.
4- Quoiqu’il arrive avec les technologies numériques je sais généralement faire face.
5- Dans mon utilisation des technologies numériques je parviens toujours à résoudre les
problèmes difficiles si je m'en donne la peine.
6- Je peux résoudre la plupart de mes problèmes liés aux technologies numériques si je fais les
efforts nécessaires.
7- Quand j'utilise les technologies numériques, j'ai confiance en moi pour faire face efficacement
aux événements inattendus.
8- Lorsque je suis confronté(e) à un problème dans l'usage des technologies numériques, je peux
habituellement trouver plusieurs idées pour le résoudre.
9- Si j’ai un problème avec les technologies numériques je sais toujours quoi faire.
10- Si quelqu'un me fait obstacle quand j'utilise les technologies numériques, je peux trouver un
moyen pour obtenir ce que je veux.
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Pour chacune de ces dix phrases la personne sondée doit répondre sur une échelle de 1 à 7 sur ce
qu’elle pense. Le début de l’échelle 1= Pas du tout d’accord et la fin de l’échelle 7= Tout à fait
d’accord.
- Analyse de données
Sur 19 personnes initialement prévues pour l’enquête, la totalité des personnes ont répondu à
l’enquête. L’analyse de chacune des réponses des personnes sondées est représentée graphiquement
(voir Annexe 1) pour faciliter la lecture.
Pour la phrase ‘’ Généralement quand j'utilise les technologies numériques, notamment un ordinateur
connecté à internet, pour apprendre ou pour comprendre, dans le cadre de mes études, de mon travail
ou de mes loisirs… Il est facile pour moi de maintenir mes intentions et d’accomplir mes objectifs à
l'aide des technologies numériques.’’, 2 personnes sont moyennement d’accord, 6 personnes sont
assez d’accord, 4 personnes sont fortement d’accord et 5 personnes sont tout à fait d’accord. Au final,
le résultat de cette phrase est positif à 89,5%.
Pour la phrase ‘’Généralement quand j'utilise les technologies numériques, notamment un ordinateur
connecté à internet, pour apprendre ou pour comprendre, dans le cadre de mes études, de mon travail
ou de mes loisirs… Grâce à mes compétences, je sais gérer des situations inattendues quand j'utilise
les technologies numériques.’’, 2 personnes sont moyennement d’accord, 11 personnes sont assez
d’accord, 2 personnes sont fortement d’accord et 2 personnes sont tout à fait d’accord. Au final, le
résultat de cette phrase est positif à 89,4%.
Pour la phrase ‘’Généralement quand j'utilise les technologies numériques, notamment un ordinateur
connecté à internet, pour apprendre ou pour comprendre, dans le cadre de mes études, de mon travail
ou de mes loisirs… Je reste calme lorsque je suis confronté(e) à des difficultés liées à l'usage des
technologies numériques car je peux me reposer sur ma capacité à maîtriser les problèmes. ‘’, 4
personnes sont moyennement d’accord, 4 personnes sont assez d’accord, 4 personnes sont fortement
d’accord et 6 personnes sont tout à fait d’accord. Au final, le résultat de cette phrase est positif à
94,9%.
Pour la phrase ‘’Généralement quand j'utilise les technologies numériques, notamment un ordinateur
connecté à internet, pour apprendre ou pour comprendre, dans le cadre de mes études, de mon travail
ou de mes loisirs… Quoiqu’il arrive avec les technologies numériques je sais généralement faire
face.’’, 4 personnes sont moyennement d’accord, 9 personnes sont assez d’accord, 2 personnes sont
fortement d’accord et 2 personnes sont tout à fait d’accord. Au final, le résultat de cette phrase est
positif à 94,8%.
Pour la phrase ‘’Généralement quand j'utilise les technologies numériques, notamment un ordinateur
connecté à internet, pour apprendre ou pour comprendre, dans le cadre de mes études, de mon travail
ou de mes loisirs… Dans mon utilisation des technologies numériques je parviens toujours à résoudre
les problèmes difficiles si je m'en donne la peine.’’, 1 personne est moyennement d’accord, 7
personnes sont assez d’accord, 5 personnes sont fortement d’accord et 3 personnes sont tout à fait
d’accord. Au final, le résultat de cette phrase est positif à 84,2%.
Pour la phrase ‘’Généralement quand j'utilise les technologies numériques, notamment un ordinateur
connecté à internet, pour apprendre ou pour comprendre, dans le cadre de mes études, de mon travail
ou de mes loisirs… Je peux résoudre la plupart de mes problèmes liés aux technologies numériques
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si je fais les efforts nécessaires.’’, 1 personne est moyennement d’accord, 9 personnes sont assez
d’accord, 5 personnes sont fortement d’accord et 4 personnes sont tout à fait d’accord. Au final, le
résultat de cette phrase est positif à 100%.
Pour la phrase ‘’Généralement quand j'utilise les technologies numériques, notamment un ordinateur
connecté à internet, pour apprendre ou pour comprendre, dans le cadre de mes études, de mon travail
ou de mes loisirs… Quand j'utilise les technologies numériques, j'ai confiance en moi pour faire face
efficacement aux événements inattendus.’’, 5 personnes sont moyennement d’accord, 6 personnes
sont assez d’accord, 3 personnes sont fortement d’accord et 3 personnes sont tout à fait d’accord. Au
final, le résultat de cette phrase est positif à 89,5%.
Pour la phrase ‘’Généralement quand j'utilise les technologies numériques, notamment un ordinateur
connecté à internet, pour apprendre ou pour comprendre, dans le cadre de mes études, de mon travail
ou de mes loisirs… Lorsque je suis confronté(e) à un problème dans l'usage des technologies
numériques, je peux habituellement trouver plusieurs idées pour le résoudre.’’, 5 personnes sont
moyennement d’accord, 6 personnes sont assez d’accord, 5 personnes sont fortement d’accord et 1
personne est tout à fait d’accord. Au final, le résultat de cette phrase est positif à 89,5%.
Pour la phrase ‘’Généralement quand j'utilise les technologies numériques, notamment un ordinateur
connecté à internet, pour apprendre ou pour comprendre, dans le cadre de mes études, de mon travail
ou de mes loisirs… Si j’ai un problème avec les technologies numériques je sais toujours quoi faire.’’,
3 personnes sont moyennement d’accord, 8 personnes sont assez d’accord, 3 personnes sont fortement
d’accord et 1 personne est tout à fait d’accord. Au final, le résultat de cette phrase est positif à 79%.
