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Mais…

Ouais,que
Qu’est-ce
Très
très?
c’est
chic
ma Les classe
!
chère !
figures
de
style
Les figures de style

Alors ! Qu’est-ce
J’y viens.que c’est que ces
Il existe différentes façons
« Plonger les d’utiliser
pâtesdedans
figures
les mots6ettasses
le langage.
(1,5 L) d’eau
style ?!?
Certains procédés d’écriture
bouillante salée.visent
avant tout à donner
Faire des informations
bouillir rapidement
sans équivoque
de 8 aux lecteurs.
à 9 min. ou jusqu’à ce
que les pâtes soient cuites
à votre goût, en remuant à
l’occasion. Égoutter. »

Voilà ce que j’appelle un texte sans saveur,


impersonnel, purement informatif
et SANS figure de style ! Avez-vous d’autres exemples?
Les figures de style
D’autre part, il existe des procédés d’écriture qui,
cherchant moins la précision, laissent place à
l’interprétation du lecteur. Ils font appel à son
imagination et à son intelligence pour donner un
sens aux sont
Beaucoup de ces procédés mots.identifiés comme
étant des figures de styles.
Certains types de texte les utilisent fréquemment.
Auxquels pouvez-vous penser ?

« Ma femme à la chevelure de feu de b


Aux pensées d’éclairs de chaleur
À la taille de sablier
Ma femme à la taille de loutre entre
les dents du tigre (…) » (A. Breton)
Les figures de style
Pour rappeler
Remarquez les un domainedeque
vêtements vous
cette dame…
connaissez,
très chère, onComme le texte
peut dire que sur la
c’est commeboîtedansdela mode :
certains vêtements sont purement
fonctionnels et utilitaires.
Ils ne vous apprennent rien sur la personnalité
Ils sont fonctionnels et utilitaires
les goûts, ou l’originalité
mais nousde en
la personne
apprennentquibien peu
les
surporte.
l’imagination et la créativité
de la dame !
Les figures de style

Si on pousse plus loin cette analogie,


on peut dire que
les figures de style seraient au texte
ce que les bijoux, les accessoires,
les couleurs et les modèles sont à l’habillement.

Autrement dit,
les figures de style sont
les accessoires modes des textes !

Exactement !
Les figures de style
Et dans quels
textes est-ce
Dans les expressions qu’on
qu’on en
utilise trouve, des
figures de style
Dans des slogans accrocheurs?

Dans des poèmes


Dans des chansons…
Bref, à chaque fois qu’on détourne

le sens premier des mots et qu’on


tente de provoquer un effet chez le
lecteur…
À quoi sert la figure de
style ?
AJOUTER DU SENS POUR
FAIRE NAÎTRE UNE SECONDE
SIGNIFICATION

Les marchands de la mort s’enrichissent


particulièrement en temps de guerre.
(La Presse)
FOURNIR L’EXPRESSION
APPROPRIÉE À L’IMPRESSION
QU’ON VEUT FAIRE NAÎTRE.

Ô triste, triste était mon âme


À cause, à cause d’une femme.
(Paul Verlaine)
ÉTABLIR UNE COMPLICITÉ

La Corée du Sud, le minuscule géant.


(Titre de la presse écrite)
FRAPPER L’IMAGINATION

Le vaste bateau glissait, jetant sur le ciel,


qui semblait ensemencé d’étoiles, un gros
serpent de fumée noire.
(Guy de Maupassant)
AMUSER

Une pomme par jour éloigne le médecin…à


condition de viser juste!
FAVORISER LA
PERSUASION

Moi, après une longue journée, j’aime


m’envelopper de confort. Mon bain
moussant Calgon me fait du bien.
(Publicité)
Les figures de la
ressemblance (analogie)

Les figures de la ressemblance


rapprochent deux aspects de la
réalité qui se ressemblent.
COMPARAISON
La comparaison consiste à réunir deux
éléments comportant une
caractéristique commune, en utilisant
un outil comparatif : «comme», «pareil
à», «semblable à», «tel», « plus que »
etc.
EXEMPLES

