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Pourquoi dit-on parfois que tel texte est bien écrit ? C’est parce que les écrivains expriment leurs
pensées avec art. C’est cette subtilité dans le langage employé grâce à de très savantes techniques
littéraires qui suggèrent beaucoup de sous-entendus qu’on appelle « figures de style ». Dans un
commentaire de texte aussi, l’analyste doit pouvoir s’en inspirer pour révéler la beauté. Nous allons
donc étudier ces figures de style classées par catégories. Je subdivise cette publication en deux
chapitres pour ne pas qu’elle paraisse volumineuse et contraignante à lire.
Ce sont les figures qui établissent une relation de proximité entre au moins deux entités.
1. LA COMPARAISON
Exemple :
2. LA MÉTAPHORE
Exemple :
3. LA MÉTAPHORE FILÉE.
Il s’agit d’une métaphore qui s’étire, se prolonge, s’étale, s’amplifie dans un long passage textuel ;
finalement, la première métaphore en engendre d’autres, grâce à l’utilisation d’un champ lexical
unifiant, au point que le comparé se fond littéralement avec son comparant pour ne devenir qu’un.
Exemple :
Une multitude de Nègres, embusqués dans cette maison, se montraient à la fois à toutes les croisées
et jusque sur le toit ; et les torches, les piques, les haches, brillaient au milieu de coups de fusil qu’ils
ne cessaient de tirer contre le fort, tandis qu’une autre foule de leurs camarades montait, tombait et
remontait sans cesse autour des murs assiégés qu’ils avaient chargés d’échelles. Ce flot de Noirs,
toujours repoussés et toujours renaissant, ressemblait de loin à un essaim de fourmis essayant de
gravir l’écaille d’une grande tortue, et dont le lent animal se débarrassait par une secousse
d’intervalle en intervalle.
4. LA PERSONNIFICATION
C’est le fait d’attribuer des qualificatifs humains (paroles, gestes, physique, morale…) aux animaux,
aux objets, aux choses, aux végétaux. Si cette relation de ressemblance s’établit entre une chose
abstraite et une autre concrète, cette personnification amplifiée est alors appelée « allégorie ».
Exemple :
1. LA MÉTONYMIE
La métonymie désigne un objet ou une idée par un autre terme avec qui elle entretient un rapport
de voisinage. (contenu/contenant ; tout/partie ; activité/lieu de travail ; cause/effet…)
Exemple :
DON DIEGUE
Agréable colère !
Viens me venger.
DON RODRIGUE
De quoi ?
DON DIEGUE
2. LA SYNECDOQUE
La synecdoque est semblable à la métonymie, mais elle assigne à un mot un sens plus large ou plus
restreint qu’il ne comporte habituellement.
Exemple :
3. LA PÉRIPHRASE
La périphrase tourne autour du mot au lieu de le désigner nommément. Permettant d’éviter les
répétitions et de mettre en valeur une ou des caractéristiques de la réalité évoquée, cette
désignation peut être populaire ou poétique.
Exemple :
4. L’ALLÉGORIE
Si elle est parfois confondue à tort à la personnification, c’est parce que l’allégorie l’utilise
fréquemment. Elle décrit une idée abstraite en employant une image concrète, c’est-à-dire une
anecdote.
Exemple :
Ce sont les figures qui contiennent une répétition de mot ou d’idée pour suggérer la force d’une
pensée ou sa fréquence.
1. L’ANAPHORE
C’est la répétition d’un même mot ou groupe de mots à chaque début de vers ou de phrase.
Exemple :
Rome, l’unique objet de mon ressentiment !
2. L’ÉPIPHORE
C’est la répétition d’un même mot ou groupe de mots à chaque fin de vers, de phrase, de strophe,
de paragraphe,… qui se succèdent.
Exemple :
Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble,
d’aller en prison ensemble, de défendre la liberté ensemble.
3. LA REDONDANCE
C’est une idée dont la répétition n’a pas sa raison d’être. On dit « redondance » si c’est poétique,
suggestive, mais « pléonasme » si c’est populaire, voire fautif.
Exemple :
4. LE PARALLÉLISME
Cette figure utilise une structure syntaxique qui repose sur des éléments symétriques. Elle se fonde
donc principalement sur la juxtaposition et la coordination de deux énoncés identiquement
construits. Le parallélisme crée alors un effet d’harmonie ou d’insistance pour mieux convaincre.
Exemple :