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HISTOIRE DE L’ART ET DES CIVILISATIONS

"Lorsque les pères"

Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants,

Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,

Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,

Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus
d'eux, l'autorité de rien et de personne, alors, c'est là, en toute beauté, et en toute jeunesse,
le début de la tyrannie.

Platon, IV siècle avant J-C (Antiquité)

"La république" et "Le Banquet" de Platon

La Liberté guidant le peuple d’Eugène DELACROIX


(1830 : Romantisme) H x L : 260 x 325 cm

La Liberté guidant le peuple est une huile sur toile d'Eugène Delacroix réalisée en 1830,
inspirée de la révolution des Trois Glorieuses qui s'est passée en 1830.
Présentée au public au Salon de Paris de 1831 sous le titre Scènes de barricades, l'œuvre est
ensuite exposée au musée du Luxembourg à partir de 1863 puis transférée au musée du Louvre
en 1874 où elle fut l'une des œuvres les plus fréquentées.
L'œuvre a été présentée dans l'exposition La Galerie du temps au Louvre-Lens.

Par son aspect allégorique et sa portée politique, elle a été fréquemment choisie comme symbole
de la République française ou de la démocratie.

Description de l'œuvre

L'œuvre assez imposante fut réalisée entre les mois d'octobre et de décembre 1830. La scène
se passe à Paris, comme l'indiquent les tours de la cathédrale Notre-Dame qui émergent des
fumées au dernier plan. Une foule d'émeutiers franchissent une barricade.
Au premier plan, associés aux matériaux– pavés et poutres – que forment cette barricade, les
corps de soldats morts apparaissent tordus et comme désarticulés. L'un gît nu.
Un ouvrier ou un paysan blessé, foulard noué sur la tête, émerge des décombres, le corps et le
regard tendus vers une femme du peuple, coiffée d'un bonnet phrygien dont s'échappent des
boucles. Celle-ci est représentée en pied et occupe de fait la place principale.
Elle brandit par la hampe un drapeau tricolore qui occupe l'axe médian de la toile.
Sa poitrine est en partie découverte. On distingue quatre autres personnages aux abords de la
barricade : deux enfants des rues – l'un coiffé d'un béret brandissant des pistolets de
cavalerie, la bouche ouverte sur un cri, l'autre coiffé d'un bonnet de police s'agrippant au pavé –
un homme coiffé d'un haut-de-forme (qui laisse penser que c'est un bourgeois) mais portant le
pantalon et la ceinture des ouvriers, les genoux sur la barricade, et un ouvrier portant un béret,
un sabre briquet à la main et sa banderole sur l'épaule.
Derrière, on peut voir un élève de l'École polytechnique portant le traditionnel bicorne.
Les principaux protagonistes s'inscrivent dans un triangle dont le sommet est le drapeau.
Les couleurs dominantes sont le bleu, le blanc et le rouge qui émergent des teintes grises et
marron. La lumière semble provenir de l'arrière-plan et la femme s'avance vers nous en contre-
jour. Les couleurs chaudes dominent les corps des émeutiers.

Situation historique

Le peintre a fait connaître sa toile comme une allégorie inspirée par l'actualité la plus brûlante.
Elle a pour cadre les trois journées du soulèvement populaire parisien contre Charles X, les 27,
28 et 29 juillet 1830, connues sous le nom des Trois Glorieuses.

Le 25 juillet, Charles X publie quatre ordonnances dans le but d'écraser l'opposition libérale.
Ces mesures comprenaient la suspension de la liberté de la presse périodique, la dissolution de la
Chambre des députés des départements, la réforme du suffrage censitaire favorable à
l'aristocratie et convocation des collèges électoraux pour le mois de septembre.
L'opposition appelle à la désobéissance. Les classes moyennes et le peuple de Paris se révoltent.
La capitale se couvre de drapeaux tricolores et de barricades.
Le peintre a nommé sa toile 28 juillet, date cruciale de la prise de l'hôtel de ville par les
émeutiers.
À la faveur de trois jours d'émeutes, Charles X abdique. Louis-Philippe prête fidélité à la
Charte révisée le 9 août, inaugurant la « Monarchie de juillet ».
CHAPITRE 1 : LES GRANDS COURANTS

« Ventre affamé n’a point d’oreilles »

Fable, Jean de La Fontaine,


Le Milan et le Rossignol, Livre IX, fable 18

Explication : Il est impossible de discuter avec quelqu’un tiraillé par la faim ou de le raisonner.

Séance 1 : Rococo et Néoclassicisme

 Quelques noms de peintres Rococo :

- WATTEAU : fête – mélancolie


- BOUCHER : œuvres érotiques
- FRAGONARD
- CHARDIN : nature morte

Artiste : Antoine WATTEAU


Date : 1718

 Tableau avec une certaine légèreté.

 Le Rococo est un mouvement issu du


Baroque où l’exubérance domine.

Après la mort de Louis XIV (1715), l’art


se libère.
Plus de gaieté, de lumière, et de
Pèlerinage à l'île de Cythère (Louvre)
festivité.
Exposé au Château de Charlottenburg à Berlin. ROCOCO : recherche de fantaisie.

