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UNIVERSITE D’ALGER

FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE CHIRURGIE DENTAIRE
C.H.U MUSTAPHA PACHA
SERVICE D’ODONTOLOGIE CONSEVARTICE ENDODONTIE
Pr. MEHDID- BABA

Techniques d’obturation canalaire


Dr zait
2019. 2020
Introduction
Après l'éviction du parenchyme pulpaire et la préparation
de la cavité endodontique, l'obturation de tout le système
canalaire est indispensable pour prévenir tout risque de
réinfection ou un éventuel essaimage microbien à distance.
De nombreuses techniques d’obturation canalaire nous
sont proposées.
UNIVERSITE D’ALGER
I-Rappel sur le système canalaire:
La notion de système ou réseau canalaire doit remplacer définitivement l'image du
canal radiculaire cylindro-conique, que l'on croit quotidiennement observer sur le
cliché radiographique.

La radiographie ne donne qu’une image restreinte du système canalaire, dont


l’exploration clinique se fera en « aveugle », il est indispensable de visualiser
mentalement la configuration de chaque canal, en se référant à des connaissances
anatomiques approfondies.

Localisation des ramifications du canal principal.


A : canal principal ; B : canal latéral ;
C : canal secondaire ; D : canal accessoire.
II-Définition de l’obturation canalaire :

selon Weine:
L’obturation canalaire est la troisième étape du traitement endodontique après le
diagnostic et la préparation canalaire. C’est le scellement de la totalité de la
cavité endodontique visant à isoler le système canalaire du milieu buccal et du
parodonte profond. Ce scellement est assimilé à une suture de l’endodonte .

Selon Shilder:
L’obturation tridimentionnelle et étanche du système canalaire est la dernière
étape du traitement endodontique proprement dit , elle a pour but de sceller le
plus hermétiquement possible toutes les portes de sortie du système canalaire
vers le parodonte à fin:
*De prévenir la réinfection par les bactéries et leurs toxines.
*D’emmurer les bactéries qui n’ont pas été détruites lors de la phase de mise en
forme et de nettoyage pour les « couper » de leur source de nutrition.
*De combler les éspaces vides et crée r un environnement biologique favorable à
la cicatrisation
Selon Laurichesse :
" l'obturation doit isoler le système canalaire de son environnement
parodontal, pour ne laisser au contact de ce dernier que le cément, seul
élément vivant susceptible de réparation dans la zone périapicale, après
disparition de la pulpe ".

Pertot et Machtou 2001:


le succès à long terme du traitement endodontique(nettoyage et mise en
forme, obturation tridimentionnelle,)est liée à la réalisation d’une
obturation coronaire étanche, qui vient compléter l’étanchéité de
l’endodonte
les limites de l’obturation canalaire : J.M.
Laurichesse a fixé les limites suivant deux situations :

a-Dents pulpés:
la limite de l’obturation : doit se situer à la jonction cémento-dentinaire et
respecter le dernier millimètre canalaire, qui ne contient aucun élément
pulpaire, mais des éléments vasculaires et parodontaux sains, donc
susceptibles de réparation tissulaire et qui doivent être préservés pour
permettre la néoformation cémentaire.

b-Dents dépulpées :
La résorption fréquente de l’extrémité radiculaire, en cas de lésion péri
apicale, conduit à fixer la limite de scellement au foramen apical dans le cas
de dents dépulpées, mais si la jonction cémento-dentinaire n’est pas
détruite, elle représente alors la limite idéale.
Les limites apicales de préparation et d’obturation se situent entre 0 et
2 mm du vertex radiographique.
les critères décisifs de l’obturation canalaire:

•La dent doit être asymptomatique à la percussion.


•La zone en regard de l'apex de la dent concernée doit être
dépourvue d'œdème et doit être insensible à la palpation.
•Aucun suintement ne doit être décelable dans le canal qui,
asséché doit rester sec.
•Une fistule existant en début de traitement doit être refermée
après les médications d'inter-séance.
•Le canal ne doit pas dégager d'odeur, témoin de la
persistance d'une nécrose.
•La restauration intermédiaire doit être restée intacte pendant
l'inter-séance.
A ce stade, l'obturation du système canalaire peut être
entreprise.
Les objectifs de l’obturation canalaire :

a- Objectif technique :
L’objectif technique est de remplir aussi Complètement que possible la
totalité de l’endodonte, par un système d’obturation capable de réaliser le
scellement des canaux principaux latéraux et accessoires, en assurant une
étanchéité parfaite au niveau du ou des Foramina( principaux et accessoires).

b- Objectif biologique :
L’objectif biologique de l’obturation de l’endodonte est de maintenir le
résultat obtenu par la préparation (débridement et désinfection), en
empêchant toute modification secondaire de l’environnement périapical par
des éléments bactériens ou toxiques, qui pourraient atteindre cette région
par le biais d’un scellement insuffisant, ou de canaux accessoires non
obturés.
-Le cahier des charges d’un
matériau d’obturation
endodontique idéal

.
Qualités physiques et mécaniques. Les exigences normatives :

