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Et voilà, maintenant que tu en sais (un peu) plus, nous pouvons rentrer dans le vif du
sujet et aborder la véritable question des figures de style.
Au Moyen Âge, les figures de style ont continué à être utilisées dans la poésie et la
rhétorique, notamment dans la poésie lyrique et les sermons religieux. Cependant,
l’approche des figures de style a évolué, reflétant les changements culturels et
linguistiques de l’époque. Des figures de style telles que l’allégorie, l’apostrophe et le
chiasme étaient couramment utilisées pour exprimer des idées religieuses et
morales.
Pendant la Renaissance, la rhétorique classique et les figures de style ont connu un
renouveau d’intérêt. Les écrivains et les poètes de cette période ont étudié les textes
classiques grecs et romains pour s’inspirer des techniques stylistiques et les
appliquer dans leur propre travail. Des figures de style telles que l’hyperbole, la litote
et l’ironie étaient souvent utilisées pour embellir le langage et créer des effets
poétiques.
Certaines figures créent de l’émotion chez le lecteur par leurs effets ou le jeu sur des
sonorités. Parfois, en revanche, l’intérêt d’une figure est purement esthétique.
La comparaison
Cette figure de style est sans doute la plus connue de toutes et également la plus
simple à utiliser (tu l’utilises très régulièrement sans même t’en rendre compte !).
Elle permet de comparer deux éléments (le comparé et le comparant) grâce à
un outil de comparaison, par exemple « comme », « tel que », etc.
Un exemple ? « La terre est bleue comme une orange », Paul Eluard
Cette figure de style ressemble fortement à la comparaison, à un détail près : elle
permet de comparer deux éléments (le comparé et le comparant) sans outil de
comparaison.
La métaphore
La métaphore consiste à désigner une chose par une autre qui lui ressemble ou
partage avec elle une qualité commune. Il s’agit d’une comparaison sans outils de
comparaison.
Un exemple ? « Cette femme est une véritable déesse ». Ici, le mot « femme » est le
comparé et le mot « déesse » est le comparant.
La personnification
Encore une fois, tu utilises très souvent cette figure de style sans même t’en rendre
compte. Elle consiste à attribuer un comportement humain à un objet ou à un
animal.
L’allégorie
Cette figure de style représente de façon concrète et symbolique une idée abstraite.
En d’autres termes, elle rend concret quelque chose qui ne l’est pas.
Un exemple ? « Je veux peindre la France une mère affligée, / Qui est, entre ses bras,
de deux enfants chargée. », Paul Verlaine
L’hypallage
Il s’agit d’une figure de style de décalage de la relation logique entre les éléments
d’une phrase.
Le cliché
Le cliché est une figure de style qui consiste en une image considérée comme usée.
Un exemple ? « Le premier homme qui a comparé une femme à une fleur était un
poète, le deuxième un imbécile », Gérard de Nerval
D’où l’expression « c’est cliché », quand quelque chose nous semble un peu dépassé
et gnangnan.
Un exemple ? « Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, la face de la terre en eût
été changée », Blaise Pascal
Une allitération
Cette figure de style ressemble à l’assonance, à un seul détail près : il s’agit de
la répétition d’un même son de consonne.
Un exemple ? « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? », Jean Racine
(pour la petite anecdote, cette citation extraite d’Andromaque est très célèbre pour
son allitération qui imite le son d’un serpent)
L’homéotéleute
Il s’agit de la répétition d’un son ou d’un groupe de sons à la fin de plusieurs mots
successifs (comme des rimes).
Un exemple ? « Cette tour était la flèche la plus hardie, la plus ouvrée, la plus
menuisée, la plus déchiquetée, qui ait jamais laissé voir le ciel à travers son cône
dentelle », Victor Hugo, Notre-Dame de Paris
L’euphémisme
Il s’agit du remplacement d’un mot, d’une expression par un terme adouci.
La prétérition
Cette figure de style consiste à parler de quelque chose après avoir dit que l’on n’en
parlerait pas.