Pour la phrase ‘’Généralement quand j'utilise les technologies numériques, notamment un ordinateur
connecté à internet, pour apprendre ou pour comprendre, dans le cadre de mes études, de mon travail
ou de mes loisirs… Si quelqu'un me fait obstacle quand j'utilise les technologies numériques, je peux
trouver un moyen pour obtenir ce que je veux.’’, 2 personnes sont moyennement d’accord, 4
personnes sont assez d’accord, 5 personnes sont fortement d’accord et aucune personne n’est tout à
fait d’accord. Au final, le résultat de cette phrase est positif à 57,9%.
Le pourcentage du résultat de cette analyse montre que les apprenants ont un sentiment de
connaissance générale sur l’usage des TIC. Par exemple on voit que 100% des personnes sondées
pensent moyennement au moins pouvoir résoudre la plupart de leurs problèmes liés aux technologies
numériques si elles font les efforts nécessaires.
Mais on peut observer aussi que leurs sentiment d’efficacité de pouvoir trouver une solution
lorsqu’elles sont bloquées, c’est seulement quand le problème est naturel. Si par exemple elles sont
bloquées délibérément par une tierce personne elles ne pensent pas pouvoir s’en sortir. Elles ne se
considèrent pas comme des espère dans l’usage des TIC.
En conclusion de cette analyse, on peut retenir de façon générale que le fait que le cœur du e-learning
est l’utilisation des TIC pour apprendre ou dispenser des enseignements ne constitue pas un frein pour
les apprenants chez MCM-Academy. Du fait de l’usage des TIC un dispositif e-learning serais bien
accueilli par les apprenants.
Pour cette mission, le besoin de MCM-Academy se résume par la mise en place d’un dispositif de
formation à distance accessible depuis un terminal mobile (ordinateur, smartphone et tablette). Ce
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dispositif doit être interactive et engageant pour les apprenants à persister dans la formation et de ne
pas se sentir isolé dans la formation.
5. Problématisation
Dans cette mission de stage, la question de départ est la suivante : Comment concevoir un dispositif
de formation à distance pour les chauffeurs afin de les préparer à l’examen VTC, TAXI et
VMDTR ?
Un dispositif de formation à distance désigne « un ensemble d'acteurs (apprenants, tuteurs,
responsables de formation) et d'outils techniques (ressources pédagogiques, outils d'échanges, plates-
formes) organisés dans l'espace et dans le temps, en fonction d'un but d'apprentissage » (Choplin et
al., 2002).
Dans cette mission de stage, lors de l’entretien avec le responsable de la formation pour l’analyse de
besoin du projet, un accent particulier a été mis sur le dispositif technique. Selon le responsable de la
formation il faut dans un premier temps travailler sur les ressources pédagogiques (formats), les outils
d’animation des activités pédagogiques et principalement la plateforme de formation.
Ce pendant « le fait d’être accessible en ligne ne justifie pas à lui seul que le programme a été construit
dans un but d’apprentissage. La stratégie pédagogique pour diffuser ce contenu doit s’appuyer sur un
processus d’élaboration réfléchi. » (E-learning, s. d.). La conception technique est une partie du
dispositif de formation qui doit être appuyé par un model pédagogique d’apprentissage.
Pour rappeler le contexte de la formation, elle est destinée à des personnes souhaitant se lancer dans
le domaine du VTC, TAXI et VMDTR pour passer à l’examen organisé par la chambre des métiers
et de l’artisanat afin d’obtenir leur autorisation d’exercer. Même si par ailleurs pour faire l’examen la
chambre des métiers et de l’artisanat ne rend pas le passage à une formation continue obligatoire les
candidats eux optent pour une formation continue qui favoriserait leur réussite à l’examen dans des
centres de formation spécialisés dans le domaine comme MCM-Academy.
Pour s’auto évaluer, l’un des indicateurs que MCM-Academy doit utiliser est la réussite de ses
apprenants à l’examen. C’est pourquoi le responsable de la formation a pertinemment besoin de
l’engagement des apprenants dans la formation et pour cela dans ma mission, le dispositif de
formation doit être engageant.
En effet, bien que dans ce projet l’accent est mis sur le dispositif technique, il ne faut pas mettre
totalement de côté la pédagogie sur laquelle doit se reposer la technologie. « Malgré les progrès
considérables ces dernières années, l’approche techno centrée présente de nombreuses limites »
(Heutte, 2019).
Selon la caractéristique des apprenants (public cible) vu un peu plus haut dans l’analyse de besoin,
nous proposons un dispositif à la fois autotélique et ludique.
Selon « Les éléments principaux d’une ingénierie autotélique massivement multi-apprenants »
(Heutte, 2019), la conception d’une ingénierie autotélique ludo-éduquantes, dont la conception
(design) pédagogique s’appuierait massivement sur l’énergie autotélique (Csikszentmihalyi, 2014 ;
Heutte, 2017d) distribuée des multiples participants/apprenants aurait aussi vocation à développer les
savoirs pédagogiques des non-pédagogues, en favorisant l’émergence de tuteurs-pédagogues
autotéliques.
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Dans la partie qui suit, nous allons présenter quelques théories sur lesquelles on s’est adossé pour
répondre à la problématique.
6.1 E-learning
Le e-learning également appelé formation à distance est une modalité de formation dont la principale
caractéristique est « d’utiliser des technologies multimédias et l’Internet, pour améliorer la qualité de
l’apprentissage en facilitant l’accès à des ressources et des services, ainsi que les échanges et la
collaboration à distance » (Commission Européenne, 2000 cité dans Jézégou, 2010).
Ces environnements contribuent, dans une certaine mesure, à relever un double défi. D’une part, ils
permettent « d’apprivoiser la distance » (Jacquinot, 1993) grâce à l’utilisation de modes de
communication synchrones et asynchrones supportés par des outils web le plus souvent intégrés à des
plateformes pédagogiques dédiées. D’autre part, ils offrent la possibilité de véhiculer des interactions
sociales entre les différents acteurs de ces environnements. »(Jézégou, 2010).
Figure 1. Les différentes formes de e-learning (Romiszowski, 2003 cité dans Fenouillet & Déro, 2006)
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Ce concept est l’une des plus grandes innovations que l’internet a apporté dans le domaine de la
formation. Le e-learning a permis à des milliers de personnes d’avoir la chance de faire une formation
donnée pendant que cela pouvait être impossible soit à cause de leur situation géographique ou leur
activité professionnelle.
Dans ce projet, il est utilisé « l’apprentissage autonome en synchrone » et « l’apprentissage
collaboratif/coopératif en synchrone et asynchrone » (voir Figure 1).