Fluage : le ciment doit pouvoir fluer facilement dans les irrégularités du réseau
canalaire préparé .
Temps de travail :doit être suffisamment long pour permettre au praticien de
travailler en toute sécurité .
Temps de prise : Un temps de prise top long obligerait le ciment à faire sa prise en
milieu humide, ce qui peut gêner considérablement la réaction de prise.
Epaisseur du film de ciment : le ciment assure le lien entre la gutta-percha et la
dentine, d’où son épaisseur limitée au minimum.
Stabilité dimensionnelle : le matériau ne doit pas se contracter lors de sa prise car
il en résulterait une perte d’étanchéité , ni augmenter de volume car cela se ferait
aux dépens du ligament parodontal.
Insolubilité dans les fluides biologiques : Un matériau soluble ne pourrait pas
permettre d’assurer une longévité suffisante de l'obturation.
Radio-opacité: le matériau doit être, radio-opaque pour pouvoir contrôler
radiographiquement la qualité de l’obturation .
Les exigences non normatives:

Adhérence : Le ciment doit adhérer à la gutta-percha et à la


dentine ;
Solubilité : Le ciment doit être soluble dans un solvant
spécifique afin de pouvoir permettre les retraitements
endodontiques.
Coloration : Le ciment ne doit pas colorer la dentine.
Stérilisation : Le ciment doit être stérile et préparé avec des
instruments stériles.
Qualités thermiques et électriques :
•Le matériau de scellement canalaire doit être neutre.
•Pas de conductibilité thermique.
•Chaque produit a un coefficient de dilatation thermique qui
lui est propre mais après introduction dans le canal ce
coefficient devient fort négligeable.
Qualités biologiques :
Biocompatibilité : Le matériau doit être biocompatible car il est en contact avec les
tissus vivants péri-apicaux et parce qu'un dépassement est toujours possible.
Antisepsie : Si le matériau d'obturation possède un caractère antiseptique, cela lui
permettra d’éliminer les bactéries à son contact, mais ceci va contre sa
biocompatibilité; un matériau ne pouvant pas être en même temps inactif vis à vis
des cellules osseuses et desmodontales et toxique pour les bactéries.
Absence de porosités et d’absorption de l’humidité : il faut que la matière
obturatrice reste stable . Elle ne doit pas être poreuse ni le devenir ; les porosités
pourraient devenir des cavités closes favorables au développement microbien.
Absence de toxicité pour les tissus péri apicaux : la présence du matériau au
contact du desmodonte ou de l’os alvéolaire peut être à l’origine d’une réaction
inflammatoire et immunitaire, il faut qu’elle soit légère pour permettre une
différenciation cellulaire nouvelle et durable qui autorisera la formation d’un néo-
tissu autour du matériau.
Le ciment endodontique
Un ciment endodontique est un matériau de scellement
permanent, destiné à établir un joint entre les cônes de
gutta-percha et la dentine pariétale canalaire.
Rôle du ciment endodontique
 Assurer l’étanchéité apicale.

 Faciliter la mise en place du maître-cône.

 Obturer les zones inaccessibles à la gutta percha.

 Créer un milieu défavorable au développement des micro-


organismes.
Qualités :
Le ciment canalaire idéal devrait présenter toutes les
propriétés physico-chimiques suivantes :
- un temps de travail suffisant, mais un temps de prise
relativement court
-une plasticité et une viscosité correctes.
- une mise en œuvre et une introduction faciles.
- la formation d'un film très fin
- une stabilité dimensionnelle à la prise
- une insolubilité aux fluides organiques
-une adhésion aux parois dentinaires et à la gutta-percha
- une radio-opacité.
- une désobturation aisée en cas de retraitement.
Les différents types de ciments
Il existe 5 types de ciments de scellement canalaire

Ciment à base de Ciment à base de


verre ionomères mélange oxyde de
zinc-eugénol

Ciment à base Ciment à base des


d’hydroxyde de Ciment à base polymères résineux
calcium de silicone
LA GUTTA-PERCHA : MATERIAU
SOLIDE D’OBTURATION CANALAIRE
ORIGINE ET CARACTERISTIQUES STRUCTURALES

La gutta-percha provient des produits de sécrétion


naturelle, de couleur blanche, d’arbres exotiques
(Palaquium Gutta)

La gutta-percha existe sous deux formes distinctes, (deux phases


différentes du même matériau).
La forme α correspond à la gutta-percha naturelle,
la forme β est la forme commerciale de la gutta-percha qui a
subi un traitement thermique pour incorporer d'autres
composants et être roulée sous forme de cône.
Les composants de la gutta-percha

Autres
Composants
Composants
minéraux
Composants
organiques
oxyde de zinc agents colorants (comme
l’érythrosine) et des
gutta-percha métaux (traces).
sulfate de baryum, 11% (sel
de métaux lourds assurant la
agents plastifiants, 3% (cires
radio-opacité).
et résines pour améliorer la
malléabilité).
PROPRIETES
PHYSICO-CHIMIQUES
Oxydation – solubilité

Les cônes de gutta-percha s'oxydent à l'air et à la lumière, ce qui


entraîne des modifications physiques et les rend cassants.
Les cônes sont donc à conserver au frais et à l'abri de la lumière.