• Mon cou se balançait comme un


ressort mou. (L.Jacob)

• La chevelure blanche dansait telle


une flamme. ( G. Cesbron)
LA MÉTAPHORE

Réunit deux éléments sans utiliser d’outil


comparatif ( comme, tel, etc.), sans
expliciter leur lien de ressemblance ou
d’analogie.
EXEMPLES
• Il y a beaucoup de branches mortes
dans la constitution canadienne.
(Presse écrite)
• La nuit splendide et bleue est un paon
étoilé. (H.Cazalis)
• Qu’est devenu mon cœur, navire
déserté. (Nelligan)
LA PERSONNIFICATION

La personnification attribue à une idée,


un animal ou une chose des
caractéristiques humaines.
EXEMPLES

• Le soleil aussi attendait Chloé, mais


lui pouvait s’amuser à faire des
ombres. (Boris Vian)
• Si votre maison frissonne, habillez-la.
(Hydro-Québec)
• L’automne souriait…(V. Hugo)
L’ALLÉGORIE
L’allégorie représente de façon imagée,
sur le mode descriptif ou narratif, une
idée, une abstraction, qu’elle rend ainsi
plus perceptible, plus frappante.

Elle repose souvent sur une


personnification qui est élaborée dans
un court récit ou dans une description
qui a une portée symbolique.
EXEMPLES

• À grand pêcheur échappe anguille.

• Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ


Elle allait à grand pas, moissonnant et fauchant
Noir squelette, laissant passer le crépuscule.
(Victor Hugo)

Paraboles, fables, proverbes…


LES FIGURES
D’OPPOSITION
Elles font contraster deux éléments
ainsi mis en évidence l’un par
rapport à l’autre. Ces figures
mettent en lumière les
contradictions à l’intérieur d’un
personnage, entre deux personnages
ou entre deux aspects de la réalité.
L’ANTITHÈSE

L’antithèse oppose deux mots ou deux


groupes de mots qui renvoient à des
réalités opposées.
EXEMPLES
• Oh! Si gai, que j’ai peur d’éclater en
sanglots! (Nelligan)
• Sur le tableau noir du malheur/ Il
dessine le visage du bonheur.
• Envie de décrocher? Voilà un tarif qui
va vous accrocher! (Delta)
L’OXYMORE

L’oxymore est une antithèse rapprochée.


Il réunit deux termes de sens contraire
à l’intérieur d’un même groupe de mots.
EXEMPLES

• Le soleil noir de la mélancolie.


(Nerval)
• Il ne venait du ciel qu’une clarté
blême. (Hugo)
• La douce violence d’un parfum
d’homme. (Drakkar noir)
L’ANTIPHRASE
L’antiphrase consiste à exprimer le
contraire de sa pensée dans un but
ironique.

Ex.: «Et votre petit chien Brusquet? […]


mord-il toujours bien aux jambes les
gens qui vont chez vous? »(Molière)
EXEMPLES

• Ces jeux ont coûté la modique somme


de 1,4 milliard de dollars après une
estimation de 300 millions. (Presse
écrite)
• Il faut voir ce film (mauvais) à tout
prix: c’est un pur chef-d’œuvre.
Les figures d’amplification

Ces figures changent le degré des mots


en le grandissant.
L’HYPERBOLE
L’hyperbole est la figure de
l’exagération. Elle résulte de l’emploi de
termes excessifs dans l’expression de
la réalité.
EXEMPLES
•J’aimerais mieux mourir de rage

•Verser un torrent de larmes

•À la première gorgée, il se leva : -


Impossible d’avaler ce jus de
chaussettes !
L’ACCUMULATION

L’accumulation est l’entassement de


plusieurs mots de même nature et de
même fonction, souvent de façon
désordonnée.
EXEMPLES
•Dès le matin, le ciel se dalle, se marquette, se
pave, se banquise, se glaçonne, se marbre, se
cotonne, se coussine, se cimente […]