« Cette nouvelle modalité d’enseignement offre des avantages dont celui notamment de faciliter
l’enseignement à distance. Dans un rapport récent du National Center for Education Statistics (Wirt
et al., 2004), il apparaît que les formations à distance aux Etats-Unis connaissent une explosion
fulgurante pour les institutions d’enseignement post-secondaire. Le nombre d’institutions offrant des
cursus à distance dans l’enseignement public est passé de 58 % en 1997-1998 à plus 90 % en 2000-
2001 avec en parallèle une multiplication par deux du nombre d’étudiants. Un autre rapport (US
Department of Education, National Center for Education Statistics, 2002) montre qu’un peu plus de
60 % des étudiants à distance en 1999-2000 utilisaient Internet pour suivre leurs cours et ce chiffre
atteint près de 80 % pour les étudiants en master »(Fenouillet & Déro, 2006).
1- Les critères liés au produit : (l'aspect fonctionnel, l'ergonomie et la facilité d'utilisation, les
langues disponibles, l'administration, l'intégration possible avec d'autres applications,
l'architecture du produit, l'interopérabilité, le support, le rythme des changements de version,
open source ou commercial)
2- Les critères internes : (les objectifs du projet e-learning de l'institution, la pédagogie, la taille
de l'institution, le public, les compétences et les ressources présentes ou nécessaires pour
l'installation et la maintenance, les moyens financiers)
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Cette liste n’étant pas forcément exhaustive, nous pouvons aussi ajouter un autre critère très en vogue
du fait du développement du secteur de téléphone intelligent : la proposition d’une application mobile
par les concepteurs de la plateforme.
Même si ce n’est pas une condition nécessaire l’apprenant peut être à l’origine du projet. Mais « c'est
son engagement affectif dans la tâche qui est primordial. L'adhésion des apprenants au projet est
essentielle » (Hullen, 1999 cité dans Sébastien, 2001).
Pour ne pas que le projet reste celui de l’enseignant, les apprenants doivent s’approprier du projet.
« La motivation des apprenants est un facteur clé du projet et de sa réussite » (Boutinet, 1993 cité
dans Sébastien, 2001).
En effet, « cette motivation amène les apprenants à prendre davantage d'initiatives et à être plus
autonomes. Les expériences de la pédagogie de projet montrent que si les élèves ne se sentent pas
engagés, c'est l'échec » (Polman, 1996 cité dans Sébastien, 2001).
Pour favoriser l’engagement de l’apprenant, l’enseignant doit faire de sorte que l’apprenant
« considère le projet comme un défi à relever, qui l’encourage à se surpasser. »(Sébastien, 2001).
En pédagogie de projet, l’enseignant ne doit pas être considéré comme le seul détenteur du savoir.
« Il organise les activités et tente d’y apporter un éclairage didactique dans le but d’enclencher des
apprentissages. Ce médiateur peut également apporter des idées et encourager l’ensemble de la classe.
Quoi qu’il en soit, il a également un rôle fondamental qui est de relancer les élèves ou les groupes
d’élèves en difficulté et enfin, d’institutionnaliser les apprentissages. Cette dernière mission lui
permet de faire le lien entre le projet à proprement parler et les différentes notions à acquérir dans le
contexte scolaire. » (Bensalem, 2010).
En général, « le scénario pédagogique est une fiche destinée à aider l’enseignant dans sa pratique
dans la salle de classe. Or, une autre forme d’utilisation du scénario pédagogique est possible : celle
où le destinataire de la fiche est non l’enseignant, mais l’apprenant lui-même. Dans une démarche
d’autoformation accompagnée, l’apprenant peut, grâce à la description du scénario pédagogique,
identifier les objectifs, les compétences préalables et celles qui sont visées, les ressources et outils
nécessités, l’interaction et l’accompagnement prévus pendant la réalisation des activités et des tâches
proposées. » (Nissen, 2004).
« Celle-ci se place dans le champ de la théorie sociale cognitive (Bandura, 1986, 2003) et dans le
courant récent de la psychologie positive (Seligman & Csikszentmihalyi, 2000) » (Déro & Heutte,
2008).
Dans ce travail, la population étudiée est qualifiée à travers des questionnaires concernant l’auto-
efficacité au travail (Follenfant & Meyer, 2003 cité dans Déro & Heutte, 2008), la qualité de vie au
travail (Heude & Beaujard, 2007 cité dans Déro & Heutte, 2008) et une approche exploratoire de
l’expérience optimale - flow (Csikszentmihalyi, 1977, 1990 cité dans Déro & Heutte, 2008).
Dans ce travail de J.Heutte et M.Déro, le champ d’étude se repose sur les éléments suivants :
- La qualité de la vie au travail
Pour ces deux chercheurs, La notion de qualité de l’emploi, apparue dans les années 70 en France et
en Europe, réapparaît aux sommets européens de Lisbonne en 2000 et de Laeken en 2001. Elle est
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réaffirmée par les ministres de l’emploi, des affaires sociales et de la santé à l’issue d’une réunion
informelle du Conseil, à Helsinki, en juillet 2006 : « C’est en optimisant l’organisation du travail sur
les lieux de travail qu’il sera possible d’améliorer la qualité du travail ainsi que la créativité et
l’innovation des salariés, et ainsi d’accroître la productivité ».
Dans cette recherche, le burnout institutionnel (Heutte, 2007 cité dans Déro & Heutte, 2008),
l’épuisement professionnel (Huberman, 1989 cité dans Déro & Heutte, 2008) ou encore la qualité de
vie au travail (Fotinos, 2006a, 2006b cité dans Déro & Heutte, 2008) ont plutôt été abordée pour ce
qui concerne les personnels de l’enseignement scolaire.
- La psychologie positive
« Appliquée au contexte professionnel, la psychologie positive est à l’initiative de recherches
(Csikszentmihalyi, 2003) ou de programmes (Desjardins, 2006) qui par exemple mettent l’accent sur
l’identification des situations (contenu du travail, relations interpersonnelles...) pour renforcer l’auto-
efficacité et l’affectivité positive de l’employé, évitant ainsi le burnout (Delobbe, 2005). » (Déro &
Heutte, 2008).
- L’impact du numérique sur les organisations humaines
Dans ce travail de recherche, les chercheurs ont présenté un manque d’éléments leurs permettant de
qualifier comment les enseignants en tant que travailleurs sont impactés par les modifications des
conditions de travail liées à l’arrivée du numérique en sciences de l’éducation.