La gutta-percha est insoluble dans l’eau, dans l’alcool, mais peut être
dissoute dans des solvants organiques , comme l’eucalyptol .

La solubilité de la gutta-percha est utile pour l’adaptation apicale du


maitre-cône ou pour la désobturation lors d’un retraitement.
Plasticité – compressibilité

La compressibilité de la gutta-percha permet au matériau de


s’adapter aux parois dentinaires du canal , lors d’un
compactage à froid ou à chaud .Mais elle ne permet pas à la
gutta-percha d’assurer – seule – le scellement endodontique.
La gutta-percha peut subir un étirement sans se rompre, mais
elle ne revient pas à sa position initiale.
Viscosité – rigidité
Le manque de rigidité est un des inconvénients de la gutta-percha.

La résistance du cône à la torsion ou au cisaillement, lors de son introduction dans le


canal, dépend entre autres de la préparation canalaire et de la viscosité du ciment
de scellement utilisé.

Ils ont une rigidité plus importante à basse température.


La viscosité de la gutta-percha est inversement proportionnelle
à la température et permet au matériau de franchir plus
facilement les irrégularités canalaires.
PROPRIETES THERMIQUES

La gutta est un matériau thermoplastique :


- à froid, elle est solide, sous forme bêta-cristalline ;
- à chaud elle change d'état : phase plastique à 42-49 °C, sous forme alpha ;
-forme amorphe à 53-59 °C.

La faible conductibilité thermique de la gutta-percha la rend un


bon isolant thermique.
PROPRIETES BIOLOGIQUES

Les cônes de gutta-percha sont biocompatibles avec les tissus


periapicaux.

 L’oxyde de zinc leur confère une activité antibactérienne.


Par contre, ils ne sont pas résorbables et l’organisme les considère
comme des corps étrangers. Une réaction antigène-anticorps est
susceptible d’intervenir.

Il n’a pas été constaté de réactions allergiques croisées avec la


gutta-percha.
Les cônes standardisés (ou normalisés)
Les cônes de gutta-percha standardisés sont fabriqués de façon à
correspondre aux dimensions des instruments à canaux standardisés.

Par principe, la numérotation est basée sur le diamètre à


l’extrémité exprimée en centième de millimètre.

Les cônes de gutta-percha standardisés sont proposés à la taille ISO


15 à 140.

Les mensurations des cônes de gutta-percha restent moins précises


que celles des instruments canalaires.
Les cônes non standardisés
(ou non normalisés)

Ils ont une conicité plus importante que les cônes


standardisés.
Ils sont disponibles dans différentes tailles: XX-Fine, X-Fine, Fine-Fine,
Fine, Fine-Medium, Medium-Fine, Medium, Medium-Large, Large.

Utilisés comme maître-cône, leur extrémité est coupée, en s’aidant d’une


réglette endodontique pour correspondre au diamètre terminal de la
préparation canalaire et s’adapter correctement aux parois du canal
D’après Buchanan (1995), deux tailles de cônes non standardisés suffisent
dans 95 % des cas pour obturer la plupart des canaux :

Les cônes fine-medium


s’adaptent aux petits canaux des incisives mandibulaires, des prémolaires à
deux canaux, des racines mésiales des molaires mandibulaires et des racines
vestibulaires des molaires maxillaires.

Les cônes medium

s’adaptent aux canaux larges des incisives maxillaires, des prémolaires avec un
seul canal, des racines distales des molaires mandibulaires et des racines
palatines des molaires maxillaires.
STERILISATION DES CONES DE GUTTA-
PERCHA

La stérilité des cônes de gutta-percha commercialisés n’est pas


garantie, même s’ils sont supposés être peu ou pas contaminés
par des micro-organismes.

L’immersion des cônes de gutta-percha pendant


quelques minutes dans de l’hypochlorite de sodium
entre 2,5 % et 5,25 % est suffisante.
TECHNIQUES
D’OBTURATION
CANALAIRE
Il est important de souligner que chaque technique
d’obturation nécessite une préparation canalaire
adaptée.
Les différences ne portent que sur la taille de
l’évasement canalaire dans la partie coronaire. Elles ne
portent pas sur le nettoyage ; les objectifs de la
préparation canalaire doivent être respectés
l’élimination du contenu canalaire doit être aussi
complète que possible.
Définitions
1) Sous-obturation :
Une sous-obturation désigne une obturation incomplète du
réseau canalaire avec présence de vides.

2) Sur extention :
Désigne un dépassement du matériau d’obturation canalaire au delà du
foramen apical, avec un volume canalaire incomplètement obturé et un
mauvais scellement apical.

3) Sur obturation :
Indique un dépassement du matériau d’obturation canalaire au-delà du
foramen apical, mais avec un volume canalaire complètement obturé et une
étanchéité apicale.
Remarque
Sous-obturations et Surextentions sont des sources potentielles
d’échecs, puisqu’elles permettent la persistance de vides pouvant servir
de lieu de refuge aux bactéries et quelles n’assurent pas le scellement
du foramen apical.

Sur-obturation ne compromet pas le succès du traitement canalaire .


