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La métaphore est une comparaison implicite puisqu’elle réunit deux éléments sans toutefois
utiliser de mot de comparaison. Elle a une valeur d'illustration afin de bien faire comprendre le
sens désiré par l'auteur. Elle ajoute souvent une connotation ou une intensité à un propos.
Pour bien interpréter une métaphore, le lecteur doit comprendre que le comparé et le comparant
qu'elle renferme ne sont pas unis par un mot de liaison (comme, pareil à, ressemble à, etc.). Le
lecteur doit donc cibler ces deux éléments par déduction et chercher à comprendre pourquoi
l'auteur a décidé de confronter ces deux éléments afin de créer une image.
• Dans l'exemple 1, la métaphore effectue une comparaison entre la vie et un voyage plein
d'aventures pour souligner l'aspect imprévisible de la vie.
• Dans l'exemple 2, la métaphore compare la jeunesse à un orage en raison de sa nature
imprévisible, violente, sombre, etc.
• Dans l'exemple 3, la métaphore fait un lien entre un serpent et une fumée noire pour illustrer son
aspect négatif, sombre. Cela annonce un mauvais présage. Elle peut également illustrer la forme
de la fumée.
Dans l'exemple 4, la métaphore fait un rapprochement entre l'homme d'affaires et un requin pour
démontrer que l'homme est peu scrupuleux.
Une métaphore est donc une analogie. On établit un rapport entre deux choses que l’on estime
similaires. Le terme concret d’homme féroce est placé dans un contexte abstrait : on doit imaginer
que c’est un tigre. Le réel est en quelque sorte transformé en idée, en concept. C’est là toute la
difficulté d’une métaphore. Elle se fonde souvent sur une impression ou interprétation très
personnelle de celui qui la produit. En quelque sorte, c’est dans ce transfert que réside le sens de
ce que veut exprimer l’interlocuteur ; d’ailleurs, le terme « métaphore » vient du latin d’origine
grecque metaphora, “le transport, transposition, transfert de sens”.
Métaphore in praesentia - quand le terme comparé et le comparant sont tous les deux explicitement
présents dans la phrase.
Il existe différentes façons de la construire :
1. le terme comparé (icebergs) peut être apposé au comparant (les cathédrales sans religion…)
« Icebergs, Icebergs, cathédrales sans religion de l’hiver éternel » (Henri Michaux, Icebergs)
2. le terme comparé (l’automne) peut être qualifié par un groupe de mots qui indique sa qualité ou
son état (tisane froide)
« Tout l’automne à la fin n’est plus qu’une tisane froide » (Francis Ponge, La fin de l’automne)
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Ces propos sont une synthèse de https://www.laculturegenerale.com/metaphore-definition-exemple-filee
3. le terme comparé (blés) peut être complété par le comparant, qui est donc un complément
(l’océan) :
« Et la profonde houle et l’océan des blés »
(Charles Péguy, Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres)
La catachrèse est une métaphore si courante qu’on ne la perçoit plus comme telle.
Exemples :
les ailes d’un bâtiment, les pieds d’une table, les dents d’une scie, la plume d’un stylo, la feuille
de papier, prendre une bain de soleil, habiter une cage à lapins…
La métaphore filée est une métaphore qui s’étend à plusieurs éléments. Pour parler de métaphore
filée, il faut rester dans le même champ lexical !
Le rapprochement entre l'homme et un tigre pour démontrer que l'homme est ravageur se fait 3
fois, à savoir en disant que l’homme est un tigre, en parlant de ses crocs utilisés pour tout
s’approprier et les griffes pour dévorer les vivants.
« Mais Paris est un véritable océan. Jetez-y la sonde, vous n’en connaîtrez jamais la profondeur.
Parcourez-le, décrivez-le ! quelque soin que vous mettiez à le parcourir, à le décrire ; quelque
nombreux et intéressés que soient les explorateurs de cette mer, il s’y rencontrera toujours un lieu
vierge, un antre inconnu, des fleurs, des perles, des monstres, quelque chose d’inouï, oublié par les
plongeurs littéraires. »
On remarque, dans l’exemple ci-dessous, que l'empereur est d'abord clairement comparé à un arbre
(il était comme un arbre en proie à la cognée). Ensuite, c'est la métaphore filée qui renforce la
comparaison, celle-ci se développe à l'aide d'une suite d'images qui insistent constamment sur
cette ressemblance entre l'empereur et un arbre (ce géant, grandeur, bûcheron sinistre, chêne
vivant, par la hache, ses branches).