« Dans le domaine plus particulier des sciences de l’éducation, la plupart des études s’intéressent à
l’impact des TIC sur la formation des étudiants ou sur l’évolution des pratiques pédagogiques des
enseignants. Cependant, la généralisation des environnements numériques modifie les conditions de
travail des personnels enseignants formateurs et des personnels des bibliothèques, ingénieurs, agents,
techniciens et ouvriers de service. A notre connaissance, il n’y a pas encore eu en France d’étude qui
se penchent sur l’impact du numérique sur les enseignants, en tant que « travailleurs »,
indépendamment de leur condition de « pédagogues ». » (Déro & Heutte, 2008).
- L’Auto-efficacité et expérience optimale- flow
Pour Heutte et Déro, selon Bandura (2002), l’agentivité humaine et l’adaptation au changement dans
les environnements numériques seraient très fortement liées au sentiment d’auto-efficacité. Cette
notion est définie par Wood et Bandura (1989) comme la croyance des individus dans leurs capacités
à mobiliser la motivation, les ressources cognitives et les actions nécessaires afin de contrôler des
évènements qui apparaissent dans leurs vies.
Autrement dit, cela renvoie à la perception qu’une personne a d’elle-même, de ses capacités à
exécuter une activité et à réagir face à un évènement ou un objet. Cette perception influence son
niveau de motivation et son comportement. Dans le contexte des TIC, certaines personnes peuvent se
retrouver face à plusieurs incertitudes concernant leur croyance d’efficacité personnelle pour utiliser
ces dispositifs, mais aussi concernant leur capacité d’apprentissage. Cela peut déterminer le non-
usage (Boudokhane, 2006).
Les caractéristiques de l’expérience optimale sont « une adéquation entre les aptitudes de l’individu
et les exigences du défi rencontré, une action dirigée vers un but et encadrée par des règles, une
rétroaction permettant de savoir comment progresse la performance, une concentration intense ne
laissant place à aucune distraction, une absence de préoccupation à propos du soi et une perception
altérée de la durée » (Csikszentmihalyi, 2004 cité dans Déro & Heutte, 2008).
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Dans cette mission de stage, nous avons utilisé cette échelle pour comprendre comment les apprenants
se sentent dans leur utilisation des TIC. Cela nous a amené à optimiser l’utilisation d’une multitude
d’outils dans le dispositif de formation. Il faut quand même noter qu’après l’analyse de données à
l’issue du recueil de données réalisé à travers le SEP TIC nous avons eu un résultat satisfaisant quant
à l’utilisation des TIC par les apprenants.
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Cette recherche « vise donc à comprendre et à quantifier comment pour un enseignant, la perception
de l'utilité se décompose d'une part en perception d'utilité pour l'enseignement et d'autre part en utilité
projetée quant à l'apprentissage des apprenants » (Caron & Heutte, 2017).
Dans le cadre des EIAH (Environnements Informatiques d’Apprentissage Humain) et pour cette étude
Caron et Heutte postulent que cette utilité peut être décrite selon deux dimensions “utilité propre” et
“utilité projetée” qu’ils définissent comme suit (voir figure 2) :
Figure 2. Modèle de l’Acceptation Instrumentale appliquée aux TICE (Caron & Heutte, 2017)
L’utilité propre concerne l’estimation que fait l’enseignant de l’utilité de l’outil pour lui-même : par
exemple le TNI peut avoir une utilité propre pour l’enseignant dans la mesure où il lui permet de ne
pas photocopier les documents qu’il souhaite diffuser.
L’utilité projetée concerne la projection que fait l’enseignant de l’utilité de l’outil pour ses élèves :
par exemple le TNI permet à l’enseignant de montrer en temps réel ses essais et erreurs à toute la
classe, l’enseignant suppose alors que cette “monstration” est utile pour ses élèves.
L'utilisabilité concerne la facilité pour l’enseignant à utiliser l’objet. L’utilisabilité est corrélée avec
d’autres concepts tels que l’ergonomie, l’efficacité, la satisfaction. Un des résultats de Davis est
qu’elle influence l’utilité.
L'influence sociale concerne la perception qui pousse les enseignants à accepter l’objet plus pour des
raisons d’appartenance à une époque, une société, un environnement plutôt que par convictions
pédagogiques.
Les conditions facilitatrices sont ici classiquement l’institution, la formation, l’environnement
numérique de l’établissement.
Cette échelle peut être utilisée pour les enseignants et pour les apprenants. Dans le cadre de ce stage,
nous avons utilisé cette échelle pour les apprenants. A travers cette échelle nous avons voulu estimer
l’utilité et l’utilisabilité de la plateforme de la formation chez les apprenants.
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atteindre un lieu comme exemple, la méthode de gestion du projet va représenter le moteur de cette
voiture. L’aboutissement d’un projet ou son échec est plus souvent lié à sa gestion.
Le bon déroulement d’un projet implique une démarche qui aboutit à une planification et une gestion
des ressources (humaine, matérielle, financière et technique) alloué au projet.
Dans le cadre de ce projet, nous avons porté une attention particulière à cette phase tout en prenant
en compte la notion du délai d’exécution du projet.
Il en a résulté qu’il est essentiel pour nous d’avoir l’utilisateur final comme un acteur dans le projet.
Il faut également la participation de toutes les parties prenantes de la formation au projet. Le résultat
que nous devons obtenir doit être le fruit d’un travail collaboratif entre les parties prenantes à la
formation.
Nous voulons découper notre objectif en plusieurs sous objectifs que nous devons atteindre facilement
jusqu’à l’objectif final. Il va falloir qu’on arrive à livrer le projet au fur et à mesure de l’avancement
par le biais de la satisfaction de ses sous-objectifs.
Il est alors apparu qu’il nous faut mettre en place un système itératif et incrémental. Il nous faut donc
découper le projet de sorte que l’on arrive à travailler sur des parties indépendamment des autres.
Cela veut dire pour nous qu’il nous faudra nous démarquer des méthodes de gestion de projet
classique et opter pour une méthode agile.
Dans un projet classique, la démarche est un « déroulé linéaire de phases (et) une séparation
chronologique entre la conception et la réalisation » (Le changement agile, 2020).
« Les méthodes agiles répondent aux méthodes classiques, trop prédictives et trop rigides, en
exposant de nouveaux principes plus souples dont l’anticipation, l’auto-régulation, le feedback et la
collaboration. » (Lenuzza, s. d.).
Dans le manifeste agile formalisé en 2001, il a été introduit quatre valeurs fondamentales qui
définissent une nouvelle façon de développer des logiciels. Ces quatre valeurs sont :
- Les individus et leurs interactions sont plus que les processus et les outils ;
- Des logiciels opérationnels sont plus qu’une documentation exhaustive ;
- La collaboration avec les clients est plus que la négociation contractuelle ;
- L’adaptation au changement est plus que le suivi d’un plan.