1- L’obturation « mono cône » :
C’est une obturation avec une pâte canalaire( ciment) insérée
à l’aide d’un bourre pâte et l’insertion de cônes de gutta-
percha, agissant comme des coins.

Matériels et matériaux nécessaires :


-bourre pâte de Lentulo (Maillefer) .
-cônes de gutta-percha normalisés ;
-pâte d’obturation canalaire , consistance vaseline,
-un fouloir à canal " plugger ".
Technique :
Choix du maitre cône standardisé :
-Il doit atteindre la limite apicale de la préparation.
-Son diamètre correspond à celui du dernier instrument
utilisé pour la préparation apicale ;
-prendre un cliché radiographique pour vérifier son
enfoncement. ( non obligatoire)
Mise en place de la pâte d’obturation :
Le bourre pâte est monté sur un contre-angle
bague verte,
Enduit de pate, puis inséré, à l’arrêt, dans le
canal jusqu'à LT
la longueur de travail
On actionne le micromoteur, et on déplace le
bourre-pâte en peignant les parois du canal, le
retrait se fait avec le bourre-pâte en mouvement.
Mise en place du cône principal:
- Positionné dans le canal jusqu’à la longueur de
travail moins 1 mm ; (LT-1)
- des cônes accessoires peuvent être disposés à sa
périphérie .

L’obturation est terminée:


Les cônes sont sectionnés à l’entrée du canal avec un instrument chauffé
au rouge.
Exercer avec le fouloir une pression axiale pour tasser les cônes.
Avantages:
 Technique simple, rapide, permettant le respect de l’anatomie canalaire
initiale.
Elle est utilisable avec tous les types de préparation canalaire.

Inconvénient:
-Le scellement apical obtenu par cette technique est inférieur à celui
réalisé par les méthodes de condensation de la gutta-percha.
-Manque de contrôle de la profondeur de pénétration de la pâte lors du
remplissage au Lentulo,
-Présence d’une masse importante de pâte, à rétraction de prise
importante, responsable d’un manque d’étanchéité à moyen et court terme
•Présence dans la plupart des pâtes d’obturation d’un antiseptique. Qui va
influencer sa biocompatible.
- Technique de Compactage latéral à froid:
Les techniques de compactage, à froid , de la gutta-percha ,exploitent sa
malléabilité pour la mouler et l’adapter en trois dimensions des parois de
la cavité endodontique préalablement préparées. La technique de
compactage latéral impose une préparation suffisamment conique pour
permette le passage des fouloirs le long des cônes de gutta-percha
jusqu’au tiers apical.

a :Matériel et matériaux nécessaires:


•Cônes de gutta normalisés.
•Condenseurs à Main ou « finger Spreaders » à manche court ou à
manche long.
•Source de chaleur .
•Ciment de scellement canalaire.
•Réglette endodontique.
•Fouloir à compactage vertical « plugger » de gros diamètre.
B :Technique opératoire

Choix du maître-cône ou du cône principal :

Le maître-cône de gutta-percha doit avoir un diamètre en rapport avec le


volume du canal préparé.
Il est choisi puis essayé dans le canal humide et sa mise en place est
confirmée par une radiographie.
■ Choix et essayage du fouloir :

Le fouloir à compactage latéral est choisi et essayé dans le canal, il doit


pouvoir être mis en place jusqu’à environ « 3mm » de la longueur de
travail sans forcer sur les parois .
Une erreur dans le choix de ce fouloir peut conduire à la fracture
radiculaire au moment de l’obturation en générant un effet de coin.
Comme dans toutes les techniques
d'obturation l'essayage du maître-cône
se fait toujours dans l'hypochlorite de
sodium et doit respecter trois critères :
- contrôle visuel : Il doit pénétrer
jusqu'à la LT
- contrôle tactile : Une fois en place, il
doit présenter une
résistance au retrait (tug-back)
- contrôle radiolographique: Un cliché
permet de vérifier la
bonne position du maître-cône .
■ Scellement et compactage du maître-cône :
Le scellement du cône se fait au ciment de
scellement canalaire.
Le ciment est mis manuellement, en quantité
réduite, sur les parois canalaires soit à l'aide d'une
pointe de papier soit à l'aide d'un Lentulo manuel.
Le cône, enduit d'une faible quantité de ciment de
scellement, est introduit dans le canal jusqu'à la LT.
Le fouloir préalablement choisi est introduit le
long du cône de gutta-percha. Puis il est animé d’un
mouvement circulaire ,on cherchera à plaquer le
cône latéralement pour l'adapter aux parois
canalaires.
Le spreader sera ressorti en un mouvement de
rotation, en quart de tour alterné.
Ce fouloir ira jusqu'à 2 mm de la LT. La gutta-percha
ainsi compactée laissera un espace disponible pour
l'ajout des cônes de gutta-percha accessoires.
■ Mise en place et compactage des cônes accessoires :
Les cônes accessoires remplissent, après compactage, la partie coronaire du canal.
Le premier cône accessoire enduit de ciment, est positionné dans l'espace laissé libre
par le premier compactage. Il sera compacté comme le maître-cône et l'opération
d'adjonction de cône accessoires et de compactage est renouvelée jusqu'au
remplissage complet du canal.