 XVIII° siècle : siècle de contraste entre l’exubérance et la rigueur.

1) Rigueur en terme de raison / réflexion (siècle des lumières) / liberté.

Mais siècle de violence avec la révolution française.

2) Nouvelles classes sociales :

- Bourgeoisie : n’a pas le droit à la politique.


- Noblesse : réactionnaire (regrette le temps passé).
Artiste : Jean-Honoré Fragonard
Date : 1767

 Escarpolette = Balançoire

 Même couleur que précédemment :


Vert foncé / bleu / blanc /
Contrastent avec le rose.

 Tableau avec une légèreté (ange).

 Rococo : expression d’une certaine angoisse de


la société qui cherche à représenter un monde
comme on aurait envie de le voir.

 Rococo : rocaille (comme


architecture et immobilier)

Les Hasards heureux


de l'escarpolette  Ornementations changées
Wallace collection, Londres.

Le palais Dès que l'on entre dans le château, on voit le fameux


escalier construit par Balthasar Neumann entre 1743
d'Augustusburg et 1748 dans le style Rococo.

Ce chef-d'œuvre comporte des rampes en or, des


colonnes de marbre et des peintures.

Des sculptures ont été placées pour bien soutenir la


cage d'escalier.

Les châteaux d'Augustusburg et de Falkenlust se


situent à Brühl.
(Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Allemagne).
Ils font partie du patrimoine mondial de l'UNESCO
depuis 1984.
Façade depuis le jardin
Jean-Siméon CHARDIN

Le bocal d'olives (1760)


H : 0,71 m. - L : 0,98 m.

Exposé au Salon de 1763, ce tableau


suscita un célèbre commentaire de Diderot,
grand admirateur de Chardin :
"On n'entend rien à cette magie...
Approchez-vous, tout se brouille, s'aplatit
et disparaît ; éloignez-vous, tout se crée et
se reproduit".

Le Bocal d'Olives et La Raie dépouillée, Chardin, salon de 1763, p. 219



C’est celui‐ci qui est un peintre ; c’est celui‐ci qui est un coloriste.
Il y a au Salon plusieurs petits tableaux de Chardin ; ils représentent presque tous des fruits avec les
accessoires d’un repas.
C’est la nature même ; les objets sont hors de la toile et d’une vérité à tromper les yeux.
Celui qu’on voit en montant l’escalier mérite surtout l’attention. L’artiste a placé sur une table un vase de
vieille porcelaine de la Chine, deux biscuits, un bocal rempli d’olives, une corbeille de fruits, deux verres à
moitié pleins de vin, une bigarade avec un pâté.
Pour regarder les tableaux des autres, il semble que j’aie besoin de me faire des yeux ; pour voir ceux de
Chardin, je n’ai qu’à garder ceux que la nature m’a donnés et m’en bien servir.
Si je destinais mon enfant à la peinture, voilà le tableau que j’achèterais. « Copie‐moi cela, lui dirais‐je,
copie‐moi cela encore. » Mais peut‐être la nature n’est‐elle pas plus difficile à copier.
C’est que ce vase de porcelaine est de la porcelaine ; c’est que ces olives sont réellement séparées de l’œil
par l’eau dans laquelle elles nagent ; c’est qu’il n’y a qu’à prendre ces biscuits et les manger, cette bigarade
l’ouvrir et la presser, ce verre de vin et le boire, ces fruits et les peler, ce pâté et y mettre le couteau.C’est
celui‐ci qui entend l’harmonie des couleurs et des reflets.
O Chardin! Ce n’est pas du blanc, du rouge, du noir que tu broies sur ta palette : c’est la substance
même des objets, c’est l’air et la lumière que tu prends à la pointe de ton pinceau et que tu attaches
sur la toile.

A la fin du siècle le Rococo disparait et le classicisme fait son arrivée.

 CLASSICISME :

- Beau / Linéaire / Clair / Géométrique (simple)


- Fin de la fantaisie et de la rêverie.
- Sévérité / Vertu / Patriotisme / Nostalgie des périodes antérieures (Louis XIV)

On assiste à l’ascension du développement de la bourgeoisie.

 NEOCLASSICISME :

- Portraits (servent à s’affirmer socialement)


- Goût du travail, réussite sociale, force morale

La Mort de Marat,
Portrait d'Antoine-Laurent
Lavoisier et de sa femme.
Artiste : Jacques-Louis David
Artiste : Jacques-Louis David Date : 1793
Date : 1788 Type : Huile sur toile
Type : Huile sur toile Dimensions (H x L) : 165 × 128 cm
Dimensions (H x L) : 260 × 195 cm Mouvements : Naturalisme, néo-classicisme
Localisation : Musées royaux des beaux-arts
Mouvements : Néo-classicisme
de Belgique, Bruxelles
Localisation : Metropolitan Museum of Art,
New York

Le Néoclassicisme se traduit aussi dans l’architecture.

Exemple : Villa royale de Monza en Lombardie, construit entre 1777 et 1780 sur un projet de
l’architecture Giuseppe Piermarini.

Passion pour l’archéologie avec encore un retour en arrière. (Réinterprétation de l’art antique)

 2 peintres du Néoclassicisme :

- INGRES
- DAVID

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