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SCRUM est l’une des méthodes agiles. Elle est beaucoup utilisée dans le développement
informatique. Mais aujourd’hui, on retrouve divers projets gérés avec cette méthodologie de gestion
notamment dans des projets de conception pédagogique.
Scrum « met en avant l’aspect soudé d’une équipe auto-organisée cherchant à atteindre un but partagé.
La particularité de Scrum est de placer l’utilisateur final au cœur de l’équipe et de valoriser l’individu,
l’équipe, le concret, l’application, la collaboration et l’adaptation » (Collignon & Schöpfel, 2016).
Quand on comprend bien scrum, on verra que ce n’est pas une méthode au sens strict du terme mais
plutôt un ensemble de principes fondés sur le changement, la communication, le résultat et qui met
l’utilisateur final au centre du projet. Et ce cela notre besoin pour ce projet.
Avec scrum, l’objectif général du projet est découpé en plusieurs sous objectifs faciles à atteindre
sous une forme empirique (voir Figure 3). Ces sous objectifs communément appelés ‘’sprints’’ (voir
Figure 4) en langage scrum sont réalisé dans un délai court le plus souvent de 2 à 4 semaines, avec
un rythme et une régularité prédéterminés.
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Ces ‘’sprints’’ sont itératifs et s’adaptent aux besoins évolutifs de l’utilisateur final. Au début de
chaque sprint une réunion de départ de srpint est réalisée. A l’issue de cette réunion un ‘’sprint
backlog’’ est produit. Ce ‘’sprint backlog’’ est la liste de tâches à réaliser dans ce ‘’Sprint’’ selon la
priorité dans le ‘’product backlog’’.
A la fin de chaque ‘’Sprint’’ un livrable est présenté. Ce qui correspond à l’atteinte du sous objectifs
correspondant à ce ‘’Sprint’’. Si le résultat ne correspond pas au besoin exprimé par l’utilisateur, ou
si ses besoins ont changé, une modification ou amélioration est apportée au prochain Sprint.
Scrum se démarquant des méthodes classiques, il n’y a pas un chef de projet et les autres rôles et
fonctions dans un projet classique sont remplacés par d’autres termes, rôles et fonctions.
Dans une démarche scrum on parle plutôt de « product owner », « scrum master » et de « team »
Nous avons réalisé un planning détaillé pour la production (de la scénarisation à l’implémentation)
d’un cours et un planning global sur lequel on peut observer l’évolution de la production de tous les
cours.
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Dans notre planning global (voir Annexe 2), nous avons groupé les tâches dans cinq (5) grandes
phases qui sont : l’analyse, la scénarisation pédagogique, le prototypage, l’évaluation du prototype,
l’implémentation.
Pour chacune des phases nous avons précisé une date de début et une date de fin et le nombre de jours
que va prendre la réalisation des tâches de cette phase. Le nombre de jour qui existe entre la date
début et la date de fin d’une phase ne traduit pas systématiquement le nombre de jour effectué pour
réaliser les tâches. Plutôt cette plage de date détermine l’intervalle dans lequel il faut un nombre de
jour déterminé pour réaliser les tâches de la phase.
Le planning détaillé (voir annexe 3) pour la production de chaque cours reprend ces phases sauf la
phase d’analyse qui est en amont du projet et la phase d’implémentation qui est lui en aval.
Chacune de ces phases a été itérative et une participation active des parties prenantes au projet. En
plus, nous n’avons pas exécuté le planning tel qu’il a été fait au départ. Selon l’évolution des besoins
et l’exigence du « product owner » nous avons revu le planning pour répondre à ces besoins et
exigences.
9. La conception de l’ingénierie
Pour rappeler le contexte, MCM était initialement une entreprise spécialisée dans le transport de
personnalité dans plusieurs villes de la France. Cette activité est aujourd’hui appelée VTC. A l’époque
cette activité n’était pas réglementée par l’Etat. Toute personne pouvait prendre sa voiture et le
transformer en VTC.
Après une observation de plusieurs manquements (au service client, à la communication avec le
client, au respect des horaires, à la gestion de son entreprise VTC etc.), MCM est devenu MCM-
Academy et s’est spécialisé dans la formation des exploitants VTC pour leur améliorer le
manquement. Par la suite, après réglementation de l’activité par l’Etat et l’obligation de passer un
examen pour être autorisé à mener cette activité, MCM-Academy obtient son agrément pour préparer
les personnes souhaitant se lancer à l’activité TAXI, VTC ou VMDTR à l’examen organisé par la
Chambre de Métier et de l’Artisanat (CMA).
Maintenant que MCM-Academy organise des sessions de formation en présentiel à Lille, Elle
souhaite toucher plus de personne sur toute la France. De ce fait elle veut mettre en place un
programme de formation en ligne.
Les besoins de MCM-Academy sont beaucoup plus orientés sur la conception technique du dispositif
de la formation. C’est-à-dire le format du contenu, la plate-forme de formation (LMS), les outils qui
favorisent la communication entre les apprenants et les animateurs de la formation.
« Le développement ou la construction d’un programme de e-learning est décrit par différents auteurs.
Dans ce domaine, les évolutions techniques sont rapides mais la planification de la conception d’un
programme de e-learning suit des étapes plus ou moins communes et cela quels que soient les
auteurs. » (E-learning, s. d.).
Dans ce projet, nous avons beaucoup plus travaillé sur la conception technique tout en faisant
participer les utilisateurs finaux qui sont les apprenants et les formateurs des cours en présentiel.
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L’idée a été d’avoir un dispositif dont toutes les parties prenantes de la formation ont participé à la
réalisation.
Notre ingénierie s’est basé sur : l’analyse, la scénarisation pédagogique, le prototypage, l’évaluation
du prototype, l’implémentation.
Adoptant la méthodologie de gestion de projet agile « Scrum », nous avons commencé par adapter
notre équipe à la terminologie « Scrum ».
Le Product owner : comme décrit un peu plus haut, c’est lui qui représente les utilisateurs dans le
projet. « Le rôle du product owner est déterminant afin que les fonctionnalités à hautes valeurs
ajoutées puissent être correctement priorisées au cours des sprints backlog. » (Collignon & Schöpfel,
2016).
Dans notre cas, le responsable de la formation chez MCM-Academy a été le « product owner ». Il a
eu la responsabilité de définir les besoins et leur priorisation.
Le Scrum Master : il n’est pas un chef de projet parce que cette notion n’existe pas avec la
méthodologie ‘’Scrum’’. Cependant, faisant partie de l’équipe, il est l’animateur. Il doit veiller à
l’application de ‘’Scrum’’. Dans notre cas, j’ai pris le rôle du ‘’Scrum Master’’.