Compactage vertical final:


Les cones sont sectionnés à l’entrée du canal.
L'obturation est terminée en utilisant un fouloir « plugger » qui permet d’exercer une
compression verticale dans la partie coronaire de l’obturation : cela déplace le ciment
scellement en direction apicale en créant un effet de piston qui permet l’obturation des
canaux secondaires.
Avantages et inconvénients:

• Cette technique nécessite une préparation particulière,


évasée de l'apex vers la partie coronaire pour permettre le
compactage latéral.
• C'est une technique plus longue que celle du monocone,
mais qui ne présente aucune difficulté majeure.
• L'obturation des canaux accessoires est possible, et le
scellement apical de bonne qualité sans pour autant être
parfaitement hermétique.
• La quantité du ciment utilisée est estimée au environ de
15%
-le compactage vertical à chaud (technique de
Schilder) :
Le compactage vertical à chaud , utilise les propriétés thermoplastiques de la
gutta-percha ,pour l’adapter, sous pression contrôlée ,à la morphologie de la
préparation canalaire.

Matériels et matériaux :
•Cônes de gutta-percha non normalisés.
•Ciment de scellement canalaire .
•Fouloirs verticaux ou « pluggers » et réchauffeurs ou « heat-carriers »
•Source de chaleur.
•Poudre d’oxyde de zinc.

Particularités de la technique opératoire :


La procédure peut être séparée en deux phases :
Une phase de descente où l’on réalisera l’obturation des canaux accessoires sur
toute la hauteur canalaire et l’obturation du tiers apical.
Une phase de remontée destinée à remplir de gutta les deux tiers coronaires du
canal.
A :phase de descente :
■ Sélections des fouloirs verticaux :
Les fouloirs verticaux de diamètre décroissant seront choisis pour
pénétrer de plus en plus profondément dans le canal.
En général, 3 à 4 fouloirs s'avèrent suffisants. Le premier plugger pénètre
librement dans le tiers coronaire du canal , le deuxième va jusqu'à la
jonction des tiers médian et apical et le dernier descend librement à la LT -
4 ou 5 mm.
Pour éviter toute erreur un stop en silicone guide jusqu'à la longueur
maximale d'enfoncement.
■ Choix et essayage du maître-cône :
Le maître-cône est choisi en fonction du volume
du canal préparé. Sa conicité doit être inférieure à
celle du canal.
Le maître-cône décontaminé mis en place doit
s'arrêter à LT -1 mm (Contrôle visuel). Les contrôles
tactile et radiographique confirment la bonne longueur
avant scellement.

■Scellement et compactage :
Après séchage du canal, le ciment de scellement est
apporté en faible quantité sur les parois canalaires à l'aide
d'un cône de papier sans chercher à atteindre le tiers
apical.
C'est le compactage des cônes de gutta-percha qui
véhiculera le ciment vers l'apex.
Le maître-cône, enduit de ciment à son extrémité,
est placé dans le canal jusqu'à sa position de blocage
à 1 mm de la LT.
Un heater, chauffé au rouge, sectionne le cône à l'entrée du canal.
Le plus gros fouloir vertical est ensuite
immédiatement utilisé pour condenser en
direction apicale le maître-cône. Ce compactage
initial n'intéresse que les 4 à 5 premiers mm
coronaires de la gutta-percha qui aura été ramollie
par la section à chaud du cône.

R! Les fouloirs sont toujours passés dans la poudre à


l'oxyde de zinc pour éviter qu'ils n'adhèrent à la gutta-
percha chaude.

La gutta-percha est ensuite réchauffée avec un « heat-


carriers » porté au rouge ,enfoncé dans 2 à 3 mm de
cône .

le retrait du réchauffeur se fera rapidement. Cette


opération de réchauffage sera répétée à plusieurs
reprises pour emmener la gutta percha à la température
adéquate.
Ce même fouloir est utilisé avec des petits mouvements verticaux
pour amener la gutta-percha qui a fusé sur les parois au centre du canal.
Cela permet l'obtention d'un fond de gutta-percha aussi plat et régulier
que possible. cette opération de réchauffage et de compactage de
gutta-percha sera répétée jusqu'à ce que le premier fouloir atteigne
sa limite d’utilisation.

Les mêmes opérations sont faites avec le deuxième fouloir jusqu’à ce qu’il
aille à la jonction tiers médian et tiers apical.
Cette alternance de réchauffage et de compactage permet d’obturer en 3
dimensions le système canalaire.
Elle conduit aussi la partie apicale du maitre cône à la temperature adéquate
pour permettre son compactage par le troisième plugger.
Ce n'est qu‘ avec le troisième fouloir travaillant à une
distance de 5/7 mm de l'extrémité apicale que l'on déplacera
de façon contrôlée le " bouchon " de gutta-percha rendue
plastique, et qu'on réalisera le scellement apical recherché .
Un contrôle radiographique est indispensable à ce stade.