•CHŒUR DE FEMME – Là, là, j’travaille comme une


enragée jusqu’à midi. J’lave. Les robes, les jupes, les
bas, les chandails, les pantalons, les canneçons, les
brassières, tout y passe! Pis frotte, pis tord, pis
refrotte, pis rince… (Michel Tremblay)
LA GRADATION

La gradation est la disposition de


termes dans un ordre de valeur
croissant ou décroissant.
EXEMPLES
• Il nous parla de l’univers, puis
du système solaire, puis de la
Terre. (Marcel Pagnol)

•[…] je me meurs, je suis mort, je


suis enterré. » (Molière)
LES FIGURES
D’ATTÉNUATION

Ces figures changent le degré des


mots en le rendant plus faible.
L’EUPHÉMISME

L’euphémisme a pour effet


d’atténuer l’expression d’une réalité
afin de la rendre moins crue ou
moins pénible.
EXEMPLES

•Les facultés affaiblies


(Ivresse)

Les « personnes de couleur »


LITOTE

La litote consiste à dire peu pour faire


entendre plus. Elle atténue l’expression des
sentiments, et cette retenue même attire
l’attention sur eux. Elle utilise souvent la
négation.
EXEMPLES
• Va, je ne te hais point
•C’est pas mal!

•C’est pas facile quand Isabelle


te laisse tomber… (Jean Leloup)
LES FIGURES
D’INSISTANCE
LE PLÉONASME

Le pléonasme est une juxtaposition


de mots ayant le même sens. Il
renforce l’expression et crée parfois
un effet comique.
EXEMPLES

• Géants démesurés

•Les cheveux dressés sur la tête

•Revenir à la vraie réalité


Escogriffe: Homme de grande taille et dégingandé.
LA RÉPÉTITION

La répétition est la reprise d’un même


mot ou d’une même expression.
EXEMPLES

•T’ES tell’ment tell’ment tell’ment


belle… (Richard Desjardins)

• Ô triste, triste était mon âme/À


cause, à cause d’une femme
Les figures de substitution

La substitution consiste à remplacer le


terme attendu par un autre terme
porteur d'un sens nouveau.
La Métonymie

La métonymie consiste à remplacer un


mot par un autre mot, appartenant au
même ensemble, et entretenant avec le
premier une relation logique évidente.
Une métonymie peut
désigner:
• Un objet par sa matière: «Les cuivres
de l’orchestre»
• Un produit par son origine: «Une flûte
de Champagne»
• Le contenu par son contenant: «À six
heures, Paris s’éveille»
• Etc.
LA PÉRIPHRASE

La périphrase consiste à employer


plusieurs mots, au lieu d’un seul, pour
désigner une réalité.
EXEMPLES

•Auteur de la nature pour


désigner Dieu

•Cheveux étrangers pour


perruque

•La reine des ombres pour la


lune
LE
JEUUUUUUUUUUUUUU
UU
!!!!
JEU 1
Qui suis-je ?
QUI SUIS-JE ?

Je suis une figure de style qui


juxtapose des mots ayant le même
sens. Je renforce l’expression et
crée parfois un effet comique.
PLÉONASME
QUI SUIS-JE ?
Je suis une antithèse rapprochée. Je
réunis deux termes de sens contraire
à l’intérieur d’un même groupe de
mots. Généralement, ces deux termes
sont de catégories grammaticales
différentes (nom + adj., Verbe + adv.
, etc.)
OXYMORE
QUI SUIS-JE ?

Je suis une figure de style qui


attribue à une idée, un animal ou une
chose des caractéristiques humaines.
PERSONNIFICATION
QUI SUIS-JE ?
Je suis une figure de style coquine
qui aime réunir deux éléments
comportant une caractéristique
commune, en utilisant un outil
comparatif : «comme», «pareil à»,
«semblable à», «tel», etc.
COMPARAISON
QUI SUIS-JE ?