L’équipe (Team) : elle se gère en autonomie et est responsable du développement du produit. Dans
ce projet, les formateurs font partie de l’équipe. Et particulièrement dans notre cas, le reste de l’équipe
de développement se trouve à distance dans un autre territoire. Le ‘’Scrum Master’’ a eu la charge
d’assurer que la distance n’empêche pas la bonne exécution de ‘’Scrum’’.
Pour faciliter la communication et le partage d’information, nous avons utilisé des outils TIC
(Technologie de l’Information et de la Communication) tels que Zoom (pour les réunions en ligne
avec plus de 4 participants notamment le partage d’écran), Slack (pour la communication textuelle et
le partage de fichier), Trello (pour le découpage des sprints en tâches), Whereby (pour les réunions
en ligne avec moins de 4 participants notamment le partage d’écran) etc.
Chacune des phases citées ci haut représente un « Sprint ». Pour la production de chaque cours, ces
Sprints sont répétés sauf l’analyse et l’implémentation.
Le sprint « analyse » :
L’objectif final de ce Sprint est de définir les besoins et de les prioriser dans le « Product Backlog ».
Pour ce Sprint, le « Sprint backlog » répertorie les tâches suivantes : la réalisation de l’analyse des
besoins, la conception du synopsis de la formation, la rédaction du planning du projet, le
benchmarking et brainstorming.
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A l’issue de l’entretien, un document constituant l’analyse de besoin a été produit et validé par le
responsable de la formation (product owner).
Un accent particulier a été mis sur les contraintes liées au contenu de la formation, au délai et à la
technique. Cela traduit l’orientation des besoins de MCM-Academy sur la conception technique du
dispositif de formation.
Le synopsis de la formation
Le synopsis est le document qui permet de décrire de manière globale la solution qu’on veut mettre
en place.
Il permet de faire valider par le client les éléments globaux du projet dès le début. C’est notamment :
le public cible, les objectifs pédagogiques, les moyens pédagogiques, les contenus à aborder, la
stratégie du découpage du contenu, le choix des éléments multimédias à utiliser, l’ergonomie
générale.
L’ensemble de ces éléments ont été validés lors de la validation de l’analyse de besoin par le
responsable de la formation.
Par la suite nous avons enchainé le temps sur le reste des cours. Sachant que pour tous les cours les
phases et les activités sont les même. Cela nous a permis d’avoir un planning global initial pour tous
les cours.
Ce planning initial a été modifié pour répondre à certains besoins. Le temps de production d’un cours
n’a pas été le même pour tous les cours.
Le benchmarking et brainstorming
Pour recenser des idées sur les dispositifs techniques de formation à distance qui existent déjà, nous
avons utilisé une technique qui est le benchmarking.
« Du point de vue managérial, le benchmarking a été définie comme un processus continu et
systématique d'évaluation des produits, des services et des processus de travail des organisations
reconnues comme représentant les meilleures pratiques, aux fins d'amélioration organisationnelle »
(Sarkis, 2001).
Dans notre cas nous avons observé des dispositifs de formation à distance tels que Google Ateliers
Numérique, le MOOC GDP de l’université de Lille, Coursera etc.
Pour enfin opposer nos idées et prendre des décisions sur certains choix techniques, nous avons fait
du brainstorming.
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Le brainstorming est une technique de génération de nouvelles idées très utilisé dans plusieurs
domaines. A l’issue de notre brainstorming nous avons pris des décisions telles que la manière de
scénariser le cours ou des détails concernant le montage des vidéos du cours etc.
L’analyse du contenu
Concernant le contenu de la formation, nous ne sommes pas parties de zéro. Il faut rappeler que la
formation se dispensait déjà en présentiel. Tout le contenu était au format PDF et Power Point.
L’analyse du contenu a consisté à identifier dans le contenu de chaque cours, les parties adaptées à
une interactivité par une technologie donnée telle que H5P. Certains cours comme « Connaissance
locale du territoire » contiennent des cartes ou encore « Sécurité routière » qui contient des panneaux
de signalisation.
Lors de l’analyse du contenu, nous avons décidé de transformer une partie des cours en vidéos avec
des séquences courtes et une autre partie en contenu interactive avec la technologie H5P.
Nous avons en plus décidé de mettre à disposition des apprenants le contenu correspondant aux vidéos
au format PDF.
La définition des séquences pédagogiques a consisté à découper tous les contenus des cours en
séquences pédagogiques et de définir les objectifs pédagogiques pour chaque séquence.
La conception du storyboard
Dans la conception des modules e-learning le storyboard est un document fondamental. Ce document
va accompagner l’équipe de conception durant tout le processus.
Le storyboard rend le processus de conception facile en permettant d’avoir une vision commune des
modules à développer. Il explique les détails techniques qui entre dans la conception.
Ce pourquoi, dans un projet de conception e-learning, le storyboard doit être approuvé par l’ensemble
des parties prenantes au projet. A partir de là il devient un document de référence. Quand il survient
des nouvelles idées, ce qui est inévitable dans les projets agiles, il faudra mettre à jour le storyboard
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si ces idées impact directement le produit fini. Le storyboard permet de valider le produit fini en lui
faisant une comparaison avec le livrable.
Dans notre cas, nous avons décidé que tous les cours doivent se présenter de la même manière en
terme d’ergonomie. Nous avons séquencé tous les cours de sorte qu’il se déroule sur la plateforme
pédagogique de la même sorte.
Une vidéo de présentation de cours qui présente le formateur et les différents modules à
aborder dans ce cours ;
Une vidéo d’introduction du module pour chaque module, qui présente les différentes
séquences à aborder dans le module ;
Des vidéos de séquences qui sont les vidéos détaillées du cours ;
Une vidéo de résumé pour chaque module qui donne un récapitulatif des vidéos de séquences
abordées dans le module ;
Des vidéos interactives avec H5P qui sont généralement des vidéos de séquences mais qui
donnent la possibilité à l’utilisateur d’interagir avec la vidéo elle-même. Par exemple répondre
à quizz avant de continuer la lecture de la vidéo ;
Des quizz avec du contenu natif à la plateforme (outil auteur)
Ce découpage est identique à tous les cours en terme d’ergonomie. Pour chaque élément cité ci-dessus
nous avons conçu un storyboard (voir Annexe 4).