Ciment et gutta-percha obtureront l’anatomie


endodontique souvent complexe de cette région
apicale

En se refroidissant la gutta-percha se contracte. Il sera donc nécessaire de


maintenir la pression de compactage pendant 10 secondes avec les pluggers
afin de compenser cette rétraction.
A ce stade un contrôle radiographique doit permettre d’objectiver le
déplacement apical de la gutta-percha. Il montrera un canal vide sur plus
de la moitié coronaire avec une obturation des éventuels canaux secondaires
situés dans cette partie du canal.
Phase de remontée :
Cette phase consiste à remplir la partie coronaire du canal laissée vide lors de la
phase de descente.
Il faut d'abord s'assurer que le fond de gutta-percha soit, le plus plat possible et qu'il
ne reste pas de gutta-percha sur les parois. Pour réaliser cette obturation, on prend
un cône identique au maître-cône sectionné en fragments de 3 à 5 mm de longueur
et en excluant d'emblée la partie apicale inutile.
Un fragment de cône, fixé sur l'extrémité tiédie d'un fouloir, est déposé au contact
de la gutta-percha déjà compactée et préalablement réchauffée par la pointe d'un
heat carrier rougi .Un mouvement de rotation du fouloir permet de laisser le
fragment collé à la gutta-percha du canal. On peut alors utiliser ce même fouloir
pour condenser verticalement le fragment de cône dans la gutta-percha ramollie. On
utilise ensuite un réchauffeur rougi pour ramollir le fragment de cône et un plugger
pour le compacter verticalement.
Cette opération sera répétée jusqu'au remplissage complet du canal en
utilisant les fouloirs verticaux en diamètres croissants. Une radiographie
terminale permettra de vérifier l'homogénéité de la remontée de gutta-
percha.
Si un ancrage canalaire est prévu, la remontée de l'obturation pourra
s'arrêter à la profondeur choisie pour cet ancrage.
Cette phase de remontée peut être réalisée aussi à l'aide de systèmes
d'injection de gutta-percha réchauffée. Ces appareils permettent
l’injection directe dans le canal de gutta-percha plastifiée, ce qui autorise
un remplissage rapide de la partie coronaire du canal laissé vide lors de la
phase de descente.
-le système B de Buchanan:

Dérivé de la technique de Schilder, le System B est basé sur l’utilisation d’un


seul instrument jouant le rôle de fouloir et réchauffeur. Ce fouloir chauffant
est utilisé pour compacter verticalement, et en une seule vague de descente,
un cône gutta-percha qui a été préalablement ajusté; d’où le nom
Technique de compactage vertical centré en vague unique.
Cette technique a été quelque peu modifiée et une desceente en 3 temps est
Matériels et matériaux : préconisée
•Cônes de gutta-percha non normalisés ;
•Appareil Système B (Analytic Technology) ;
•Fouloirs chauffants de Buchanan: fine, fine-medium, medium,
medium-large. Le diametre est de 50/100 seule la conicité varie

Fouloirs chauffants de Buchanan


Appareil
Système B
•Technique :

Le maitre cône est choisi pour atteindre la LT-1


Son positionnement doit répondre au triple
contrôle .
Le fouloir sélectionné est essayé dans le canal.
Un fouloir medium-fine doit pouvoir etre mis en
place sans frottement à 5mm de la LT, cette
distance est enregistrée avec un stop en silicone.
Scellement et compactage :
•Après séchage du canal, le ciment de
scellement enduira légèrement les parois
canalaires sans chercher à atteindre le
tiers apical. C’est le compactage des
cônes de gutta qui véhiculent le ciment
vers l’apex.

•Le maître-cône, enduit de ciment à son


extrémité, est placé dans la canal jusqu’à
sa position de blocage à LT- 1 mm.

•Le System B est utilisé à une


température de 200°C et la puissance
10, en position « touch ». en activant la
chaleur, à l’aide du contacteur, on
sectionne le cône à l’entrée du canal et
l’on compacte verticalement la gutta à
l’entrée du canal avec un fouloir manuel.
•Reprendre le fouloir du system B chauffé
(contacteur enfoncé) et le faire descendre
dans le canal jusqu’à 3 à 4 mm de sa limite
d’utilisation. A ce stade, l’apport de chaleur
est arrêté (le contacteur relâché, le fouloir se
refroidi en 2à 3 secondes) tout en maintenant
la pression jusqu’à ce que la limite de
profondeur soit atteinte.

•Cette pression sera maintenue pendant 10


secondes pour compenser la contraction de
la gutta.
•Le détachement du fouloir de la gutta se
fait par une impulsion de chaleur pendant
une seconde, le fouloir étant retiré
rapidement.

•Une radiographie permettra à ce stade de


vérifier l’obturation du tiers apical.
b- Phase de remontée :
•Pour cette phase, on conserve la gutta qui reste sur les parois canalaires
où elle a été condensée. On utilise un deuxième cône de gutta
correspondant au fouloir utilisé, cône qui remplira l’espace laissé libre
par celui-ci.
•Le fouloir, chauffé à 1OO°C, est enfoncé jusqu’à la moitié de la
longueur d’insertion du cône.
•On peut si nécessaire mettre un troisième cône compacté, cette fois ci,
avec une température de 200°C.
•Cette phase de remontée peut aussi être réalisée avec un thermo
compactage ou avec injection de gutta chaude.
Un cliché radiographique permet de contrôler l’obturation canalaire.
- System Thermafil de W. BEN. JOHNSON :

Le système Thermafil, conçu par Ben JOHNSON permet une


obturation canalaire en un temps très court par un tuteur
recouvert de gutta-percha (en phase α réchauffée avant leur
introduction dans le canal.

