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I.

Définitions
Définie comme un nano-objet dont les dimensions externes sont a l’echelle nanométrique,
et dont les longueurs du + grand au + petit axe ne diffèrent pas de façon significative.
Il existe 3 formes les plus élémentaires du nano-objet :
- nanoparticule (3D)
- la nanofibre (2D)
- nanoplaque (une dimension).

illustration des 3 formes les plus


communes de nano-objet.
Un nano-objet apparaît plus souvent en groupe qu’isolé, et ses interactions sont alors
probables pour des raisons d’énergie de surface

II. Exemples de nanoparticules utilisés en ODF


On va retrouver de nombreux biomatériaux auquel on a adjoint des nanoparticules dans le
domaine de l’orthopédie dento-faciale, par exemple : l’argent, le dioxyde de titane, le cuivre
et l’oxyde de cuivre, l’oxyde de zinc, oxyde de zirconium, les verres bioactifs… et pleins
d’autres.
C’est donc ces verres bioactifs que je vais présenter un peu plus en détail.

A. Composition
Tout d’abord, les verres bioactifs sont des matériaux à base de silice contenant du calcium
et du phosphore. Le verre (tout comme les élastomères et les liquide) est un solide qu’on
qualifie d’amorphe. De ce fait, c’est une substance dans laquelle les atomes ne respectent
aucun ordre à moyenne et grande distance, en gros les atomes sont désordonnés. On peut
alors distinguer les matériaux amorphes (comme le verre) des matériaux cristallins qui eux
auront des atomes plutôt ordonnés.

Les verres bioactifs révolutionnent le domaine des biomatériaux dans les applications
médicales. Il peut potentiellement se lier à l’os et aux tissus mous et est donc capable
d’induire une réponse cellulaire à sa surface. La liaison chimique de surface entre un implant
et le tissu hôte est donc possible. Ce qui nous intéresse si on cherche par exemple un
matériau capable de libérer des substances bioactives.

Les propriétés particulières anti-inflammatoire et proangiogénique (= qui promeut la


croissance de nouveaux vcx sanguins a partir de vcx préexistants) des nanoparticules de
verres bioactifs sont idéales pour l’injection de particules peu invasives pour la croissance
stable des tissus mous. La réduction à l’échelle nanométrique des différentes particules
permet, entre autres, l’augmentation de la surface d‘échange, une amélioration des
propriétés mécaniques, ça fournit plus de sites de liaison pour l'apatite et donc une bonne
qualité de la couche d’hydroxyapatite formée à la surface, et augmente leur potentiel
bioactif.

En orthopédie dento-faciale, l’incorporation de nanoparticules de ces verres dans l’adhésif


orthodontique, dans les fils, les ligatures élastiques, les micro-implants ortho…. entraînerait
une activité antibactérienne et un effet anti-déminéralisation inhibant l’apparition de taches
blanches sur l’émail lors des traitements. Petite parenthèse sur l’origine de ces tâches : ces
taches blanches sont en fait une déminéralisation, qui se produit lorsque des restes de
nourritures sur les dents entrent en contact avec des bactéries, conduisant à la formation
d’acide. Cet acide dérobe le calcium et le phosphate des dents, provoquant une
décalcification ou des taches blanches.

Cet adhésif orthodontique peut donc être utilisé à différentes fins : pour coller les brackets,
métalliques ou céramiques, il est aussi utilisé pour les ttt orthodontique fixés avec des
résines composites, CVI, CVIMAR.
Les nanoparticules peuvent aussi être ajoutées à des résines acryliques principalement
constituées de polyméthacrylate de méthyle (qui seront ensuite utilisés dans la fabrication
de dents artificielles).

III. Techniques de fabrication

La découverte des verres bioactifs remonte à 1969. Les premiers verres bioactifs sont
produits par fusion des matériaux et coulée ou en trempant des poudres ou encore par
frittage. Plus tard, des techniques de synthèse par technique sol-gel, par traitement
chimique ou par voie humide, sont mises au point. Ces méthodes plus récentes ont permis
une teneur en silice plus élevée et une plus grande pureté des produits obtenus.
La majorité de ces verres est donc préparée par chauffage direct des gels, donnant un bloc
dur, qui pourra être broyé et tamisé pour atteindre la taille des particules à l'échelle
microscopique.
Durant la dernière décennie, la forme de bloc a été utilisé pour maintenir les crêtes
alvéolaires après extraction dentaire.

Processus chimique : Les réactions chimiques de surface sont dues à des échanges ioniques, des
dissolutions et précipitations conduisant à la formation d'une couche superficielle d'apatite
carbonatée hydroxylée qui se développe in vivo dans les heures suivant l'implantation. Ces rapides
réactions de surface ainsi que le pH de l'environnement local semblent agir sur la prolifération et la
différenciation de cellules souches ostéogéniques. Des études in vitro  à partir d'ostéoblastes cultivés
sur des bioverres ont montré une augmentation du taux d'ADN et de l'activité phosphatase alcaline.

IV. Exemples de produits disponibles sur le marché français

Aujourd’hui, au moins 230 produits, médicaments ou DM, sont identifiés sur le marché
francais en 2013. Avec 22 de ces produits de nanotechnologie qui sont utilisés ds les
différentes disciplines en odontologie (parodontie, odontologie prothétique, implantologie,
endodontie…).
Voci 2 exemples de produits qui pourraient etre envisagés en tant que subsituts aux
adhésifs classiques utilisés pour coller les attaches orthodontiques :
- Ketac N11 light curing nano-ionomers, un matériau de restauration nano-ionomère.
C’est la premiere utilisation de la nanotechnologie a avoir drastiquement amelioré
l’esthetique des restaurations.
- Et Filtek supreme plus universal, un nano-composite.

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