Chaque storyboard est un tableau qui se présente avec les éléments suivants :
- Titre du storyboard ;
- Eléments graphiques ou multimédias ;
- Actions pour l’utilisateur ;
- Production (précision pour la production)
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- Il doit pouvoir cliquer sur le bouton “play” pour commencer de lire la vidéo ;
- Il doit avoir la possibilité d’arrêter et de relancer la vidéo ;
- Il ne doit pas pouvoir enregistrer la vidéo dans son ordinateur.
o Production
-
La vidéo doit être exportée en haute définition (Extension .mp4 Codec H264 et
AAC 720p 25 48kHz 16bits niveau sonore -6dB) ;
- La vidéo doit être d’un seul plan ;
- Au début et à la fin de la vidéo, mettre une animation du logo de MCM Academy
avec un son d’une durée de 5 secondes environ ;
- Une animation d’entrée après 5 secondes du début et une animation de sortie avant
5 secondes de la fin pour l’affichage du nom du formateur ;
- Mettre la vidéo dans la playlist youtube correspondante au cours
- Ajouter l’option sous titrage automatique de youtube ;
- En mettant la vidéo sur youtube, utiliser le titre correspondant dans le scénario
pédagogique pour le champs “titre” dans youtube ;
- La vidéo youtube doit être “non répertorié”.
2- Vidéos d’introduction des modules
- Il doit pouvoir cliquer sur le bouton “play” pour commencer de lire la vidéo ;
- Il doit avoir la possibilité d’arrêter et de relancer la vidéo ;
- Il ne doit pas pouvoir enregistrer la vidéo dans son ordinateur.
o Production
- La vidéo doit être exportée en haute définition (Extension .mp4 Codec H264 et
AAC 720p 25 48kHz 16bits niveau sonore -6dB) ;
- La vidéo doit être de deux plans (gros plan et plan moyenne) ;
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- Au début et à la fin de la vidéo, Mettre une animation du logo de MCM Academy
avec un son d’une durée de 6 secondes environ ;
- Une animation d’entrée après 6 secondes du début et une animation de sortie avant
6 secondes de la fin pour l’affichage du nom du formateur ;
- Mettre la vidéo dans la playlist youtube correspondante au cours
- Ajouter l’option sous titrage automatique de youtube ;
- En mettant la vidéo sur youtube, utiliser le titre correspondant dans le scénario
pédagogique pour le champs “titre” dans youtube ;
- La vidéo youtube doit être “non répertorié”.
3- Vidéos de séquence
- Il doit pouvoir cliquer sur le bouton “play” pour commencer de lire la vidéo ;
- Il doit avoir la possibilité d’arrêter et de relancer la vidéo ;
- Il ne doit pas pouvoir enregistrer la vidéo dans son ordinateur.
o Production
- La vidéo doit être exportée en haute définition (Extension .mp4 Codec H264 et
AAC 720p 25 48kHz 16bits niveau sonore -6dB) ;
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- Faire apparaître le titre de la vidéo avec une animation d’entrée pendant 5 secondes
avant l'apparition du premier plan de la vidéo 2 (début de la vidéo finale) ;
- Mettre la vidéo dans la playlist youtube correspondante au cours
- Ajouter l’option sous titrage automatique de youtube ;
- En mettant la vidéo sur youtube, utiliser le titre correspondant dans le scénario
pédagogique pour le champs “titre” dans youtube ;
- La vidéo youtube doit être “non répertorié”.
- Il doit pouvoir cliquer sur le bouton “play” pour commencer de lire la vidéo ;
- Il doit avoir la possibilité d’arrêter et de relancer la vidéo ;
- Il ne doit pas pouvoir enregistrer la vidéo dans son ordinateur.
o Production
- La vidéo doit être exportée en haute définition (Extension .mp4 Codec H264 et
AAC 720p 25 48kHz 16bits niveau sonore -6dB) ;
- La vidéo doit être de deux plans (gros plan et plan moyenne) ;
- Au début et à la fin de la vidéo, Mettre une animation du logo de MCM Academy
avec un son d’une durée de 5 secondes environ ;
- Une animation d’entrer après 5 secondes du début et une animation de sortie avant
5 secondes de la fin pour l’affichage du nom du formateur ;
- Mettre la vidéo dans la playlist youtube correspondante au cours
- Ajouter l’option sous titrage automatique de youtube ;
- En mettant la vidéo sur youtube, utiliser le titre correspondant dans le scénario
pédagogique pour le champs “titre” dans youtube ;
- La vidéo youtube doit être “non répertorié”.
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Les vidéos interactives avec H5P sont d’abord des vidéos de séquence déjà montées en plus
habillées avec du contenu interactif.
o Eléments graphiques ou multimédias
- Hérite les vidéos de séquence ;
o Actions pour l’utilisateur
o Production
- Hérite les vidéos de séquence ;
- La vidéo doit s’arrêter quand il y a une question ou une interactivité ;
- Après la réponse de l’utilisateur ou quand il le souhaite la vidéo doit recommencer
exactement là où elle s’était arrêtée ;
- Afficher le score après la validation des réponses de l’utilisateur
o Production
- La réponse d’une question à trou doit être un seul mot en majuscule sans accent.
Et il faudra le préciser pour l’apprenant ;
- Pour les questions ouvertes il faudra afficher la correction après que l’apprenant
ait envoyé sa réponse ;
- Pour un exercice de questions ouvertes, toutes les questions de l’exercice doivent
être de même type ;
- Pour les quizz d'entraînement il doit y avoir 6 questions (à cause du fait que ce
type de quizz est utilisé à la fin de chaque module) ;
- Pour les quizz finaux il doit y avoir le même nombre de questions qu’à l’examen
pour ce cours ;
- Il faudra quelques fois utiliser des images dans les quizz. Par exemple afficher un
panneau et lier une question à ce panneau.
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La production du storyboard a été une partie très importante du projet. Il a été réalisé avec la
participation de l’ensemble de l’équipe de développement. Il a été ensuite présenté et validé par
l’ensemble des parties prenantes.
En effet, nous avons produit des vidéos pour chaque cours à partir du scénario pédagogique. Le
scénario pédagogique étant composé de plusieurs séquences, chaque séance est composée de
plusieurs chapitres. Nous avons scénarisé les cours de telle sorte qu’un chapitre ne soit pas long afin
qu’il puisse tenir pour une vidéo d’une durée de 4 à 8 minutes.
Pour le tournage des vidéos, nous avons mis en place un studio (voir Figure 5) plus ou moins complet.
L’idée a été de filmer le formateur entrain de dérouler le cours avec une scène par chapitre.
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Pour filmer le formateur entrain de dérouler le cours, nous avons utilisé deux écrans : Un écran tactile
un peu plus grand qui a servi de tableau. Bien sûr le formateur va écrire sur l’écran en cas de besoin.
Sur cet écran est affichée la présentation du cours en Power Point.