INDICATION

Pour toutes les dents, cette technique est


particulièrement intéressante pour l’obturation des
canaux longs et courbés.
Matériels stériles et matériaux spécifiques (Dentsply-
maillefer):

2-Verifier :
1-Turbine : Instrument manuel en nickel-
titane de conicité 4%, disponible
du diamètre 20 au 90 utilisé pour
jauger le diamètre et la conicité
apicale, afin de permettre la
sélection de l’obturateur adéquat.

3- Obturateurs Thermafil
Disponible en longueur 25mm, et en diamètres 20
à 140. L’obturateur consiste en un tuteur plastique
conique, radio-opaque et flexible, enrobé de
gutta-percha de poids moléculaire bas (phase
alpha).Le tuteur plastique présente une gouttière
longitudinale sur toute sa longueur pour faciliter
la reprise de traitement et la préparation du
logement de tenon.
4- Four thermaprep plus
Cuve Thermaprep, qui permet un
réchauffage uniforme et contrôlé de la
gutta-percha, grâce au système de
Réchauffeur;
contrôle du temps et de la température.
Compacteur thermafil.

5-Fraise therma-Cut
Fraise boule en carbure de tungstène,
complètement lisse, disponible en 4 diamètres
(010, 012, 014 et 016).
Utilisée sur turbine ou contre-angle rouge
sans eau, elle permet de sectionner
l’obturateur plastique par réchauffage
thermomécanique sans risque de perforation.
6-Fouloir à compactage vertical de gros diamètre

7- Fraise post space Bur


Fraise en carbure de tungstène a extrémité longue et
lisse, à pointe mousse, disponible en 2 longueurs
(25mm et 31mm) et en 2 diamètres (005 et 007).
Utilisée sur turbine sur contre-angle rouge sans eau,
elle permet la désobturation coronaire en vue de la
préparation d’un logement de tenon.
•Technique :
Choix de l’obturateur Thermafil® :
Le canal préparé est jaugé dans sa partie apicale par l’instrument appelé « verifier »
(de dimension équivalente au tuteur, mais non recouvert de gutta-percha), du même
diamètre que le dernier instrument de mise en forme.
Il doit aller à LT en friction douce contre les parois .A ce stade un contrôle
radiographique s’assure de la bonne position du verifier pour confirmer le bon Choix
de l’obturateur

L’obturateur Thermafil, correspondant à


l’instrument qui a bloqué à la longueur de
travail, est alors utilisé pour l’obturation
canalaire.
Le stop silicone de l’obturateur est réglé à la
longueur de travail afin de contrôler la
pénétration du Thermafil et éviter le
dépassement du tuteur plastique dans les
tissus périapicaux.

L’obturateur thermafil correspondant a la jauge


verifier est laissé dans l’hypochlorite de
sodium avant l’utilisation afin d’en assurer la
décontamination.
L’obturateur est retiré de son bain d’hypochlorite et séché à l’aide d’une compresse
stérile.

Obturation du système
canalaire:

Après assèchement du canal, le


thermafil séché est mis en
chauffe dans le four Therma –
prep.

Du ciment canalaire est mis


manuellement à l’entrée du
canal.

une fois la température optimale


atteinte (signal sonore),
l’obturateur est inséré dans le
canal dans un mouvement apical
linéaire et lent mais ferme et
continu.
Une fois la LT atteinte, la pression sera maintenue pour
compenser la contraction de la gutta-percha au
refroidissement.
La compression de l’air emprisonné dans le canal peut
entraîner parfois une petite douleur dans les tissus péri-
apicaux. L’insertion lente du tuteur minimise cette réaction.

Une radiographie permettra de visualiser la qualité de


l’obturation.
Une radiographie terminale visualisera le traitement.

Radiographie postopératoire orthogonale -Radiographie postopératoire excentrée


Section et retrait du tuteur et
du manche:
Le tuteur est sectionné sans spray a
l’aide de la fraise therma-Cut à grande
vitesse.

C’est la chaleur produite par friction


qui fera fondre le tuteur plastique et le
coupera.

A l’excavateur, on supprime le trop-


plein de gutta-percha susceptible de
bloquer l’accès aux autres canaux.

Un compactage vertical de la gutta-


percha ramollie autour du tuteur
termine l’obturation.
-Radiographie préopératoire -longueur du travail

-Radiographies postopératoires excentrées et orthogonales. La flexibilité du


tuteur permet au Thermafil de suivre les courbures canalaires importantes
Avantages et inconvénients

Un gain de temps considérable.

Un remplissage complet du canal.