Je suis une figure de style qui aime


« tourner autour du pot. » J’emploie
plusieurs mots, au lieu d’un seul, pour
désigner une réalité.

Ex.: «Auteur de la nature» pour désigner


Dieu
PÉRIPHRASE
QUI SUIS-JE ?

Je suis une créatrice d’images et


rend perceptible des notions
abstraites. Je suis une cousine
proche de la personnification. Je me
présente souvent sous la forme de
petit récit à portée symbolique.
ALLÉGORIE
QUI SUIS-JE ?

Je fais partie de la famille des


figures d’analogie. Je réunis deux
éléments sans utiliser d’outil
comparatif ( comme, tel, etc.), sans
expliciter leur lien de ressemblance
ou d’analogie.
MÉTAPHORE
QUI SUIS-JE ?

Je suis la figure de l’exagération.


J’aime employer des termes
excessifs dans l’expression de la
réalité.
HYPERBOLE
QUI SUIS-JE ?

Au contraire de l’hyperbole, je
cherche à atténuer l’expression d’une
réalité afin de la rendre moins crue
ou moins pénible. Ainsi, j’évite de
choquer ou de blesser.
EUPHÉMISME
QUI SUIS-JE ?
Je suis une figure de style qui
remplace un mot par un autre mot,
appartenant au même ensemble, et
entretenant avec le premier une
relation logique évidente. Par
exemple, je peux remplacer le
contenu par le contenant, etc.
MÉTONYMIE
QUI SUIS-JE ?

Je suis une figure d’atténuation qui


aime en dire moins pour faire
entendre plus.
Petit truc pour me reconnaître : je
suis souvent négative.
LITOTE
QUI SUIS-JE ?

Je suis une figure de style qui


permet à mon auteur d’exprimer le
contraire de sa pensée dans un but
ironique.
ANTIPHRASE
QUI SUIS-JE ?

Je m’amuse à disposer plusieurs


termes dans un ordre de valeur
croissant ou décroissant.
GRADATION
QUI SUIS-JE ?

Je suis une figure de style qui joue


sur la reprise d’un même mot ou d’une
même expression.
RÉPÉTITION
QUI SUIS-JE ?
Je suis une figure de style qui
entasse plusieurs mots de même
nature et de même fonction, souvent
de façon désordonnée.
ACCUMULATION OU
ÉNUMÉRATION
JEU 2
Quel est le style de cette figure ?
1) «La rue assourdissante
autour de moi hurlait…»
(Baudelaire)
RÉPONSE:
Personnification

La rue est ici personnifiée grâce à un


verbe réservé au domaine humain ou
animal
2) «Lorsqu’elle vient me voir,
je souffre le martyre: il faut
suer sans cesse à chercher
que lui dire…»(Molière)
RÉPONSE:
L’HYPERBOLE

Le personnage (Célimène) exagère ici


l’ennui qu’elle éprouve à recevoir un
autre personnage (Bélise).
3) «Renoncer à la couronne»
Réponse:
Métonymie

Le mot «couronne» remplace «la


royauté»
4) «Un non-voyant»
Réponse:

Euphémisme

«Non-voyant» est un terme moins


brutal (aveugle)
5) «Boire un verre»
Réponse:

Métonymie

On remplace le contenant par le


contenu.
6) «Des cristaux de neige
au visage de feu ricanent
déjà à la fenêtre.»
Réponse:

Personnification
7) «Il nous verse un jour noir plus triste
que les nuits» (Baudelaire)
Réponse
Oxymore

Association étroite de termes opposés:


«Jour» et «Noir»
8) «Malin comme un
singe»
Réponse:

Comparaison
9) «Je ne vous dis pas
non.»
Réponse:

Litote
10) « Mettez-y du soleil,
mettez-y du beurre. »
(Publicité)
Réponse:

Métaphore

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