Un exemple ? « Je n’essaierai donc pas de vous décrire quel sombre enthousiasme
se manifesta dans l’armée insurgée après l’allocution de Biassou. Ce fut un concert
distordant de cris, de plaintes, de hurlements. Les uns se frappaient la poitrine, les
autres heurtaient leurs massues et leurs sabres… », Victor Hugo, Bug-Jargal
La gradation
Il s’agit d’une énumération de termes organisée de façon croissante ou
décroissante.
Un exemple ? « C’est un roc ! … c’est un pic !… c’est un cap ! / Que dis-je, c’est un cap ?
… c’est une péninsule ! », Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac
L’accumulation
Très connue, cette figure de style consiste en une énumération plus ou moins longue
de termes.
Un exemple ? « Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux
armées. », Voltaire, Candide
L’anaphore
Cette figure de style consiste à répéter des termes en début de phrases, de vers ou
de propositions.
Un exemple ? « Cœur qui a tant rêvé / O cœur charnel / O cœur inachevé, / Cœur
éternel », Charles Péguy
Le parallélisme
Un parallélisme est très reconnaissable, il s’agit de la répétition de la même
construction syntaxique.
Lire aussi : Bac de français : comment se présentent les épreuves écrites et orales ?
L’anadiplose
Il s’agit de la reprise juxtaposée de mêmes mots au sein d’une phrase.
L’épanadiplose
Cette figure consiste à reprendre à la fin d’une proposition le même mot que celui qui
était situé au début, il s’agit de l’inverse de l’anadiplose.
L’épanalepse
Il s’agit de la reprise d’un mot ou d’un groupe de mots au début d’une proposition
(pour mettre en lumière ce fameux mot).
L’anaphore
L’épiphore
Cette figure de style est reconnaissable assez facilement, il s’agit de
la répétition d’un mot ou d’un groupe de mots à la fin de deux ou plusieurs phrases
ou vers qui se succèdent.
Un exemple ? « Longue comme des fils sans fin, la longue pluie, Interminablement, à
travers le jour gris, Ligne les carreaux verts avec ses longs fils gris, Infiniment,
la pluie, La longue pluie, La pluie. », Émile Verhaeren, Les Villages illusoires, La Pluie
La dislocation
La dislocation est une figure de style qui consiste à répéter un nom et un pronom là
où ce ne serait pas utile.
Un exemple ? « Moi, je ne pense pas », « Claire, elle n’aime pas les pâtes” ».
Eh oui, il faudrait plutôt comprendre : heureux est la personne qui comme Ulysse a
fait un beau voyage.
Un exemple ? « Je sentis tout mon corps et transir et brûler », Jean Racine
L’oxymore
Cette figure de style réunit deux termes opposés dans un paradoxe apparent.
L’antiphrase
Il s’agit d’une formulation qui exprime le contraire de ce que l’on pense.
Un chiasme
Cette figure de style consiste en un enchaînement de deux expressions, dans lequel
la deuxième adopte l’ordre inverse de la première (A-B / B’-A’)
Un paradoxe
Cette figure de style consiste à énoncer une opinion contraire à l’idée commune.
La métonymie
Cette figure de style désigne un objet, une idée, un être par un autre mot qui lui est
associé par un lien logique, une relation analogique.
La synecdoque
C’est une métonymie qui consiste à nommer un tout pour désigner une partie ou
l’inverse.
La périphrase
Cette figure de style remplace un mot par une expression qui le définit.
L’antonomase
Cette figure de style consiste à employer un nom propre comme nom commun.
Il est impératif de bien maîtriser ces principales figures de style pour bien réussir tes
commentaires de textes. N’hésite pas à également regarder d’autres articles
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L’essentiel lors d’un commentaire de texte est d’être capable d’expliquer à quoi
correspond une figure en particulier et de citer un exemple à chaque fois. N’hésite
pas à t’entraîner et à pratiquer cet exercice.
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