Quelques précautions sont toutefois à respecter :


réaliser lors de la préparation une excellente butée apicale, car la pression
exercée lors de l'insertion est très grande ;
il faut très peu de ciment de scellement, et une viscosité pas trop fluide, sous
peine d'avoir de sérieux dépassements.
L'inconvénient majeur de cette technique est le prix des obturateurs et de
l'appareil de préchauffage,
Le thermocompactage
Le condenseur en NiTi sera recouvert d’une fine couche uniforme de
gutta-percha prélevé dans une cartouche préchauffée. Il est inséré dans
l’espace laissé vide par le compactage latéral jusqu'à la LT-2mm.

La rotation est lancée à 6500 trs/min, sans exercer de pression en direction


apicale mais en évitant le retrait coronaire du condenseur.

Toujours en rotation, le condenseur sera ramené coronairement après 2


secondes en prenant appui sur une paroi canalaire.

Les excès de gutta-percha sont supprimés et un compactage vertical est


réalisé avec un plugger de gros diamètre.
Une radiographie postopératoire visualise l’obturation endodontique.
•Avantages :
•Contrôler parfaitement la limite d'obturation par le biais de
l'ajustage d'un maître cône.
•Négocier les courbes sévères et les variations anatomiques
grâce à l'utilisation de fouloirs et de condenseurs en nickel-
titane.
•Obtenir une obturation tridimensionnelle, étanche et
homogène, par moulage sur les parois canalaires d'une gutta
basse viscosité réchauffée.
Biocéramique et technique monocone
revisitée
Le terme biocéramique renvoie à la notion de famille de
matériaux et non pas à un seul matériau.
Cette famille regroupe toutes les biocéramiques qui ont un
effet biologique.
Le MTA dérivés des ciments portland en fait notamment
partie.
A l’origine, ils étaient destinés à l’obturation des cavités à
retro en chirurgie endodontique, au coiffage pulpaire mais
des formes galéniques plus fluides, destinées à l’obturation
canalaire ont été proposées.
• En France 2 produits sont disponibles:
-le TotalFill ; il est distribué en Europe par FKG
proposé sous 3 formes différentes, la forme fluide
destinée pour l’obturation canalaire.
- le BioRoot fabriqué et distribué par Septodont.
fluide destiné pour l’obturation canalaire et est de
composition très proche de la biodentine.
Ces matériaux ne doivent pas être considérés
comme des seuls ciments d’obturation mais plutôt
comme des matériaux d’obturation à part entière.
Contrairement aux techniques conventionnelles où
le ciment scelle la GP aux parois dentinaires, les
matériaux de la famille des biocéramiques sont
utilisés pour obturer le canal dans sa totalité et sont
exploités comme des matériaux de remplissage.
• Le cône de gutta percha est utilisé en complément a
2objectifs:
• Faciliter la mise en place du matériau dans le système
endodontique
• Autoriser la désobturation du canal en cas de nécessité
de retraitement.
• considérer ces matériaux comme des matériaux de
remplissage est pour le moins un véritable changement
de paradigme.
• Alors que cela fait des années que l’on critique la
technique mono cône ne remplissant pas les objectifs
attendus; grâce à ces matériaux bio-adhésifs la
technique pourrait être reconsidérée.
• Mise en œuvre:
Lorsque les canaux sont prêts à être obturés.
L’adaptation des cônes de gutta à la longueur de travail
est vérifiée.
- Pour le BioRoot tous les cônes peuvent être utilisés.
Il est conseillé d’utiliser ceux qui correspondent au
système de mise en forme.
- Pour le système TotalFill seuls les cônes spécifiques
commercialisés avec le produit conviennent .
Ces cônes sont recouverts d’un enduit qui permet
l’adhérence du biomatériau. Les biocéramiques ont
besoin d’humidité pour faire leur prise si le séchage est
trop poussé les silicates tricalciques vont aller chercher
de l’eau de la dentine.
• Pour le BioRoot le produit est mélangé sur une
plaque de verre pendant 1mn jusqu’à obtenir une
consistance assez crémeuse.
• Pour le TotalFill le produit est prêt à l’emploi et
peut être injecté directement dans le canal.
• Le matériau est délivré avec un Lentulo mis en
rotation à faible vitesse 800tr/mn
• Le cône est ensuite trempé dans le matériau
restant sur la plaque est inséré lentement avec
des petits mouvements de va et vient verticaux
de façon à induire les parois canalaire
• Le cône est enfin sectionné à l’entrée du canal
avec un instrument chauffé et un bouchon est
crée à l’entrée du canal avec un fouloir à main.
Conclusion
Le succès du traitement endodontique dépend directement
de la capacité de l’opérateur à sceller de façon hermétique et
stable toutes les communications endo-parodontales.
Chaque technique est bien codifiée. Le respect des règles de
chacune conduit généralement au succès. L’habileté et
l’expérience sont deux facteurs qui peuvent moduler les
avantages et les inconvénients de chaque technique.
Quant au choix de la meilleure technique, c’est, pour
l’omnipraticien, celle avec laquelle il obtient des résultats
fiables et reproductibles
Bibliographie
• Stéphane simon L’endodontie de A à Z
• Obturation canalaire dossiers de ADF 2014

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