Le deuxième écran (voir Figure 6) un peu plus petit que le premier est une duplication de ce même
premier écran pour servir de prompteur qui est placé dans l’axe de la caméra qui filme.
La caméra qui filme est équipée d’un micro-cravate sans fil et fixé à un trépied.
Figure 6. Ecran qui a servi de prompteur positionné dans l’axe de la caméra qui est équipée d’un micro-cravate sans fil
et posée sur un trépied
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Lors du tournage on a fait un enregistrement de l’écran qui a servi de tableau avec zoom (l’application
de vidéoconférence).
Lors du montage vidéo, on a fait une vidéo finale avec deux plans alternés : un plan qui affiche l’écran
tactile en entier lorsque le formateur fait dos à la caméra pour écrire ou bien lorsque la partie contient
des points très importants ou du contenu un peu dense. Et un autre plan lorsque le formateur fait face
à la caméra.
Grâce à H5P.com, le contenu H5P peut être intégré à n'importe quelle plate-forme prenant en charge
le contenu intégré (iframes). H5P.com fournit également des intégrations pour les LMS comme
Canvas, Brightspace, Blackboard, Moodle et d'autres systèmes qui prennent en charge la norme LTI.
De plus, H5P dispose de plugins pour WordPress, Moodle, Drupal et plusieurs autres systèmes de
publication. » (H5P, s. d.).
Notre choix pour l’utilisation de H5P a été également déterminé par la portabilité du contenu et
l’interactivité qu’il permet de faire.
Nous avons principalement utilisé H5P pour faire de l’interactivité dans les vidéos de cours et pour
produire certains exercices comme : le texte à trou, la zone de clic, le sélectionner-déplacer,
l’appariement glisser-déposer, le glisser-déposer par ordre etc.
Le contenu H5P est aussi hébergé sur h5p.com et on l’a intégré sur la plateforme de formation avec
le code d’intégration proposé par « H5P ».
Sur la plateforme, les cours sont structurés suivant le scénario pédagogique détaillé.
Nous avons principale travaillé le projet pendant ces trois « Sprints » : le Sprint d’analyse, le Sprint
de scénarisation pédagogique et le Sprint de développement (prototypage).
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10. Evaluation
Dans le cadre de ce stage, nous allons évaluer l’utilisabilité du dispositif de la formation (plateforme
de formation et disposition du contenu) chez les apprenants. Compte tenu de la situation due au
COVID-19 nous n’avons pas pu faire un recueil de données sur les étudiants mais nous allons décrire
le protocole.
Pour réaliser cette évaluation, nous allons utiliser l'échelle d’Acceptation Instrumentale appliquée au
TICE (Caron & Heutte, 2017).
Cette outil nous permet de faire cette évaluation en 6 dimensions : dimension utilité de façon générale,
dimension utilité projeté sur le formateur pour enseigner, dimension utilité apprenant, dimension
utilisabilité, dimension injonction, dimension utilité pour soit même.
Nous allons utiliser un questionnaire (voir annexe 5) couvrant ces dimensions citées ci haut pour
réaliser le recueil de données. Nous allons mettre ce questionnaire sur la plateforme et garder
l’anonymat des répondants. Le questionnaire sera répondu par l’ensemble des apprenants à la fin de
la formation et toutes les questions seront obligatoires.
11. Discussions
Dans cette mission de stage nous avons principalement travaillé dans le dispositif technique à savoir
la plateforme de formation, la scénarisation pédagogique et les formats du contenu des cours.
Dans notre stratégie, nous avons pensé un dispositif à la fois autotélique et ludique. Bien que nous
n’avons pas conçu un jeu propre à la formation ou que le dispositif lui-même n’est pas un jeu, nous
avons utilisé dans certaines parties des cours un jeu appelé « kahoot! ». « Kahoot! » est une plate-
forme d'apprentissage ludique, utilisée comme technologie éducative dans les écoles et autres
établissements d'enseignement.
Pour analyser et évaluer le dispositif de formation, nous avons évalué le sentiment d’efficacité dans
l’usage des TIC (SEP TIC, Déro & Heutte, 2008, adaptation de Follenfant & Meyer, 2003) pour
analyser l’efficacité de apprenants dans l’usage des TIC. Et le résultat était très positif.
Cette étude nous l’avons fait sur un échantillon d’apprenants en partant d’un constat général sur les
profils des apprenants qui s’inscrivent chez MCM-Academy. C’est la veux dire pour nous que les
futurs apprenants auront approximativement les mêmes profils. Pour nous, cette étude avait pour
objectif de mesurer le degré d’utilisation des outils TICE dans le dispositif de formation en prenant
en compte le public cible.
Nous avons aussi évalué l’Acceptation Instrumentale appliquée aux TICE (Caron & Heutte, 2017)
pour estimer l’utilité et l’utilisabilité du dispositif (plateforme de formation et contenu des cours).
Cette étude nous devions la réaliser à la fin d’une session de formation. Mais à cause du contexte lié
au COVID-19 il n’y a pas eu une session de formation qui a terminé avant la fin du stage.
Pour réaliser cette mission de stage, nous avons été très agile ou peut-être même à l’excès. Nous
avons fait des modifications sur notre planning Gantt à plusieurs reprises. Il y avait d’autres tâches
quotidiennes qui ne sont pas liées au projet mais à réaliser de façon impérative pour répondre à
certains besoins du centre. Cela a fait que certains « Sprint » ont pris plus de temps que prévu. A
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ajouter à cela l’indisponibilité de certains formateurs à cause d’autres occupations qu’ils ont et qui ne
sont pas liées au centre.
Une autre amélioration va concerner les outils de production. Dans ce stage, nous avons rapidement
mis en place un studio de tournage pour pouvoir produire des vidéos de cours. Ce studio ne remplit
pas toutes les normes d’un vrai studio de tournage. Nous avons simplement utilisé les moyens du
bord pour avoir une première version. Il faut quand même saluer l’engagement du responsable de la
formation pour l’obtention de ce petit studio.
MCM Academy étant spécialisé dans le domaine de la formation continue et voulant être une véritable
référence pour ce qui est de la formation à l’examen TAXI, VTC et VMDTR, une amélioration
continue de son dispositif de formation est nécessaire.
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Annexes
Annexe 1 : Représentation graphique des réponses sur le SEP TIC
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Annexe 2 : Planning global du projet
Annexe 3 : Planning détaillé pour la production d’un cours (cours de T3P)
Annexe 4 : Storyboard
Notes:
Vidéo 1 : désigne la vidéo enregistrée en screen recording. Cette vidéo n’a pas de son.
Vidéo 2 : désigne la vidéo enregistrée avec la caméra
Vidéo : désigne la vidéo en production elle même
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